B&A : Le dispensaire (CB#19) 19/05/2016
En attendant l'arrivée du PDF de Casus Belli #19 pour tous les abonnés (ABONNEZ-VOUS pour profiter du PDF gratuit et dispo en avant-première !), voici une énorme preview pour les mordus que nous sommes d'abord et avant tout : un Bâtisse & Artifices exceptionnel.
Son thème : la médecine a-t-elle une place dans le médiéval-fantastique, en particulier à Donj’ et dans tous les dérivés du plus ancien des JdR ? A quoi servent la science, les connaissances anatomiques, les plantes et leurs effet quand un prêtre et sa magie divine peuvent théoriquement guérir tous les maux, soigner toutes les plaies ?
Kristoff Vala et Géraud G. répondent à cette question complexe par un B&A vraiment très réussi sur le dispensaire de Sigismond. Un havre de paix tenu par un homme de sciences au milieu des ténèbres. En effet, plus le dieu Soleil brille fort et plus les ombres qu’il projette sont profondes. Et les hommes qui parlent en son nom ne sont pas toujours éclairés…
Les enjeux sont multiples, les pistes de scénarios sont légion et les illustrations, en cours de finalisation sont l’œuvre de l’excellent Guillaume Tavernier (les Bâtisses clef en main du projet Héros & Dragons, c'est lui !). Bref, c'est immanquable et c’est dans Casus #19.
En attendant, pour patienter, le début de l’aide de jeu.
LE DISPENSAIRE DES BONS SOINS
La magie et les dieux… Grande est leur puissance et ils peuvent tant pour vous. Quand leurs intermédiaires, mages et clercs, le veulent bien entendu. D'autres, comme Sigismond, recherchent ailleurs un moyen d'aider leurs semblables. Si vous visitez sa clinique, c'est sans doute que vous êtes mal en point. Mais cette rencontre pourrait bien changer votre vision du monde.
Au confluent des routes marchandes du Grand Bord, AsLordene est une ville nouvelle bâtie sur les ruines de l’antique cité de Lordene. Il y a plusieurs centaines d’années, Lordene fut âprement disputée par les royaumes alentours, au point d’être presque totalement rasée. Au cœur de la nouvelle cité, seuls subsistent désormais les anciens remparts, séparant les nantis des miséreux, et une vieille tour de garde branlante. C’est là que Sigismond exerce son art médical, au grand bonheur de certains, s’attirant l’ire de bien d’autres. Heureusement, les alliés de Sigismond sont nombreux, même là où l’on ne s’y attend pas.
Extraits du journal du médecin
An 123, 1er jour du Brumeux. En ce jour de renouveau, mon âme saigne de ces dix années confrontées à la souffrance. Mes voyages se sont-ils à ce point effacés de mes souvenirs ? Pourtant, je me souviens des années auprès du samān des plaines d’Oostamak et des transes spirites de l’homme-renne, des aiguilles du nain Mohbor dans son temple de Lao Han, des salons du palais d’Azir et des herbes du sage Harouni… Je me souviens aussi de ces terrifiantes guerres naines où j’offris mes services au clan orque des Dents Noires, pacifistes pris dans un conflit les dépassant. Ce bon Kalak, toujours fidèle. Dire que certains accusent ce peuple de barbarie, alors qu’un serment est pour eux plus sacré que leur propre vie. Tous ces sages ne m’ont-ils transmis leurs savoirs ancestraux que pour aider des notables concupiscents ? Les indigents, n’ont-ils pas le droit d’être soignés, eux aussi ? Comme si leur santé ne valait pas plus que quelques prières jetées par un faiseur de secrets. Cet abject cochon de Verrat ! Il porte bien son nom…
An 125, 12e jour du Froid. Ce matin, le soleil s’est éteint alors que je traitais Carzat. Comment cet imbécile peut-il contrôler la Guilde des Orfèvres… Si même le dieu Soleil refuse de me voir soigner ce rapiat, ce n’est pas anodin. Kalak est parti chercher Qalo, le bâtisseur. J’ai sauvé son enfant, il gardera le secret sur les modifications que je vais lui demander dans la tour. Avec une porte vers la basse ville, d’ici quelques semaines, je pourrai soigner les nécessiteux sans éveiller les soupçons des notables. Au moins pendant quelques temps.
An 132, plein jour de l’Ardent. Le dieu Soleil est mon berger. Après avoir fermé son œil, voilà qu’il l’ouvre grand sur la tête de Karak pour me guider. Sans sa brûlure, je n’aurai découvert l’escalier sous les remparts. Je confesse que ma maladresse n’est pas étrangère. Le liquide pourtant si précieux du flacon que j’ai fait tomber m’a bien aidé à découvrir ce passage vers la réserve des gardes. Un des murs de la réserve s’est écroulé et donne sur des souterrains abandonnés qui courent sous la ville. Ils datent de Lordene, c’est sûr ! Après une semaine à les explorer, j’ai trouvé une sortie dans les collines. J’ai passé deux jours à la dégager. Elle ne débouche pas loin du camp des peaux vertes. Demain je m’y rendrai avec Kalak.
An 133, jour mort du Dernier. Si j’avais su que je passerai plus de temps à soigner les créatures de la nuit que mes concitoyens. Ils souffrent de tellement de maux et ont si peu de connaissances médicales. Dire que des orques meurent d’une simple dent pourrie. J’ai parfois l’impression d’être dépassé par le succès de mes soins auprès de ces créatures. Hier, c’est un ogre qui s’est présenté à l’entrée des souterrains ! Un OGRE ! Je me demande qui a bien pu lui faire comprendre que j’arriverai à lui extraire cette pointe de flèche de son dos. Si Kalak n’avait pas été là, je me serai enfui à toute jambe… J’ai eu un bras pourri d’elfe en paiement… La nausée ne me quitte plus. Mais je continue à croire que j’ai fait le bon choix.
Commentaires 2
le 19/05/2016 à 13h18
le 20/05/2016 à 15h36
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