L'Auberge des Affamés 55
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EDIT : le point de départ, un petit jeu lancé par Phil R... Je le cite :
"En attendant de nouvelles aventures (l'Œil Noir et la suite...), je propose à cette belle Communauté un petit jeu créatif autour de l'Auberge des Affamés :
En un temps que les moins de 20 ans (de jeu...) ne peuvent pas connaitre, tout commençait dans une Auberge.
On y trouvait toujours un gugusse qui cherchait des aventuriers pour une mission vitale de la plus haute importance (ben voyons...).
Alors voilà : je vous propose d'imaginer les clients de l'auberge.
A vous de les décrire le plus précisément possible et surtout d'imaginer le SYNOPSIS d'une petite intrigue tournant autour desdits habitués.
---> Tous ont une vie et au moins un problème propice à une petite aventure.
Ah ! Au fait, L'Auberge des Affamés se trouve sur une petite colline entourée de forêts à peu prêt à mi-distance de deux villages ("guerre de clochers" mais façon guerre des boutons, on est bien d'accord, ça ne se tape pas dessus). Les habitués habitent l'un ou l'autre, l'auberge étant le lieu naturel de rencontres.
Il n'y a PAS de dragon dans le coin ou de menace majeure qui de toutes façons unifierait naturellement les gens.
Il n'y a rien à gagner, c'est juste pour le fun mais qui sait ce que cela pourrait devenirs'il y a suffisamment de matière et de talents, ce dont je ne doute pas un seul instant.
Voilà, à vous de jouer !"
***
Bon, voilà, je me lance le premier avec une idée de départ pour nos deux villages rivaux qui se tirent la bourre dans l'Auberge des Affamés.
J'espère avoir au moins le mérite de lancer les débats...
***
Les deux villages, que je nommerais pour l'instant Grandbois et Bois Haut, se livrent à une rivalité de tous les instants depuis quelques temps.
Tout a commencé lors de la fête annuelle de Grandbois, au cours de laquelle une magnifique statue représentant une femme alanguie et courtement vêtue est inaugurée sur la place du village.
Venu assister aux festivités en voisin, le maire de Bois Haut, accompagné de sa charmante épouse, découvre que c’est elle qui est immortalisée au milieu de la place !
Depuis lors, les villages sont à couteaux tirés, chacun accusant l’autre de tous les maux de la terre… Il n’en reste pas moins que l’épouse soit-disant volage du maire de Bois Haut, nie toute implication dans l’affaire.
Et désormais les protagonistes des deux camps se retrouvent dans l’atmosphère lourde de la seule auberge des environs, l’Auberge des Affamés.
Elria Gumliarhom est une ingénieuse gnome au physique étrange : agréable à la vue, elle est vêtue d’une salopette de garage avec divers outils dans les poches. Ces cheveux rose bonbon coiffés en couette contraste fortement avec son air attristé. Elle est devant son verre (un lait chaud à la fraise coupé avec un alcool de Bob) offert par ses amis du village de Bois Haut. Elria leur explique :
« Monsieur le Maire m’a demandé, il y a quelques mois, de réfléchir à différentes machines et équipements pour améliorer la scierie du village. Plusieurs idées ingénieuses me sont venues à l’esprit et j’ai réalisé beaucoup de plan différents. Oui je suis organisé, je dessine avant de construire n’importe quoi Bob !! Et donc j’ai fini tous mes dessins avant la grande fête annuelle, mais après les festivités, quand je suis rentrée, tous les plans avaient disparus ! Le plus triste c’est que j’en ai parlé à Monsieur le Maire pendant la fête et il avait l’air ravi. Il me disait que ça allait grandement aider le village, notamment le rendre plus attirant pour les acheteurs de bois. J’étais tellement contente de pouvoir aider le village mais tout est gâché, snif snif. »
Bob, avec son air pataud et son gros nez rouge, demanda à Elria : « Tu as vu quelqu’un roder autour de ta pi’tite maisonnette ? »
Celle-ci répondit : « Non, je crois pas. Pendant deux semaines, mes seuls compagnons étaient quelques écureuils et quelques chouettes qui venaient toujours gratter à ma fenêtre. Même un loup est passé, ils avaient l'air affamés alors je leur ai donné à tous de quoi manger, mais c’est tout ! Comment je vais faire maintenant snif snif »
Premier verre
Depuis l'Auberge
A l'Auberge des Affamés tout le monde connait le vieil Hector.
Son buste épais courbé contre le comptoir, frottant de son chiffon une ombre indistincte; Ses mains usées chargées de plateaux quand l'auberge fait le plein; Démontrant une vigueur encore étonnante quand il faut déplacer les barriques; Malgré tout agile, sur le toit, quand le chaume doit être changé....
De toutes les tâches et de tous les services, il est de ces présences indissociables de l'auberge pour ses habitués.
Pourtant il n'est pas du coin. Ses formidables bacchantes où le roux l'emporte encore sur le blanc et son accent chantant dénotent ici.
Tournée générale
Descente au village
Peu se souviennent vraiment de son arrivée.
Le patron de l'Auberge semble s'en être porté garant de suite et beaucoup attribuent aux deux hommes un passé commun de chasseur d'ennuis et d'aventures.
Reste que dès qu'il manquait une paire de bras pour lever un stand, tailler des piquets ou monter l'estrade, les Grandboiseux étaient heureux de le savoir parmi eux. Les vilaines langues chuchotent que la veuve Lambert était encore plus heureuse que les autres.
C'est qu'il est costaud, discret et doué, le fils Charpentier l'aurait même vu s'activer à la petite forge de l'Auberge. Il y ferait sans doute du bien à la veuve Lambert, même s'il n'est pas du coin. Même s'il a du faire pis que tous les vices quand il courait les routes.
La poire pour finir ?
"De la vie de l'intéressé"
Secret, Hector l'est tout autant que discret. Quand il est arrivé à l'Auberge il y a 6 ans, il n'était plus beau à voir. Le patron a écouté son histoire, l'a recueilli et s'en est vite fait un ami.
L'homme doit sa carrure aux soufflets et aux marteaux qu'il actionnait dans sa forge de la grande ville au bord de l'océan septentrional. Quand son fils, sa fierté, délaissa les fours pour s'enfuir à l'aventure, il a tout vendu. Il a pris sa plus belle masse et est parti à sa recherche. Mais le père était meilleur artisan que combattant et de mauvaises rencontres en mauvaises rencontres, il a échoué à l'Auberge des Affamés une nuit d'hiver que les loups n'étaient pas les seuls à habiter.
Un dernier pour la route
Et maintenant jouons !
Depuis il donne la main à droite et à gauche et tend l'oreille au cas où un voyageur aurait des nouvelles de son Marius. Lui, ses camarades et quelques jeunes de Hautbois sont partis par la route du Sud peu avant l'arrivée d'Hector. 6 ans c'est long mais heureusement toutes les paires de mois, celui des gamins qui sait écrire envoie une lettre à sa mère. 6 ans c'est long, il ne parle pas beaucoup de son Marius dans ses lettres mais il écrit qu'il pense revenir bientôt. 6 ans c'est long et... Oui pardon ? Une pinte ? Je vous apporte ça. Et bien... Vous avez l'air d'avoir croisé un troll, vous veniez de quelle route déjà ?
Un nain? Dans la forêt? Il doit avoir un sacré mal de pays celui-là. A moins qu'il ne soit complètement ivre.
Ivre, Kazadrund l'était un peu. Après un bon repas arrosé d'un peu de tous les alcools disponibles dans la boutique, le nain commençait à sentir la chaleur monter à ses joues. Après tout, il lui arrivait de boire bien plus dans ses mines, avec ses compatriotes nains. Mais l'absence de roche dans son environnement direct le mettait mal à l'aise.
"Comment diable font ces gens pour vivre dans la forêt?"
Les gens de la surface ne sont pas de bons compagnons pour un nain, pas même les femmes. Il se devait d'être prudent et l'expérience lui avait appris que l'alcool avait une fâcheuse tendance à émousser les réflexes... "Dommage"...
Son coin sombre lui permettait de voir toute la salle, si bien que quiconque venait en direction de sa table ne pouvais passer inaperçu.
Mais personne n'avait vraiment envie de s'approcher du nain. Quand ces gens-là sont avinés, les malheurs pleuvent sur les établissements proposant de la boisson. Et puis, il était louche celui-là. Il n'avait pas l'allure d'un marchand. Ni même d'un guerrier.
Il portait une tenue lourde (pour un humain) : Des bottes à semelles de fer (indispensable dans la garde-robe du nain) dont le cuir était usé, un pantalon large en tissus dont les ourlet étaient remplis de boue, et une simple chemise de voyage dont maculées d'auréoles et taches diverses, signe qu'elle avait déjà traversé pas mal d'aventures. Par-dessus sa chemise, une armure de cuir qui avait dû être finement ouvragée le protégeais d'éventuelles attaques... Mais il n'avait pas d'arme. Juste une hache de jet qui, vu son état, ne devait même pas permettre de couper un saucisson.
Drôle de p'tit gars. Il était toujours en vie malgré l'insécurité des routes menant aux monts nains, mais ceux de sa race ne sont pas réputés discrets ou même rapide. Ou alors il avait beaucoup de chance?
Mais, qu'est-ce qui pend à sa ceinture? On dirait un grimoire dans un étui de cuir. Et de nombreuses bourses étaient également suspendues au bout de cordelettes de cuir passées dans les anneaux de sa ceinture. Les nains sont connus pour avoir de l'or avec eux, mais pourquoi dans ces bourses?
Il frotta sa barbe et découvrit, attaché à son coup, plusieurs colliers noir ressemblant à des chapelets, à ceci près que chaque perle d'obsidienne était marqué d'une rune. Pour un personnage étrange, il est étrange. Pourtant, avec ses cheveux gras et sa barbe broussailleuse, il ressemblait à n'importe quel voyageur nain...
Son air sombre ne laisse rien présager de bon.
Une nouvelle bûche fit crépiter l’âtre, diffusant de doux reflets cuivrés sur les boiseries patinées par le temps. Maigrelune faisait rouler entre ses longs doigts osseux une tasse fumante de thé aux fruits, mélangé avec une once de sauge. Juste pour apaiser l’esprit. Son regard fatigué, mélange d’agate et de suie, se promenait lentement le long de sa rapière, qui trônait sur la table tel un trophée. Le fourreau mille fois rapiécé et la coquille cabossée suffisaient généralement à tenir éloigné les importuns de comptoir, figurants obligés de toute auberge qui se respecte.
Hector finissait de répandre de la sciure sur le sol afin d'absorber tous les vestiges de fluides indésirables.... Le tenancier de l'Auberge des Affamés s’affairait de table en table à faire disparaître les derniers reliefs de repas et de beuverie tandis qu'une serveuse au profil en lame de couteau, sa fille assurément, finissait d’essuyer godets et écuelles. Aussi discrète qu’un fantôme, elle ne parvenait pas à réveiller un vieux matou couleur charbon qui répondait au curieux nom de Moutarde. Ce dernier était affalé sur un comptoir en vieux chêne usé par les mites et les éclats de boisson. Il semblait plongé dans un sommeil lourd et délicieux. La pointe de ses longs poils brillait comme de la poussière d’argent sous l’éclat des lampes. De vieilles lampes à huile qui pendaient depuis les solives d’un plafond noir de crasse.
Une série de tableaux encerclait la salle, entourés d’un cadre doré. Ils représentaient d’étranges plages de sable blanc, bordées d’eaux turquoise aux mouvements envoûtants. Ce décor, plutôt incongru dans une auberge perdue au coeur de cette immensité forestière, achevait généralement de vous plonger dans une douce torpeur, propice aux rêves et à un sommeil réparateur...
A une petite table, dans un coin pas trop loin de l'âtre de la cheminée se trouve une jeune femme plutôt discrète. Elle ne dit pas un mot et semble perdue dans ses pensées, le nez dans son infusion, froide depuis un petit moment.
C'est plutôt une jolie femme. La vingtaine d'année, la peau fraiche, de jolies yeux noisette un peu triste, les cheveux châtains, bien coiffée comme on le fait dans le beau monde, des tresses assez longues à préparer.
Oui, cette jeune fille doit avoir une belle lignée. Ses vêtements sont faits dans des étoffes plutôt de bonne qualité et des teintes assez chère à obtenir. Ses mains sont gracieuses et on devine une manucure un peu passée qu'elle se serait certainement empressée de refaire dans d'autres circonstances.
Par contre, aucun bijou n'est visible. C'est un peu étonnant. Ce genre de personne affiche habituellement quelques bagues ou bracelets.
Revenant à la réalité, elle soupire et regarde autour d'elle en se frottant les genoux de ses mains. Sur son visage, il manque un sourire qu'on devine assez fréquent en général. Elle observe la salle autour d'elle et étend un peu ses jambes. De ce geste, elle frôle du pied droit un beau sac posé au sol à côté d'elle. Quelque chose gigote dans ce sac ! Mais rien n'en sort...
Puis reportant ses yeux sur sa tasse, elle constate que son breuvage est froid. Machinalement, elle plonge un doigt dedans et prononce quelques paroles. A nouveau le breuvage fume. Alors elle porte la tasse a ses lèvres et finit sa boisson. Sans plus attendre, elle met la main dans une poche de son manteau et sort quelques pièces quelle laisse sur la table avant de saisir son sac et de sortir sans un mot d'un pas manquant d'enthousiasme.
La porte de l'auberge se referme sur elle.
Au comptoir, deux habitués consomment la liqueur de prune locale. L'un d'eux se penche vers son comparse.
- C'est elle...
- Hein ?
- La fille ! Tu sais celle qui vit dans la cabane du père Maudieu. Dans les bois près du Bois Haut. C'est elle...
- Bin il doit pas s'embêter le père Maudieu...
- T'es sot ! Le père Maudieu il a plus que la jambe qui soit de bois ! Mais parait que la fille vit seule dans la cabane et qu'elle à donner une jolie somme au vieux pour y vivre sans qu'on la dérange. Bizarre non ?
- Hum... Tu crois qu'elle en a encore ? De l'argent ?
- J'sais pas...
Puis les deux bonhommes semblent à nouveau absorber par leurs petits verres de gnole.
(C'est pas très vivant ici, du coup je prends un peu plus de place)
Premier verre
Depuis l'Auberge
Du haut de ses 6 ans, Jean aime bien les histoires. Alors quand il a fini la traite du soir, il file à l'Auberge écouter les vieux radoteurs. Les bons soirs un voyageur s'étend sur ses dernières rencontres ou livre à l'audience un conte de son pays. Invariablement le gosse s'endort contre son papy, se rêvant défier lémures, vampires et milles créatures repoussantes venues assassiner les siens.
Tournée générale
Descente au village
Sa mère se passerait bien qu'on lui farcisse ainsi la tête de balivernes mais papy Charpentier mène la vie dure à ses brus. Tout le monde sait à qui appartiennent vraiment vaches et fermages, il serait malvenu d'offusquer l'ancien alors qu'il a le gamin à la bonne. De temps en temps, il l'amène au bois. Ce serait pour lui apprendre le bûcheronnage. Mais Maria, la vielle jument, ramène rarement plus d'un demi-moule dans son tombereau. Ca commence à causer à Bois Haut. On l'a toujours trouvé un peu original le vieux Charpentier...
La poire pour finir ?
"De la vie de l'intéressé"
Jean, lui, son papy il le trouve formidable. Il lui a promis de ne rien dire sur ce qu'ils faisaient dans les bois parce que sa mère ne comprendrait pas. Il sait faire plein de truc papy Charpentier. Il lui a appris à tenir une hache et une serpette, à repérer les arbres à tomber, à sculpter le bois et la pierre et à appeler ceux du peuple.
Un dernier pour la route
Et maintenant jouons !
Le vieux a bien vu que le petit Jean est très doué, surtout pour façonner la roche. L'ancêtre sait que des surprises arrivent quand on en appelle aux Forces en dehors du Cercle de la Combe aux Feze, surtout quand on est si jeune. Les premières années sont toujours les plus dangereuses. Qui sait les conséquences si Marcel et sa clique s'en prenait au petit ? Le fils du maire joue la brute parmi les enfants du village, tout le monde le sait. Et les bois s'agitent, Jean se doute que son grand-père a repéré les ombres qui glissent derrière le cercle, d'ailleurs les visites au bois sont rares ces temps-ci.
(Comme Sehkmy, j'en mets une 2ème couche...)
Un long manteau de voyage usé le couvrant entièrement, le demi-elfe a le regard aussi noir que ses cheveux, et aussi acéré que les deux épées courtes attachées à ses côtés en toute occasion. Des traces de tatouages anciens et effacés par les années sont encore visibles sur son visage pour les rares habitués ayant osé l'observer suffisamment pour s'en rendre compte. Sa voix est basse et grave lorsqu'il commande à boire, sans éclat, mais ses mains semblent fermes, agiles et sûres, et ses bras puissants.
Il est arrivé avec ses acolytes il y a plus d'une lune et depuis, le groupe a établi un petit campement à proximité immédiate de l'auberge, le long de la route. Lui et les siens ne semblent pas très actifs, ils restent là, jour et nuit, et ils attendent en observant.
Mais pourquoi ? Les rumeurs commencent à courir parmi les habitués...
Henry le marchand en est certain, ce demi-elfe est sans doute le brigand recherché dans la région. L'un des deux villages serait-il sa cible ? Ou chercherait-il du travail ? Pourquoi ne se cache-t-il pas ?
La douce Gwendolyne a bien essayé de l'approcher l'autre soir, c'est qu'en plus il est pas mal, le demi-elfe... Rien ! Un échec cuisant ! Depuis elle en est sûre, pour lui avoir résister ainsi : l'affaire est sentimentale, et donc, il va y avoir du sang.
Grandboiseux comme Hautboisiers sont inquiets et se regardent en chiens de faïence. Et même le patron ne sait trop comment calmer les craintes. Quelqu'un, décidément, devrait prendre les choses en mains.
- "On est loin encore Chethoiou ?"
- "Non, mais voyager que de nuit en ce maudit hiver, en pleine forêt, ne nous arrange pas, mais faut le faire ! On a pas le choix jeune Gylocean !"
L'hiver et son blanc manteau de neige, n'arrange rien à leur situation, car sur leurs épaules, côte à côte, supporte bien là, la mesure de leurs serments. En effet, leur guide, leur mentor ! blessé gravement au torse suite à une vil rencontre avec des Orcs est dans un état grave...
(suite à venir, car faut que j'assimile la géographie que vous avez décliné les ami(e)s)
Ici !
Prochainement à l'Auberge des Affamés :
Les Mémoires de l'âme Nézi
De la poésie ! De l’amour ! Du sexe !
Des escadrilles ! De la violence ! De la magie !
De l’intrigue ! Des accessoires ménagers !
Une révélation.
-Dis donc Rilax : Des « escadrilles », sérieux ? Des « accessoires ménagers » ? T’as pris des substances ou bien ?
- Ah... t’étais là xaliR ? Attend, c’est pas ce que tu crois. Les escadrilles, c’est juste qu’on n’en parle pas assez dans l’héroic-fantasy. Et moi je trouve que ça manque. Et puis à la fin, je comptais mettre « De l’or ! » et c’est « accessoires ménagers ! » qu’est sorti… T’as raison. Je pars relire mes cours de teasing.
-T’en vas pas comme ça mon gars : « Du sexe » ? Sans déconner… Fait gaffe quand même, il faut toujours penser "autocensure", c'est très important.
-Ah bon ? Ben je vais mettre une recette de cuisine à la place alors. Ça fera pareil.
-Voilaaaa… Tu deviens raisonnable ! Allez, parle-nous de la choucroute Vorpale +2 : Ça!, ça fait rêver ! Et puis on est à la taverne des affamés, c’est quand même déjà plus raccord. Tu nous postes le tout demain soir sans faute.
J'ai une idée... Mais j'ose pas... On va me faire des gros yeux et me dire que je suis pas un gentil dragon bleu...
Alors j'ose pas...
Même si le texte est déjà écrit sur un bloc note... lol
- Samladh
(Je pensais réserver cette carte maîtresse pour plus tard mais apparemment il faut envoyer du lourd. Je crois que je vais en perdre quelques uns là... Allez en voiture !)
Premier verre
Depuis l'Auberge
De tous les habitués de l'Auberge, Simone est sans doute la plus discrète. Elle passe ses journées et ses nuits sur le comptoir sans attirer les regards. Il faut dire que Simone est une plante verte. Drôle d'idée de l'appeler Simone mais le propriétaire semble particulièrement y tenir. Un tronc frêle, de longues feuilles lisses et coupantes, pas de fleurs, un maigre apport à l'esthétique de la pièce, difficile de comprendre pourquoi le tavernier y porte tant d'intérêt.
Tournée générale
Descente au village
Hector et quelques piliers du lieu étaient présents quand le vieux Charpentier l'a apportée à l'aubergiste. Ils ont bien tendu l'oreille mais l'ancien parlait bas et ils n'ont saisi que des brides de conseils sans queue ni tête. Pas d'engrais, pas de taille, ne pas l'arroser après minuit ? Mais on est toujours après minuit non ? Et personne n'avait vu pareil végétal. D'après le patron, Simone serait un Kayuk, une plante rare pour sûr. Le genre qui doit pousser au bord des mers qui ornent les murs. Le plus étonnant c'est ses feuilles si acérées. Diane, Hector et le père Matha ont remarqué que les nuits de pleine lune, il leur arrive de mordre même l'acier.
La poire pour finir ?
"De la vie de l'intéressée"
"Cache tes pouvoirs, ne parle pas, fais attention à travers toi nous survivrons" Tous les jours Gants-de-Renard se répète les derniers Mots que son père lui a confié. L'inquiétude du Haut Roi était palpable et la toute jeune princesse fut accommodante. Il fallait vivre chez les humains en attendant. Quand un des fruits de Sève-Rouge a répondu à la convocation de son père, elle dû se résoudre à l'accompagner chez les charnus. Il lui décrivit les nouvelles règles et avant l'Orée du Cercle elle entra sous sa forme de stase. Quand elle fut confiée à la Maison de Pierre, elle réussit à retenir ses larmes comme toute princesse le doit, elle le doit à son Père et à son Peuple.
Un dernier pour la route
Et maintenant jouons !
Depuis elle a appris à aimer la compagnie de certains charnus. Quand la sale est vide, le dénommé "Patron" joue parfois avec elle. Ses énigmes sont souvent tordues mais elle ne croyait pas les humains capables de tant d'esprit. Le Sève-Rouge s'enquiert de sa santé régulièrement et lui offre parfois un Mot réconfortant. 'Diane" et son parfum de Landes, "Le Gardoche" et ses maladresses ou "Le Joseph", son regard fixe et sa drôle d'odeur, la maison accueille tant de monde qu'il y a toujours à se divertir. Il y a aussi ceux qu'elle ne peut sentir. Le Naim aux saveurs d'orge froid ou "Le Père Matha" et leurs mauvaises manières, "Moutarde dégage de là" le fureteur vicieux prêt à l'éjecter du comptoir dès que "Patron" est en cuisine, "Le Vincent" et ses relents de fruits aigres. Ceux-là ont droit au fil de ses lames dès qu'ils s'approchent de trop. Et bien sûr "Madame Edith". Presque tous les charnus se figent quand elle entre puis se comportent comme des glands à peine germés. Sont ils si peu sensibles que la corruption du Pacte les laissent indifférents ? Vivement que les Terres soient à nouveau sûres, son Peuple lui manque.
- Rilax
- et
- Emmanuel Deloget