Sans Détour perd les licences Call of Cthulhu, Aventures et Mutant Year Zero 3531
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il y a peut-être un lien entre ce changement et les échnages difficiles entre ESD et Chaosium. Je n'ai pas reussi à trouver les termes de la licence....
Guchmy
Le Chaosium d’avant 2015 était... particulier. Le retour à un certain professionalisme joue peut-être un rôle dans les soucis actuels avec SD, mais pour Chaosium, c’était devenu une question de survie. Le chaos n’est pas le meilleur des principes de gestion...
En même temps, faut avouer que cela ressemble à de l'enfumage de la part de Sans Détour cette histoire de "Contrat de Licence" pour Aventures... Il est clair que Mahyar est l'auteur et peut donc prétendre à des droits d'auteur. Je cite la présentation réalisé par ESD sur la page Ulule d'Aventures :
Mahyar a débuté sa carrière d’auteur il y a plus de dix ans en publiant la première version de l’univers de Priax, où Aventures – Le Jeu prend racines. Il participe également à une soixantaine de publications pour le jeu de rôle, pour une dizaine d’éditeurs. En 2014, il est co-auteur sur le jeu de rôles Les Lames du Cardinal, publié par Sans-Détour.
Une étape importante se produit en 2015, lorsque Krayn lui propose d’animer les parties d’Aventures sur YouTube avec Fred, Seb et Bob Lennon. Il sera leur meneur de jeu durant les trois premières saisons. En 2016, Mahyar et Sans-Détour amorcent les discussions au sujet du développement d’Aventures - Le Jeu.
Et pour le "Contrat de licence", je dirai quand même que c'est plutôt le boulot de l'éditeur de gérer cela... Ou alors, peut-être qu'effectivement Sans Détour aurait des difficultés avec le terme "licence" et que tout s'expliquerait pour le contentieux avec Chaosium.
Moi, je dirai que c'est juste un problème de vocabulaire finalement. Il a des mots dont le sens nous échappe parfois, et pour Sans Détour ça doit être : licence, versement, royalties...
De ce que je comprends, le contrat de licence en question c'est surtout un papier à signer pour Mahyar (et éventuellement unt attestation des personnes possédant la chaine comme quoi ils ne réclament pas de droits dessus, parce qu'en tant que "producteurs" ils auraient pu être en mesure de le faire).
Personnellement je ne trouve pas les communiqués, que ce soit des uns ou des autres, super clairs. On dirait une discussion de forum où chacun parle d'un truc mais tente de noyer le poisson.
L'avis de Fabien Fournier, créateur, éditeur, réalisateur de la série Noob
https://www.facebook.com/Fabien.Fournier.Olydri/
Fabien Fournier - Olydri Transmédia
Aujourd'hui, les éditions Sans-Détour ont fait un communiqué suite à l'annonce comme quoi le jeu Aventures financé sur Ulule ne se ferait pas :
https://fr.ulule.com/aventures-le-…/news/communique-201354/…
En fouillant un peu, j'ai pu voir que cette même société n'allait pas bien, avec notamment la perte des droits de leur jeu phare, poumon économique depuis 10 ans, ou encore le non paiement de droits d'auteur :
https://jeux.ca/jeux-de…/nouvelle/sans-detour-en-difficulte/
Étant contributeur, et aussi par la force des choses un peu ambassadeur en matière de crowdfunding, je me permets de pousser la sonnette d'alarme à l'encontre des éditeurs et producteurs abusant de cet outil à la fois révolutionnaire et fragile. Certains d'entre eux mettent en danger le rapport de confiance existant entre un auteur et sa communauté en termes de levée de fonds, et cela porte préjudice à tous les porteurs de projets !
On observe de plus en plus de sociétés se soustrayant à leur rôle d'investisseur en puisant dans l'image et la communauté de certains auteurs, en les envoyant au front pour récolter des fonds. Parfois, cela peut se justifier, mais lorsque le contributeur ne sait plus qui est le véritable porteur du projet, ça devient problématique. Prenons l'exemple d'Aventures et lisons la page de présentation :
https://fr.ulule.com/aventures-le-jeu
Comme vous pouvez le voir, on jurerait que le porteur de projet est Mahyar, mais la réalité est tout autre. Le gardien du budget est bien la société d'éditions Sans-Détour. Mahyar donnera sa version des faits, mais je peux déjà vous dire qu'il n'a pas la main sur l'argent du projet et je ne suis pas certain qu'il ait un suivi clair sur la question. Le plus grave, c'est que le gérant de cette société n'est pas clairement présenté au public, alors qu'au final, c'est lui qui tient les ficelles. Il est le propriétaire de la page Ulule et l'argent est parti sur le compte de sa société.
Malheureusement, un conflit est survenu et Mahyar a annoncé que l'objectif ne serait pas atteint. Ce sont des choses qui arrivent. Contribuer à un crowdfunding n'a rien à voir avec une commande sur Amazon. Il s'agit d'une union, d'une alchimie autour d'un projet fédérateur. Parfois, il faut surmonter des épreuves et il arrive que cela se solde par un échec. Ça fait partie de l'ADN d'une levée de fonds. Le problème que je dénonce ne se situe pas dans la réussite ou non de ce qui est entrepris.
Ce qui est impardonnable, c'est qu'à partir du moment où un projet ne peut être honoré, le gardien du budget reste caché derrière sa société en laissant l'auteur voir son image ternie alors que ce dernier n'a pas les cartes en main. Celui qui a encaissé l'argent doit se présenter aux contributeurs et assumer ses responsabilités en faisant preuve de transparence. Il doit expliquer clairement la situation, faire un état des lieux du budget à l'instant T, stopper l’hémorragie, et amorcer une procédure de remboursement. Si une partie des fonds n'existe plus, il doit justifier les dépenses déjà effectuées, annoncer combien il reste, et rembourser chaque contributeur proportionnellement à sa participation. Par exemple, si l'échec survient avec 75% de budget restant, il doit rembourser chaque contributeur à hauteur de 75% de sa participation, et justifier l'absence des 25% manquant. Ensuite, il doit essayer de récupérer ce qui peut l'être (imaginons par exemple le dépôt d'un dossier pour tenter de récupérer la TVA versée pour cette prévente, finalement annulée). En cas d'échec, tout doit être fait pour restituer l'argent en faisant preuve de bonne foi.
Déjà, à l'époque, j'étais contrarié de voir la société Nomad Films mettre la clé sous la porte après avoir empoché le crowdfunding réalisé pour le dessin animé Naheulbeuk. John fait partie de ces auteurs victimes de la mauvaise gestion d'une société ayant profité de leur image et de leur communauté avant de se vautrer. Il faut néanmoins reconnaître au producteur le fait qu'il est allé sur le devant de la scène en son nom propre pour répondre aux gens, mais à ce jour, aucune solution n'a été trouvée pour les contributeurs et dans ce type de montage, l'auteur ne peut rien faire.
Bien entendu, il n'est pas interdit de procéder ainsi, mais l'auteur et le gestionnaire du budget, lorsqu'ils sont distincts, occupent des postes clés et doivent être identifiés pour rendre des comptes aux contributeurs, à plus forte raison lorsque les choses tournent mal. Comme je le disais, on peut rencontrer des difficultés, mais le rapport de confiance d'une levée de fonds exige que l'on communique davantage dans ces moments-là.
Dans son communiqué, les éditions Sans-Détour renvoient sur l'auteur une responsabilité disproportionnée pour mieux se soustraire à la leur. Qui est le gérant des éditions Sans-Détour ? Quel est le montant exact des investissements réalisés à ce jour ? Leurs propos sont nébuleux et je n'aime pas du tout cette approche. Quand l'auteur rapporte plus de 200 000 euros, une main sans visage lui tape gentiment dans le dos, mais quand ça tourne mal, cette même main le pointe du doigt. Ce n'est pas ça, une levée de fonds.
À mon sens, dans un monde idéal, un crowdfunding doit être versé directement à l'auteur et non à un tiers, car le créateur se présentant devant les contributeurs est le garant du projet. Il est le catalyseur de la confiance de toute une communauté. Les éditeurs, producteurs, et autres sociétés, indispensables à la réalisation du projet, doivent intervenir en second lieu. Il est plus prudent pour l'auteur de sous-traiter ou de faire les choses avec sa propre structure lorsqu'il en possède une. Si vous avez la capacité de réussir un crowdfunding, alors ne laissez pas une société s'emparer de la somme récoltée en votre nom et sur votre travail. Je conseille toujours de garder le contrôle. C'est l'un des avantages que confère une levée de fonds.
Fabien Fournier
À mon sens, dans un monde idéal, un crowdfunding doit être versé directement à l'auteur et non à un tiers, car le créateur se présentant devant les contributeurs est le garant du projet. Il est le catalyseur de la confiance de toute une communauté.Fabien Fournier
"Bon, merci pour le poisson, maintenant rentrez chez vous je garde l'argent, tchao baïe !"
En tout cas c'est divertissant merci.
- Iceberg
Ah je dis pas qu'ils ont bien fait hein. Mais juste que là (et la diatribe de Fabien Fournier en rajoute) on a l'impression d'une bagarre de forum où personne ne dit vraiment ce qu'il en est, les uns se cachant derrière le secret et les autres derrière des propos pas super clairs.
Maintenant quand Fournier dit que ça ternit l'image de Mahyar... quand on voit les réactions de sa fanbase je pense que l'image de Mahyar n'a pas à s'en faire...
J'ai connu des producteurs qui lançaient des (grosses) adaptations ciné/télé sans avoir les droits en pensant qu'ils les auraient ou surtout qu'ils pourraient se les payer une fois les premiers financements arrivés, alors bon. C'est pas pro mais c'est pas nouveau. Malheureusement.
Edit, je n'ai peut-être pas été clair, j'abonde dans ton sens. Mon message est juste pour dire que j'ai vu faire ça sur des enjeux bien plus conséquents financièrement donc tristement je ne suis pas surpris que ça puisse se produire dans le JDR.
quoiqu'il se passe en terme de livraison des préventes, SD est fini ensuite... Non seulement plus de confiance pour lancer des CF mais surtoutn plus aucune banque ne voudront leur lacher de la tréso... Et comme les fournisseurs eux aussi demanderont des garanties, à part devenir une banque centrale pour fabriquer de la monaie, impossible qu'ils remontent la pente! La meilleure solution pour eux est donc la fuite en avant pour au moins livrer ce qui est déjà produit et payé aux imprimeurs et transporteurs, ça fera toujours les clients fraançais (donc plus aptes à lancer des procédures simples et rapides) qui ne judiciariseront pas la chose et ne réclameront pas des sous à SD... J'vois pas d'autres solutions... Et les royalties, c'est pas ce que règle en premier un liquidateur suite à un dépot de bilan... J'espère me tromper et qu'ils remonteront la pente (la pente, que dis je? la falaise!) mais là ça pique...
- Dohnar
Maintenant quand Fournier dit que ça ternit l'image de Mahyar... quand on voit les réactions de sa fanbase je pense que l'image de Mahyar n'a pas à s'en faire...
Ben si, les commentaires ne représentent qu’une partie des souscripteurs. Il est fort probable que ce ne soit pas un bloc monolithique et qu’une partie en veuille (aussi) à Mahyar, et ne le suivent pas à l’avenir.
il faut prendre aussi en compte les futurs clients potentiels de Mahyar ... ah ben je crois qu’une partie d’entre nous en fait partie en fait. Et si demain il lance un projet qui m’intéresse, le premier truc auquel je vais penser c’est cette histoire. Imaginons maintenant le cas d’un client satisfait de Sans Détour qui n’aient vu que les communiqués....
Donc oui il y a du dégâts d’image, mais je me garderai bien d’en juger l’impact pour le moment, même si Mahyar dispose d’un socle de fun solide (comme les hommes politiques / partis, ils ont un socle indéboulonnable, on l’a encore vu il y a pas si longtemps)
Mmmh, pas vraiment non. Noob a fait deux CF : un pour leur film (qui s'est transformé en trilogie), et un second pour leur jeu vidéo. Pour tout le reste, ils se débrouillent grâce notamment à leur société d'édition (qui distribue les bouquins et BD dérivées de la série) et la vente de produits dérivés (et la youtube money).
Mouais, Fabien Fournier vient surtout se poser en défenseur d'un auteur et cinéaste pour le coup.
On arrive en plein dans une petite guerre entre les cinéastes sur YouTube qui veulent bouger le système dont Fanien Fournier s'est toujours positionné en fer de lance et les producteurs traditionalistes.
Je trouve son opinion totalement biaisée car dans un conflit comme celui ci ce n'est jamais tout noir ou tout blanc, les deux parties ont forcément leurs torts.
- nerghull G
Bonjour
J’ai pris connaissance du dernier communiqué de l’éditeur SANS-DÉTOUR.
Celui-ci n’hésite pas à m’imputer « le gel » du projet, à faire état d’informations qui pourraient être couvertes par la confidentialité des échanges, et clairement diffamatoires. J’entends donc faire valoir ici mon droit de réponse.
Celle-ci sera brève et très claire.
Sans paiement de droits d’auteur depuis la levée de fonds et après des mois à questionner mon éditeur à ce sujet, je me suis vu contraint de faire intervenir mon conseil juridique. Sans plus de succès.
De plus, face au silence persistant qui m’a été opposé et en l’absence d’informations factuelles sur la levée de fonds, je n’ai pu que prendre acte de la suspension du contrat. SANS-DÉTOUR a été dûment informé au préalable et à plusieurs reprises, ainsi qu’il se doit, par voie officielle. A mon grand regret, la discussion est aujourd’hui interrompue. La réponse attendue à ces interrogations, appartient à SANS-DÉTOUR.
Quant aux allégations de SANS-DÉTOUR au regard de mes droits en qualité d’auteur, je laisse le soin au « juridique » de s’en charger. L’arrêt du projet ne tient aucunement à la production d’un quelconque contrat de licence.
Cette situation est un véritable crève-cœur pour moi, le projet AVENTURES étant l’un des plus motivants et passionnants de ma carrière. Si par respect pour la communauté investie dans ce projet, informer est indispensable, cette information doit respecter certains principes.
MAHYAR
Source Tric Trac
Eh, à aucun moment je ne fais la critique de l'auto édition, c'est même également le modèle que je défends.
Par contre, passer par un éditeur pour assurer le financement, puis derrière se plaindre qu'il gère les fonds comme il l'entend (alors que c'est pour ça qu'on s'associe avec lui) et qu'il traite le projet comme un parmi d'autres (une critique qui revient récemment chez Mahyar) sans forcément de battre jusqu'au bout si ça se passe pas bien, je trouve ça franchement abusé.
D'autant plus que, malgré tous leurs travers, on ne peut guère accuser Sans Détour de ne pas vouloir sortir Aventures.
(pblm de manip, message perdu, pas le temps de réécrire, dsl)