L'évolution du rôliste... 416

Oui, mais précisément, tu fais des parties de démonstration, des conventions... Bref, tu es dans des lieux où es gens qui viennent veulent entendre parler du jeu de rôle.

Ce qui est très différent que de le dire à un patron susceptible de t'embaucher (et qui n'en a a priori rien à faire)...

[citation supprimée]

Et encore, à condition de rester sobre. Car si quelqu'un met "passionné par les échecs" sur son curriculum vitae, même un patron qui apprécie ce jeu va inévitablement se demander : "Est-ce qu'il n'y joue pas trop ?".

Attention, il y avait de moins en moins d'acheteurs. On voit bien que ça commence à revenir (parce que beaucoup de personnes du milieu bossent justement sur des trucs pour démocratiser un loisir qui semblait au mieux obscur il y a encore quelques années). C'est pas gagné, mais ça commence à aller mieux.

Julien Dutel

La démocratisation du JDR semble indéniable mais il faut surtout savoir avec quoi on compare ... surtout quand on veut évaluer l’éclaircie ressentie sur le marché du JDR.

Le creux de la vague oassé donne certainement une impression exagéré d’âge d’or à la période actuelle où le JDR se vend mieux et est plus admis culturellement dans le mainstream.

Mais c’est vrai aussi qu’on est pas au niveau de la fin années 90 où on voyait des estimations dépassant les 450 000 rolistes réguliers en France.

Le grand bouleversement reste quand même le financement participatif.. car avant ça un éditeur devait faire les avances de trésorerie pour la conception puis l’impression de ses ouvrages , et ensuite il devait attendre d’en vendre quelques uns pour avoir enfin un peu de rentrées de fond.

Aujourd’hui les PP offrent un tapis rouge aux éditeurs .... que certains aiment étrangement minimiser parfois .

Aujourd’hui les rentrées de fond de fond avant même la fin de conception... offrant une sécurité budgétaire inédite aux éditeurs. Selon les entrées de la PP ils peuvent estimer les futures ventes , garder leur trésorerie en sécurité ....

Par contre on peut se mettre en difficulté même avec le meilleur des outils si on gère comme un pied ... ça c’est un autre sujet

Après, je te concède que ce cycle de nouvelles éditions s'amplifie en ce moment avec le nombre de remakes de jeux des années 90. Mais proportionnellement au nombre total de jeux, je n'ai pas l'intuition d'un changement fondamental de rapport. Ça mériterait d'être exploré de manière plus fine et vraiment chiffré, cela dit.

Thomas Robert

Oui, en effet.

Pas besoin de PP/CF pour faire des conneries. Par exemple, Il suffit d'avoir "oublié" de payer des royalties...

Ou, comme c'est arrivé à TSR, ne pas provisionner le retour des invendus.

Aujourd’hui les PP offrent un tapis rouge aux éditeurs .... que certains aiment étrangement minimiser parfois. Dany40

Peut-être parce que pour réussir sa PP, il faut déjà avoir beaucoup investi : il s'agit de présenter un projet déjà bien construit, généralement avec des illustrations attirantes, et tout cela demande donc du temps et de l'argent...

Mais je suis quand même d'accord avec l'ensemble de ton propos.

Pour aller demander de l'argent aux banques, il faut également un projet bien construit. Et dans ce cas une PP réussit est un plus : "regardez on a déjà des clients qui ont payé pour avoir notre produit avant qu'il ne soit produit..."

Mais dans l'ensemble, oui, il vaut mieux bien construire son projet quelque soit le moyen de financement choisi. Et soigner sa gestion. Et ne pas faire de conneries...

Le problème c'est que ça dérive un peu en "regardez, on a déjà des clients qui ont payé pour avoir notre produit avant qu'il ne soit produit. Le problème c'est qu'on a remboursé le financement précédent avec. Tu me donnes de la thune ?"

Du coup pas sûr que les banques soient hyper convaincues...

Mais dans l'ensemble, oui, il vaut mieux bien construire son projet quelque soit le moyen de financement choisi. Et soigner sa gestion. Et ne pas faire de conneries...

Mordicus

Et donc avancer pas mal de sous et d'heures de travail qui seront peut-être complètement perdus...

Même si je ne nie pas que c'est bien plus facile qu'avant, je dis juste que ça peut expliquer pourquoi bon nombre d'éditeurs modèrent notre tendance à penser que les PP rendent le lancement d'un jeu de rôle "sans risque"...

De même pour les PDF. A priori, ça nous semble totalement gratuit, donc sans aucun risque. Mais il y a quand même les heures de travail et, si on veut un rendu professionnel, la mise en page, les illustrations, etc. Là encore, il y a un investissement (et donc un risque minimum) à faire au départ...

On peut très bien perdre de l'argent au lieu d'en gagner avec une PP ou un PDF. Moins que quand on devait faire un tirage papier dès le départ, c'est sûr. Mais tout de même...

[message supprimé]

Mais c’est vrai aussi qu’on est pas au niveau de la fin années 90 où on voyait des estimations dépassant les 450 000 rolistes réguliers en France.

Dany40

La fin des années 90 ? Comme ça sur le déroulé de la décennie des années 90, j’aurai plutôt mis un pic sur le premier tiers que sur la fin de la décennie. C’est mon impression propre, mais j’ai quand même l’impression que le déclin se fait le long de cette décennie des 90, même si la rupture constatée est sur les années 2000 – le creux de la vague.

Après comme je n’ai pas de chiffres, ce n’est que mon ressentis.

Entièrement d'accord.

Peut être mi 90 ... j’ai un doute du coup

EDIT : En effet Magic arrive en 1993 et Mireille Dumas c’est 1995 ... donc c’est plus début que fin des années 90 ... terrible ça donne un coup de vieux !!

Je te confirme le début de la sinistre période. Je jouais encore un poil au club de Jussieu.

J'ai vu les sinistres accrocs de Magic s'aglutiner devant l'Oeuf Cube comme autant de charognards piaillant devant le cadavre de TSR et des JdR en général. Les rôlistes avaient du mal à se frayer un chemin à travers la foule des revendeurs de Lotus Noir pour rejoindre le magasin. Ils n'y trouvaient déjà plus qu'une misérable pitance.

Tout à fait !

Je te confirme le début de la sinistre période. Je jouais encore un poil au club de Jussieu.

J'ai vu les sinistres accrocs de Magic s'aglutiner devant l'Oeuf Cube comme autant de charognards piaillant devant le cadavre de TSR et des JdR en général. Les rôlistes avaient du mal à se frayer un chemin à travers la foule des revendeurs de Lotus Noir pour rejoindre le magasin. Ils n'y trouvaient déjà plus qu'une misérable pitance.

Sauriak

J’ai le même genre de souvenir au Temple du jeu à Bordeaux

Je te confirme le début de la sinistre période. Je jouais encore un poil au club de Jussieu.

J'ai vu les sinistres accrocs de Magic s'aglutiner devant l'Oeuf Cube comme autant de charognards piaillant devant le cadavre de TSR et des JdR en général. Les rôlistes avaient du mal à se frayer un chemin à travers la foule des revendeurs de Lotus Noir pour rejoindre le magasin. Ils n'y trouvaient déjà plus qu'une misérable pitance.

Sauriak

J’ai le même genre de souvenir au Temple du jeu à Bordeaux

Dany40

Trop.

Cela avait côté presque glauque.

Ce qui est paradoxal est que Dumas / Pradel ont durablement traumatisé les rolistes ados et jeunes adultes de l'époque, alors que cela a été très bref, au point de continuer à leur imputer la crise dans le jdr des années fin 90-milieux 2000. Mais Magic en dehors de la nuisance des vendeurs de cartes devant l’œuf Cube, qui est la cause principale de cette crise est complètement oublié.
Mais qu'est-ce que ça et les pps devenues le principal mode financement des jdrs ont à voir avec l'évolution du roliste ?

Bah ça montre juste qu'une partie de la population roliste est restée sur ses vieux traumas.

;)

Pas faux.

Il m'a fallu lire ce topic pour rappeler à ma mémoire la fameuse histoire Dumas qui était partie loin dans la partie "Archives à oublier".

Par politesse, je ne donnerai pas le nom des responsables de cette remémorisation désagréable.