Cassus Belli Première époque 48
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Ouais enfin, BBE a d'autres liches à fouetter que les Old Casus.
Après, ça ne change pas le problème des ayant-droits à trouver et qui doivent accepter (voire même la team BBE est trop occupée pour pouvoir s'en charger plus efficacement que l'équipe Rêves d'ailleurs).
L'autre moyen pour BBE, ça peut être d'enlever tous les éléments "gênants" mais c'est aussi du travail.
D'autant qu'une immense majorité des ayant-droits acceptent la diffusion si c'est gratuit et en libre accès. Donc pour un éditeur, c'est 0 rentabilité et perte sèche (un éditeur est une entreprise qui a besoin de générer des revenus pour produire du matos de qualité) . Donc aucun intérêt pour l'éditeur de s'embêter pendant des jours et des jours juste pour un simple article.
La seule possibilité est soit pour rééditer le produit (comme pour Laelith) soit que ce soit fait bénévolement pour la communauté (comme rêves d'ailleurs et d'autres sites). Dans ce deuxième cas, ce sont des dizaines d'auteurs et d'illustrateurs à démarcher par numéro... des centaines d'heures de recherches et de démarches pour quelques numéros de Casus en gros...
Autant dire que ressortir en pdf des mag c'est le truc que personne ne met en priorité...
- Gletkin
Je comprend pas bien le débat... Si j'ai acheté les magasines en leurs époque j'ai le droit de le numériser pour mon usage personnel, non ?
Et je peux le preter à un amis, mon magazine, non ?
Et je comprend pas non-plus la notion "d'auteur" pour un magazine, c'est dit comme si ont parlait d'un auteur de roman ou de livre. Quelqu'un m'explique ?
Je comprend pas bien le débat... Si j'ai acheté les magasines en leurs époque j'ai le droit de le numériser pour mon usage personnel, non ?
Oui, le débat n'est pas là.
Et je peux le preter à un amis, mon magazine, non ?
Oui (sauf la version pdf, que tu ne peux prêter... enfin, passer/copier. J'imagine que si tu prêtes une clé usb avec le truc et que ton copain n'en fait pas de copie ça ne posera pas soucis), mais le débat n'est pas là.
Et je comprend pas non-plus la notion "d'auteur" pour un magazine, c'est dit comme si ont parlait d'un auteur de roman ou de livre. Quelqu'un m'explique ?
Selfedrick
C'est simple : où que tu sois auteur, la loi est la même. Il n'y a pas les vrais auteurs de roman ou de livre et les faux auteurs de magazine. Donc que tu écrives un roman ou article ce sont les mêmes lois qui s'appliquent. Donc il existe sur les magazines les mêmes problématiques de droits qu'ailleurs. Le plus compliqué étant que dans un mag, tu as un grand nombres d'auteurs ET d'illustrateurs (leurs droits aussi sont à prendre en compte). Donc pour mettre un numéro de casus en ligne il faut l'autorisation de tous les auteurs, tous les illustrateurs, la personne qui a fait la maquette (c'est aussi protégé), etc...
Simple.
- toto11016
Que tu écrives un article, un scénario, une aide de jeu ou un roman, tu es un auteur et ton texte t'appartient.
Lorsqu'un journal publie une planche de BD, ou une nouvelle, l'auteur a des droits
Il en est de même pour tout type de texte. Ce n'est pas parce qu'on parle de jdr que les textes ont moins de valeur. Un article scientifique ne peut pas etre recopié et distribué dans l'autorisation d'un auteur. Idem pour les vieux casus.
Édit ninjaté par Julien.
j'ai failli.
Un article scientifique ne peut pas etre recopié et distribué dans l'autorisation d'un auteur.
TomLG
Je ne sais pas de quelle revues scientifiques tu parles mais 99% de celles que je connais ne fonctionnent justement pas comme ça (et c'est bien pour ça qu'il y a un débat de plus en plus fort sur la nécessite de changer de modèle de publication dans le milieu et de réduire l'impact des géants tels qu'Elsevier etc). Quand ton article est soumis tu dois signer un renoncement à tes droits d'auteurs (en cas d'acceptation par le comité de lecture). Tu n'a ainsi pas le droit de proposer tes articles en PDF gratuitement sur ton site web (l'année dernière les avocats des éditeurs ont envoyé un bon coup de pression par mails à plusieurs auteurs pour leur demander de les retirer ce qui a entrainé un début de fronde et finalement des excuses des éditeurs). Si demain Bob veut photocopier mon article pour le donner à ses étudiants, ce n'est pas à moi qu'il faut demander mais bien à l'éditeur.
Fin du HS .
- TomLG
- et
- Fytzounet
Sans oublier que le partage des informations est le coeur même de la publication scientifique.
Après, le problème, ce sont clairement les éditeurs qui pratiquent des tarifs prohibitifs à l'heure du partage sur internet et il y a plusieurs polémiques sur des initiatives permettant de partager les informations en les squeezant.
Pour le coup, j'ai jamais reçu de non quand j'ai demandé à un article à un chercheur (s'il était pas déjà à dispo) par contre, je me souviens que j'avais dû faire des pieds et des mains en thèse pour récupérer un article de l'American Vacuum Society qui revenait dans toute la biblio.
Merci pour tes éclaircissements Geraud, je comprends mieux pourquoi il est si difficile de mettre CB en libre accès. Je n'avais pas idée du nombre de personnes à contacter et du travail que ca représente.
Prisoner:
Les casus v1 se trouvent très facilement d'occasion, hormis les premiers numéros, Des lots sont régulièrement proposés sur le bon coin et sur ebay à des prix raisonnables (environ 2E le mag), Attention tout de même aux frais de port.
Ca dépend de ce que tu rédiges (je ne pense pas que les notes internes tombent sous le coup du droit d'auteur, mais une plaquette publicitaire oui par exemple). Mais en l'absence d'accord ou de contrat spécifique, et que l'on te paie un prix fixe ou pas, tu est propriétaire de ton texte.
Et même si tu as cédé ton droit patrimonial, tu as toujours ton droit moral sur ton oeuvre.
- Selfedrick
Okay, ont en apprend des choses.
Quand tu es salarié pour écrire des choses, tes écris appartiennent généralement à l'entreprise (sauf contrat spécial).
Mais bien évidemment les auteurs ne sont pas des salariés des éditeurs.
- Dohnar
- et
- Julien Dutel
c'est plus compliqué. Ton contrat peut te demander de céder ton droit patrimonial. La loi interdit par contre de céder ton droit moral.
Par contre, tu peux être engagé dans le cadre d'une oeuvre collective pour faciliter la gestion du droit patrimonial.
- Derle
Bonjour. Je suis enseignant et pour votre information un enseignant est concepteur des cours qu'il donne, il est considéré en droit comme un auteur ! Lorsqu'un de mes élèves me demande s'il peut prendre en photo le tableau pour une raison ou une autre, c'est volontiers mais je précise toujours que je ne veux pas que ce soit diffusé (pour différentes raisons qui m'appartiennent, essentiellement le fait que mon cours se dis'pense sur une année...).
oui mais est ce que le droit moral entre en ligne de compte? Parce que a priori, l'œuvre sera difusable librement 75 ans après sa parution alors que les auteurs garderont à jamais le droit moral dessus (c'est bien ça?)
Du coups, si Bbe et les maqueteurs accepte la publication des des anciens casus en PDF. Est ce qu'ils pouront être publié article par article au fur et à mesure que les auteurs sont retrouvés et donnent leur accord
oui mais est ce que le droit moral entre en ligne de compte? Parce que a priori, l'œuvre sera difusable librement 75 ans après sa parution alors que les auteurs garderont à jamais le droit moral dessus (c'est bien ça?)
Oulah non pas du tout. Je crois qu'on confond un peu tout.
Le droit d'auteur, ce sont donc les droits patrimoniaux et moraux. Et ils courent autant les uns que les autres.
Les Casus Belli ne seront pas diffusables librement 75 ans après leur parution. Par contre, 70 ans après la mort du dernier auteur ayant participé à un numéro, ce numéro tombera dans le domaine public.
Par contre effectivement les héritiers conservenront indéfiniment le droit moral.
Ca veut dire que 70 ans après la mort du dernier auteur d'un numéro on pourra librement :
- reproduire l'oeuvre (droit de reproduction)
- adapter l'oeuvre (droit d'adaptation)
- diffuser l'oeuvre (droit de représentation)
Mais les héritiers, eux, pourront opposer leur droit au respect (s'opposer à la modification de l'oeuvre), leur droit de retrait (pour un retrait intégral de l'oeuvre du marché), leur droit de divulgation, et on devrait toujours respecter le droit de paternité (il faudra toujours créditer l'auteur original).
Du coups, si Bbe et les maqueteurs accepte la publication des des anciens casus en PDF. Est ce qu'ils pouront être publié article par article au fur et à mesure que les auteurs sont retrouvés et donnent leur accord
Derle
Logiquement chaque article pourra être diffusé dans une bonne centaine d'année (je pense que pas mal d'auteurs vont encore vivre quelques décennies quand même), au fur et à mesure de la disparition des droits patrimoniaux. Mais mes arrières arrière arrière petits enfants pourront tout de même demander le retrait de mes articles par exemple.
- Derle