PB avec la magie D&Dienne 122
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L'explication "en univers" de la manière dont fonctionne la magie change avec les univers en même temps, un coup c'est la toile magique, un coup ce sont des forces primaires, un coup c'est des calculs, un coup des formules à réciter...
Contrairement à un ensorceleur pour qui la magie est innée (il connaît le résultat, pas le comment), un sorcier ou tout jeteur de sort divin (qui obtient ses sorts grâce à une entité supérieure qui lui insuffle ses pouvoirs), la magie d'un magicien est acquise, travaillée, étudiée.
Je vois la nécessité d'un magicien de préparer ses sorts au petit matin comme celle de tout sportif de s'échauffer avant de se lancer.
Cet échauffement peut se justifier de différentes façons : s'imprégner de la magie du texte incluse dans le grimoire, travailler sur l'adaptation du sort au contexte du jour, etc.
En accord avec @Trebor. Préparer ses sorts, c'est pas juste réviser des poèsies. On peut allez plus loin : s'imprégner de la magie, adapter effectivement le sort aux conditions ambiantes, mais aussi vérifier qu'on a bien les bonnes composantes, préparer les composantes matérielles pour pas avoir sur sa ceinture TOUTes les composantes, se délier les mains si le sort a besoin d'ête exécuté dans un mouvement précis, etc, etc ...
La formule d'un sort peut également inclure des paramètres qui changent tous les jours : alignements des planetes, position de la lune, ou des lunes, jour de l'année, saison, puissance des champs magiques, influance des champs magnétiques, l'age du capitaine, bref c'est magique...
Au début (années mi 70- mi 80), nous avons joué by the book, puis avons modifié avec un mix AD&D allégé à notre sauce.
J'avoue que la magie vancienne nous a frustré et gonflé. La théorie de l'oubli d"un sort lancé ne tient pas, en plus d'être un casse tête. Le PJ oublient un sort mais pas les adversaires ou monstres ? Amha, c'est un autre héritage du temps où D&D était un wargame.
Depuis des années, nous faisons simple et je suppose comme beaucoup de joueurs:
Un mago dispose d'un grimoire et connaît tout sort qu'il contient.
Un mago peut lancer tout sort connu, donc existant dans son grimoire, à conccurrence de ce que son niveau lui permet pour un rang donné.
Plus un sort est de haut rang, plus il est épuisant à lancer. Il s'agit donc de fatigue mentale associée à l'usage d'énergie "magique" venant du plan positif ou négatif. La plus grande part de l'énergie étant issue d'un plan.
J'ai même autorisé les magos qui ont épuisé leurs slots à lancer des sorts en puisant sur leur énergie personnelle. Mais là, ça les épuise physiquement puisqu'ils ne peuvent faire appel à l'énergie d'un plan. C'est un coup ultime puisque ça implique une réduction de niveau.
Au final, un Mago a une liste de sorts et utilise ce qu'il veut, dans les limites de son "énergie".
Je n'ai jamais eu le moindre soucis d'équilibre.
Je vais étudier ce que propose D&D5 et si c'est toujours vancien, ben .... on fera comme avant, sans prise de tête.
- Ombreloup
Le PJ oublient un sort mais pas les adversaires ou monstres ?
A titre personnel, cet argument ne tient pas. Tout dépends de la nature de la magie, du type de monstre, etc. Un magicien Kobold ne va connaitre que 5 sorts, et ne peux pas "piocher" dans un grimoire parmi 150 sorts. Pour la plupart des créatures, la magie est "innée", lié à l'enracinement même de la création dans une contexte fantastique. Un diable ne "lance" pas de sorts, il agit naturellement et cela créé des conséquences "assimilées" à des sorts. De plus, le magicien n'oublit pas, c'est juste qu'il n'effectue pas une préparation au préalable pour garantir le succès du lancement du sort, pour lequel il est obligé de se reposer sur ses propres capacités intellectuelles, et non pas dans une source de magie naturelle.
J'ai du mal à conceptualiser le fait que ton magicien, qui peux lancer tout ce qu'il a dans son grimoire, ne déséquiblire pas entièrement ton groupe passé le niveau 5-6-7-8. En sachant qu'il peut recopier tous les sorts qu'ils croisent dans son grimoire, qu'il va probablement tomber sur un ou deux parchemin (voir des livres de sorts), le mec est juste omnipotent, il a un sort pour chaque situation.
SI en plus tu lui permets de lancer des sorts même au délà de ses emplacements, les autres à côtés doivent juste faire office de figuration ou de sac à PV pour protéger le super-magicien au fond qui a forcément arrivé un moment, un sort pour chaque situation.
Le but de la préparation, c'est de réfléchir la conception et de son personnage en terme d'environnement, de le préparer, et dans un cas ou tu as pas prépéré ce qu'il faut, utiliser le synergie et l'ambivalité du groupe pour trouver une solution. Mais un magicine avec une 40 de sorts facile au niveau 6-7-8, sera toujours celui par lequel passera la solution.
Je préfère limiter mes magiciens personnellement, quand ils sont limités, ils sont déjà trop souvent la source de solution, mais alors en plus sans limites aucune ... Ou alors tu évolues que dans des univers ou le "catalogue" de sort ne dépasse pas les 5-6 sorts, comme au temps de DD1.
Ouh là, je ne pensais pas déclencher de tels débats !
Alors pêle-mêle :
- Non, le TGCM ne me convient pas ici - certains peuvent trouver ça aussi débile qu'ils le veulent, moi ça me pose un pb de logique.
- Réviser parce que langue étrangère / syllabes ou gestes zarbis et insensés etc... OK ; sauf que les règles disent aussi qu'en une minute on peut remplacer un sort. Du coup, si une minute suffit pour réviser, c'est que c'est un truc facile à mémoriser, donc qu'il n'y en a pas besoin. Donc pb. Et préparer son matos ou le reste, des gestes, etc... c'est comme préparer un kata : Une fois que c'est appris et mécanisé, pas besoin de réviser tous les matins. Donc ça ne change rien au schmilblick.
- La limite de sorts par jour, on est bien d'accord que c'est nécessaire et s'explique par le côté épuisant de l'opération en énergie magique - mais en soi, pas grand chose à voir avec la "révision matinale".
Du coup, dans ma conception des choses, la préparation intellectuelle/mémorisation ne se justifie aucunement ; par conséquent, je me tournerai vers une sorte d'explication plus mystique (sort à compléter par exemple) ou vers une abrogation pure et simple de cette phase (mais faudra trouver un truc pour ne pas déséquilibrer le jeu - du genre, si t'apprends un sort, tu perds des XP qui représentent le temps investi pour son apprentissage au lieu de s'améliorer par ailleurs)
Pour ceux qui n'aiment effectivement pas le système classique de magie vancienne proprre à D&D (j'en fais partie, et d'ailleurs, perso, moi aussi j'ai toujours toujours trouvé ça débile cette histoire d'oubli, surtout que je trouve ça compliqué de justifier ça d'un point de vue RP), il y a une alternative dans le DMG de D&D5 : un système de points de mana. Certes, ça fait très Final Fantasy ou autre J-RPG, mais j'adore ce principe qui pour moi aurait du être le système de base, et un système qui tourne non seulement bien, mais qui de plus est plus cohérent d'un point de vue RP.
Et pour le magicien, avec ce système, c'est que le grimoire n'est juste qu'une liste de sorts qu'il connait, point barre (pas de sorte de méditation chaque matin pour savoir quel sort il prend). Bon, ça c'est plutôt un ajout perso que je fais, c'est pas dans le DMG.
Monsieur Pirez, vous cherchez la petite bête
Du coup, dans ma conception des choses, la préparation intellectuelle/mémorisation ne se justifie aucunement ;
Je pense que c'est ce qu'on dit depuis le début, tu peux ne pas "justifier" quelque chose d'iréel et d'inconnu, le préparation d'un sort d'une façon ou d'une autre est de toute façon injustifible de manière réaliste. Je pense que la plupart des explications qui ont été données me paraissent parfaitement correctes dans l'univers du jeu, et devrait satisfaire largement 99% des joueurs dans le raisonnement. Dans le cadre d'un univers "mystique", le raisonnement de devoir prendre une minute pour se rencentrer, méditer sur un sort, blablabla, est tout aussi cohérente que le reste, et ne me parait pas dépassé le cadre roleplaylistique du jeu.
Je pense que si tu veux vraiment faire un truc en béton armé, en mode thésard, il va falloir écrire tes propres règles de magie.
- Nicolas Pirez
@Kendor et autres : c'est marrant que beaucoup d'entre vous reviennent toujours sur cette notion "d'oubli". les règles ne disent pas que les magiciens "oublient" leurs sorts, on dit qu'ils doivent les préparer pour se remettre "dedans".
Comme relire un résumé de la partie précédente avant de continuer.
Quand tu fais des ponctions lombaires toute la journée, tu la connais par coeur, tu as l'habitude. Quand un jour, tu dois faire une ponction ascite que tu fais rarement, tu prépares rapidos en 1min comment on fait : t'as pas oublié, c'est juste que t'as pas forcément tout en tête, et que tu veux pas te louper.
Et j'arrête là sur les comparaisons foireuses.
Je constate jeune homme que vous êtes connaisseur en recherche de petite bête... Eh bien, disons que je suis dans le 1% restant, que je ne puis me contenter de ce raisonnement selon moi incohérent ni l'assumer en tant que gardien de la cohérence de l'univers que je mettrai en scène.
Or, n'ayant aucune envie d'écrire une thèse sur ce point (j'ai bien d'autres choses à écrire !), je vais aller jeter un oeil au DMG dont parle Kendar - merci ! - qui me semble bien plus justifiable.
Du coup quel est l'intérêt de jouer un ensorceleur ?
Pourquoi ne pas basculer alors vers aventures en terre du milieu ? La magie y est rare et difficilement accèssible pour le PJ.
Je vais étudier ce que propose D&D5 et si c'est toujours vancien, ben .... on fera comme avant, sans prise de tête.
Sauriak
C'est demi-vancien. Tu prépares une liste pour la journée (mais pas un nombre d'utilisation dans la liste), comme un clerc ou un druide.
Personnellement ce que j'ai fait c'est que j'ai demandé à mes joueurs préparant des sorts de faire une liste par défaut, la liste qu'ils ont s'ils ne me disent pas qu'ils l'ont changée. Et s'ils veulent préparer un sort particulier, ils me disent qu'ils changent un truc. C'est pas super lourd, ça demande de faire des choix (et c'est important, au final, je trouve, avec le recul) et ça donne bien autour de la table. Et celui qui n'a pas envie de s'emmerder avec ça, il fait un ensorceleur.
Le coup du TGCM c'est rigolo entre initiés.
IRL il y a aussi une tonne de TGCM, sur lesquels nos explications sont insuffisantes ou que l'on commence à peine à explorer, comme par exemple la conscience, le cerveau (qui fonctionnerait sur 11 dimensions, et sur un mode vibratoire, aux dernières nouvelles), etc.. Bref. Il faut tout simplement un moment accepter qu'il y a des règles, des lois, sur lesquelles nous ne pouvons ni avoir d'explications, ni maîtrises. C'est exactement le cas ici, le magicien, s'il veut lancer des sorts, il se plie aux exigences de sa discipline ou il fait autre chose.
Non mais sinon vouloir trouver une petite explication cool et cohérente à filer à son joueur, c'est pas un mal non plus, ça se fait, et ça ne va pas tuer le jeu. A un moment, aussi, le monsieur a le droit de demander un peu d'aide pour trouver un truc qui lui semble plus cohérent que ce qu'on lui propose (et avouons que l'explication vancienne ne tient plus du tout en 5e, puisque tu prépares une liste dans laquelle tu puises, et pas des emplacements de manière individuelle)
Euh, merci Julien.
Oui, si on relit bien mon premier message, je ne dis pas qu'il faut brûler les auteurs de cette magie ni conspuer ceux qui l'apprécient... je demandais juste un peu d'aide pour justifier fluffiquement parlant cette histoire de sorts à préparer - je n'ai forcé personne à défendre cette magie becs et ongles !
Du coup, grâce (à cause, dirait mon compte en banque) aux réponses constructives données, j'ai passé ma commande H&D ce matin
- lhommesinge
- et
- Nioux
J'aime beaucoup l'idée du magicien qui prépare le début de longues formules complexes en "réservant" son énergie magique et qui ne peut emmagasiner (réserver) trop de formules à la fois dans son être, avant de finaliser le lancement du sort via un simple mot de commande et quelques gestes. C'est du scolaire, c'est plier les lois de la magie à sa volonté par un apprentissage et une rigueur intellectuelle extème. Le magicien force des formules magique à "s'imprimer" dans son être chaque matin.
De l'autre côté de la balance, l'ensorceleur a une espèce de magie contenue dans son être beaucoup plus sauvage, moins dressée. Les formules sont déjà là, toujours prêtes, elles font parties de lui.