La pitance dans les jeux de rôle 139
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riz
Ben voilà, tu as probablement ton explication, tu fais comme tu veux, chacun ses habitudes et ses plaisirs, ça ne se discute pas, mais c'est pas "la faute au jeûne" mais à la bouffe. Pic glycémique suivie d'hypoglicémie, ce n'était donc à priori pas le manque d'eau non plus.
- Ours
- et
- Gollum
D'accord, c'est possible mais comme le jeune forcé est la seule chose qui avait changé par rapports à mes autres randos je me dis que des perso de jeu de rôle seront dans la même situation. S'ils viennent à manquer de nourriture sans le choisir, ils en subiront des conséquences. C'est ce que j'essayais d'exprimer sur les différences entre un jeune préparé et un autre improvisé.
- Docdemers
Ce qui signifierait qu'il faut avoir un régime spécial avant de se retrouver ajeun... Avoir des salades de riz, des barres de céréales ou de fruits dans son sac à dos, c'est assez fréquent quand on part en randonnée (du moins a priori, pour un type dans mon genre qui ne le fait qu'en vacances à la montagne... en sachant qu'il sera rentré au chalet le soir !)
Mais, bon, il est vrai que les aventuriers de type D&D ne mangent probablement pas comme nous. Cest plutôt viande ou poissons séchés, fruits, et, dans le meilleur des cas, pain elfique...
On arrive à une queue de conversion qui fait apprarâitre :
- Que les règles de JdR sont trop punitives, la résistance au jeûne n'est pas celle que l'on croit, voir ce dernier peut-être bénéfique
- Que Ha oui ! Mais, attention au pic glycémique, du type d'en-cas que t'as mis dans ton sac, et puis ça dépend de ton entraînement, si c'est volontaire ou pas, de ta masse graisseuse, et puis de la volonté et puis de la quantité d'eau, et des micro aliments et puis de l'environnement et puis....
En attendant mes groupes med fan ou modernes continueront à crever la dalle au bout de 24h, deviendront grognons et s'affaibliront à vu d'oeil n'ayant pas eu connaissance de tous ces élements . On s'amusera tout autant !
D'accord, c'est possible mais comme le jeune forcé est la seule chose qui avait changé par rapports à mes autres randos je me dis que des perso de jeu de rôle seront dans la même situation. S'ils viennent à manquer de nourriture sans le choisir, ils en subiront des conséquences. C'est ce que j'essayais d'exprimer sur les différences entre un jeune préparé et un autre improvisé.
Ours
Ce que Ours exprime c'est ce que j'ai aussi tenté d'exprimer aussi auparavent. Mais Patrick nous reviens constamment avec ses propos sur le jeûne et sur sa capacité personnelle à survivre et patati et patata...
Ce que l'on tente sans succès à exprimer c'est que les PJ sont bien souvent dans des situations forcées, imprévues et incontrôlées. On ne parle pas ici de jeûn prévu avec tous les nutriments hyper balancés en vitamines X et en minéraux Y et en protéines Z sous la supervision d'un diètétiste. Nah... on parle d'un aventurier ou autre PJ qui n'avait que sont petit sac à dos et qui tout d'un coup se retrouve au milieu de nul part sans rien.
Ahhh mais non... le Dr. Fung dit ceci, un tel dit cela, le jeûn est bon pour la santé et un humain peut survivre et courir son 4km par jour grâce à sa gourde d'eau bien balancé en minéraux et ce pendant des semaines et puis le gros problème de la faim est plus entres nos deux oreilles que dans notre estomac et blablabla... Un monoloque de sourd. Moi quand quelqu'un me sort un arguments du genre qu'un humain à déjà jeûné pendant 382 jours sous supervision médicale pour appuyer son point qu'un humain peut vivre longtemps sans manger, j'ai juste envi de répondre qu'un humain peut aussi vivre pendant des années dans un coma sous supervision médicale. Ça ne veut pas dire que la théorie ou l'exemple est applicable et pertinente à un jeu de rôles. Car c'est bien ce dont on parle ici de jeux de rôles. Nous ne sommes pas sur un forum sur le jeûne et ses bienfaîts.
Et je n'étalerai pas ici mon expérience personnelle sur la faim et la sous alimentation, mais étant issu d'une famille extrêmement pauvre, je sais pertinement ce que ça représente de VRAIMENT crever de faim sur de longues périodes...
- Patrick
Personnellement, je retire quant à moi de ce fil de discussion beaucoup de choses intéressantes.
- Les règles habituelles des jeux de rôles sont trop punitives (Wolfrider4594 a me semble-t-il confirmé ce point).
- Celle de Patrick me semblent toutefois un peu trop optimistes.
- Je vais donc pencher pour un juste milieu entre les deux...
- Cela dépend aussi des circonstances : jeûne volontaire ou pas. Mais dans le cas du jeûne volontaire, le personnage ne vit généralement pas d'aventure, se contente d'une activité physiquement calme (même s'il peut faire un peu de sport de temps en temps) et évite surtout le stress... Donc, là, pas plus besoin de règles ou de jets de dés que pour aller en voiture jusqu'au super marché du coin. "Tu fais un jeûne de 4 jours ? Pas de problème... Que fais-tu ensuite ?"
- Ca dépend également de l'individu. Ca, comme dit ci-dessus, ça se règle avec des avantages, désavantages, atouts, défauts, aspects... Celui qui n'a rien de particulier concernant la résistance à la faim utilise les règles normales...
- Quant aux apports de micronutriments, prise en compte de ce qui a été mangé précédemment, etc., ça peut se faire tout simplement sous la forme de bonus ou malus de circonstances, comme pour toutes les autres actions. Là encore, l'exemple de la conduite est parlant : si un PJ a trop bu, il va avoir des malus à son jet de conduite.
Peut-être avez-vous l'impression qu'on n'avance pas, mais moi, en tout cas, j'ai l'impression d'avoir appris beaucoup sur le sujet et de déboucher sur de futures règles qui pourront être à la fois simples et intéressantes... Et ça, grâce à Patrick, Ours, Wolfrider4594 et chacun d'entre vous. Merci à tous, donc.
- Senrad
- et
- Docdemers
Merci Gollum pour ton esprit de synthèse. Zen, toujours zen, Gollum. Ne change surtout pas. Ça force mon admiration. Tu réconcilierais, trumpistes et anti-trumpistes, Nord et Sud, Iraniens et Etats-uniens, Palestiniens et Israeliens, adeptes de D20 system et thuriféraires du système D100 Basic RPG.
Chapeau l'artiste ! C'est un état d'esprit qui me plaît.
Ca a l'air bien. Si quelqu'un l'achète, qu'il n'hésite pas à venir nous en parler ici (personnellement, ne jouant que très peu à D&D, je ne le ferai malheureusement pas).
Gollum
En fait je ne suis pas sûr qu'il y ait de proposition pour les questions de sustentation. Je ne crois pas qu'il y en avait dans le Wilderness ou Dungeoneer's Survival Guide. Queqlu'un pourrait-il confirmer/infirmer ?
Amen Gollum. Tes commentaires sur l'entièreté du forum sont toujours pertinents et conciliants. J'avoue ne pas avoir le même esprit de conciliation...
Il n’y a en effet ni rivalité à avoir, ni d’enseignement à dispenser… chacun étant heureusement libre de faire comme il l’entend !
En revanche je ne vois pas pourquoi on serait obligé d’établir une règle générale valable uniformément pour tous les PJ ? La « norme » n’existant pas dans la réalité d’après nos dires, pourquoi tenter d’en recréer une dans nos jeux afin de les faire correspondre à cette même « réalité » ?...
Pour moi la création d’un PJ suit des règles équivalentes à celle du jeu lui-même (voire supérieures), aussi c’est à ce niveau qu’il me paraît intéressant d’introduire ce paramètre si l’on tient à rendre un tant soit peu réaliste la notion de jeûne alimentaire forcé.
A l’égal d’un coef +2 ou -1 pour un PJ dans telle ou telle circonstance de jeu… un calcul du coef de résistance au jeûne forcé tenant lieu de la CON (évoqué par Jay), de la SAG (évoqué par Laurendi)… me parait tout à fait envisageable. Perso j’utilise ordinairement la formule suivante : CON - Taille/SAG (donc spécifique à chaque PJ) qui me satisfait pleinement sans avoir recours à des calculs alambiqués tout en restant relativement facile à utiliser (là aussi utilisée à bon escient et certainement pas à toutes les phases de jeu pour reprendre la notion de sens de Laurendi : à partir d’un certain nombre de jours de jeûne et s’il y a intérêt quant au déroulement du jeu : on applique le coef aux jets de dés que l’on pense influencés par le manque de nourriture). (cf plus haut mon second post sur le sujet). Cela doit je suppose ressembler aux systèmes d’avantages et de désavantages dont parle Gollum…
Il y a sans doute mieux mais à ce jour cela suffit à me satisfaire pour coller à ce que je me fais de la réalité.
- Gollum
Oui, bonne idée que ce coefficient qui dépend de chacun !
Le système d'avantages/désavantages/atouts/aspects/défauts dont je parlais dépend plus des choix du joueur lors de la création que des simples caractéristiques. Dans certains jeux, en plus des caractéristiques et autres capacités, les joueurs peuvent en effet en choisir : ambydextre, nyctalope, beau comme un dieu, etc. Lorsqu'il y a des trucs comme ça, on pourrait ajouter aux listes : résiste bien à la faim, ou ne supporte pas de manquer de nourriture... Comme ça, deux personnages avec des caractéristiques physiques et mentales à peu près équivalentes (deux sportifs de haut niveau, par exemple) pourraient avoir une réaction très différente face au manque de nourriture...
Sinon, je me disais aussi qu'un lancer de dés (genre jet de constitution tous les jours sans nourriture) pourrait aussi faire l'affaire : ceux qui le réussissent tiennent le coup, ceux qui le ratent se sentent fatigués et on un malus de -1 à toutes leurs actions physiques (sur une échelle de type D&D). Ce malus est cumulable avec ceux éventuellement obtenus les jours précédents et, quand il dépasse un certain seuil (constitution du personnage, niveau, somme des deux...), le personnage s'écroule et ne peut plus rien faire...
Ceux qui ont une forte constitution tiendront alors plus longtemps que ceux qui en ont une faible, les éventuels avantages ou désavantages sont des bonus ou malus au jet de constitution, les micronutriments et la nourriture prise avant de manquer vient augementer ou réduire la difficulté du jet, etc.
Et ça permet de faire qu'aucun personnage ne réagit comme son voisin, mais que tous finiront tôt ou tard par s'écrouler s'ils ne trouvent pas rapidement une solution.
- Otto le poilu
Merci, je pense que j’aurais apprécié être un de tes élèves mais je crois que plus que le fait de te penser généraliste pour expliquer ton penchant naturel à promouvoir le consensus, tu as naturellement une forte propension à vouloir aider et arranger toute situation ce qui, pour moi et d’autres apparemment, te rend ô combien sympathique. Quant aux diplômes ils n’existent principalement que pour valider des acquis, ils ne font pas l’Homme pour autant.
Puisque, intéressé par le sujet, tu sembles friand d’informations sur le cerveau humain, je me permettrai d’ajouter succinctement qu’il est en effet frère de notre intestin et par conséquent très interdépendant de la perméabilité de ce dernier… Physiquement très ressemblant (aspect, couleur, composition / les neurones : cellules du cerveau, sont en effet plus nombreuses dans notre intestin que dans le cerveau d’un Labrador !), il ne s’est développé dans les grandes lignes qu’après son frère à la découverte/utilisation du feu. C’est en effet à partir de cette étape cruciale qu’il a crû en de bien plus fortes propensions. Cuits les aliments se sont avérés bien plus digestes nous faisant gagner un temps précieux sur nos occupations quotidiennes, aussi c’est à ce moment que l’intestin, ayant moins besoin d’énergie pour réaliser sa fonction première, « céda » ses ressources énergétiques excédentaires à son extension cérébrale. Ceci toujours dans le même but : afin de mieux se restaurer : en augmentant notre mémoire, nos capacités d’apprentissages, la synthèse cognitive de nos sens (vue, ouïe, olfaction…), etc… => meilleurs chasseurs/cueilleurs… : alimentation plus importante ou de meilleure qualité : notre survie. C’est pourquoi l’on pense que le cerveau est devenu au cours du temps de plus en plus énergivore car devenu également plus complexe…
Autre aparté, éclairant peut-être sur les troubles digestifs inhérents à des jeûnes prolongés accompagnés d’efforts physiques conséquents : celui de la biodisponibilité des protéines :
Ex d’un marathon : les deux premières heures, les classes d’aliments utilisées sont les sucres (exo et endogènes) puis les corps gras disponibles… après, si ravitaillements insuffisants en ces deux éléments, l’organisme va commencer à piocher dans son stock de protéines… Seulement il ne va pas attaquer les muscles de ses jambes pourtant non vitaux : il en a besoin pour continuer la course, pas plus ceux de ses bras : nécessaires pour conserver l’équilibre de cette même course… et c’est naturellement vers l’intestin qu’il va alors se tourner (inutile durant l’épreuve physique) : digérant ses propres entérocytes !... D’où beaucoup de coureurs que l’on découvre en fin de course à vomir, se tenant le ventre… dans l’impossibilité de digérer quoi que ce soit. C’est aussi pour cette raison qu’il est vivement conseillé de se réalimenter après pareille épreuve avec des nutriments liquides, le temps de revenir gentiment à un épithélium intestinal à peu près correct.
Des situations que peuvent également rencontrer nos chers PJ aux journées pour le moins trépidantes !
- Ours
- et
- Gollum