Le management à la Netflix... Pour le jdr ? 66
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Pour eux oui. Mais pas nécessairement pour les très bons auteurs qui ont pondu de très bonnes séries pour eux... Et c'est dommage qu'elles aient été abandonnées, du coup.
Si Gary Gigax avait confié son D&D à un "Netflix" du jeu de société, le jeu de rôle n'existerait peut-être tout simplement plus.
- Tiramisu Rex
Je ne connais pas assez le management de Wizard of The Coast. Le seul que je connaisse un peu, pour en avoir discuté avec les personnes concernées, c'est celui de Steve Jackson Games. L'exact opposé de Netflix, comme je le disais ci-dessus. Personnellement, si je devais travailler avec quelqu'un, ce serait avec eux.
- les contenus qui coûtent cher. Eux n'ont pour but que d'ammener de nouveaux abonnés. S'ils n'en amènent pas assez, notamment pour les séries, ne sont pas renouvelés pour une suite. Sans autre forme de procès.
Julien Dutel
Comme la télé, non ?
Il y a des tas de séries qui n'ont pas eu le succès escompté, et ont été annulée sans fin véritable.
- Julien Dutel
- et
- Gollum
Bien évidemment que ça arrive aussi à la télé. Mais la télévision marche sur une autre logique. Ce qui compte c'est le rapport entre le prix qu'elle coûte et l'argent que les encarts pub rapportent. Et cette valeur est corélée pour le coup sur les chiffres de vues. C'est donc bien le fait qu'elle marche ou pas qui fait qu'on l'annule ou non, en plus du coût qu'elle représente pour le network.
Sauf qu'à la télé, c'est l'audience générale qui compte. Donc, les nouveaux venus comme la fidélité des anciens.
Avec Netflix, comme le dit Julien, on ne tient compte que des nouveaux abonnés. Peu importe le nombre d'anciens qui continuent de regarder...
Doublé par Julien qui a posté pendant que j'écrivais !
En même temps, un livre écrit par le pdg de Netflix, qui dit que Netflix c'est trop bien, que ça réinvente le management, que ça redéfinit la notion de l'inventivité, et que ça lave plus blanc que le plus-blanc... c'est un peu un candidat rêvé pour la poubelle, non ?
Ma seule interrogation : pourquoi donc vouloir lire un tel torchon ?
- Utilisateur anonyme
Ca c'est sûr.
Un beau livre de propagande, rien de bien neuf, le XX siècle est plein de parution de ce style vantant les mérites de telle ou telle entreprise. Donc certaines ne sont plus là malgré leur soit disant modèle au combien supérieur et génial.
Un beau livre de propagande, rien de bien neuf, le XX siècle est plein de parution de ce style vantant les mérites de telle ou telle entreprise. Donc certaines ne sont plus là malgré leur soit disant modèle au combien supérieur et génial.
genesteal
Si je comprends complètement pourquoi un tel livre il a été écrit, j'ai toujours du mal à comprendre ce qui peut amener une personne 1. à l'acheter 2. à le lire. Cela me laisse perplexe (malgré toute ma sympathie pour Edwin, que j'embrasse sincèrement par ailleurs, en respectant les gestes barrière).
Pour moi, acheter et lire ce livre me fait autant envie que d'acheter et lire un lire de Nadine Morano (ou autre).
PS. Quitte à lire de l'ultralibéral, je préfère lire Ayn Rand, que je ne supporte pas, mais que j'aime beaucoup (comprenne qui voudra ).
Je rejoins par ailleurs Gollum quand il écrit qu'on ne peut pas être au top du top tout le temps, j'y apporte juste une nuance " si on veut fonder une famille en ayant du temps pour elle ".
Ahem... plein de circonstances autres font qu'on n'est pas au top du top tout le temps. Même pour les gens qui ne fondent pas de famille.
Sinon, je ne pensais pas que le management à la Netflix soit bon pour le jdr mais certains éléments comme la transparence totale des rémunérations et la liberté donnée à l'expert dans son domaine, me semblent intéressants.
Le milieu du jdr est très secret, voyez le mal qu'on a à trouver des infos sur les rémunérations justement . Il a fallu un sujet de dizaines de pages pour que certains s'expriment, et encore c'était suite à la divulgation des rémunérations par Ulisses.
Les salaires des uns et des autres concernent les uns et les autres. On n'a pas forcément envie que nos salaires soient étalés sur la place publique. On n'a aucun devoir de transparence au public.
Sur ce, ce sujet a aussi permis d'en apprendre plus sur la liberté que peut donner BBE à ses auteurs (ce qui est appréciable)
Ce n'est pas nouveau. Ca fait des années que c'est rabaché par les divers auteurs. Si la liberté n'était pas immense, Pavillon Noir ne ressemblerait pas à ce à quoi ça ressemble. Rappelons que les carnets de vercours devaient être un livret livré avec l'écran de la seconde édition, au départ.
[citation supprimée]
Même quand on n'a pas de famille, Edwin. Personne n'est à l'abri d'un coup de déprime ou d'une maladie plus ou moins grave dont on finit par guérir, mais qui ne permet pas d'être au top pendant quelques mois... Et se faire virer pour ça alors qu'on est bon, c'est plutôt con (pour la personne concernée comme pour l'entreprise qui l'employait).
Argl. Encore grillé par Julien ! Décidément, on est sur la même longueur d'onde ce soir.
D’autre part, tout jugement d’excellence est biaisé car il ne porte que sur un nombre réduit de dimensions observables de l’individu. C’est une forme de standardisation et surtout de réification, donc d’aliénation, d’une personne humaine.
Un exemple simple : il arrive qu’un mathématicien ne produise aucun résultat significatif pendant des années, car il travaille dans la chambre noire de son esprit, et l’on pourrait aisément croire qu’il ne fait rien, son travail n’est ni exposé ni exposable. Bref, il chemine. A l’inverse, soudain, en trois semaines, il peut produire massivement, des résultats majeurs, son cheminement a abouti, et ce que l’on appelle performance d’une production n’est que le fruit d’un long cheminement secret, solitaire, incommunicable, et pourtant indispensable. Parler de performance, ou d’excellence, c’est imposer une certaine compréhension unidimensionnelle, une compréhension qui est mensongère.
- Fytzounet
Sans oublier le travail d'équipe, la recherche des erreurs qui sont des fers de lance de la recherche académique.
Ce n'est pas une personne seule qui est excellente mais bien des méthodes rigoureuses associées à des équipes solidaires.
- NooB294044
Tout dépend de l’acte en lui-même. Il y a des objets qui sont réfractaires au travail en équipe.
- Utilisateur anonyme
Après dans nos métiers il y a quand même une notion de performance et de régularité. On n'est pas payés pour passer des années à réfléchir sur un truc : on est payés à l'acte/au projet qui est toujours limité dans le temps d'une manière ou d'une autre. Ce qui pousse à faire des compromis (et tout l'art de nos métiers c'est de trouver le compromis le plus qualitatif possible)
Exactement. En toute chose, l’essentiel est toujours invisible aux yeux.
- Gollum