[Bla bla] De vous à nous... 1987
Forums > Gnomes & liches
Je ne le sais que trop bien, malheureusement. Et pas besoin de remonter à 20 ou 30 ans ! Ce qui était fait sans problème il y a 5 ans à tel niveau ne l'est plus aujourd'hui. C'est à en pleurer. Sans parler des conséquences sociales... l'escalier social essayait de fonctionner dans les années 70-80 (moi qui suis fils d'ouvrier et de femme de ménage à temps partiel, tous deux nés hors de France, je suis bien placé pour le savoir. Et j'avais bien des camarades qui étaient dans le même cas), mais à force de brader l'école, tout cela est fini. Il suffit de comparer les statistiques sur l'origine sociale des étudiants dans certaines filières (celles socialement fortement ascensorantes, si l'on me permet ce néologisme) à l'époque et aujourd'hui pour s'en convaincre.
Sans parler des conséquences sociales... l'escalier social essayait de fonctionner dans les années 70-80. Il suffit de comparer les statistiques sur l'origine sociale des étudiants dans certaines filières (celles socialement fortement ascensorantes, si l'on me permet ce néologisme) à l'époque et aujourd'hui pour s'en convaincre.
Jay
Je trouve ça triste de parler de niveau d'exigence de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, notamment en maths et de tenir des discours de pilier de comptoir du café du commerce.
Nulle part, dans la littérature, il y a démonstration d'une causalité entre niveau d'exigence en maths dans l'éducation et mixité sociale dans l'enseignement supérieur.
J'ai la flemme de faire une dissertation dessus, je suis pas vulgarisateur, ni debunker, mais ton argumentaire est de traviole et tes conclusions fausses.
Comparer la part d'étudiant d'origine modeste entre aujourd'hui et à l'époque ne permet de se convaincre de rien si ce n'est de l'évolution de ce taux dans le temps. Le reste c'est des élucubrations sans fondements. Et ça c'est de la connaissance en statistique et méthode scientifique qu'on apprend au lycée encore aujourd'hui.
Bref comme je disais j'ai la flemme mais pour résumer, le consensus porte plus sur le fait qu' il y a une hausse des inégalités de revenus depuis quelques décennies et une concentration des richesses vers les x pourcent des ménages les plus riches. Ces inégalités de revenus causent des inégalités d'accès à l'éducation et ce dès le plus jeune âge. Si on ajoute des phénomènes de cooptation sociale et une baisse de l'action publique pour corriger ces inégalités, c'est ce qui expliquerait le plus la diminution de la part des élèves d'origine modeste dans les filières d'excellence.
Édit : pour les curieux qui veulent des débuts de lectures, c'est du Piketty (prix mémoire Alfred Nobel en éco quoi) et dans le monde donc bien plus accessible qu'un papier de recherche.
Le titre est un peu putaclic mais les donnés, les visualisations permettent de bien piger les forces en actions dans le manque de mixité sociale dans l'éducation. Et c'est au niveau collège, même pas polytech ou HEC. La flemme de faire une revue de la littérature complète mais à partir de là vous avez les billes en main pour chercher par vous même.
Je suis assez étonné de lire que dire que la dégradation de l'efficience du système éducatif aurait un effet sur les perspectives de progression sociale des enfants issus des classes modestes relèverait de l'élucubration sans fondement. Cela ne m'empêche pas de bien vouloir entendre l'argument, mais sincèrement, je suis étonné de lire l'affirmation de l'absence de tout lien entre l'un et l'autre.
Cela n'est en tout cas pas le "pari" de certains pays, qui ont décidé de mettre le paquet (en termes de moyens et d'exigence des programmes) sur l'éducation de leurs enfants, en vue d'accroitre la richesse collective d'une part, et en vue d'essayer d'éradiquer à long terme la pauvreté chez eux d'autre part. Certains de ces pays sont d'ailleurs cités dans l'article sur TIMSS.
Evidemment, tout phénomène humain est si complexe qu'il n'admet pas une seule cause, et bien souvent les phénomènes interagissent. Et je n'ai d'ailleurs pas dit qu'il s'agissait de la seule cause.
[message supprimé]
Evidemment, tout phénomène humain est si complexe qu'il n'admet pas une seule cause, et bien souvent les phénomènes interagissent. Et je n'ai d'ailleurs pas dit qu'il s'agissait de la seule cause.
Jay
Regarde ce que je te quotais. P'tet que t'as mal formulé l'idée. Et je vois bien que l'intention est pas mauvaise mais l'idée exprimée c'est presque un contre-sens.
Je persiste, j'arrive pas à trouver d'élément qui étayent ton hypothèse que je paraphrase : la diminution de la mixité sociale dans les filières d'exception peut s'expliquer par le baisse des niveaux d'exigences dans l'éducation. Il y a des raccourcis trop grands.
Le consensus dans la littérature donne même une vision différente. Les inégalités (de capital, sociale, bref inégalités à la naissances) expliquent les différences d'accès à l'éducation donc de niveau des élèves et que notre modèle des filières d'exception a pour effet pervers d'accentuer celà ! Pour faire short parce que s'il y a une ressource rare, les places à HEC par exemple, le prix d'accès augmente. Les parents des CSP+ auront plus de ressources pour mettre leurs gosses en prépa, etc que les parents CSP-, même si tout les gosses ont un niveau béton sortie de lycée.
Et pour étendre sur la mobilité sociale, là aussi j'ai la flemme, mais faut vous rencarder sur la massification scolaire, le paradoxe d'Anderson, la théorie des compétences et la théorie du signal etc.
Et pour l'histoire du TIMSS, j'ouvre la boîte de Pandore, les exemples de Singapour et de la Corée du Sud sont discutables. Deux pays très autoritaires avec des taux de maladies mentales et de suicides très élevés chez les jeunes avec des liens avérés avec leurs systèmes scolaires. Je sais pas si c'est un modèle plus efficient que le nôtre.
- Laurendi
En tout cas, pour quelqu'un qui veut pas écrire un roman, tu fais de bien belles tartines.
[message supprimé]
Regarde ce que je te quotais. P'tet que t'as mal formulé l'idée. Et je vois bien que l'intention est pas mauvaise mais l'idée exprimée c'est presque un contre-sens.
GalaadG
C'est possible, de fait. Et je comprends ce que tu veux dire (la causalité "il suffit de statistiques pour s'en convaincre"), j'en conviens tout à fait, oui. Il est vrai qu'hier soir, sur un topic d'un forum de jeu de rôle, j'ai usé de "raccourcis", en effet, comme tu le dis plus loin dans ton message. Pardon, donc, de n'avoir ni eu l'envie ni l'énergie alors de produire une argumentation construite. Je pourrais : une histoire de béance qui se creuse entre les prérequis (de toutes sortes) demandés dans le supérieur et les acquis attendus dans le secondaire, béance qui est comblée par les famille disposant de ressources pour cela (non nécessairement financières, comme le note justement Edwin), et qui ne l'est nullement pour les enfants de famille ne disposant pas de ces ressources.
Mais comme dit précédemment par moi, ce n'est ni le lieu ni le moment.
Je crois que, fondamentalement, tu as compris ce que je veux dire (et je crois même, si je lis entre les lignes, que tu es d'accord avec moi malgré la faible rigueur de mon propos initial, qui, donc n'avait aucune volonté d'en afficher, de rigueur), et je te propose de passer à autre chose, si tu veux bien.
[message supprimé]
[citation supprimée]
Euh... il faudrait bien des photos.
Attends, je compte : en Billy : 3 de grandes de 40 cm, 2 grandes de 80 cm, 8 petites de 80 cm, 4 petites de 40 cm. Quand livres de poches, deux rangées par étagère. Je devrais compter le nombre de mètres linéaires, tiens, histoire de me faire peur.
PS. Les derniers déménageurs employés m'ont maudit.
- Utilisateur anonyme
Je ne suis pas certain de vouloir poster sur un forum à visibilité publique des photos de mon chez moi. Cela peut paraître une réserve de vieux con, mais c'est pas grave, j'assume totalement mon côté vieux con.
- Utilisateur anonyme
[message supprimé]
[message supprimé]
[message supprimé]