Sans Détour perd les licences Call of Cthulhu, Aventures et Mutant Year Zero 3531
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Bah si tous les éditeurs qui font des CF (y compris ceux qui ne se gênent pas pour se taper dessus) tiennent le même discours, à savoir que sans CF beaucoup de jeux ne sortiraient pas ou en tout cas pas avec la même qualité / prix / options, je me dis qu'il doit y avoir un peu de vrai (outre le fait que lorsqu'on regarde un peu de l'autre côté du rideau on voit rapidement que l'édition de jdr est une entreprise extrêmement fragile.
- Nioux
Ce qui est sûr, c'est que sans CF, les accessoires n'existeraient quasiment pas, car trop peu vendus. Pas de jolies cartes grand format, pas de lithos, pas de boîtes pour contenir le tout. Et sans doute pas d'édition collector, et parfois même pas d'écran. Pas de l'indispensable, mais du superflu qu'on aime quand même.
Ce qui est sûr, c'est que sans CF, les accessoires n'existeraient quasiment pas, car trop peu vendus. Pas de jolies cartes grand format, pas de lithos, pas de boîtes pour contenir le tout. Et sans doute pas d'édition collector, et parfois même pas d'écran. Pas de l'indispensable, mais du superflu qu'on aime quand même.
Nioux
Et pour beaucoup de financements participatifs actuels, pas de sortie tout court
oula j'ai arreté à chirographaire. j'ai appris un nouveau mot. Sinon saisir le juge de proximité (pas d'avocat obligatoire) et avec nos cartes, assurances on a des assistances juridiques gratuites. Ce n'est pas un encouragement loin de la. SD nous a livré des ouvrages extraordinaires, pantagruéliques. Je rappelle aussi que participer à un financemet participatif c'est accepter les risques, voir les conditions générales !!!!. C'est mentionné sur kickstarter et ulule. Mais les plate-formes sont vigilantes sur le sérieux de l'entreprise, il en va de leur crédibilité. Mais des fois ... c'est compliqué, et on oublie que les projets ben ça tombent pas tout cuit dans nos bibliothèques.
Tout comme le fan de Paranoia dont j'ai oublié le pseudo (accreditation ultra violette je crois), la posture prise est d'un point de vue légal et ses conséquences, et non d'un point de vue moral sur la situation ou les agissement supposés.:)
Si tu fais un procès en mode "class action" à la française, bah tu vas gagner, en tous cas il y a de fortes chances que tu ne perdes pas. Ce qui aura probablement pour conséquence la fermeture de SD avec une procédure de faillite, et la liquidation des dettes avec une hiérarchie des priorités en terme de qui va se voir payer.
Si SD a beaucoup de dettes, il y a peu de chance que les backers soient remboursés de par leur position en terme de priorité.
Les premiers à être payés sont les employés (salaires en retard, cp etc...etc...), ensuite "nous" (au sens le peuple français), donc l'ursaff, le fisc et tout ce qui est impôts, ensuite on passe sur les créanciers privés (fournisseurs et autres), et ensuite on passe sur les clients.
Toutes les entreprises qui ont une créance importante auprès d'une aurtre reflechisse toujours à deux fois avant de faire un procès pour éviter justement cette situation et un effet domino.
- Griffesapin
Ok, donc ton déroulé, c'est un supposé sur ce qui pourrait se passer parce que personne n'a de don de voyance .
Et avant la phase procès, il existe la possibilité d'intenter une requête en injonction de payer (procédure gratuite pour un préjudice inférieur à 10.000) si la mise en demeure de remboursement est restée lettre morte .
Mais que ce passera t'il si personne ne fait rien ?
Je vais à mon tour faire une supposition : il ne se passera rien , les clients n'auront rien et rien n'empêchera l'entreprise "indélicate" (je ne cite personne 😉) de recommencer si rien n'est fait pour l'empêcher.
Bref, quand vous êtes lésés , adressez une mise en demeure de remboursement et si cela ne donne rien , la requête en injonction de payer auprès du greffe .
je n'ai pas dit qu'il ne fallait rien faire, mais si le but est d'être remboursé, le procès ne marche bien qu'avec les mauvais payeurs (gens qui ont l'argent , mais ne payent pas par choix), il marche beaucoup moins bien sur les sociétés lourdement endettées.
Ce n'est pas un "supposé déroulé", en cas de faillite; la loi dit clairement les priorités de remboursement, priorité que j'ai énoncé.
La seule hypothèse de départ est le dépot de bilan ou la déclaration en faillite de SD soit par un tribunal ou le choix de dirigeant. Et un procès avec une décision défavorable accelererait forcément cela car SD n'aurait plus le choix.
Je suis d'accord avec toi, Alessandro Zanni, sur le fait que ça ne sert à rien d'enfoncer une société qui coule déjà, et que c'est même contre-productif. Tu as très bien démontré comment cela ne fait qu'accélérer la fermeture de la dite société sans que les clients ne soient remboursés du moindre centime pour autant.
Mais là, il y a quand même quelque chose qui cloche... Une société qui coule et qui espère trouver un moyen de redresser la barre communique un minimum avec ceux qui lui ont avancé des fonds ("On s'excuse, on cherche une solution, on pense à vous..."). Ne serait-ce que pour éviter l'attaque en justice qui précipiterait le destin, justement.
Or là, nada. Pas de communication malgré un site qui reste présent (un petit message par mois, ça ne coûterait rien), pas de réponse aux mails, aux réclamations, rien de rien. Silence complet, malgré les sommes très conséquentes qui ont été perçues.
Je ne sais pas ce qui s'est passé, ne veut juger personne, mais on dirait quand même qu'il y a anguille sous roche.
Et que si personne ne fait rien, la seule chose qui finira par arriver, c'est que le site web disparaîtra lui aussi, l'hébergeur n'étant plus payé non plus... Et personne ne saura jamais ce que sont devenues les fortes sommes engagées par les souscripteurs d'Aventures et de Confrontation...
Oui mais je ne l'ai pas eu du premier coup, j'ai du faire une demande au service client via le formulaire sur leur site et ils m'ont répondu très vite et j'ai reçu le PDF.
Mais là, il y a quand même quelque chose qui cloche... Une société qui coule et qui espère trouver un moyen de redresser la barre communique un minimum avec ceux qui lui ont avancé des fonds ("On s'excuse, on cherche une solution, on pense à vous..."). Ne serait-ce que pour éviter l'attaque en justice qui précipiterait le destin, justement.
Je ne sais pas ce qui s'est passé, ne veut juger personne, mais on dirait quand même qu'il y a anguille sous roche.
Gollum
L'ordinateur fait remarquer que rien n'empêche une dirigeant d'entreprise d'être une patate, et souligne qu'il y a une forte corrélation entre les faillites et l'état de fait susmentionné!
La conclusion de l'ordinateur est sans appel : il y a hippopotame sous nénuphar, tendance baleine sous gravillon!
Ce qui est sûr, c'est que sans CF, les accessoires n'existeraient quasiment pas, car trop peu vendus. Pas de jolies cartes grand format, pas de lithos, pas de boîtes pour contenir le tout. Et sans doute pas d'édition collector, et parfois même pas d'écran. Pas de l'indispensable, mais du superflu qu'on aime quand même.
Nioux
Justement, il y a une "course à l'armement" qui n'est pas saine du tout avec cette méthode !
Depuis quelques temps, et surtout depuis le début de ce mode de financement, il y a une forte inflation des prix moyen d'un jeu (JdP comme JdR). Tranquillement, nous sommes passé d'un prix moyen de 35€ pour glisser sur une moyenne de 50 à 60 €, concernant le JdR. Presque le double !
Je ne dis pas que le rapport/qualité prix du matériel n'est pas correct. Mais est-ce bien raisonnable si ce n'est pas si indispensable...
Quant on voit des boîtes d'initiation, soit disant la porte d'entrée de notre loisir, à plus de 40€. On peut se poser certaines questions. Il y a 35 ans, je n'aurais certainement jamais pu me mettre au JdR avec de tels tarifs.
De plus, la plupart des éditeurs qui ont pignon sur rue, pratique tous abusivement cette méthode de financement. Initialement les crowdfunding ont été créé pour aider des jeunes sociétés avec des projets qui n'aurait jamais pu voir le jour par manque de financement. Pas de ce financer à moindre coup pour limité tout risques.
AMHA, des produits tels que l'Appel de Cthulhu ; 7ème Mer ou Pathfinder ne sont pas ce que j'appel "des projets qui n'aurait jamais pu voir le jour".
- PokejulRPG
- et
- Nioux
Ce qui est sûr, c'est que sans CF, les accessoires n'existeraient quasiment pas, car trop peu vendus. Pas de jolies cartes grand format, pas de lithos, pas de boîtes pour contenir le tout. Et sans doute pas d'édition collector, et parfois même pas d'écran. Pas de l'indispensable, mais du superflu qu'on aime quand même.
NiouxJustement, il y a une "course à l'armement" qui n'est pas saine du tout avec cette méthode !
Depuis quelques temps, et surtout depuis le début de ce mode de financement, il y a une forte inflation des prix moyen d'un jeu (JdP comme JdR). Tranquillement, nous sommes passé d'un prix moyen de 35€ pour glisser sur une moyenne de 50 à 60 €, concernant le JdR. Presque le double !
Je ne dis pas que le rapport/qualité prix du matériel n'est pas correct. Mais est-ce bien raisonnable si ce n'est pas si indispensable...
Quant on voit des boîtes d'initiation, soit disant la porte d'entrée de notre loisir, à plus de 40€. On peut se poser certaines questions. Il y a 35 ans, je n'aurais certainement jamais pu me mettre au JdR avec de tels tarifs.
De plus, la plupart des éditeurs qui ont pignon sur rue, pratique tous abusivement cette méthode de financement. Initialement les crowdfunding ont été créé pour aider des jeunes sociétés avec des projets qui n'aurait jamais pu voir le jour par manque de financement. Pas de ce financer à moindre coup pour limité tout risques.
AMHA, des produits tels que l'Appel de Cthulhu ; 7ème Mer ou Pathfinder ne sont pas ce que j'appel "des projets qui n'aurait jamais pu voir le jour".
Grand_Ancien
Mais perso en tant que client je suis très content d'avoir plein de cartes, de plans, de matos en plus, pour soutenir l'immersion.
Et en tant qu'éditeur je suis content de pouvoir le produire aussi, du coup.
Et pour 7eme mer par exemple, la quantité de texte et de maquette à produire, et donc le coût de traduction par exemple, est très élevé, sans un financement participatif je doute vraiment qu'on ait eu la VF par exemple.
Depuis quelques temps, et surtout depuis le début de ce mode de financement, il y a une forte inflation des prix moyen d'un jeu (JdP comme JdR). Tranquillement, nous sommes passé d'un prix moyen de 35€ pour glisser sur une moyenne de 50 à 60 €, concernant le JdR. Presque le double !
Je ne dis pas que le rapport/qualité prix du matériel n'est pas correct. Mais est-ce bien raisonnable si ce n'est pas si indispensable...
Le rapport qualité/prix à ce prix là est monstrueux. Je pense qu'il est nécessaire de le répéter : pour 60 euros, les rôlistes ont un livre qui devrait normalement coûter, au vu du nombre de livres produits et vendus, deux fois plus. Les personnes qui acceptent de faire baisser les prix, ce sont les auteurs, les traducteurs, les illustrateurs, qui travaillent souvent à prix minimal. Ce n'est pas quelques boites et quelques lithographies qui ont fait monté les prix. Outre l'inflation (qui est une malheureuse réalité), c'est surtout que le JDR ça coûte cher à produire.
Quant on voit des boîtes d'initiation, soit disant la porte d'entrée de notre loisir, à plus de 40€. On peut se poser certaines questions. Il y a 35 ans, je n'aurais certainement jamais pu me mettre au JdR avec de tels tarifs.
Il ya 35 ans, les ventes étaient 10 fois plus élevées.
De plus, la plupart des éditeurs qui ont pignon sur rue, pratique tous abusivement cette méthode de financement. Initialement les crowdfunding ont été créé pour aider des jeunes sociétés avec des projets qui n'aurait jamais pu voir le jour par manque de financement. Pas de ce financer à moindre coup pour limité tout risques.
Les éditeurs qui ont pignon sur rue ne sont pas des grosses entreprises. Ce sont de petites entreprises, au mieux petite PME, souvent des TPE. Elles utilisent ce moyen de financement (qui rapporte en avance mais demande énormément de travail et d'investissement personnel en plus avant et pendant la période de financement) parce que c'est le seul moyen, en fait, d'assurer une certaine stabilité à leur entreprise tout en s'assurant de pouvoir rémunérer correctement les gens.
Un jour, vraiment, il va falloir accepter que l'état du marché n'est pas reluisant.
EDIT pour les moinspouceurs : je sais que ça vous emmerde d'y penser, mais en fait il y a des gens qui bossent en JDR dans l'espoir que vous preniez du plaisir à jouer. On le fait par passion, clairement, mais au bout d'un moment la passion ça ne nourrit pas son homme.
Pour prendre un exemple : Le grumph, auteur et éditeur indépendant qui fait de la vente directe sur lulu et produit comme personne en france, qui est auteur, illustrateur, graphiste et éditeur sur ses projets et donc cumule tout, expliquait lui-même que malgré ça et une marge paraissant confortable sur une vente LULU, il peinait à se dégager un smic mensuel. C'est ça, la réalité de ce marché, en fait.
On pourrait arrêter d'ailleurs et faire totalement autre chose, mais bon, on est cons, on accepte d'être moins payés qu'ailleurs pour produire ce qui vous permettra de vous amuser. A un moment, il faut entendre les "petites mains" qui sont derrière tout ça aussi.
Et pour 7eme mer par exemple, la quantité de texte et de maquette à produire, et donc le coût de traduction par exemple, est très élevé, sans un financement participatif je doute vraiment qu'on ait eu la VF par exemple.
Loludian3737
Je ne pense pas que ce soit la bonne façon de présenter la chose (arguments trop mis en avant par les éditeurs).
7ème mer fait partie des locomotives dans le JdR, il y a un fort socle de client déjà installé et une bonne notoriété.
La bonne question à se poser pour l'éditeur, est malgré le coup très élevé pour produire un tel produit, est-ce que cela vaut vraiment le coup de le produire ? Il ne me semble pas que le financement participatif réponde à cette question. Car si cela doit mettre en péril la société, c'est que cela ne vaut pas le coup et ce quelque soit la façon de financer ce projet.
Encore une fois, il permet simplement à l'éditeur de prendre moins de risque en ne passant pas par le chemin traditionnel de financement (emprunt à la case banque) mais de faire supporter une partie de la charge aux potentiels clients.
Certes, il est vraissemblable que la vitesse de parution des ouvrages de la gamme aurait été beaucoup moins rapide et peut être aussi moins qualitatif. Peut être que l'éditeur AGATE n'aurait pas pu prendre cette licence sans cela. Mais au final le produit en VF serait tout de même sortie (peut être même chez une autre maison d'édition).
Hors ce n'est pas le cas de petits projets sans prétention, dont la plupart sont auto édité et sont des purs créations. Là, l'existance même du projet en dépend. L'origine du financement participatif.