Le jeu de rôle : passe-temps féminin ? 29

Je crois pour ma part que toutes les filles pourraient aimer le jeu de rôle, si le jeu et les rôlistes "hommes" faisaient un petit effort pour s'adapter à elles.
La plupart des filles (pas toutes) fuient les ambiances de mâles machos buvant de la bière en faisant des blagues de cul toutes les 5 min. J'ai moi aussi trop connu ce genre d'ambiance.
Par contre, j'ai vu des tables tourner vraiment bien avec une ou deux filles. Mais pour cela il faut qu'il y ait une histoire. Les filles adorent les histoires. Moi aussi, c'est pour ça que je préfère jouer avec des filles, et que j'ai du mal en général avec la population rôliste.
Je parle de tendances, de moyennes, hein ? Tout n'est pas noir ou blanc, il y a une multitude de personnalités, et le sexe n'en détermine qu'une petite part.
Mais je trouve globalement que les femmes apportent souvent un brin de profondeur à l'interprétation, une sensibilité, qui permet de sortir un peu des questions de statistiques et de code de dégâts, pour s'intéresser à l'intrigue, à l'ambiance, et surtout aux personnages. J'ai l'impression aussi qu'elles ont en moyenne une empathie plus forte pour les PNJ "gentils" ou "victimes à sauver", ce qui tire le groupe dans le sens du scénario, alors que j'ai des tables 100% testostérone qui rament car ils s'en foutent un peu des gens à sauver, des situations qui ne les menacent pas directement.
Les mecs sont sans doute globalement trop égoïstes (un lien avec leur rapport à la maman qui les vénère ?), alors que les filles ont plus une tendance "infirmière qui veut soigner le monde de tous ses malheurs", ce qui facilite l'interprétation dans les scénarios où le but n'est pas seulement de vider un donjon de ses monstres ou de ses trésors.
Bref, je crois qu'elles ont le même problème que moi : trouver des tables qui conviennent à leur style de jeu, qui privilégie le féérique, l'intensité dramatique, voire le romantisme, plutôt que les combats et les enquêtes policières "froides". Sauf que moi je suis tombé accro au JDR tout petit, donc je continue toujours de chercher des tables malgré de multiples échecs, alors que les filles (et les garçons) qui ont une ou deux mauvaises expériences du jeu avec des gens qui sont trop bourrins abandonnent simplement l'idée de faire du JDR.

Plus tard, t'as aussi le fait peut-être quelque peu intimidant d'être la seule fille dans un groupe de garçons,
Tosheros

Surtout des rôlistes.
Je me souviens d'être un jour allé faire un tour dans le sous sol de Jeux Descartes à Paris, là où ils planquent les jeux de rôle. C'était en été, j'étais accompagné de trois jolies jeunes filles en petite robe. Je leur ai dit de m'attendre en haut, mais la curiosité a été trop forte : elles sont descendues dans la cave interdite.
Eh ben elles ont été unanimes à la sortie : elles se sont senties super mal à l'aise. Elles avaient l'impression de se faire mater comme des extra-terrestres.
Reconnaissons-le (ou souvenons-nous, si on a passé cette phase) : le rôliste mâle adolescent est majoritairement un jeune homme qui fréquente peu les filles. Il est bourru, éventuellement timide. Dans tous les groupes que j'ai connus, il y avait le gars qui avait du succès auprès des filles. Mais c'est justement ça le hic : c'était le gars. C'était un specime suffisamment rare pour qu'on s'en souvienne. Bref, on n'est pas forcément socialement prêt aus relations avec les filles. Et je crois que c'est pire pendant les parties.
En effet, le jeu de rôle est aussi un moment où la vie peut être sublimée, y compris du point de vue des relations. Ce n'est pas dans le contexte du jeu de rôle que l'on va s'adapter. Pendant un jeu de rôle, on peut se comporter comme un vrai macho, et tant mieux si ça sert de catharsis. Devoir s'adapter socialement pendant une partie, je pense que - du moins à certaines périodes de l'existence - ça fait perdre le sel de l'expérience : je pense que c'est bon de pouvoir être des gros beaufs entre mecs de temps en temps.
Tout comme les filles aiment bien se réunir pour discuter sans avoir de mecs avec elles.
Bon, c'est bref et un peu caricatural, mais le fond de ma pensée est là. sans les nuances (on n'est pas tous pareils, on peut s'adapter, je sais, mais ça explique les 1% de filles, je pense).

je me souviens quand je fesais du jeu de rôle ado
le fait qu'on avait deja du mal a trouver des joueurs males nous obligeait parfois à jouer avec des '' cas sociaux'' au personalité borderline, qui m'enervait parfois .
alors dans ces conditions difficile d'attiré des filles (sans comté la qualité des scénario (viande/bidoche) qu'on peut créer quand on est ado)
mais maintenant que j'ai des joueurs adultes stables et que j'ai pu me faire une base solide de joueur (j'ai suffisament de males normaux à mes tables ) je eput initié des filles aux jeux de roles et elles restes (bon c'est vrai que ce sont des copines de joueurs ou de la famille des joueurs)
bref le manque d'interet des filles pour le JDR peut aussi être expliqué par le comportement de certains mâles : ne nié pas, je suis sur que vous avez tous connu un cas à vos tables

Personnellement je ne vois pas vraiment de différence entre le jeu des filles et celui des garçon.
j'ai eu pendant des années la un couple de copain (elle et lui donc) à  ma table. et elle était complètement dans le bain, jouait son perso comme les autres, ni plus ni moin bourin. je précise ici que c'était une fille trèa feminine par ailleurs, jolie et bien foutue (ce qu'on a toujours reproché au copain en question d'ailleurs )
En ce moment sur une campagne de stormbringer j'ai aussi une joueuse, qui joue un marchand qui passe sont temp à draguer les filles. en dehors de ça, son perso est nul en combat et en violence en général. c'est le diplomate du groupe quoi. mais elle joue son role. puisque les perso ont été tirés au hasard. elle aussi est plutot mignone. chose assez caucasse, elle et son mec (qui est aussi dans la campagne) ont eu le coup de foudre à ma table, devant moi en direct live. c'est incroyable.
je pense que les filles on toute leurs place aux tables de JDR. si les les jouers males sont pas des brutes épaisses, ya aucune raison. de toute façon, en dehors des tables de JDR, beaucoup de filles n'aiment pas fréquanter des brutes épaisses (du moins au départ, on est bien d'accord )

Ce serait bien qu'elles viennent apporter leur écho à cette discussion, ces joueuses...
Damien C.

Bof, qui écoute ce que disent les filles de toutes façons...

Je crois pour ma part que toutes les filles pourraient aimer le jeu de rôle, si le jeu et les rôlistes "hommes" faisaient un petit effort pour s'adapter à elles.
La plupart des filles (pas toutes) fuient les ambiances de mâles machos buvant de la bière en faisant des blagues de cul toutes les 5 min. J'ai moi aussi trop connu ce genre d'ambiance.
Par contre, j'ai vu des tables tourner vraiment bien avec une ou deux filles. Mais pour cela il faut qu'il y ait une histoire. Les filles adorent les histoires. Moi aussi, c'est pour ça que je préfère jouer avec des filles, et que j'ai du mal en général avec la population rôliste. Mahar

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JMais je trouve globalement que les femmes apportent souvent un brin de profondeur à l'interprétation, une sensibilité, qui permet de sortir un peu des questions de statistiques et de code de dégâts, pour s'intéresser à l'intrigue, à l'ambiance, et surtout aux personnages. J'ai l'impression aussi qu'elles ont en moyenne une empathie plus forte pour les PNJ "gentils" ou "victimes à sauver", ce qui tire le groupe dans le sens du scénario, alors que j'ai des tables 100% testostérone qui rament car ils s'en foutent un peu des gens à sauver, des situations qui ne les menacent pas directement.

hum... Mon expérience me montre que c'est assez... faux...
Mais je ne suis peut-être tombé que sur des nanas psychopathes... peut-être...

Les mecs sont sans doute globalement trop égoïstes (un lien avec leur rapport à la maman qui les vénère ?), alors que les filles ont plus une tendance "infirmière qui veut soigner le monde de tous ses malheurs", ce qui facilite l'interprétation dans les scénarios où le but n'est pas seulement de vider un donjon de ses monstres ou de ses trésors.

C'est un peu de la psychologie de comptoir (surtout le coup de la mère qui vénère le fils), quand même.

Bref, je crois qu'elles ont le même problème que moi : trouver des tables qui conviennent à leur style de jeu, qui privilégie le féérique, l'intensité dramatique, voire le romantisme, plutôt que les combats et les enquêtes policières "froides".

Ne généralise pas. D'autant que tu oublies un facteur: le JDR propose souvent des univers (qu'ils soient médiévaux, contemporains, ou futuristes) comprenant une certaine dose, voire une dose certaine de fantastique (ou de SF). Et toutes n'accrochent pas à ça, loin de là!

Les conclusions auxquelles on arrive me semblent contre-productives de toutes façons, les filles ne diffèrent des garçons qu'à cause des différences dans leur éducation qui ne sont généralement dues qu'à des pressions sociales implicitement imposées par notre société et ses modèles.
Les filles ne sont pas plus sensibles que les garçons, c'est la société qui exige ça et un certain nombre des représentantes de la gente féminine évoluent en fonction, avec la réciproque pour garçons.
Bref, toutes les considérations pour rendre le JDR plus accessible à un public féminin, au final ça ne fait guère que renforcer un peu le cercle vicieux qui ralentit la progression vers l'apex de l'égalité homme/femme : l'indifférence.

D'accord avec Tosheros.
Avec un bémol, tout de même : on cherchait à être productifs, là ?

Contrairement a ce que vous pensez, les filles jouent aux JDR.
Avec l'asso nous faisons pas mal de parties dans les boutiques parisiennes toutes les semaines et nous avons de nombreuses joueuses qui participent activement aux séances.
Il est clair que le ratio n'est pas non plus de 50% mais assez pour s'apercevoir que les choses ont quand même bien évolués depuis quelques années.
Par contre, généralement ce sont les mêmes personnes qui viennent du monde du MMOs qui viennent tester le JDR sur table.