Mode Sword & Sorcery, c'est quoi ? 42

c'est tout à fait possible. J'avoue que j'ai pensé à faire jouer en Alarian en utilisant un système pur S&S comme La Lune et les Douze Lotus.

C'est pas du tout mais du tout l'idée des concepteurs, surtout avec les deux extrémistes de Howard derrière. L'idée était de respecter et de coller le plus à Howard et d'ignorer le reste.

Sinon, pour éviter de partir dans ce qui est "canon" dans Conan ou pas, par rapport à ce que disait Fenris, ce n'est pas parce que Conan est arrivé avant, qu'il représente à lui seul tout ce qui est S&S. Lankhmar l'est tout autant. Il y a même eu de la fantasy au sens large avant Howard. Réduire la S&S à Conan, ce serait comme réduire toute l'heroic fantasy à juste Tolkien. À savoir que dès qu'on s'éloignerait de Tolkien, ce ne serait plus de l'heroic fantasy : c'est absurde. Mes deux centimes d'euros.

Sinon, pour éviter de partir dans ce qui est "canon" dans Conan ou pas, par rapport à ce que disait Fenris, ce n'est pas parce que Conan est arrivé avant, qu'il représente à lui seul tout ce qui est S&S.

"la fondation", c'est ce que tu mets en premier. Lieber est effectivement un pilier du genre, mais il n'en est pas le fondateur. Ma réponse à Fenris n'avait aucun autre sens que cela.

En fait Leiber est celui qui a inventé le terme (ou plutôt confirmé celuii de Moorcock), même si Conan est antérieur, il était à la base classé en heroic-fantasy, dont la sword & sorcery est un sous genre (je sais plus si j'avais lu ça dans une préface de Conan justement ou un article sur Leiber)

article wiki en support :)

un peu plus de précisions dans celui en anglais

Concernant la question sur la S&S, le podcast anonyme a sorti un petit pdf sur le sujet:

http://www.drivethrurpg.com/m/product/220668

C'est en pay what you want. L'argent récolté permettra un achat de pc pour continuer le podcast.

Il y a un mini sitting S&S pour DD5.

Je me suis posé longtemps la meme question que l'auteur de ce topic. En faisant l'acquisition de barbarians of lemuria, ma première pensée a été "en gros c'est du medfan avec les sociers en méchant, des barbares cupides et des femmes nues" (Bon oui, j'exagère volontairement pas mal ).

Il faut admetre que pour un néophyte en S&S, voir une différence flagrante avec du fantasy classique, c'est pas évident.

D'ailleur, en néophyte que je suis, la sword & sorcery me pose un problème. Autant j'aime beaucoup Barbarians of lemuria et nous nous y sommes bien amusé, autant j'ai du mal à voir ce jeu en campagne. Ce qui me "dérange" ( c'est pas le mot mais j'en vois pas d'autre de meilleur pour exprimer ce que je pense), c'est l'orientation appat du gain. Autant c'est facile à mettre en place pour des OS ou des scénarios pas forcément suivi, autant faire une campagne avec ca me semble compliqué...

Je n'ai ni l'expérience, ni l'imagination suffisante pour créer mes propres scénarios/campagne. La plétor d'idée de scénario dans Barbarians of lemuria est génail pour des os même si je les trouves souvent très très classique, et j'avoue que j'aurais adoré une campagne clé en main pour justement, pouvoir plonger tête baissé dans du S &S

Pour ce qui est de jouer en campagne Beast & Barbarians et Lankhmar (les deux en Savage Worlds) sont taillés pour ca

B&B propose aussi une véritable étude du genre, et une gestion de l’argent appropriée au genre, je ne saurais que trop y recommander d’y jeter un œil, les scénarios disponibles sont parmi les mellleurs que j’ai vu

Akkad, le pdf du podcast anonyme est aussi intéressant, mais il s’agit plus d’une ébauche pour aborder le genre et d’un scénario one-shot. L’adaptation mécanique est bonne (ça part du concept qu’on enlève des choses à la base DD5 plutôt que d’en rajouter) ça reste moins poussé (forcément) que le travail qu’a fait Julien sur les 5 Royaumes

Certes mais la paternité du genre reste quand même Howardesque. (après, si on a envie de permettre aux personnages de faire de la magie dans de la S&S, on peut. Personnellement je trouve ça un peu dommage mais ça c'est personnel. Mais ça vient peut-être du fait qu'un des meilleurs scénarios S&S que j'ai joué est un scénar AdC se passant au néanderthal que j'ai rhabillé en version conanesque :p )

Je pense que c’est effectivement mieux de laisser la sorcellerie aux pnj si possible, même si les options Maître du Lotus et Voie de l’Illumination me semblent bien dans le ton

Maintenant il me semble que Conan fait équipe a deux reprises avec quelqu’un qui maîtrise la magie (je compte celui avec la veste en poil de chameau quand il est en « iranistan » , une bonne partie de l’histoire Se focalisant sur lui et ses actes )

Après, tout dépend de ce que l'on attend d'un jeu et d'un genre. Pour moi le genre est présent par le prisme de son héros. Je n'ai pas le courage de me lancer dans une longue explication, mais c'est une des raisons pour lesquelles j'ai du mal avec bien des adaptations d'oeuvres en JDR (qui cherchent plus à ouvrir sur l'univers - ce que plein de gens apprécient - qu'à rester dans le prisme premier de l'univers qui est celui du/des personnages centraux du récit). Mais pour moi, le prisme de la S&S chez Howard c'est Conan. Les autres sont des éléments extérieurs (dont on a souvent la vision qu'en a Conan d'ailleurs).

(ce qui ne veut pas dire que tous les PJ devraient être un conan, ne nous y trompons pas. Il faudrait que je développe pour être clair avec ça... et j'ai des textes à finir à la place. ^^)

Là je me permet d’être en désaccord : si Conan est le héros (et en jdr avoir un seul héros c’est plus compliqué), il n’est pas pour autant le prisme à travers le quel on voit plus l’histoire. Tu as des chapitres entiers ou il n’apparait pas (Howard expérimentait avec ca, notamment dans les histoires après sa crucifixion), celle du sorcier dont je parle en est d’ailleurs un exemple

La présence de Conan est telle qu’il n’a plus besoin d’etre l’objet du récit pour en être le réseau (je dois pouvoir trouver des références plus précises, les préfaces/postface de Bragelonne expliquent ça mieux que moi )

va finir tes textes et on en reparle (et ramene la bière ! )

Je parle bien du prisme. De ce que j'ai lu, j'ai toujours eu la sensation que la vision du monde se faisait, présent ou pas, au travers du prisme de Conan (les autres personnages ne servant au final qu'à appuyer ou non ce prisme).

Quand tu dis prisme, je comprend « à travers », autrement dit tu vois le monde à travers Conan, sa perception à lui.

Pour moi Conan est plutôt le centre de gravité de l’histoire, tu verras aussi le monde à travers ses adversaires, mais au final ça se rapportera à lui, et c’est lui qui fera le énumèrent principal (d’autres personnages pouvant provoquant des événements importants bien sur)

Oui c'est ça. Même quand tu vois le monde via ses adversaires ou alliés, on en revient à Conan. Au final, même la perception des autres m'a toujours semblé être la perception que Conan avait de la perception des autres (je ne sais pas si je suis clair, un jour je développerai peut être).

Le S&S, le genre littéraire, s'est historiquement developpé sous forme de nouvelles et d'épisodes courts sans suite. Elric a peut-être été la première exception en prenant la forme de "feuilleton". Les JdR étiquetés S&S semblent avoir naturellement repris ce principe. Des épisodes qui se suivent avec dilapidation des richesses acquises entre-deux, en laissant la main au MJ ou au mecanisme du jeu pour gérer la vie des PJ entre deux aventures. Mais rien n'empêche le jeu en campagne et de prendre Elric plus que Conan comme référence.

Sinon on a oublié une caractéristiques importante du S&S = L'érotisme

Pour avoir relu recemment Conan, je suis assez d'accord que la focalisition du récit est plutôt externe et le monde décrit n'est pas necessairement décrit du point de vu du cimérien. On a un narrateur postionné comme obsservateur avec un héros parfois situé second plan. [EDIT] mais il y a aussi clairement des moments ou l'auteur/narrateur/Conan se confondent.

Il me semble que c'est Leiber qui a forgé le terme de Sword & Sorcery. Il reconnaissait lui-même une filiation avec Howards mais dans ses propres récits, il existe magie blanche et magie noire. Il est vrai que la magie noire est généralement l'apanage des antagonistes totalement corrompus par l'usage qu'ils en font.

Dans les romans, le Souricier Gris va utiliser avec énormément de parcimonie et de réticence les sombres pouvoirs, sachant pertinement que la pente est très glissante.

L'adaptation de Lankhmar à Savage Worlds retranscrit bien cela : à tout moment un mage blanc peut opter pour la facilité et la puissance en devenant noir. L'inverse n'est jamais vrai. Et la magie noire corrompt, le personnage deviendra tôt ou tard un PNJ qui se retournera certainement contre ses anciens compagnons. C'est une vraie bombe à retardement.

Dans B&B il y a aussi des risques selon la magie pratiquée et elle n'est pas aussi flamboyante qu'en epic fantasy.

Merci pour cet éclaircicement

Ce n'est pas que je n'aime pas les épisodes sans aucune rapport les uns avec les autres, mais j'avoue que j'aime lorsqu'il y a un fil conduceur, un petit jenesaisquoi reccurent. Le thème de la vengeance par exemple me plais beaucoup et me laisse croire qu'en plus de l'argent, cela pourrait être une bonne motivation sur une poignée de scénarios. J'aime beaucoup aussi l'idée de pouvoir exploiter les avantages/faiblesses pour en faire des buts lors des scénarios, comme par exemple le fait de lancé le dé en arrivant en ville pour voir si les énemies ont retrouvé la trace d'un pj traqué ^^

En tous cas merci à alanthyr pour avoir lancé le sujet.

[...] à tout moment un mage blanc peut opter pour la facilité et la puissance en devenant noir. L'inverse n'est jamais vrai. Et la magie noire corrompt, le personnage deviendra tôt ou tard un PNJ qui se retournera certainement contre ses anciens compagnons. C'est une vraie bombe à retardement.[...]

Ah j'ai compris : le Sword and Sorcery c'est Star Wars en fait !

Ou l'inverse plutôt !!