Cookies

Utilisation des cookies

Pour le bon fonctionnement du site, nous utilisons des cookies techniques qui permettent de gérer votre connexion.
Nous utilisons des cookies Google Analytics pour le suivi anonyme de la navigation. Vous pouvez désactiver ces derniers à tout moment ici.

Confirmation

Par défaut, nous conservons votre acceptation durant 13 mois.
Gérez vos cookies ici.



Personnaliser

Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

Un JDR ou AP, peut-il être engagé ? 777

Forums > Gnomes & liches

avatar
Utilisateur anonyme

Comme j'ai dit les motivations pour s'engager sont diverses, donc on prend ce qui vient et, comme le dit DSC1978, ce qui est apte. Et l'aptitude est plus importante que la motivation.

Par contre tu choisis ta spécialité, et tu prends pas l'infanterie si tu veux pas aller au feu. Et tu vas rarement au feu pour l'argent. Certes ça permet de monter plus vite en grade (et encore...), ça rapporte (le temps de la mission), mais y'a des moyens plus sûr pour arriver au même résultat.

Et on va en effet pas te vendre le produit avec des photos des mutilés de guerre et des témoignages de trauma psy.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • DSC1978
avatar
Utilisateur anonyme

Invoquer les mathématiques ne laissait guère de doutes. 🙂

Il me semblait juste que, selon la définition de l'engagement qu'on admet, le fait qu'un JdR puisse être considéré engagé n'est pas une évidence.

En effet, prendre position sur un sujet, à tort ou à raison, par opportunisme ou non, n'est pas le même investissement que prendre des risques pour cela, par exemple.

Soljenitsyne, cité plus haut, vendait ses livres mais il connaissait les risques pour en avoir déjà fait les frais. Ce n'était pas juste prendre position sur un sujet. S'il était engagé, est-ce qu'on peut employer la même sémantique pour un JdR sans aucune gêne ? Si c'est le cas, tout le monde est engagé, mais ça ne veut plus rien dire, amtha.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Utilisateur anonyme
avatar

La question [...] serait de savoir si l'engagement d'un JdR [...] est légimite, utile, défendable, profitable etc...
Voilà, à mon sens, le sujet qui mérite débat. Non?

NapalmGlop

De mon point de vue, tout ce qui peut amener à s'interroger est bon à prendre. Alors oui, le jeu de rôles a, de façon générique, avant tout une vocation ludique. Maintenant les thèmes, orientations, et sujets qu'il aborde peuvent transcender cette seule vocation ludique, et amener les joueurs à se positionner par rapport à ces propositions.

En fait, je ne crois pas que le jeu de rôle soit moins légitime, utile, profitable à l'engagement que ne le seraient un tableau ou une chanson. Et je ne crois pas non plus que la question de l'engagement d'une oeuvre mérite débat, au sens éthymologique du terme (dé-battre), car on sera probablement tous ici d'accord sur ce point.

La question épineuse, c'est de savoir si le sujet, l'orentation, ou le thème proposé spécifiquement par un jeu de rôle est légitime, utile, défendable, profitable. Et là, chacun voit à l'aune de ses sensibilités, préjugés, vécu, réflexions si les thèmes ou sujets abordés lui conviennent ou pas.

À titre d'exemple personnel, je trouve que certains thèmes sous-jacents des Terres du Milieu – transmis par hérédité à D&D – sont assez nauséeux une fois remis en contexte ou en parralèle de leur inspiration. À côté de ça, d'autres jeux de rôle m'ont invité à trouver mes propres réponses et positionnements, au-delà de leur simple fonction ludique. Je pense notamment à Paranoïa, ou encore au vibrant memento mori qu'est Wraith, the Oblivion.

Ce qui pourrait sans doute se résumer par, « On peut jouer à tout, mais pas avec n'importe qui ».

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Utilisateur anonyme
avatar
Ombreloup

J'ai été tenté. J'avais choisi la Marine (dans le cadre du service). On m'a pas pris alors que j'étais motivé. Je vous laisse seuls juges de savoir si c'était physique ou psychologique 😁

avatar
Utilisateur anonyme

Je ne comprends pas ton message, ni son fond, ni ce qu'il veut démontrer. Parler des morts (dans le bâtiment ou sur des terrains OPS militaires) c'est les honorer, dans ma culture, (pour le reste...).

Edit: j'avais hésité, mais je vais y aller, il y a plus de mort sur les routes en France (2078) que dans le bâtiment, mais pour ces deux cas là quel est leur engagement ? Tu te rends compte du ridicule, de l'absurde?

avatar
Fabien4927
[message supprimé]
Ce message a reçu 1 réponse de
  • Fabien4927
avatar
Thegrom
[message supprimé]
Ce message a reçu 1 réponse de
  • Sammy
avatar
Utilisateur anonyme

Nous partageons certaines références. mort de rire​​​​​​

En tout cas, je ne savais pas que Guernica était une commande, merci pour l'info.

avatar

C'est une commande du gouvernent des républicains pour l'exposition de Paris et c'est suffisant pour remettre en cause ses engagements politiques tout au long de sa vie?

"La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements; c'est une arme offensive et défensive contre l'ennemi" Pablo Picasso.

avatar

Quand on connait la force du sentiment religieux chez Tolkien on peut se demander si les croyances constituent une forme d'engagement.

NapalmGlop

Dans son cas, il est clair que son bagage fait office – sciemment ou non – d'engagement. Je veux dire, le camp du Bien – situé dans l'hémisphère nord, soutenu par la lumière omniprésente de ses archanges (Valar, Galadriel, Mithrandir) ou de l'intervention salvatrice de ses anges (Aigles), appuyé des blonds Rohirrim – opposé au camp du Mal – situé dans l'hémisphère sud, mené par une force maléfique immatérielle (allégorie de l'obscurantisme religieux ou de l'athéisme, c'est au choix), et soutenu par les Haradrim du désert à la peau sombre, la masse populeuse des orques à la peau verte, ou encore les Orientais basanés (Swarthy Men).

J'ai à peine besoin de caricaturer. La qualité de son travail linguistique et sa constance à développer son oeuvre forcent le respect. Pour le reste, c'est en fonction des sensibilités quoi...

Ce message a reçu 2 réponses de
  • Fabien4927
  • et
  • Damon
avatar
Thegrom

Il s'est inspiré des littératures germaniques anciennes donc une telle lecture est peut-être un peu anachronique si l'on ne tient pas compte du contexte du matériau d'origine. Celui-ci est centré sur sa propre culture, mais dans ce cadre précis on peut noter chez Tolkien des nuances humanistes plus larges, tout de même.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Gollum
avatar

Il s'est inspiré des littératures germaniques anciennes donc une telle lecture est peut-être un peu anachronique si l'on ne tient pas compte du contexte du matériau d'origine. Celui-ci est centré sur sa propre culture, mais dans ce cadre précis on peut noter chez Tolkien des nuances humanistes plus larges, tout de même.

Fabien4927

Et il y a une bonne partie de son oeuvre (notamment la partie "mécanisation" de la guerre par les orcs) qui fait écho à son expérience et ses traumas dans les tranchées en 14/18. Pour le coup, certains érudits de Tolkien émettent depuis un moment l'idée qu'en réalité, les orcs sont plus une représentation des forces armées allemandes que de peuplades issues d'afrique.

avatar
[message supprimé]
avatar
Fabien4927

Tout à fait... Et puis je trouve toujours un peu rude de critiquer un auteur du passé à l'aune de nos problématiques actuelles (Hergé en fait beaucoup les frais par exemple). Bien sûr que Tolkien était marqué par sa culture, avec sa vision du monde hyper occidentalo-centrée, et qu'elle ressortait donc forcément dans son oeuvre, qu'il le veuille ou non. Mais le lui reprocher de nos jours, avec notre culture à nous, toute la décolonisation et les efforts de réflexion qui en ont découlé, bref, tout ce dont nous avons bénéficié depuis (et pas lui), n'est pas très juste.

Que dira-t-on de nous et de nos pratiques rôlistiques dans 100 ans ? Je pense que Jay nous en a donné un très bon exemple avec tout l'esprit nauséabond que l'on peut lire dans AD&D (et sans doute même dans la 5e édition, sans avoir besoin de chercher très loin : trucider des créatures d'une autre culture pour aller leur piller leur trésor tout en se vantant d'être "bon", ce n'est pas vraiment reluisant)...

Alors, est-ce que cela est suffisant pour remettre en cause les valeurs humanistes, altruistes, et tous les éventuels engagements de la quasi totalité des rôlistes ? Ben, si on peut si facilement condamner avec raison Tolkien ou Hergé, pourquoi nos concitoyens du futur s'en priveraient-ils ?

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Julien Dutel
avatar
Thegrom

le camp du Bien – situé dans l'hémisphère nord, ... opposé au camp du Mal – situé dans l'hémisphère sud

Euh, ... Les 2 camps ne sont pas dans l'hémisphère nord ? Avec le Mordor à l'est.

Edit : après un passage sur wikipédia, c'est plus complexe que ça, on n'a pas de notion d'équateur. Mais il y aurait des ressemblances avec notre terre et l'équivalent de l'Afrique, de l'Asie, de l'Inde seraient présentes sur les cartes de Tolkien mais n'interviennent pas dans les livres.

Ce message a reçu 2 réponses de
  • Utilisateur anonyme
  • et
  • Fabien4927
avatar

Je plussoie Tolkien est un excellent exemple des limites de l’exercice. J’explique, au cours des décennies ces écrits ont été utilisés comme étendard ou cherché à être réapproprié par… en gros tout le spectre idéologique politique (sauf les communistes sans doute ?) : nazis dans les années 30, hippies et écolos dans les années 60 -70, plus récemment c’est à nouveau l’extrême-droite qui se le réapproprie en réinterprétant les symboliques à leur vision.

La réalité c’est que ce que nous voyons dans les écrits de Tolkien en disent bien plus sur ce que nous sommes (nos convictions idéologiques profondes, celles qu’on ne veut pas s'avouer, ou qu’on avoue d’ailleurs) que ce qu’a écrit Tolkien. Dis autrement on trouve dans Tolkien ce qu’on veut bien y voir, ce qu'on y amène quoi.

Si on replace dans le contexte, Tolkien écrit une mythologie anglo-saxonne, il y injecte toute sa spiritualité catholique, sa révulsion du monde industrile et de la guerre industrielle (Grande Guerre), c’est Isengard, et son regret pour les campagnes traditionnelles, la douce Comté, les forêts des elfes, les Rohirrim.

avatar

Pour le coup, certains érudits de Tolkien émettent depuis un moment l'idée qu'en réalité, les orcs sont plus une représentation des forces armées allemandes que de peuplades issues d'afrique.

Julien Dutel

Ah, ça peut faire sens en effet. Je le conserve dans un coin.

avatar
Damon
[message supprimé]
avatar
Utilisateur anonyme

La réponse est oui. Si tu regardes les définitions de l'engagement, tu trouveras de listé une cause, des valeurs, ou une croyance.

Les croyances religieuses peuvent amener à des formes d'engagement très diverses. Si on cherche les extrêmes, qu'elle forme d'engagement serait supérieure a être prêt à sacrifier sa vie pour une croyance ?

Bref, l'engagement c'est pas toujours très positif. troublé

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Utilisateur anonyme
avatar
Gollum

Nos concitoyens du futurs jugeront notre société à l'aune d'autres préoccupations encore. Qui pourraient tout aussi bien être bien plus traditionnalistes et religieuses qu'aujourd'hui que plus progressiste (au sens actuel du terme). On ne sait pas du tout comment la société va tourner. content

Mais je pense qu'ils ne s'en priveront pas, et nous paraitrons tous archaïques dans notre aproche de la société (quel que soit le bord du spectre vers lequel tout ça finit par pencher)

Ce message a reçu 2 réponses de
  • DSC1978
  • et
  • Gollum