De si beaux esprits 21
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Bonsoir,
juste pour donner un retour d'expérience:
Ca fait 3 fois que je fais jouer le scénario "De si beaux esprits" de Maxime Chattam qui est dans la boite d'initiation Chroniques Oubliées Cthulhu à des groupes différents, ça ne se passe jamais de la même façon, les joueurs sont ravis, et ça donne des parties mémorables.
Je suis plutôt MJ D&D5 (H&D et les variantes, un peu déconnant ambiance Disque-monde), mais ça m'a donné goût aux scénarios de ce type, et je suis donc un MJ heureux !
Ca me semblait compliqué de poser une ambiance stressante/horreur, mais ça vient tout seul en fonction du jeu des PJ et c'est très fluide.
Voila, si ça peut vous donner des idées pour tenter des expériences autres que vos parties/systèmes habituel.le.s, je voulais vous faire part de mon ressenti et de mon enthousiasme (j'espère ne pas polluer le forum avec ça).
Bon jeu !
Eh bien non, ça ne pollue pas. Au contraire, ça fait plaisir à tous ceux qui l'ont joué et qui partagent ton avis.
Et si ça peut donner à d'autres l'envie d'en faire autant, c'est encore mieux.
Je plussoie et je veux bien a avoir plus de détails, les décisions de tes joueurs, les points de difficulté, les fins, etc
Je pense que j'ai dû faire jouer au moins 5 fois De si beaux esprits, et à chaque fois ce fut une réussite. Le scénario est vraiment excellent pour faire découvrir Chroniques Oubliées Cthulhu. La durée moyenne fut toujours aux alentours de 4h, donc parfait pour une soirée de week-end. La tension monte vraiment au fil de l'eau et tous mes joueurs en ont été ravis. Je ne décompte plus le nombre de PJ qui ont terminé au cimetière, mais tout le monde en garde une excellente expérience.
C'est, très certainement, un des one shots que j'ai fait joué le plus et qui, du coup, ne me demande plus aucune préparation, le connaissant par coeur.
Je partage ici ma playlist pour les trois ambiances de la partie :
- Pour le début de la session (Le calme avant la tempête): https://www.youtube.com/watch?v=Es9pW78G9ic
- Pour le milieu (Quelque chose ne tourne pas rond... ) : https://www.youtube.com/watch?v=nA4TFjnhzU8
- Pour la fin (L'horreur !) : https://www.youtube.com/watch?v=WWlAznHO1vA
Il y a aussi un petit texte descriptif que j'ai écrit pour introduire la première scène, à adapter selon les PJ réellement dans le bus... si cela peut aider :
5 Novembre 1925, Pensilvanie.
Sur une route enneigée menant à Buffalo, un bus à la peinture écaillée trace son chemin. A son bord, X voyageurs et un conducteur au regard fatigué. Pittsburgh, votre gare de départ, a déjà disparu derrière vous. Tout, à des miles à la ronde, vous semble étranger.
Dans l'habitacle du véhicule, les visages sont fermés et aussi froids que le givre qui s'accumule sur les branches des saules pleureurs. Heureusement, les radiateurs de l'autobus vous maintiennent au chaud, et vous permettent de tuer le temps : lire, tricoter, fumer la pipe, ou simplement perdre votre regard vers un horizon gelé.
Parmi ces X voyageurs, il y a...
(Lord Duncan Blight)
Au premier rang du car, un homme balafré d'une quarantaine d'année fume un cigare de la havane. Lord Duncan Blight, tu as fait le tour des états-unis pour recruter de futurs talents de la boxe pour ta salle de sport à New York. Pour le moment,tu as été assez déçu de tes rencontres à Pittsburgh. Mais peut-être que Buffalo décèlera des perles rares...(Francesca Petrini)
À sa droite, se trouve une jeune femme aux cheveux noirs de gais, dont le regard est caché par un vaste chapeau. Francesca Petrini, tu viens de passer trois jours à sonder les archives de la société d'histoire de Pittsburgh pour amasser toute la documentation nécessaire pour ton futur ouvrage. Tu te rends à Buffalo car c'est une étape pour rejoindre Cattaraugus, une réserve indienne du secteur.(Prof. Johan Kerenski)
Au deuxième rang, se trouve un homme se rapprochant de la quarantaine, aux sourcils broussailleux, qui manipule avec une certaine anxiété sa canne tout en comptant l'argent dans son porte-feuille. Professeur Johan Kerenski, tu as quitté Pittsburgh après que le département de Sciences Humaines de l'Université de New-York t'ait "remercié", trouvant tes théories un peu trop... fumeuses. Tu espères néanmoins trouver à Buffalo des personnes qui comprendront l'importance de tes recherches, et, qui sait, accepteront de les financer...(Ilia Droudji)
À sa droite se trouve une femme à la peau mate, à la longue chevelure noire, en train de lire un prospectus sur les luttes ouvrières. Ilia Droudji, tu reviens de Pittsburgh après avoir produit un article sur les conditions de travail des ouvriers de l'industrie sidérurgique. Tu es plutôt contente du travail que tu as accomplis, et il te reste un peu de temps pour aller à Buffalo voir ta soeur, avant de rentrer à New York la semaine prochaine.(Maryse Boucher)
A l'avant dernier rang du bus, une femme étrange, lunette d'aviateur sur le nez, semble plongée dans un magazine d'aviation. Maryse, tu es en route vers Buffalo pour te faire engager dans une compagnie locale d'épandage aérien, faute d'avoir trouvé mieux à Pittsburgh. Tu sais que ce sera provisoire, aussi tu prépares déjà l'avenir. Et l'avenir se trouve dans ce magazine. Les derniers modèles du salon de l'aéronautique te font briller les yeux. Tu es tellement plongée dans ton rêve que tu n'as pas remarqué que tes lunettes d'aviation avaient lentement glissé jusque sur ton nez, te donnant un air plus que farfelu...
(John Prentis)
Enfin, tout au fond du bus, affalé sur la banquette arrière, un jeune homme semble dessoulé d'une soirée trop arrosée. John Prentis, tu étais venu à Pittsburgh pour mettre fin à une relation sentimentale qui ne menait à nulle part. Tu as beaucoup bu la veille pour noyer ton chagrin... un peu trop d'ailleurs. À vrai dire, tu ne sais même pas pourquoi tu es monté dans ce bus. Mais l'aventure, ça te connait. Une de perdue, dix de retrouver comme dis le dicton ! Enfin, chaque chose en son temps, pour le moment, tu dors... sagement.Enfin, il y a aussi deux autres voyageurs avec vous. Un homme d'une soixantaine d'années, à la moustache grise, et affublé d'un angiome sur le côté gauche du visage. Une tête à rappeler un professeur d'université. Mais aussi une jeune femme de vingt ans, blonde, au regard profondément mélancolique. Un visage d'actrice, sans nul doute, mais vous seriez bien incapable de la reconnaître.
Les raisons de chacun d’être dans le bus, j'ai fais une photocopie, puis j'ai tout découpé pour les donner face cachée à chaque joueurs. Ils ne se connaissent pas et ça fait une touche personnelle.
Je développe un peu alors (attention au spoil si vous souhaitez jouer):
Comme le dit Magic Kilarn, il faut prévoir environ 4h. La tension monte petit à petit, avec quelques musiques bien placées et une lumière adaptée ça prend tout seul. Je n'ai pas eu de morts, mais quelques fous qui ont traversé la maison en courant et en hurlant, voire qui se sont jetés dans l'escalier.
J'utilise aussi une petite aide de jeu pour indiquer aux PJ la raison de leur présence dans le bus (ça évite de tous les prendre à part, ou de leur dire devant tout le monde ce qui n'aide pas le rp ensuite). J'ai quand même eu un groupe qui ne voulait pas suivre les lumières de la maison et qui a décidé de marcher des km le long de la route jusqu'à un hypothétique village. Heureusement le froid les a fait changer d'avis.
Pour la forêt, la montée en tension est importante avant le calme à l'arrivée dans la maison et la reprise de la tension ensuite. J'aime bien ce petit ascenseur émotionnel. J'ai étoffé un peu ce passage, avec Lana qui se bousille presque systématiquement la cheville, qui hurle, ce qui fait que toute la forêt est au courant de leur présence. En jouant sur les bruits de bestioles, le froid et l'impression d'être observés, et de voir des "trucs" en mouvement dans l'ombre (+ le bruit de carcasse de poulet écrasé décrite dans le scénario), ça fonctionne bien.
Pour la maison, pas de difficulté particulière, le scénario est bien prévu. Je leur explique que la maison est chauffée mais que c'est un peu juste (15°C environ) pour qu'ils aient l'idée d'alimenter la chaudière à la cave à un moment. Le temps qu'ils s'installent tranquillement et que le professeur Dormek aille dormir, et c'est reparti: le Mi-Go se met en chasse et essaie d'avoir le prof.
Si les PJ sont mobiles, ils ont des chances de le croiser, ou d'entendre des bruits suspects et de le déranger. Dans ce cas le Mi-Go se planque dans sa zone d'ombre au fond de la pièce: les PJ trouvent ça bizarre, et il y en a forcément un qui s'approche, lance un objet dedans qui fait un bruit en tombant au sol mais qui disparait dans les ténèbres et hop: choc électrique et le Mi-Go disparait par la fenêtre avant qu'ils n'aient eu le temps de le voir.
J'ai juste eu un imprévu la première partie, les PJ étaient trop prudents et ils ont tous été dormir avec les PNJ dans le dortoir avec tour de garde. Quand ils entendaient des bruits étranges ou un claquement de porte dans la maison, ils ne voulaient pas en sortir... Du coup les parties suivantes, le prof a insisté pour dormir seul et refusait la présence de qui que ce soit dans sa chambre.
Le passage de la bibliothèque est le gros moment du scénario et fait bien son effet. Une fois le Mi-Go débranché et parti, Monroe hurle et s'agite, et comme il y a toujours un PJ curieux qui est venu se mettre juste devant lui, il se raidit, se lève et essaie de l'attraper avant de chuter sur la table avec le bocal contenant le cerveau: bel effet là aussi. Après ça les PJ ont systématiquement oublié de fouiller la pièce et ont raté les fusils.
Ensuite guérilla, le Mi-Go les prend par surprise, attaque, s'enfuit, revient, etc... Et pour le professeur Dormek, son sort dépend des PJ, s'ils l'oublient trop longtemps, il y passe !
En général le Mi-Go ne survit pas et les PJ sont plutôt créatifs. Mais à la partie avec les PJ trop prudents du dortoir (qui pour le coup a été longue), il a du abandonner, s'enfuir devant leur résistance et leur organisation: le professeur Dormek a survécu et leur a raconté son histoire (rencontre à la mine et depuis le Mi-Go le traque). Du coup, ils savent qu'ils vont tous être traqués aussi et ça ouvre une suite.
La partie de Dice and Dungeons ( https://www.youtube.com/watch?v=_QwgkqYyxgw ) est assez inspirante si vous souhaitez préparer ce scénario, mais le coquin de MJ a mis 2 Mi-Go dans la maison !
Merci beaucoup pour ce récit très intéressant.
Chose promise, chose due : je raconte également comment s’est passée cette aventure pour moi. Et, là aussi, spoiler alert ! Futurs joueurs, ne lisez pas ce qui suit…
J’ai mené cette aventure avec un unique joueur, mon cousin, par mails et adaptée aux règles de GURPS, comme nous le faisons régulièrement tous les deux depuis de nombreuses années. Nous utilisions son personnage de toujours, un professeur d’archéologie, détective du paranormal à ses heures, nommé Hanz Kimkonzern (il est né à Berlin), et qui a déjà pas mal d’aventures cthulhienne à son actif. Comme il n’y a qu’un PJ, je l’entoure régulièrement de PNJ que je tâche de rendre le plus vivants possible – tout en lui laissant bien évidemment la vedette…
Hanz Kimkonzern était invité au mariage d’une amie à Brattleboro, croisée lors de deux aventures précédentes. Il a donc bien évidemment décidé de s’y rendre. Pas de bol, panne de voiture. Il s’est alors orienté vers le train… Mais, les inondations sur la voie l’ont amené à devoir se replier sur un bus affrété par la compagnie ferroviaire…
Le voilà parti sur la route de Brattleboro avec Francesca Petrini, John Duncan, Lana Lajoie, le Professeur Dormek et le chauffeur, tous joués par mes soins.
Il a le temps de faire connaissance, surtout avec Lana Lajoie qui lui raconte sa vie en long, en large et en travers, et essaie bien évidemment de voir s’il n’aurait pas de relations dans le show-business. Comprenant finalement que ce n’est pas le cas, elle jette ensuite son dévolu sur John Duncan dès que ce dernier se présente et laisse tomber le pauvre Hanz comme une vieille chaussette.
Hanz, qui a quelques compétences en psychologie se rend alors compte de l’état de tension du professeur Dormek. Il va s’asseoir à côté de lui et essaie de l’inciter à confier ses problèmes. Mais il se fait renvoyer sur les roses… Le professeur Dormek se méfie aussi de lui.
Il retourne à sa place et poursuit donc le voyage en rêvassant et en regardant par la fenêtre… Tout à coup, il se rend compte que le bus ne roule plus sur la bonne voie. Il va donc interroger le chauffeur, qui lui répond de façon évasive : déviation à cause des inondations… Mais Hanz perçoit qu’il ment… Et là, il pète les plomb !
Mon cousin ne m’avait jamais fait ce coup-là ; ça m’a beaucoup amusé !
Il ordonne au chauffeur de s’arrêter. Celui-ci refuse. Il dégaine alors son Luger. Le chauffeur ne s’arrête toujours pas. Il tire en l’air. Le chauffeur pile. Lana Lajoie s’écrase le nez contre le fauteuil de devant. Les autres manquent de tomber mais se rattrapent. Hanz, lui, avait prévu le coup et s'était bien accroché (il a quand même eu le droit à son jet de Dextérité, mais il l'a réussi).
John Duncan, en héros (il y a deux belles dames à bord, dont une qui semble s’intéresser à lui) essaie d’apaiser les choses, mais Hanz lui ordonne de rester à l’écart et somme le chauffeur de s’expliquer. Le chauffeur avoue... qu’il s’est perdu… Tout le monde essaie de trouver une solution, on consulte une carte, John Duncan constate que la route ne mène même pas vers la bonne direction... Peut-on faire demi-tour ? Non, la route est trop étroite pour le bus… Rouler en marche arrière ? Ça semble beaucoup trop long... Continuer jusqu’à la prochaine bifurcation ? Ça semble être la seule chose à faire. Le bus redémarre. Et blam, la panne !
Hanz, John et le chauffeur vont voir (ces dames et le professeur Dormek restent au chaud) et ils constatent le trou anormal dans le moteur. Hanz essaie à nouveau de faire cracher le morceau au chauffeur. Celui-ci ne lâche rien, jusqu’à ce que Hanz le menace avec son arme devant les yeux effarés de John Duncan. L’intimidation fonctionne. Le chauffeur craque et raconte tout ce qu’il sait. Ses cauchemars, le fait qu'il devait absolument les amener ici... John Duncan reconnaît que si la méthode était brutale, Hanz ne s’était pas trompé…
Tous les trois retournent dans le bus et tout le monde discute. Que faire ? Le froid commence à pénétrer dans le véhicule. Ils aperçoivent les lumières. La plupart des occupant veulent y aller…
Mais Hanz refuse. En investigateur expérimenté, il se doute qu’il y a une créature là-dessous, et il flaire le piège… Mais comme tout le monde est décidé à quitter le bus, sauf le chauffeur (John Duncan, en aventurier expérimenté, a prédit que leurs chances de survie à l’intérieur étaient quasiment nulle), Hanz se décide à les suivre. Il ne va quand même pas les laisser se faire massacrer !
Ils traversent la forêt et finissent par arriver à la maison. Là, ils l’explorent avec la plus grande prudence. Petit à petit, le groupe finit par glaner les indices, commence à comprendre ce qui se passe… Hanz propose de ne surtout pas aller à la cave ni d’ouvrir la porte du bureau. Il flaire trop bien le danger… Il incite ses nouveaux amis à installer des matelas dans le hall d’entrée, prêt de la sortie, et à organiser des tours de garde pour la nuit. Dès le lendemain, ils iront chercher du secours, loin de cette maudite demeure ! Et il réussit à les convaincre.
Je m’amusais beaucoup de voir les précautions prises par mon cousin pour éviter tout affrontement directe avec le Mi-Go… C’est grâce à cet excès de prudence qu’il a réussi à survivre à autant d'aventures. Hors de question de le décourager, donc… Mais là, est quand même arrivé l’inattendu. Magie des dés…
Pendant son tour de garde, Hanz loupe son jet de Santé pour résister à la fatigue et Francesca, qui était censé veiller avec lui, aussi. Malgré les bonus dû au fait qu’ils étaient deux…
Les deux veilleurs s'endorment... Le Mi-Go s’en donne à cœur joie. Adieu le professeur Dormek ! Il reviendra s’occuper des autres un peu plus tard.
Le réveil fut terrible… John Duncan a découvert le cadavre sans cervelle, a vomi, a réveillé tout le monde… C’était la panique.
Hanz a convaincu tout le monde de quitter immédiatement la maison. Plutôt le froid que ça ! Retour précipité vers le bus. Évidemment, le Mi-Go suit… Il ne peut pas les laisser partir. Surtout qu’il y a des cerveaux intéressants là-dedans… Poursuite dans la neige...
Et là, nouvelle magie des dés, alors que le Mi-Go leur fonce dessus, Hanz le flingue. Tout bêtement. Le coup de bol. Deux balles ont suffi pour qu’il s’écroule…
On lance les dés ou pas. Et si on les lance, autant les respecter…
Le groupe parvient donc à redescendre sain et sauf jusqu’au bus... où les attendent deux policiers.
Il fallait bien que je crée un petit rebondissement.
Deux flics, appelés par un fermier, sont venu voir le cadavre du chauffeur, mort de froid, et essaie de comprendre ce qui s’est passé.
Le groupe se précipite vers eux. Hanz leur raconte tout… Les flics n’en croient pas un mot. Ils commencent même à soupçonner Hanz. Voyant cela, les autres préfèrent garder le silence… En tout cas, ils ne parlent surtout pas du Mi-Go… Ils ne veulent pas qu'on les prenne pour des fous.
Qu’à cela ne tienne, Hanz les emmène voir le cadavre de la créature… Qui a bien évidemment disparu en fumée. Ne reste que les traces dans la neige...
Les policier décident d’aller explorer la maison et forcent tout le monde à les suivre. Pour l’instant, ils sont tous suspects. Surtout Hanz qui a l'air de délirer complètement. Ce dernier n'a pas du tout envie de les suivre. Il essaie au contraire de les dissuader d'y aller, de les inciter à appeler des renforts. Mais plus il le fait, plus ils le soupçonnent…
Hanz reste dans le hall. Craignant qu’il y ait une autre créature, il refuse catégoriquement de les suivre plus loin…
Quelques jets de dés plus tard, les flics trouvent le cadavre du propriétaire des lieux, celui de son majordome dans le charbon, les cerveaux dans leurs étranges petites boîtes… Ils comprennent que Hanz ne peut pas avoir fait tout ça lui-même en étant arrivé la veille avec le bus...
Tout le monde finit par être rapatrié au commissariat le plus proche et, une fois les dépositions faites, libéré...
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Bref, l'aventure ne s'est pas vraiment déroulée comme prévue, mais on s'est beaucoup amusé quand même. Et mon cousin a finalement dit : "J'avais l'impression de vivre un cauchemar !"
Mission accomplie, donc. Merci à Maxime Chattam pour cet excellent scénario.
Nous venons d'entamer Septembre Rouge...
- No.oB-36097
- et
- Docdemers
Oui, je le joue avec le même personnage.
Pour la transition, c'était fastouche. Enfin, j'ai dû chercher un peu quand même, mais l'idée est venue assez vite...
Hanz Kimkonzern étant prof de fac, après l'épisode de De si beaux esprits, il a pris un taxi pour l'amener chez son amie, a assister au mariage, est rentré chez lui et a repris le chemin de l'université de Tufts, où il enseigne. Là, son directeur l'a invité dans son bureau et lui a expliqué que le professeur avec qui il allait voir tous les ans un gros mécène, à Wall Street, était malade. Il lui a alors demandé de l'accompagner, surtout que ce mécène voulait lui présenter d'autres hommes d'affaire susceptibles de mettre aussi la main au portefeuille... Il ne fallait donc absolument pas louper ce rendez-vous car ces dons forts généreux sont évidemment essentiels à la vie de la fac : ils permettent d'entretenir les locaux, d'acheter du matériel, de mener des recherches et également de financer des bourses...
Ils se sont donc rendus à Wall Street dès le lendemain pour rencontrer l'homme d'affaire en question et... Boum ! Explosion.
La suite, vous la connaissez. En ce moment, Hanz est à l'hosto. Il a rencontré le docteur que j'ai réussi à rendre tellement odieux qu'il avait envie de lui mettre son poing dans la gueule... Mais il s'est retenu. L'histoire prend donc à la perfection...
Evidemment, j'ai changé les dates, vu qu'avec ce personnage, nous sommes en décembre 1922, pas en septembre 1920. Mais, bon, on s'en fiche un peu. C'est un monde imaginaire. Alors cette fameuse explosion aura eu lieu en décembre 1922. C'est Décembre rouge et plus Septembre rouge.
En ce qui me concerne, le nom du PJ m'a bien fait rigoler...
Merci pour vos partages, c'est super.
Je devrais bientôt la faire jouer à des collègues qui sont des rolistes aguerris mais bienveillants et j'ai un peu peur de mes capacités d'improvisition s'ils décident de ne pas suivre les rails
(je n'ai jusqu'alors maitrisé que du COF dans la celulle familiale et qu'avec des débutants)
Ma crainte est qu'ils rechigent à quitter le bus (mais le froid devrait faire l'affaire), abandonner le chauffeur à son sort ou qu'ils filent direct dans la bibilothèque.
La fin de parie m'embète aussi un peu (sauf s'ils sont tous mort) j'ai pas envie de finir sur "le jour se lève" et voila
(l'arrivé de policiers est une bonne idée)
J'ai aussi regardé la (longue) partie de Dice and Dungeons et c'était top, j'ai adoré la maitrise du MJ, le rôle play des joueurs, moi qui ne suis pas un fan de vidéo j'ai adoré.
- Eldarion Snoopy
Logiquement, voir les lumières et perdre des PV contre le froids suffit à leur faire quitter le bus. Si ce n'est pas le cas, il m’est arrivé de leur faire un jet d’Intelligence et dire aux meilleurs jets qu’ils comprennent que s’ils restent dans le bus, ils mourront de froids.
Bonjour, je vais bientôt me lancer dans cette aventure en tant que MJ. Comment expliquez vous le trou de 3 cm fait une fois dans le bus et une seconde fois dans une porte ?
J'ai bien compris qu'il s'agissait du mi-go mais avec quoi il fait ça ?
Merci d'avance pour vos réponses.
- Nighthawk-69975
Je crois qu'il y a un encart ou c'est litteralement marquer ca en fait
Apres des extraterrestres qui viennent sur terre pour voler des cerveaux c'est pas beaucoup plus credible ahah
Un des principes des récits lovecraftiens, c'est qu'il y ait de l'incompréhensible dedans. C'est ce qui crée l'angoisse sourde qui s'en dégage et qui les différencie de l'horreur classique.
Ce que l'esprit de l'homme n'est pas fait pour appréhender...
Si tout est explicable logiquement, nos Mi Go deviennent des extraterrestres méchants comme tant d'autres. On en aura peur, parce qu'ils sont méchants, mais ce ne sera plus de l'angoisse lovecraftienne. On les comprendra, on pourra les tuer et, même, au bout d'un moment, prévoir ce qu'ils vont faire.
Quand on ne comprend pas, on reste dans l'indicible... S'ils peuvent perforer des serrures comme qui rigole, sans que l'on ne sache comment, on ne peut être à l'abri nulle part... Ils peuvent venir nous chercher quand ils veulent...
Noooooooonnnnnnnn !
Et puis, bon, ils ont aussi du matériel chirurgical qui leur permet de disséquer des cerveaux sans faire le moindre bruit (même s'il n'est pas décrit dans leur fiche). Alors, de quoi faire fondre du métal proprement, c'est de la gnognotte à côté.
Ils peuvent faire plein de choses qui échappent à notre entendement...
Mais fuyez, bon sang, fuuuuyeeeez !
Et oui, TGCCh !