Et sinon à part des JDR, tu lis quoi? 985
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Ça fait envie. Je me laisserai peut-être tenter. Merci pour cette présentation.
Ça fait envie. Je me laisserai peut-être tenter. Merci pour cette présentation.
Senrad
La trilogie est sûrement disponible en poche, mais j'ai préféré la commander en édition Bragelonne chez mon libraire de quartier : ça m'a couté 60€ mais c'était pour offrir à moi-même à l'occasion de mon anniversaire, donc j'ai pas mégoté
Merci Juju2 pour toutes ces suggestions.
Senrad
Avec plaisir . Merci à toi pour l'info concernant Le Dernier Anneau. Le pitch du bouquin me tente bien, l'histoire du point de vue des orques aussi. Par contre j'ai peur quand je lis ta critique :$. Comme tu dis, ce que j'adore chez Tolkien c'est le soin qu'il prend à décrire l'arrière-plan, les décors, les différentes cultures qui peuplent son univers. Je trouve qu'il y a un coté contemplatif quand on lit LOTR qui est plaisant en soi mais qui met aussi d'avantage en avant les moments dramatiques de l'histoire des héros. Bref un roman d'action écrit par un gars qui trouve Tolkien écrit mal, j'ai peur de ce que ca peu donner ...
Aprés je vais volontairement être binaire, mais un gars qui trouve que Tolkien écrit mal, c'est probablement qu'il ne sait pas ce que c'est que de bien écrire >_
Pierre Pevel - Les Lames du Cardinal
Galwayan
Merci pour le pitch. Ma femme l'a justement acheté hier . Impatient de commencer à lire ca.
À propos de : Pierre Pevel - Les Lames du Cardinal
Si l'univers vous botte (ah ! ah !), sachez :
- qu'il a été publié un JdR dans cet univers : https://www.legrog.org/jeux/lames-du-cardinal
- qu'il est malheureusement devenu introuvable (Sans-Détour Éditions)
- qu'une 2nde édition va cependant bientôt faire l'objet d'un financement participatif (Elder Craft) : https://fr.ulule.com/projet-secret001/coming-soon/
- qu'il existe un site, indépendant de ces deux éditeurs, sur le sujet : https://forum-des-lames.fr/
- ainsi qu'un forum : https://forum-des-lames.fr/phpBB3/
- le tout regorgeant de ressources et de scénarios amateurs (mais de qualité) pour le JdR !
Véronique de Haas - la Muse Rouge (Prix du Quai des Orfèvres 2022)
Nous sommes en 1920 à Paris. Au lendemain de la 1ère Guerre Mondiale, l'atmosphère n'est pas au beau fixe, loin de là : les affrontements entre grévistes et milices patronales se multiplient, tout comme celles entre communistes et royalistes de l'Action Française, avec les anarchistes au milieu. Autant dire que le meurtre de plusieurs prostituées ne capte pas vraiment l'attention policière, mais quand c'est un diplomate chinois qui est assassiné, c'est une autre affaire. On suit en parallèle un gamin des rues qui s'éveille petit à petit à la conscience politique et sociale et les deux policiers chargés de l'enquète, une enquète qui les amènera à fouiller dans les affaires pas très reluisantes du milieu politico-banco-colonial de l'époque.... un bon polar historique avec plusieurs histoires qui s'entrecroisent pour finalement n'en faire plus qu'une, un exercice pas toujours facile mais bien maitrisé par l'auteure.
Commencé ce week-end "La longue terre" de Terry Pratchett et Stephen Baxter. Début du bouquin, pour le moment c'est pas trop mal.
Le contexte de base est une bonne idée et a un potentiel énorme : un scientifique disparait aprés avoir mis sur le net les plans d'un boitier constitué de quelques pièces électroniques basiques et ... d'une pomme de terre. Ce boitier est un "passeur" qui permet de se "déplacer" sur d'autres versions de la terre, soit vers "l'ouest", soit vers "l'est". Potentiellement une infinité de terres dans chaque direction, mais ces terres sont accessibles uniquement dans l'ordre : pour passer à "ouest-3" depuis notre version de la terre vous devrez obligatoirement passer par ouest-1, puis ouest-2. Pas de raccourci possible. Du coup personne n'a encore été très très "loin" pour une simple raison : à chaque passage on se prend comme un coup dans l'estomac et on a la nausée pendant 10 à 15 minutes. Chaque version de la terre a des petites différences par rapport aux autres, mais elles ont toutes un point commun : l'absence apparente de toute trace de l'homme.
Les persos principaux aussi peuvent être intéressants : un gars qui a la faculté de "passer" sans aide mécanique et qui surtout n'a pas les effets secondaires indésirables que les autres ressentent à chaque passage, et une intelligence artificielle qui fut (ou en tout cas qui prétend) avoir été un réparateur de motocyclettes tibétain dans une vie antérieure.
Reste à voir comment ca va être exploité sur la longueur.
C'est plus sérieux que du Pratchett normal, mais plus marrant que du Baxter (qui n'est pas marrant du tout). Une collaboration assez improbable mais qui fonctionne plutot bien en début de livre.
Mais si on connait un des deux auteurs (ou les deux), il faut vraiment essayer de lire ce bouquin sans attente particulière ! Si vous vous attendez à un roman de fantasy humoristique à la Pratchett, vous allez être décu. Si vous vous attendez à un roman de hard sf à la Baxter, vous allez être décu aussi. A vouloir faire chaque chose à moitié j'ai peur que le bouquin s'enlise et n'arrive à terme à rien faire correctement ... On verra bien ...
Fans d'Abyme et des Royaumes Crépusculaires de Mathieu Gaborit, sachez que le vol 2/2 de La Cité Exsangue, "Flamboyance" vient de sortir
https://mnemos.com/livres/la-cite-exsangue-tome-2-flamboyance/
Brigitte Aubert - Le Miroir des Ombres
Encore un polar historique, cette fois l'action se déroule en 1891 entre la France et l'Angleterre. Nous faisons la connaissance de Louis Denfert, jeune et impétueux reporter au Petit Eclaireur, qui ronge son frein entre chroniques sportives et articles mineurs. Le voici envoyé en reportage à Dijon sur une étrange affaire : on a retrouvé, dans le train de nuit Paris-Marseille, le corps d'une femme sauvagement égorgée et démembrée. Un an auparavant, dans ce même train, on signalait la disparition d'un inventeur franco-anglais, Louis Aimé Augustin Leprince, qui venait de mettre au point un nouvel appareil de projection d'images : les deux affaires seraient-elles liées ? Notre intrépide reporter commence son enquète seul, mais il est rapidement rejoint par une galerie de personnages assez singuliers : un ancien militaire bougon qui pratique les arts martiaux, un jeune truand londonien ni très courageux ni très fiable, un artiste de cabaret aux fréquentations douteuses.... et même la fiancée de Louis, l'impétueuse actrice Camille de Saens. Une enquète trépidante, pleine de rebondissements et de personnages hauts en couleur.
Je suis en train de terminer La communauté des esprits, le second tome de la Trilogie de la Poussière qui raconte la suite (enfin l'avant pour le 1ere volume) des aventures de Lyra Belacqua (A la croisée des mondes).
Un très beau livre sur la puissance de l'imaginaire, le totalitarisme religieux, l'ouverture à l'autre. Ce second tome succède avec bonheur à la Belle Sauvage, le premier volume enthousisamant de cette nouvelle trilogie. Philipp Pulmann an a encore beaucoup à dire et cette seconde trilogie enrichit considérablement la portée globale de son oeuvre. Lyra a 20 ans et elle voit maitenant le monde comme une adulte. Les enjeux ne sont plus tout à fait les mêmes ni les violences diverses auxquelles sont confrontés les différents personnages.
A lire !
Mais avant cela, je m'étais jeté sur le dernier Joël Dicker. L'affaire Alaska Sanders poursuit le dyptique formé jusqu'à présent par la vérité sur l'affaire Harry Quebert et le Livre des Baltimore. Avec son écriture toujours d'une grande simplicité apparente, Joël Dicker creuse le personnage de Marcus Goldmann et nous entraîne dans une intrigue rondement mené. Alors que ma suspension volontaire d'incrédulité en avait pris un coup dans la disparition de Stéphanie Mailer, cette fois-ci j'ai trouvé la construction parfaitement maîtrisée et la vérite finale m'a vraiment surpris tout en restant totalement cohérente avec l'ensemble du récit. On retrouve certains personnages des livres précédents avec grand plaisir.
Ce livre constitue un 3e tome très agréable d'un triptyque qui forme pour moi la colonne vertébrale de l'oeuvre de Dicker. Un vrai plaisir de lecture.
Et avant cela, Sang Trouble, le 5e volume des aventures de Cormoran Strike m'avait hypnotisé comme rarement un livre avait su le faire. J'avais beaucoup aimé les 4 premiers volumes, mais ce 5e élève encore la série d'un cran. JK Rowling sait comme personne mener une intrigue aux intrications multiples sans qu'à aucun moment le lecteur se sente perdu. Une telle maîtrise du récit est, je trouve, vraiment admirable. Au delà de l'intrigue parfaitement menée, l'attention portée aux personnages principaux, sa capacité à décrire les décors, à plonger dans l'âme humaine, à rendre crédible toute cette "comédie humaine" (et oui, j'ose) font de ce livre bien plus qu'un polar, mais un portrait de l'homme dans toute sa complexité.
JK Rowling explore tellement de pistes différentes, nous fait voyager dans tellement de recoins, qu'il aurait été facile de se perdre dans ce récit labyrinthique. Mais tout est toujours parfaitement clair, captivant. Dans ce 5e volume Cormoran et Robin doivent résoudre un cold case vieux de 40 ans. Autrement dit, réussir un exploit presque impossible. Et le lecteur, fiévreux, de s'embarquer sur les traces d'un coupable quasiment insoupçonnable, aussi ingénieux que retors, doutant constamment qu'il soit possible de l'identifier, craignant que, pour une fois, le célèbre détective et son associée ne parviennent pas à résoudre le mystère...
J'adore les polars, celui-ci est tout simplement génial et constitue pour le moment le sommet de la série. A lire, même si vous n'aimez pas les polars
Dernièrement j'ai lu 1984 de George Orwell, j'ai beaucoup aimé. Ca raconte la vie d'un homme dans régine totalitaire où les libertés individuelles ont quasiment disparues. Le livre a été écrit en 1948 (donc libre de droit aujourdhui, le pdf est facilement trouvable), pourtant la société décrite est troublante de réalisme et inquiétante par plusieurs similitudes avec la nôtre.
John Dickson Carr "Celui Qui Murmure"
Un bon roman écrit par le maître de l'énigme en chambre close : cette fois ,c'est le sommet d'une tour médiévale qui est le théâtre d'un meurtre mystérieux. Entre le fils de la victime qui ne s'entendait pas avec lui et la secrétaire que le fils en question voulait épouser contre l'avis de son père, secrétaire qu'on soupçonne pendant un moment d'être une vampire, le docteur Gideon Fell, héros récurrent de l'auteur, aura fort à faire pour déméler le vrai du faux. Un bon petit polar (un peu plus de 200 pages en édition de poche) qui se lit facilement et qui pourrait servir d'inspiration pour une enquète teintée d'une touche de mystère.
James Lovegrove - Sherlock Holmes et les ombres de Shadwell
Juste avant de partir au Hellfest, j'ai lu ce roman qui fait le lien entre l'œuvre de Sir Arthur Conan Doyle et celle de H.P. Lovecraft de façon assez intéressante. On y fait d'abord la connaissance du docteur Watson, médecin militaire démobilisé qui a failli perdre sa santé mentale au cours d'un expédition désastreuse en Afghanistan. Rentré à Londres, il y fait la connaissance de Sherlock Holmes, un détective aux étonnantes facultés de déduction qui enquète sur une étrange série de meurtres commis dans le quartier de Shadwell. Devenus amis, les deux hommes s'intéressent tout d'abord à un cynique baron de la drogue qui cherche à étendre son empire malfaisant, mais leurs découvertes les amènent petit à petit à prendre conscience qu'il existe des forces bien plus dangereuses que toutes les pègres humaines réunies.... surtout si un certain professeur Moriarty s'y intéresse lui aussi, dans un but très différent comme on peut s'en douter.
Le style d'écriture rappelle forcément celui de Sir Arthur Conan Doyle et les apports "lovecraftiens" sont plutôt bien amenés, même si ils tardent un peu à venir.... ce qui n'est finalement pas plus mal pour la santé mentale de nos deux héros. Loin d'être un simple pastiche, ce roman se lit facilement et j'espère qu'il en sera de même des deux autres romans que l'auteur a consacré aux aventures "lovecraftiennes" de Sherlock Holmes et du docteur Watson.
Et bien moi, je me lis (ou relis, selon la date de sortie des albums) l'intégrale des "Donjons" de Sfar et Trondheim par ordre chronologique. Que du bonheur ! Une série qui vaut bien plus que la BD humoristique à laquelle on la cantonne parfois. Le ton varie pas mal selon les épisodes, mais c'est souvent très sombre et tragique. L'univers est riche et complet, les personnages fouillés, avec des caractères bien marqués. Je triche un peu d'ailleurs, parce que c'est presque du JDR, mais "Clés en mains" date un peu et mériterait une refonte plus dans l'air du temps. Je verrais bien un système à la "Wastburg". J'avoue être un peu dubitatif sur l'utilisation de C.O. pour le "Monster" de Sfar, je trouve ça un peu trop cadrant. Mais bon, je vous laisse. Faut que j'aille filer un coup de patte à Marvin et à Herbert !
- Fytzounet
James Lovegrove - Sherlock Holmes et les monstruosités du Miskatonic
Ce deuxième roman de la série des Dossiers Cthulhu se déroule 15 ans après le premier dont je parle quelques messages plus haut. Exténués par des années de combat contre des créatures surnaturelles, Sherlock Holmes et le docteur Watson sont appelés au chevet d'un homme détenu dans un asile psychiatrique. Amnésique et affreusement mutilé, l'homme parle le r'lyehen, la langue des Grands Anciens. Enlevé par une étrange créature, l'homme s'avère être un scientifique de l'Université du Miskatonic et un des deux survivants d'une expédition destinée à capturer un shoggoth. En partant à sa recherche, les deux amis vont tomber sur son journal et c'est ainsi qu'ils vont lire le récit de cette expédition qui n'a pas tardé à tourner au drame, mais ils vont en même temps tomber dans un piège diabolique....
Le style est toujours aussi plaisant et mélange habilement les enquètes typiquement holmésiennes et le surnaturel lovecraftien. Quasiment toute la seconde partie du roman est constituée du journal de l'expédition, ce qui permet de se plonger encore plus dans l'ambiance.
James Lovegrove - Sherlock Holmes et les démons marins du Sussex
Après les deux premiers volumes dont je parle dans les messages précédents, ce volume vient clôturer en apothéose la trilogie des Dossiers Cthulhu. Nous sommes en 1910 et alors que le spectre de la guerre se profile de façon insistante à l'horizon, Sherlock Holmes est confronté à un terrible drame : son frère Mycroft vient d'être assassiné de façon horrible, et les autres membres du Club Dagon ont subi le même sort. Toujours accompagné de son fidèle ami le docteur Watson, le détective ne tarde pas à y voir l'œuvre de son ennemi juré, ou plutôt de sa monstrueuse incarnation, et il se lance à sa poursuite. Cette traque l'amènera sur la côte anglaise et dans les profondeurs sous-marines avant de l'emmener sur une île dont personne ne peut s'approcher sous peine d'y risquer sa santé mentale. C'est là qu'aura lieu un affrontement titanesque qui viendra mettre un point final à cette terrible aventure.... du moins on l'espère !
Je me suis bien régalé en lisant cette trilogie et force est de reconnaitre que l'auteur a correctement réussi le mélange des styles "holmesien" et "lovecraftien" ce qui était loin d'être évident. Je ne tarderai pas à plonger mon museau dans les deux autres romans qu'il a consacré au célèbre détective, mais sans les monstrueuses créatures lovecraftiennes cette fois : "Sherlock Holmes et le démon de Noël" et "Sherlock Holmes et la Bête des Stapleton".
Trouvés à vil prix dans une brocante, ces deux recueils d'articles du journal "l'Illustration" parlent de thèmes qui pourraient inspirer un meujeu désireux d'envoyer ses joueurs explorer des contrées pas forcément accueillantes : pour ne citer qu'eux, les fans de "pulp" y trouveront certainement leur bonheur.
Voila un livre qui sort de l'ordinaire et c'est un vrai coup de coeur !
Le Pitch :
En rentrant chez eux un soir, les Navidson – Will, Karen et leurs deux enfants qui viennent à peine d’emménager en Virginie, ils découvrent qu’une nouvelle pièce a surgi dans leur maison… comme si elle avait toujours été là. Simple inattention ? Canular élaboré ? Mètres, plans et appareils de mesure sont réquisitionnés, et soudain l’explication la plus étrange devient la plus évidente : le foyer des Navidson est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Très vite, d’autres changements surviennent ; un mur se décale, une nouvelle porte apparaît dans le salon et derrière elle un couloir étroit et obscur. Photoreporter de renom et aventurier intrépide, Will s’y risque un soir mais, manquant de se perdre dans ce qui s’avère être un dédale immense, décide de mettre sur pied une équipe d’explorateurs chevronnés, afin d’étudier ce passage qui paraît sans fin et qui, très vite, se révèle l’être pour de bon.
Plongée dans le labyrinthe d’une maison impossible, ce roman tout en méandres cache un minotaure : au cœur de l’obscurité abyssale et toujours croissante, résonne un grondement impie qui semble vouloir déchirer les murs et dévorer les rêves.
Tu veux un bouquin original ? Fonce !
Weird ? Oui, weird. Très very weird. Je suis certain que c’est ce que vous vous dites en lisant ce résumé. Et vous auriez raison. Toutefois, c’est le truc le plus bizarre, le plus extraordinaire et le plus déroutant que j’ai lu depuis longtemps. Genre, vous savez le genre de roman duquel il est impossible de faire un avis construit, mais pour lequel vous vous dites qu’il va faire partie de vos favoris de 2022 . C’est ce genre de livre. Magistral pour l’amateur d’oeuvres majeures.
Autour de ce reportage qui apparaît dès le début fictif va se créer tout un mystère, un culte, et tous ceux qui semblent s’y plonger y laissent leur santé mentale. Dès lors, on se retrouve dans une fantasmagorie assez particulière, alors que tout le monde, même après, même à distance, semble être envahi par cette maison… qui n’existe pas. Qui existe, finalement? On se le demande.
C’est extrêmement anxiogène par contre et il faut accepter de ne pas comprendre, de partir à la découverte de cette maison qui n’est jamais la même et qui rend fou. J’ai été assez très intrigué par cette fascination car après tout, on lit un documentaire sur un documentaire, avec des notes de bas de pages… et des notes de bas de pages sur les notes de bas de page. C’est exigeant, il y a des mots dans tous les sens et surtout, surtout, dans les périodes d’exploration, la mise en page réussit à recréer ce labyrinthe, ce rythme cinématographique qui hypnotise. C’est d’une originalité folle et ça nous happe, quand on réussit à rentrer dedans… et qu’on accepte de voir apparaître, soudainement, un exposé sur les échos ou la philosophie. Moi, je trouve ça génial.
On peut lire certaines parties séparément mais pour ma part, j’ai adoré le tout, la réflexion sur la santé mentale, sur la réalité. J’adoré les codes et les easter eggs cachés partout, ça me fascine. Les lettres, dans les annexes, sont magnifiques et cette évolution est géniale et nous permet de mieux comprendre le personnage de Johnny qui est ma foi… déconcertant. De plus, l’évolution de la relation entre Karen et Navidson est très bien décrite, sans réel parti pris. Tant d’incompréhension malgré tant d’amour…
Une expérience de lecture que je ne recommanderais pas à tout le monde, clairement pas. Mais si vous avez envie d’une expérience de lecture complètement déjantée..
Une petite video de l'excellent ALT236 qui traite du sujet avec brio :
Bientôt Lovecraft dans la pléiade (édition sous la direction de Jaworski ?)