Contes de l'automne 1: Six lances silencieuses 48
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Moi je ne suis pas un votant fiable : je mets un pouce sur toutes !
- Corbo
Merci ukko !!
C'était compliqué pour moi d'exposer mes écrits aux yeux du monde, tous ces retours positifs font chaud au coeur!
Un écrit non lu, c'est comme un plat non goûté, on ne sait pas si c'est bon. Vraiment content de voir que ça peut inspirer mes pairs rôlistes. Je reste ouvert à toutes critiques, c'est comme cela qu'on s'améliore, n"hésitez pas!
A l'approche d'halloween, les contes de l'effrois semblent de bon aloi
La nuit dans le cimetière
Dès la nuit venue la brume prend le cimetière
Résonnent les murmures, les voix de naguère
On entends cliqueter dans le fond des ossuaires
Les restes éveillés des pères de nos pères
Des bras squelettiques soulèvent leurs suaires
Moquerie morbide d’hommages mortuaires
Le rythme des ossements envahit l’atmosphère
Les cadavres remuent les gravats, la poussière
Va-t-en vite plein de vie, car voici que derrière
Des défunts déglingués dansent ronde d’enfer
Si leurs ongles cassés t’accrochent et t’enserrent
Ils t’apprennent qu’ici les vivants on enterre
Que les fous feux follets jettent dont la lumière
Sur ta face blafarde, tu fais moins le fier !
Du festin de ce soir c’est toi le dessert
Les restes de toi ils couvriront de terre
Pour ce soir rendons hommage à ceux qui descendent dans les tréfonds
Ceux qui vont dans l’ombre
Il franchit les décombres
Lame au poing, mine sombre
Et tapie dans l’obscure
Une massive créature
Là résonnent dans les ombres
Une myriade de murmures
Et jaillissent en grand nombre
D’immondes progénitures
Il tue dans la pénombre
Bataille dans la souillure
Subit traîtresse morsure
Et chaos du surnombre
Sur son dos s’encombre
Et puis tout s’assombr…
Pénétrons un peu plus dans l'horreur si vous le voulez bien
Le chant hanté
Là ou gît mon corps enterré par mes frères
Des mandragores ont fissuré les pierres
Et mon âme en ire s’extirpe des enfers
Pour hanter les demeures de mes adversaires
Leurs nuits s’emplissent d’effrayant cauchemars
Leurs faces s’affaissent dès que descend le soir
Des lueurs de bougies luttent contre le sommeil
Mémoires traumatisées prolongent leur éveil
Quand approche le matin qui prend tout son temps
Que mes mains glacées leurs rappellent les tourments
Ils blâment tout leurs dieux de demeurer vivants
Et vont voir si s’ouvrent les yeux de leurs enfants
Nombreux sont les chevaliers noirs mais celui-ci est particulièrement redoutable
Le chevalier noir
Laissez moi vous conter l’histoire,
Du grand et terrible chevalier noir,
Qui ne connaît nulle clémence
Sombre héraut de la souffrance.
D’obsidienne est son destrier,
Noire comme la nuit son épée,
Vêtu d’armure de plate obscure,
Porte un écu fait de fémurs.
Il est coutumier de l’outrage,
Tua sa famille, quel carnage!
Puis il brûla son héritage,
Funeste jour et froide rage.
Il s’empare des ponts et parcours les chemins,
Tourmente les gueuses et rançonne les vilains,
Fracasse les preux qui se dresse contre lui,
Champion de la Haine, Favori du Mépris.
Aussi voyageur garde-toi d’approcher,
Celui dont l’existence même est un péché,
Alors un chevalier surgira un beau jour,
Qui terrassera le mal avec Force et Bravoure.
Nous évoquerons ce soir une terrifiante maladie
Impitoyable peste
L’impitoyable peste putréfie les princes
Et pourrit la peau, parfois perdre les pinces
Elle emplit les poumons dépréciés de poussières
Fait pousser de puants bulbes viciés et verts
Toutes les maisonnées sont en proie au deuil
Vile aveugle maladie franchit trop de seuils
Pauvres pieux et prêtres apeurés implorent
Pour peu que pleut peste qu’empeste la mort
Elle damne les âmes et détruit les corps
Gueux ou rois qu’importe, qu’emporte le sort
Ecoutons ce soir les terribles paroles d'un nécromancien
Moi, nécromancien
Mes mots maudits amènent maux
Magie maudite malmène marmots
Mon amusement mène misère
Morale infâme, mémoire amère
Macabre maître nécromancien
Mille morts soumis à mes mains
Marche morbide trame mon drame
Mortel chemin mortifie l’âme
N'avez-vous pas vu d'étranges volatiles parcourir le ciel nocturne?
Oisosses
Quand les cieux s’assombrissent
S’élèvent ces sons stridents
Que les Oisosses s’immiscent
Et chevauchent les vents
Que leurs funestes auspices
Glacent le cœur des gens
C’est qu’un nécromancien a déterré des os
Les as mélangé au plumage d’un corbeau
En a fait un oiseau au corps squelettique
Au crâne grimaçant, au plumage famélique
Et ainsi ils s’envolent en essaim malsain
Et portent le mauvais œil à tout les voisins
Voici des vers à ne pas prononcer sous peine d'invoquer ce vil esprit
Le Vol Visage
Va parmi les ombres vil VolVisage,
Vicieuse volute, envole-toi vers l’outrage !
Viens à mon ennemi,
Vol au cœur de la nuit
Vision vaporeuse ! Dévalorise et vide !
Avale son image de tes mains avides !
Oyez ce soir la première partie de l'histoire des siamois maudits
Histoire des Siamois
'Par une nuit de lune noire
Naquit un enfant maudit
Sa mère mourut de désespoir
Il avait deux têtes je vous dis !
Sur le côté droit de son visage
Sa sœur vivait en partage
Elle était loquace et vivace
Il était bêtasse et limace
Le hameau, père et enfant banni,
Et c'est pour survivre qu'ils mendient
Mais les bonnes gens trop effrayées
Ne leur donnent ni quignon, ni denier
Pour le père plus aucun espoir
Et c'est par un bien sombre soir
Qu'il alla perdre les siamois
Au plus profond de maudits bois
Il pleura et dit 'papa !
'Elle ria, 'bon débarras !'
Quand soudain du fin fond des bois
Une vilaine fée les appela
Elle les éleva comme ses enfants
Leur appris des tours de méchants
Ainsi la fée leur susurrait sans cesser
Ces sons sans sagesse des sombres sorciers
Quand elle leur eut tout enseigné
Qu'ils eurent tout compris et appris
Ils l'invitèrent a un dîner
Ou elle fut mangée en bouillie
Ils parcoururent tout le pays
Cachés dans les replis de nuit
Passant par les voies oubliées
Pour y dissimuler leurs méfaits
Par monts et vaux courre la rumeur
Du mal profond qui à minuit
Emporte au cœur de la noirceur
Les mécréants et les gentils
- ukko
Merci ukko !!
Pour cette soirée d'halloween je vous invite à partager la fin de l'histoire des siamois maudits
Histoire des Siamois Partie 2
Un jour vint un chevalier errant
Au destrier blanc, à l'écu d'argent
Au bouclier orné de lauriers
Et au cœur pur plein de bonté
Il arpenta les monts et les vaux
A la lueur de son flambeau
Car c'est de nuit qu'il avançait
Les siamois partout il cherchait
Vint alors sur son chemin
Au fond d'un bosquet un lutin
Qui sur un champignon moelleux
Sommeillait d'un air heureux
Sous son cimier le preux sourit
Passa alors sans faire de bruit
Et posa sous un chêne sans âge
En don pour le lutin, un fromage
La nuit suivante, sous la pluie et le vent
Le chevalier croisa un infirme mendiant
Errant en haillon, une jambe en déroute
La Grande faucheuse suivait de près sa route
Il lui tendit son manteau et il lui donna son flambeau
Pour le garder de la pluie et pour le tenir bien au chaud
Mais lorsque le preux s'en alla, alors le mendiant changea
Et toute la Vallée résonna, du rire lugubre des siamois
Hélas sans feu point de lumière
Bientôt le héro erre et se perd
Tapis dans l'ombre les siamois préparent
Toutes sortes de sorts de leur grimoire
Soudain ils l'attaquent par derrière
Déchaînent tout les feux des enfers
Même le plus vaillant des guerriers
Ne peut survivre à tel brasier
A moins qu'un lutin au ventre plein
Qui doit au chevalier un bon festin
Se goooonfle !! et souuuuffle fort !!! et tourrrrne le feu !!!
Et réduit en cendres les siamois hideux !!!
Ainsi fini l'histoire (attente de questions et dernière strophe)
Preux et lutin reprennent routes et chemins
Du corps de l’ennemi il ne reste plus rien
Qu'un petit crâne sur le côté d'un crâne
Qui pour certains la nuit cancane et ricane
Partage ce que tu as mais garde ce qui te reviens,
Car l'un te remercie l'autre crache dans ta main
ou
Perdu dans les ténèbres s'il ne te reste rien,
comment peux-tu espérer survivre sans ton prochain ?
Ce soir je vous invite à lire quelques ouvertures de soirées bardiques
Introduction commune à toutes les histoires :
« Il existe entre les mondes,
Un sentier fait de sons et d'ondes
Au bout de ce chemin fantastique,
Se dévoile une Vallée magique
Et si le Barde tu nourris et accueilles,
Sitôt que l'éveil cède au sommeil
Alors le Conte écouté te cueille,
Pour une aventure sans pareil
Prenez place autours du feu,
Soyez attentifs et joyeux,
Oyez! Oyez ! Bel auditoire !
Oyez le Conte de ce soir..... »
Refrain de la Vallée
Toi l'étranger, voyageur fatigué
Viens au coin du feu te réchauffer
Repose toi et laisse-toi emporter
Par le refrain perdu de la Vallée
Rendons hommage ce soir à un oiseau légendaire. Au passage j'invite tous les bardes qui me lisent à partager leur art le long de ce fil qui pourrait devenir un lieu de rendez-vous de trouvères et autres troubadours.
Feu Phénix
Il jaillit un beau jour des flammes solaires,
Son plumage est ardent, son allure fière,
Le Phénix renaît et déploie ses ailes,
Et l’on voit sa traînée enflammer le ciel
Et bientôt l’Oiseau igné chatoyant
Établi son nid au cœur d’un volcan
Il brûle si fort que la nuit se fait jour,
Passion incarnée de Colère et d’Amour
A chaque battement, sa vie se consume,
Son feu moins brillant, plus petites ses plumes
Un cycle termine et son éclat s’amenuise,
Phénix s’éteint, se disperse dans la bise
Il jaillit un beau jour des flammes solaires,
Son plumage est ardent, son allure fière,
Le Phénix renaît et déploie ses ailes,
Et l’on voit sa traînée enflammer le ciel
Il est le feu indompté qui défie Firmament,
L’Éternel Renouveau, le Cycle du Temps,
Et si sa plume tu attrapes au vent,
Immole le mort qui redevient enfant
Nous évoquerons ce soir l'histoire d'une révolte
Le roi rouille
Une rumeur qui grouille
Que révolte se bidouille
Quand le roi a la trouille
Ses chausses se mouillent
Il se met en grenouille
Bafouille et bredouille
Il en chie une citrouille
Appelle à la patrouille
Et pis c’est l’embrouille
Violente est la brouille
Les soldats dérouillent
Leurs têtes l’on touille
Et entrailles on farfouille
Puis repart en vadrouille
Au château plus de couilles
On marche sur les dépouilles
Les cachettes on grattouille
Et les coffres l’on fouille
Et le roi s’écrit ouille
Encore une fois se souille
On l’passe à la tambouille
Pour le feu on s’débrouille
Là attends que ça bouille
Jusqu’à ce que roi rouille !
Ce soir un petit mot pour tout les rôlistes
Dédié aux dés
Tout autours de l’âtre
Relance ton dé quatre
Que ta main brandisse
Ce si sexy dé six
Ta voix par la suite
En appel au dé huit
Et puis qu’on maudisse
Le démon du dé dix
Y’a toujours un barbouze
Pour donner du dé douze
Et chacun cherche en vain
Les secrets du dé vingt
Sans oublier pourtant
Cet indécent dé cent
*s'assied auprès du feu*
Oyez jeunes compagnons, je suis moi même un skalde venu d'ailleurs,
Mais pour commencer tranquillement, voici un bien noir poème
Scandées pour un seigneur sanglant par ses hordes d'horreur
Je reviendrais plus tard avec de moins sombres thèmes :
Le Chevalier des Cendres
La rage brûle en moi
Je me battrais jusqu'à ce que brûle Braiseroi
Je suis le Chevalier dans l'armure rouge crépuscule
Et je brûle
Et la rage doucement s'appaise
Devant les fourneaux d'Ombrebraise
De mon trône sanglant il ont voulu me descendre
Maintenant ils brûlent, et je danse permis les cendres
Bienvenu à toi, ami barde !!!
Ce soir nous parlerons de guerriers
Chant des armes
Que percent les épées !
Que se lèvent les hallebardes !
Que parent les boucliers !
Que les armures gardent !
Que les marteaux fracassent !
Qu’éclatent les haches !
Que les fléaux arrachent !
Et que brisent les masses !
Chargez fièrement, braves guerriers !
Écrasez l’ennemi, pas de quartiers !
Que les cognées coupent!
Que les couteaux éventrent !
Que les bâtardes découpent!
Que les masses d’armes décentrent !
Que piquent les lances !
Que les arcs décochent !
Que les gourdins avancent !
Et qu’arbalètes encochent !
Chargez fièrement, braves guerriers !
Écrasez l’ennemi, pas de quartiers !
Que fauchent les fauchons !
Que les rapières égorgent !
Que trucident les espadons !
Que les dagues dégorgent !
Que les morgensterns broient !
Que les écus se dressent !
Que les javelots on envoie !
Et que les lances blessent !
Chargez fièrement, braves guerriers !
Écrasez l’ennemi, pas de quartiers !
Qu’avance l’armée d’un pas cadencé
Que les bonnes gens déversent leurs larmes
Résonnent dans les champs les cris des tués
Car voici la venue du temps des armes
Voici l'histoire d'étranges esprits qui incarnent la fureur
Furieuse furie
Femme de feu et flammes
Fureur au fond de l’âme
Incinère et enflamme
Les infâmes de sa lame
Colère crépite et consume
Corps calciné qui s’enfume
Flambe-les sans frémir
Frappe sans coup férir
Vengeresse essence
Ardente berserker
Te donne ignaissance
Sœur qui brûle sa peur
Purifie ses souffrances
Et réchauffe son cœur