Jouer les prêtres et les dieux 26

Bonjour,

Je trouve qu'il est difficile de donner du corps aux prêtres et aux dieux dans la plupart des settings existants: Forgotten Realms, Eberon, Ravnica (?), etc ... Le problème vient que les dieux ne sont pas travaillés, ils sont creux. En fait, j'ai l'impression que la plupart des concepteurs de settings ne réfléchissent pas bien à cette question. Dans la plupart des settings on tout une liste de dieux pour les humains, tout plein pour les orques, même chose pour les elfes et les drows etc. Y en a-t-il des vrais et des faux ? On ne sait pas. Les prêtres de faux dieux peuvent-ils faire des miracles ? On nous dit c'est pas grave. Ce qui compte c'est que des gens y croient. Quant à la question liée de comment a été créé le monde et donc quelle est la place des dieux ? Et bien souvent, c'est on ne sait pas. Les settings nous disent que pour certaines races on croit ceci, pour d'autres on croit cela. Et au final, le prêtre qui est très lié à toutes ces questions devient un banal magicien qui soigne avec un joueur qui lui a choisit pour dieu un vague nom dans une liste et basta.

Il en résulte que je trouve difficile de donner de la consistance aux prêtres par rapport aux magiciens. A titre de comparaison, des exemples de settings ou jeux de rôles où je trouve que les dieux et prêtres sont bien travaillés:

- Runequest / Glorantha. L'auteur a développé une vraie mythologie pour les dieux. La création du monde et sa mythologie est documentée. Je me souviens que dans certains livres on peut trouver des histories de dieux du même niveau que les mythologies du monde réel (grecque, nordique, etc ...). Il est alors plus facile pour un MJ ou des joueurs de mieux jouer des prêtres pour ce qu'ils sont. Il y a même des règles comme quoi les sorts pouvant être lancés dépendent du nombre de fidèles dans la ville. Donc pas de résurrection sans grand temple et grande ville. Les dieux sont omniprésents. La Lune Rouge que tout le monde voit dans le ciel est un vraie déesse avec ses enfants à la tête d'un des empires. Quand on est un prêtre dans un tel monde, on sait quelle est sa place et on se fait respecter pour ce que l'on est.

- Dragonlance. Dans DragonLance, même chose, on a des auteurs qui ont développé toute l'histoire des dieux. On connait leurs motivations. On sait comment ils ont tout créés (monde, dragons, nains, hommes, etc ...), comment ils ont généré des cataclysmes qui impactent le monde. Du coup, il est aussi bien plus facile de donner du corps aux dieux et que les joueurs "les sentent" comme quelque chose de crédible. Quant aux prêtres, il n'y en a pas (ou plutot ils n'existent plus) ce qui donne en même temps tout l'intérêt de cette classe qui est du coup un peu mythique car liée à l'époque où les hommes savaient parler aux dieux.

Du coup, j'aimerais savoir comment vous jouer les dieux / prêtres dans vos campagnes et si comme moi, vous ne trouvez pas que c'est quelque chose de baclé dans la plupart des settings ?

Je rejoins tout à fait cette réflexion.... c'est une des raisons de mon amour pour Dragonlance d'ailleurs.

Mais je crois surtout que le problème vient des priorités mises en place dans les descriptions d'univers . A l'époque des vrais gammes complètes présentant des univers D&D, les divinités des Royaumes oubliés (par exemple) étaient finalement très bien décrits avec un arc narratif dédié (Chute des avatars)

Les terres balafrées en version 3.5 pourrraient répondre à ta problèmatique, sachant qu'onyx path est en train de produire du contenu pour la v5.

Je suis moi aussi tout à fait d'accord avec ce que tu dis. Et d'ailleurs si tu n'en avais pas parlé je t'aurais conseillé Dragonlance qui en est un très bon exemple.

Et oui, on peut déplorer ce manque de profondeur pour des prêtres parfois ... souvent ... creux. Surtout qu'il ne faut pas forcément des tonnes de boulot pour améliorer les choses. Peut-être les joueurs de prêtres n'en montrent-ils tout simplement pas d'intérêt ? C'est aussi à eux d'être demandeurs s'ils souhaitent jouer autre chose qu'un jeteur de sorts en armure lourde

Entièrement d'accord avec MESS - je fais jouer dans les terres balafrées ( très peu d'adaptation ) ,setting ou les titans et les dieux se sont mis sur la g... et ont ravagé le monde dans leurs combats en créent chancun des créatures plus barges les unes que les autres - Druides, prêtres et magiciens, qui prient dieux ou anciens titans c'est Top et ça peut correspondre à ce que tu demandes - On trouve encore d'occase le monde des terres balafrées

Cette problématique m'intéresse surtout lorsque que on crée son environnement.Je vais voir ce supplément. Maintenant, si un ouvrage sort en 5E et en français...

Je vais essayer d'esquisser une réponse quant aux Royaumes Oubliés (je ne connais pas les autres settings) :

- il y a dans le Guide des aventuriers de la Côte des Epées, un début de développement pour les Dieux des panthéons de ces régions, avec ce que réprésente le dieu, comment il est vu/vénéré par les fidèles, les prêtres...

- il y a aussi toute une littérature, certes pas toute récente, se déroulant dans les Royaumes Oubliés qui devrait certainement aborder ces éléments que vous recherchez (mais j'avoue n'avoir qu'effleuré cette littérature et je ne peux donc pas affirmer).

Par ailleurs, en JdR, le principe est aussi que le MJ apporte sa propre patte à l'univers et il peut en faire ce qu'il souhaite : il peut donc développer tel ou tel dieu/panthéon qui lui est fourni dans le background de l'univers, en ajouter des vrais ou des faux, etc...

Le monde que vous faites jouer vous appartient et ne sera pareil à nul autre car les points d'intérêt que vous y voyez et les éléments que vous mettrez en évidence pour vos PJ ne seront jamais les mêmes exactement qu'à la table d'à côté !

En fait, je pense que le modèle "générique" du prêtre dans D&D5 n'aide pas non plus. Avec ces domaines en commun pour des dieux différents, ça mène à la confusion.
Pour les FR, j'ai trouvé un supplément Faiths of the Forgotten Realms qui propose pour un certain nombre de divinité :
un domaine, une serment de paladin, des sorts.
ça fait bien le boulot.
Voilà quelques exemples :

Ainsi un prêtre de Shar ne ressemblera à aucun autre prêtre. C'est là (pour moi) une grosse erreur de D&D5 : avoir laissé de côté ce principe comme quoi un prêtre d'une divinité donnée à des capacités bien spécifiques (je vous renvoie à AD&D et les sphères des prêtres )

Mes joueurs et moi même n'avons jamais joué la classe prêtre que ce soit en D&D5 ou Pathfinder. C'est la seule classe de base qui n'a jamais été utilisé dans le groupe. Le côté religion passe complètement à l'as dans nos parties actuellement. Mais en lisant ton message et en ayant reçu le pdf de Runequest, je me dis qu'il faudrait que je me penche sur la question. Il y a moyen de faire des choses très intéressantes.

Oui c'est une classe qui doit être retravaillée. Si tu as un panthéon, des dogmes, us et coutumes, tu peux faire un personnage super interressant.

J'ai le souvenir lointain d'avoir joue un clerc nain en ad&d qui, en plus d'être très vieux, vénérait un dieu nain de l'aide et du secours. Pas forcement très efficace au combat mais une aura et une conduite bien particulière lié à sa croyance.

En D&D 3.5 et D&D 3, il existe "Les Royaumes oubliés - Dogmes et Panthéons" et "Dieux et Demi-dieux" .

Ces 2 livres peuvent aussi répondre à tes questions.

EDIT : Je répondais bien sûr à Alef.

Ajout des liens pour les volumes cités.

Oui effectivement ces ouvrages peuvent répondre à pas mal de questions sur les clerc et leurs panthéons.

Dans la gamme Pathfinder je possède Dieux et magie mais j'avoue que je n'ai jamais pris le temps de le lire. Il est intéressant ?

ah mais je n'ai pas de questions, je ne fais que répondre à Alef

Autre source (D&D 3 en revanche) : http://www.gemmaline.com/dieu.htm

Très bien ça !

Oups ! Désolé alanthyr. Erreur de clic, compliqué des fois de vouloir répondre à un message tout en faisant les cours à ses enfants.

pas de soucis

Très bien ça !Gobo

Oui, c'est repris du TRES complet supplément "Univers Les Royaumes Oubliés" pour D&D3, si ma mémoire est bonne.