L'évolution du rôliste... 416
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Exact. Et ça sert aussi à le rappeler. Tiens, je cite Noobiwan : "à titre personnel, me révulse au plus haut point : les militants permanents. Tout les prétextes sont bons pour ressortir leur logorrhée sur le sujet qui leur tient à coeur et si on a le malheur de ne pas être d'accord, ou même d'être a peu près d'accord mais qu'on n'a pas envie d'en faire l'objet de notre vie, on n'est pas loin d'être un nazi ." > ben voilà... "par contre, perso je préfère qu'on évite de parler politique, je suis là pour m'amuser". C'est aussi de l'ordre du contrat social.
Un joueur avec qui je jouait avait des idées politiques diamétralement opposées aux miennes (mais on était tous les deux assez... pas millitants mais en tous cas affirmés et sans peur d'en parler). Quand on a joué ensemble, on s'est mit d'accord : on ne parle pas de politique, même hors jeu, lors des parties. Sinon on va débattre trois heures et on fera chier tout le monde. C'est un élément de contrat social. Le verbaliser nous a permis de prendre la décision ensemble et on l'a respecté à la lettre... Et ça a été un bien pour toute la table. :p
Pour revenir sur mon anecdote, non nous n'avons pas vraiment eu de signe claire, que ce serait une table de ce genre, nous connaissions une des joueuse et autre joueur, mais du genre collègue qui se parle peu. Et sans méchanceté aucune, il est toujours plus facile de prévoir à posteriori en interprétant les signes qu'on aurait du voir. Sincèrement, cela reste des gens bien qu'on a continué de cotoyer dans d'autre contexte mais faire du JDR avec eux non merci.
Un contrat social, c'est aussi de formaliser la proposition de jeu, Les vendredi soirs campagne du commerce de D&D5 avec une attitude bon enfant, Jeudi Cthulhu ambiance indiana Jones ou encore Samedi Vampire en mode les pires monstres de l'univers. Cela permet qu'une personne qui s'intègre à la table sache un peu à quoi s'attendre et si l'expérience l'intéresse. Après la majorité des règles sont plus ou moins informelles, il n'est pas question d'une charte ou quoi que ce soit, c'est juste posser des bases saines pour que tout le monde puissent s'amuser à la table. Si pour vous le féminisme est un sujet conflictuel, les plus militants peuvent s'engager à laisser le sujet au vestiaire, si les autres font leur possible pour limiter les propos sexistes. Ou encore, La partie commence à 19h00 et tout le monde apporte de quoi se sustenté ou c'est une mise en commun des provisions. C'est de petites règles qui peuvent faire une différence dans l'ambiance autour de la table pour facilité le jeu et le plaisir de tous. L'idée derière le contrat social c'est de s'adapter aux gens autour de la table pour que tous puissent vivre un bon moment.
aspect de l'histoire qui est quand même souvent utilisé pour réduire les personnages féminins à pas grand chose... alors que des personnalités historiques féminines fortes, qui ont agi, qui ont mené, qui ont fait ce qu'elles avaient à faire, il y en a eu un certain nombre.
Julien Dutel
Tout à fait. L'histoire est pleine de femmes qui ont eu une influence extraordinaire, y compris dans des domaines prétendument "réservés aux hommes" , comme les sciences ou le combat par exemple... Il n'empêche que même elles étaient embêtées dans leur vie quotidienne et que si on jouait vraiment historiquement, une investigatrice des années 20 serait censée rencontrer beaucoup de tracasseries en menant ses enquêtes...
Pour en revenir plus au sujet principal, je suis tout à fait d'accord avec l'idée d'un contrat entre les joueurs... Mais ce contrat est la plupart du temps tacite et c'est bien ainsi. Nul besoin de signer un document pour cela, ou d'énoncer des règles précises et inviolables sous peine de renvoi immédiat...
Un joueur fait une blague misogyne ou salasse ? S'il n'en fait qu'une toutes les dix parties, je ne pense pas qu'il va vraiment gêner les filles de la table (à vous de le dire, mesdames). Dans les plaintes que j'ai lues sur le net, c'est la répétition fréquente de ce genre de blagues qui devenait insupportable. Et on le comprend ! L'humour lourdingue ne fait pas rire.
Et c'est bien que chacun puisse exprimer clairement ce qui le gêne, y compris les nouveaux venus. J'ai joué un jour avec une arachnophobe. Une vraie arachnophobe. De celle qui fait des cauchemars dès qu'elle voit une araignée. Inutile de vous dire que l'araignée géante du scénario s'est soudainement transformée en serpent. La terroriser aurait été le meilleur moyen de la dégoûter à vie des jeux de rôles. Là, elle a pu s'amuser comme tout le monde et elle était ravie.
Alors sans entrer dans des considérations théoriques, un petit retour d'expérience.
J'ai débuté vers 1980. A l'époque, il n'y avait qu'un seul "club" proche de chez moi. Une seule femme dans le groupe, venue avec son époux (mais je précise, manifestement pas juste pour l'accompagner). A l'époque on n'avait pas fait toutes ces réflexions, on jouait sans y penser vraiment. Alors il y avait quelques comportements désagréables. Par exemple, le joueur très macho et qui monopolisait le jeu (pourtant j'y repense comme à un très bon ami), celui qui calculait tout pour optimiser mais refusait de faire du roleplay. L'accès aux tables était très ouvert, on créait son personnage et on s'installait. C'était du ADD old school la plupart du temps. Quand un joueur avait un comportement inadéquat, le MJ se débrouillait plus ou moins pour y remédier.
Dans un autre club, bien plus tard, il fallait être inscrit et donc accepté à tel ou tel jeu pour y participer. Déjà ça change la donne. Mais d'un autre côté, ça peut devenir frustrant si plusieurs "campagnes" sont fermées.
Autre groupe, encore plus tard. Je prends contact par le hasard d'une annonce, j'ai le MJ de l'époque au téléphone. Il me dit que ce sont surtout de vieux copains, qu'on joue chez l'un et l'autre, à telle fréquence (et c'est pas souvent),que chacun amène des victuailles et surtout, il me prévient que c'est une campagne d'ADD old school, qu'ils sont une bande de mecs qui balancent des blaques à longueur de partie, parlent souvent d'autre chose que le jeu et que les blaques sont souvent grasses et sous la ceinture. Donc voilà, il a posé une espèce de contrat social : il faut s'attendre à ces blagues, il faut accepter d'accueillir les parties de temps en temps, il ne faut pas trop espérérer lancer ma saga d'Ars Magica (et de fait je n'y ai jamais joué avec eux), on ne joue pas souvent, on amène à manger. Sachant tout cela, je n'ai été ni surpris, ni déçu. Malgré ces points, qui pourraient être rhédibitoires pour certains joueurs et joueuses, ce sont des gens charmants avec lesquels je m'entends et m'amuse très bien.
Un autre exemple encore, celui d'un groupe que j'ai créé. Je n'ai pas vraiment réfléchi à un contrat social. J'ai juste précisé que l'on jouait dans la maison de l'un ou l'autre, en alternant si possible, qu'il fallait amener des victuailles. Et puis, j'ai chaque fois recruté une femme dans la partie. J'ai remarqué qu'en présence d'une femme, le groupe se perd moins dans les blagues salaces, ce qui permet de se concentrer un peu plus sur le jeu. Contrairement aux témoignages présents sur le blog cité plus haut, les joueurs ont été tout à fait respectueux envers ces dames. J'ai pris le parti de virer les joueurs problématiques, il n'y en a eu que deux.
Enfin, j'ai formé récemment un groupe dont j'anime les parties. Les joueurs sont déjà connus et triés sur le volet ou recommandés. Pas besoin de contrat, on se connaît déjà et on apprécie nos styles.
@Sneak : Bon en même temps, le blog cité plus haut ne tend pas à dire qu'il n'y a que des tables problématiques, juste qu'elles sont plus nombreuses qu'on pourrait le penser, et que ce ne sont pas juste quelques détraqués épars. Bref, aider à faire prendre conscience de la problématique à ceux qui n'ont jamais constaté le problème. 
Qu'est ce qu'on fait des joueurs indésirables que tu décris à nos tables? on les laissent sur le bas coté? faisons preuve d'ampatie de bienvaillance et de tolérance, car il me semble que l'on choisi ses amis.
Par essence, si je peux décrire un joueur comme indésirable (pas juste un peu chiant, indésirable), oui, je ne l'invite pas à ma table... On n'a pas d'obligation à faire jouer la terre entière non plus.
Après dans le cadre de parties dans des conventions avec des inconnus c'est comme les jeux de hasards t'as une chance au grattage, c'est le jeu ma pauvre lucette contrat social ou pas (je ne suis que MJ de démo je parle de cette expérience là, pas en temps que joueur).
Raison principale pour laquelle je ne joue plus en convention d'ailleurs.
C'est pas une question de zone de confort. Sortir d'une partie en me disant "mais putain quel con" est le signe que je ne me suis pas amusé. Recadrer un joueur qui agit comme un sagouin non plus. Et même si ce n'est pas une constante en convention, je n'ai plus envie de prendre ce risque là : je joue pour m'amuser.
En préalable : je ne cherche pas querelle, j'ai simplement un goût prononcé pour ces questions d'une part, et pour la conversation en général d'autre part, et je fais le pari que nous pouvons en parler ici de façon détendue et respectueuse, et qu'à défaut ceux qui ne le veulent pas peuvent simplement ignorer mon message.
Ainsi donc :
[citation supprimée]Pleine de bon sens, cette affirmation me semble mériter en revanche quelques remarques.
* la DDHC ne garantit en rien le droit de penser, mais garantit le droit d'expression, ce qui n'est pas du tout la même chose. D'ailleurs, c'est la nature qui garantit le droit de penser, en l'absence de l'existence de la télépathie, tout un chacun est bien en droit de penser n'importe quoi, même le pire. Conséquemment, précisément, la DDHC garantit le fait que non, on n'a pas à "le garder pour soi". Le contrat social tel qu'il est entendu dans les pages de ce forum réduit (à juste titre, à mon avis) ce droit, et non le garantit, comme j'ai cru le lire (à tort peut-être).
* il ne me semble pas certain que chacun soit en droit de penser ce qu'il veut, en cela que je ne suis pas certain d'avoir la liberté de vouloir ce que je pense. En somme, ce n'est pas moi qui détermine ce que je pense, c'est ce que je pense qui détermine ce que je suis. Je peux donner l'impression de tatillonner, mais essayez de vouloir penser (sincèrement) le contraire de ce que vous pensez précédemment, vous verrez que ce n'est pas de la tarte. Sommes-nous donc libres de vouloir penser ce que nous pensons ? je vous laisse seuls juges.
* s'il ne s'agit pas de liberté de pensée, mais bien de liberté d'expression, il reste que c'est l'une des notions les moins consensuelles en ce moment. Et l'une des sources les plus fréquentes des conflits cyberviolents de notre époque. Tout simplement parce que ce droit est probablement celui que l'on invoque le plus aisément pour soi-même, et le moins aisément pour autrui dans son altérité (y compris de pensée et d'expression de cette pensée donc) maximale.
- Derle
- et
- Utilisateur anonyme
Et pourquoi pas tout simplement "règles de bienséance" ?
L'avantage est qu'il n'est pas besoin de créer une surcouche de quelque chose qui existe déjà (bon qui a une facheuse tendance à être oubliée, il faut bien avouer)
EDIT et précisions - L'homme est un animal social. Il existe des règles qui régissent ses interactions. Certes, ces règles sont de plus en plus bafouées. Ne serait-il pas plus cohérent de recommencer tout simplement à faire respecter ces règles avant de vouloir ajouter une surcouche qui, la base n'étant déjà pas respectée, ne le sera pas non plus (respectée) ?
EDIT2 - Histoire de donner un peu de contexte à mon intervention, j'ai 47 ans et je joue depuis mes 12 ans. Je suis donc à ranger dans la catégorie des vieux cons qui l'assument 
La liberté d'expression c'est pas non plus pouvoir dire n'importe quoi, n'importe quand.
Un exemple, si Grand Strateger vire un message avec des liens de téléchargement de produit BBE:
1 - Ce n'est pas de la censure
2 - Ce n'est pas une atteinte à la liberté d'expression
Faut arrêter de crier censure et liberté d'expression n'importe quand, c'est plus ridicule qu'autre chose. Empecher d'agresser les gens ça n'est pas de la censure, interdire la publication d'un livre si.
Avoir une opinion ce n'est pas attaqué les autres avec. La liberté d'expression n'est pas un passe droit pour ne pas respecter les gens
edit suite à une remarque de Jay: je parle de censure parce que c'est le pendant négatif de la liberté d'expression, je dirais modération/ligne éditoriale -> porte pas atteinte à la liberté d'expression, censure -> porte atteinte à la liberté d'expression
Après c'est un grand débat qui fait rage depuis 1 mois sur le réseau social où je suis qui implique la majorité des utilisateurs donc mon message peut donner l'air de partir un peu fort
- DSC1978
Bof... moi je trouve l’expression plutôt adéquate. C’est de cela qu’il s’agit, de manière implicite ou explicite, gérer un groupe en respectant les droits et libertés de chacun. Mais c’est vrai qu’a Chaque fois ça me renvoie à des souvenirs lointains étudiants
SmirnovV5312 à sans doute mieux résumer ma pensée. Je n'ai pas envie de me faire une opinion sur quelqu'un. Peut-être parce que j'ai déjà vu des joueurs rejettés pour leur comportement alors qu'au final il aurait fallu que la table s'adapte.
Je pense à un ami qui ne trouvais pas de table pour jouer. Moi je l'ai connu en entrant dans un nouveau club. Quand on arrive on ne connait personne... Moi j'ai proposé de mener une partie. Je me suis dit que c'était un bon moyen d'avoir un petit panel des membres du club et de faire des connaissances. Et aussi de montrer ce que je pouvais faire. Ce gars m'est tombé dessus comme la pauvreté sur le monde ! Personne ne voulait de lui a leur table ! Oui enfin en attendant ils avaient bien encaissé sa cotisation...
On m'a prévenu : Heu... tu devrais pas prendre Joséphin à ta table, il joue pas bien, c'est un bourrin. J'ai pas trop écouté, parce que j'aime me faire ma propre opinion. Quelques autres gars sont quand même venus (tiens pareil... Ils ont un peu du mal à se faire une place ici...) et hop on se lance. Ha bin, Joséphin il m'a déstabilisé ! Un vrai gros bourrin qui ne jouait que pour fracasser de l'adversaire et tenter de "séduire" tout PNJ féminin qui passe. Et incapable de piger l'histoire et donc ne sachant pas quoi faire face à un problème. Il énervait tout le monde ! Heureusement les autres joueurs étaient plus dans la catégorie joueur "lamda".
En dehors de ça, Joséphin" était pas méchant. Il essayait de faire de l'humour (bon, il n'aurait pas dû...), lors des autres parties (car je l'ai repris) il apportait toujours du coca light ayant remarqué que je buvais ça (et il vide les bouteilles tout seul au trois quart). Et puis il était assidu et pas contrariant. J'aurais pu dire qu'aujourd'hui c'était journée "slip au dessus du pantalon" il l'aurait fait ! Toujours très maladroit, excessif... agaçant... mais fidèle.
Et pour l'histoire, Joséphin est autiste. C'est ce que j'ai fini par apprendre en le cotoyant. La semaine il à un boulot dans un centre adapté et il vit seul chez lui (appartement adapté aussi). Ses grandes passions c'est les films qui en foutent pleins les mirettes avec des héros qui emballent toutes les nanas. Un archétype en jeu de rôles. Moi je me suis adapté à lui et d'autres joueurs ont fini par piger que c'était possible de jouer avec lui. Dans le groupe on lui laisse toujours le rôle du big bourrin pas fin et moi je prévois toujours de quoi lui apporter ce qu'il désire (combat et jolie PNJ). Le groupe le cadre, comme on cadre un enfant. Parfois c'est un peu compliqué mais on y arrive. Et bien son jeu s'améliore sensiblement (maintenant il réfléchit pour savoir où il va taper, lol). La première fois que j'ai mis Joséphin a la même table qu'une fille, j'ai crus que la nana allait fuir en courant ! Il était collé à elle ! Mais pareil, on à vite recadrer. On lui à expliqué gentiment que son comportement faisait peur à notre amie. Et on avait tout de même prévenu la fille (Joséphin n'est pas méchant. Il à des petits soucis mentaux, mais c'est un brave garçon). Il à fini par savoir gérer. Pour le reste il est toujours agaçant, surtout quand je le racompagne chez lui après la partie et qu'il me rabache en boucle cette scène qu'il à adorer tout à l'heure.... Pffff. Oui Joséphin, je sais j'y étais...
Et ça c'est carrément un cas lourd à côté de nombreuses autres "fantaisies" des joueurs qu'on croise dans notre milieu. Mais sans aucun dialogue, on peut pas s'adapter. On peu peut-être pas faire jouer tout le monde mais si on n'aime notre passion on essaye de la partager au plus grand nombre. Parfois ça fais des rencontres étranges... Mais au final c'est marrant...
