Comptage des PdV aux vues et aux sus... 48

Non, de mon côté, je ne les rends pas. D'où l'intérêt de bien calibrer en début de partie et de connaître sa table. C'est pour ça que je disais aussi que dans mon cas ça s'applique sur des campagnes du commerce, car je connais à peu près le niveau de dangerosité global avant de commercer la campagne.

Tu peux en donner à mi-chemin si tu le souhaites, mais c'est à bien préparer je pense. Par exemple : trouver l'essence d'un demi-dieu mourant qui confère ses dernières forces aux personnages en leur donnant une mission telle un dernier souhait. Où quelque chose du genre.

De mon côté, donner de tels points à mi-chemin, je trouve que ça casse l'effet de départ en donnant l'impression aux joueurs que le MD les sortira toujours du pétrin avec des points de destin.

Je vois ce que tu veux dire oui, c'est pas l'effet escompté.

Aussi, j'annonce trois choses au début de ma campagne pour être très clair :

1. Le nombre de points est limité et final (Il n'y pas de négociation)
2. Je joue sans concessions les PNJ et les monstres. Je ne fais ni plus ni moins que ce qu'ils ont en tête. S'ils fuient un combat c'est qu'ils ont une bonne raison, s'ils restent et se battent jusqu'à la mort, c'est aussi le cas. Et je ne change pas les résultats des dés !
3. Si les PJs sont à court de points de destin, ils se débrouillent

Au début, ça met pas trop la pression, mais dès qu'il y en a un qui utilise un point de destin (relativement rapidement vu que D&D est plutôt meurtrier dans les premiers niveaux), ça remet tout le monde dans le cadre d'un coup sans intervention du MD encore une fois, vu que ça a été officialisé dès le départ.

Anecdote : mes PJ ont réussi à coincer une Guenaude nocturne. Défaite et voyant que les PJ ne lui montreraient pas de pitié, elle a tout bonnement décidé d'en emmener un avec elle dans la tombe. Le paladin du groupe était inconscient à ses pieds, sa dernière action (une vraie action hein, pas un faux tour rajouté par le MD) a été de l'achever (il avait déjà deux ratés sur ses jets de dés contre la mort).
Retour de mes joueurs à la fin de session : "c'était chaud !! Mais t'as bien fait de prendre cette décision, c'était cohérent et crédible. Ca change des parties ou le MD trouve une excuse foireuse pour ne pas nous tuer. Ça va être chaud quand on aura plus de points de destin !!"
Bonne session, joueurs contents (le paladin a utilisé un point de destin) : Win/Win.

PS : si le joueur ne veut pas utiliser un point de destin, aucune raison de l'y forcer, il peut recréer un personnage s'il le souhaite.

...

Par exemple imagine que tu as un groupe de PJs niveau 5 qui ont déjà pas mal avancé dans une campagne, et dont le background a été bien étoffé ( je ne parle pas ici de PJs jetables dont le background se résume à 3 jets de dés et deux choix dans des listes d'historiques, mais bel et bien de backgrounds de plusieurs pages rédigées, les inscrivants dans l'univers, les mettant en relation avec des factions, des PNjs, leur donnant des motivations dans la vie autre que "choppes des loots, tue les mechants et emballe les princes/princesses" )

Tu as prévu une rencontre "de parcours" entre deux étapes de ton scénario, ça peut être une rencontre aléatoire par exemple ou quelque chose que tu as préparé.

A un moment donné assez avancé du combat, tu sors un critique sur un jet et fais un jet de dégâts qui oneshote le perso. Qu'est ce que tu fais dans ce cas là ?

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Abbadhon

Si les PJ sont niveau 5, ils vont avoir entre 30 et 50 PV. Mmh prenons le pire des cas, un magicien (d6) qui n'aurait que +1 en Constitution, ça lui fait 27PV. Pour le one-shot, il faut lui faire 54 points de dégâts en une seule attaque !

Même sur un critique c'est très improbable, c'est un monstre particulièrement balèze pour des PJ niveau 5 qui est capable de faire ça. On en revient à la préparation : si tu as mis un monstre aussi balèze, quelle est la raison ? Si c'est pour bien faire comprendre aux joueurs que cet endroit est très dangereux, et qu'ils ne devraient pas y aller, mais qu'ils y vont quand même en toute connaissance de cause, c'est normal qu'il y ait des morts. Dans ce cas là le PJ qui est mort one-shot, et bien il est mort et puis c'est tout !

On ne devient pas des héros si il n'y a pas de risques réels, si les PJs ne peuvent pas mourir parce qu'ils doivent accomplir je ne sais quel objectif de leur BG, c'est trop facile, ils prennent tous les risques et ils s'en sortent quand même ?

Dans une de mes parties, les PJ niveau 3 on rencontré un grand dracosire rouge. Ils n'étaient pas censé le combattre, il était juste là pour leur montrer qu'un héros doit savoir s'écraser parfois si il veut vivre, et aussi pour les délester d'un trésor qu'ils n'étaient pas censé avoir. En gros le dragon les attends à la sortie du donjon et leur dit "Merci de m'avoir rapporté mon trésor, donnez-moi ce coffret". Un joueur a voulu faire le malin et a insulté le dragon. Il y a eu un mort one-shot, et 2 autres PJ mourants, à devoir faire des jets de sauvegarde contre la mort. On n'insulte pas impunément un grand dracosire, même si c'est un connard.

Une mort dramatique (ou stupide), aussi ça peut rendre la partie intéressante !

PS : pas de points de destin à ma table.

Je n'ai pas compris le coup du one-shot du magicien. 27 DM suffisent, non ?

Non, de 0 PV à - (PVmax -1) tu n'es pas mort, tu dois faire trois échecs sur les jets contre la mort pour l'être. Mais si tu prends assez de dégâts pour descendre à -PvMax en un coup (donc, si tu es full pv, perdre le double de tes PV en un coup) tu meurs immédiatement.

Je crois qu'il y a un vieux dicton de rôliste qui dit : "Il y a autant de façon de jouer qu'il y a de tables de jeu de rôle". Enfin, un truc dans le genre

L'intérêt d'une mécanique maison, d'une vision de jeu ou d'une interprétation réside avant tout dans la tête de ceux et celles qui jouent à la table. Le principal est avant tout de se sentir en phase avec les autres joueurs autours d'une même table et de passer un bon moment.
Il importe peu de trouver la "meilleure" façon de jouer (Celle de Mrick, la tienne Abbadhon ou la mienne ou toutes les autres). Il faut trouver celle qui colle à ce que les joueurs (MD inclus) veulent jouer autour d'une même table.

Sur ma table et ma table uniquement : on aime bien le côté high fantasy et les PJs avec un background assez développé. La création de personnage prend du temps quand on en a nous-mêmes pas beaucoup (enfants, boulot, vacances, etc.). Du coup, on s'est fait une alternative qui n'exclue pas la mort mais réduit le nombre de créations de personnage au cours d'une campagne. Ça nous convient très bien.

Si les PJ sont niveau 5, ils vont avoir entre 30 et 50 PV. Mmh prenons le pire des cas, un magicien (d6) qui n'aurait que +1 en Constitution, ça lui fait 27PV. Pour le one-shot, il faut lui faire 54 points de dégâts en une seule attaque !

On y arrive vite au niveau 5. J'avais en tête le souffle d'un jeune dragon par exemple. Un FP7 fera du 45 par tour en moyenne, et c'est juste une rencontre difficile pour un groupe de niveau 5. On croise des trucs de ce genre de temps à autre de par chez nous .

Il importe peu de trouver la "meilleure" façon de jouer (Celle de Mrick, la tienne Abbadhon ou la mienne ou toutes les autres). Il faut trouver celle qui colle à ce que les joueurs (MD inclus) veulent jouer autour d'une même table.

J'en suis bien d'accord, je n'ai fait que parler de mon cas, mais je trouve interessant d'échanger sur les différentes façon de faire de chacun, car ça permet aussi de faire évoluer son mode de jeu et de tester d'autres choses.