Achtung ! Proposition de loi impactant le jdr... 161
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Encore debout Edwin ?!
Je te trouve bien pessimiste, et je veux croire de mon côté qu'on peut inverser cette tendance, et inciter les acheteurs que nous sommes à se donner la peine de fournir l'effort physique qui consiste à quitter le confort douillet de son ordinateur pour affronter les intempéries et "perdre son temps" en fréquentant les librairies. J'aimerais aussi qu'on se rappelle qu'acheter des livres était déjà possible avant l'existence d'internet et la naissance d'Amazon (oui, on peut s'en passer) : c'était il n'y a pas si longtemps.
- Utilisateur anonyme
- ,
- Tiramisu Rex
- et
- Fabien4927
C'est oublier que cette habitude d'achat ne concerne que les générations ayant connu le temps avant internet et Amazon.
La génération qui a grandi avec internet ne peut pas faire cette comparaison.
La génération qui va nous remplacer ne sait pas se servir d'une carte routière d'après une étude.
Quant à affronter les intempéries... Je suis handicapé. Quand, en vacances, je me rends dans un petit village près de Marseille pour acheter un magazine et que je vois boutique fermée de 12h30 à 16h... Y a un décalage violent entre ma vie parisienne où tout est ouvert parce que rentable et la librairie de village qui ferme pendant trois heures trente car y aura pas assez de clients pendant ces heures. Alors l'handicapé que je suis veux bien faire des efforts et en fais pour soutenir les boutiques locales, autant il apprécie aussi les livraisons.
Enfin, on nous demande de nous mettre au numérique, pour le boulot, pour les impôts,la sécu etc...
Mais par contre, il faudrait l'exclure de nos loisirs ? Pas logique du tout.
Tu as raison et j'aime flâner dans les librairies, mais tout le monde n'a pas la chance d'avoir L'Intranquille, Mine de rien ou Les Sandales d'Empédocle tout prêt de chez soi. 😉
Et vu l'emprise des gros éditeurs sur les libraires, avec les offices, les marges rikiki, etc., je doute que cette loi permette les très nombreuses créations de librairies nécessaires pour que chacun puisse accéder aux livres comme "en ville".
Je ne savais pas que la librairie Broglie avait fermé ! Effectivement, le cartable numérique a dû l'achever.
La librairie Kléber est liée à Gallimard, il me semble, mais ça reste énorme en terme d'offre à Strasbourg, sans compter toutes les autres librairies de la ville. Juste à côté de chez Philibert. Ma promenade quand j'y retourne voir des amis. 😄
Ce serait quand même intéressant de creuser comment les libraires se retrouvent avec 11¤ de frais de port pour un manuel de règles (ça pique un peu),
là où philibert est à 5¤
Colissimo dans les deux cas, il manque peut-être un service de ramassage des colis pour les détaillants ?
Colissimo dans les deux cas, il manque peut-être un service de ramassage des colis pour les détaillants ?
Casimir
En fait c'est plutôt Philibert qui subventionne le prix du Colissimo (comme on le ferait pour proposer la livraison gratuite). Les vras prix de la livraison et des opérations logistiques sont dillués dans les prix de vente.
Je ne sais pas si Colissimo le permet mais on peut aussi négo ses contrats d'achats de messageries et transports auprès de la plupart de ses transporteurs et prestataires. Peut-être qu'il y a un peu de ça aussi.
- Utilisateur anonyme
[message supprimé]
Cette année ce n'est pas les 40 ans de la loi Lang ? Celle qui avait été faite pour sauver les librairies du monstre FNAC qui les tuais, bien avant que le monstre Amazon existe. Mais peu importe le bouc émissaire il suffit qu'il ai la gueule de l'emploi pour que ça marche.
- Senrad
Le fait est que la loi Lang a effectivement préservé les librairies indépendantes, globalement, face à la FNAC.
Il suffit de comparer avec la situation des disquaires, qui eux, ont bel et bien disparu du paysage dans les années quatre-vingts avec l'émergence de ladite FNAC (alors qu'ils étaient florissants quelques années plus tôt).
Il ne paraît donc pas inconvenant de chercher un mécanisme du même ordre pour protéger les librairies d'une concurrence déloyale mise en place par Amazon, en suivant l'évolution des pratiques commerciales liées à l'existence d'internet et au développement du commerce à distance.
Il ne me viendrait pas à l'idée de parler de "monstre" à propos d'Amazon, ça c'est un truc de paladin .
Mais évitons de faire d'Amazon une victime, c'est un peu gros...
- WolfRider4594
Sauf qu'il y a 40 ans des FNAC on en trouvait à Paris et Lyon et peut-être Marseille. L'expension de la FNAC dans la plupart des grandes etmoyennes villes d eFrance s'est fait après l'adoption d ela Loi Lang. Et franchement j'ai un doute que les FNACs à Paris mettaient en péril les librairies d'Orléans. Donc soit la FNAC était un bouc émissaire pour faire passer la loi Lang, soit cette loi était uniquement destinée à sauver la peau des librairies parisiennes et lyonnaises. Parce-que franchement en 1981 ce sont seulement celles-la qui pouvaient se sentir menacées par l'activitée de la FNAC.
- Senrad
Qui achète encore des livres physiques parmis les jeunes générations ?
Déjà, parmi les moins jeunes ça se raréfie.
Ma femme n'achète pas de livres physiques. Les seuls qu'elle a eu en 7 ans, sont ceux que je lui ai offert (et qu'elle n'a jamais lu). Elle achète en revanche une demi-douzaine d'eBooks par mois.
Donc les frais de ports pour acheter des livres par correspondance, elle s'en moque. Et elle ne va pas non plus en boutique physique.
Et pareil pour la musique, les CD, c'est à peine si elle sait à quoi ça ressemble (blague).
Le parralèle avec les discaires ? Il y a 20 ans il y avait encore plein de discaires. Puis l'iPod est arrivé. Et d'un coup, une génération n'a plus acheté de disques mais des albums sur iTunes.
Et regarde les seuils de "disque d'or" qui diminuent. Si c'était vraiment les vilains FNAC qui avaient tués les discaires, ben les 100000 disques seraient toujours vendu... mais par la FNAC. Donc le problème n'est pas que ça, mais plus profond.
- Senrad
Certes, mais la logique d'expansion des FNAC était alors bien prévisible à très court terme (quelques années, comme tu le dis toi-même), et chaque ville moyenne réclamait d'avoir sa FNAC. Il n'était donc pas inepte d'anticiper et de protéger les librairies, tant qu'elles étaient encore en vie (c'est plus facile que de ressusciter des librairies mortes, comme le disait mon clerc du 14e niveau). Encore une fois, je t'invite à observer la situation des disquaires, qui étaient bien vivants dans les années soixante-dix (quand j'étais enfant, à Lyon, précisément), et qui ont bel et bien disparu, faute de réglementation (ce n'est peut-être pas la seule raison).
Donc, merci la loi Lang !
Heu, désolé camarade, quand je parle de disquaires, je parle de ceux qui vendaient des vinyles. C'était avant le CD.
Eh oui, je suis assez vieux pour avoir connu l'âge d'or du microsillon (et de la cassette audio)
Je suis bien conscient que les ventes de CD se sont effondrées du fait de la dématérialisation de la musique, et que la FNAC n'est plus aussi florissante qu'autrefois. Mais à l'orée des années quatre-vingts, je persiste et je signe, c'est bien elle qui a démoli les disquaires, il y a maintenant une quarantaine d'années. Cela dit, j'observe que le vinyle revient (certes ce n'est pas une consommation de masse), et avec lui, les disquaires ! Qui l'eût cru !
Oui, on trouvait des marchands de CD il y a vingt ans, mais essentiellement pour de l'occasion ou du CD bradé (en tout cas à Lyon ; je ne doute pas que Paris pouvait faire figure d'exception). Et la FNAC exerçait bien un véritable monopole sur la musique enregistrée. Ce qui n'était pas le cas pour les livres, grâce à la loi Lang.
J'ajoute que les expériences individuelles varient, et ne peuvent donc être représentatives de tendances : tu me cites le livre numérique de ta femme ; inversement, j'évoquerai mes enfants (des ados), qui fréquentent assidument les librairies pour acheter du livre-papier.
Rien n'est perdu.
[...] Elle achète en revanche une demi-douzaine d'eBooks par mois.
[...]
Elle est dans une catégorie à part , le seuil pour qu'une liseuse soit rentable (2-3 ans de durée de vie de l'appareil ), c'est grosse maille 20 livres par an, et à la louche (voir la soupière ) vu les ventes de livres électronique, la moitié* de ces lecteurs est équipée donc le marché de l'ebook est presque saturé et ne devrait plus beaucoup bouger (sauf baisse drastique du prix ou augmentation de la fiabilité des liseuses).
*Je pense que les lecteurs de BD franco-belges reste au physique, les pages se répondent (structure des cases, couleurs), et ça reste difficile de rendre ça correctement sur liseuse (avec les mise en page manwa , c'est une autre histoire ), ce qui expliquerait (amha) qu'on atteindra difficilement les 80% pour cette catégorie de lecteurs (et les ebooks sont négligeable pour ceux qui lisent 1 livre par an, le livre à 115¤ au lieu de 15¤ ça n'aurait pas beaucoup de sens).