Paroliers pour barde 2
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Le Lai de Turin Turimbar
Par Alaric de Camaragne, barde de Port-aux-Princes
.
Premier Mouvement : Genèse d’un Héros
Dans un lointain passé oublié des hommes,
Oublié de leurs légendes et de leurs chansons,
Où les Dieux marchaient parmi les hommes,
Au pays où le Soleil était né et chaque jour réapparaissait,
Se trouvait le légendaire royaume de Beleriand, le pays où régnaient joie et prospérité.
Jusqu’au funeste avènement de Khamul le sorcier dragon
Qui par dol, vol et violence, s’empara de ce charmant royaume tant chanté,
Massacrant la royale famille et asservissant sa bienheureuse population,
Construisant tours de fer, prisons de ténèbres et un monstrueux palais.
Seul fut sauvé le dernier fils du roi, dernier et juste né,
Caché par sa vieille nourrice, une noble âme, un cœur pur,
Qui l’amena dans la lointaine et profonde forêt
Et le confiant, avant de mourir, au vieux bûcheron et son foyer fort sûr.
Turin, fils de Turimbar, était son nom,
Du fond des âges perdus reviennent sa geste, sa chanson.
Oubliées par moultes générations,
Je vous offre de redécouvrir sa légende où se mêlent ruse, magie et action.
Fort et sage était le vieux bûcheron
Et il apprit tout ce qu’il savait au jeune garçon,
Qu’il aima comme son fils unique,
A ce jeune enfant qui grandit puissant et stoïque.
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Deuxième Mouvement : Un Destin révélé
Fier guerrier, sage penseur, brave chasseur,
Turin apprit à braver toutes les dangereuses situations,
Il s’amusait à courir parmi les cerfs à la belle saison
Et défiait les monstres errants sans aucune frayeur.
Le jour de ses vingt printemps,
Parcourant la forêt à la recherche de bois mort à faire brûler,
Turin entendit des cris près de ce si bel étang
Où il allait toujours, étant enfant, se baigner.
Vif comme l’éclair, rapide comme le vent,
Turin arriva sur les lieux et découvrit la source du dérangement.
Un méchant chasseur, maître des oiseaux de la nuit,
Cherchait à violenter une jeune femme sous le choc évanouie.
Le mécréant vit Turin et en ces termes lui dit :
« Je suis Zalcor et cette nymphe est à moi.
Passe donc ton chemin ou il t’en coûtera ! »
« Je ne te crains point et je la sauverais de tes méfait ! » Turin lui répondit.
Ils se jetèrent l’un sur l’autre, tels des titans des anciens temps
Et leur combat dura longtemps, sans vainqueur, ni perdant.
Turin n’avait que la force des bras, sa volonté et son agilité
Pour affronter le vil Zalcor, ses mauvais tours, ses oiseaux maudits et ses deux épées.
Un jour et une nuit durant, le combat fut terrible et sans pitié
Jusqu’à ce que Turin feignit une retraite et Zalcor par cette ruse se laissa abuser.
D’un unique geste, Turin l’attrapa, le fit tomber et lui brisa le cou.
Le duel était fini, de Turin, nul ne pouvait survivre à son courroux.
Il était encore essoufflé quand de nulle part elle apparût
La belle et fière vierge des bois des fées qu’il avait sauvée.
« Je te remercie Turin d’avoir risquer ta vie pour sauver ma vertu
Et pour te récompenser, la vérité sur ton destin je vais te révéler. »
« Tu n’as jamais été fils de bûcheron comme tu le crois
Mais du royaume de Beleriand asservi par le Mal tu es le roi.
Du défunt Turimbar, tu es le dernier fils survivant
Le dernier espoir d’un peuple qui n’aspire qu’à la paix d’antan. »
« Turin Turimbar, ta quête ne fait que commencer
Car il te faudra la Couronne, l’Epée Noire et le Bouclier.
C’est en voyageant aux confins, affrontant mille dangers
Que ta quête sera couronnée de succès. »
Turin vit dans ces nobles paroles sur son destin la vérité.
Par les dieux, tel en avait été décidé.
Au vieil homme qui l’avait élevé, il fit ses adieux,
Puis armé de sa résolution et d’un bon bâton, il partit pour de nouveaux cieux.
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Troisième Mouvement : La Tisseuse de Mort et le Bouclier
Son périple à travers le monde Turin commença
A la recherche de ces trois reliques qui forgeront son destin.
Par monts et par vaux, de villes en villages, il marcha
A la recherche du moindre indice qui le mettra sur le bon chemin.
Cherche Turin, cherche les signes dans le cœur des hommes et dans les cieux
Qui te guideront là où règnent la volonté des dieux.
Ecoute ton cœur, suis ton instinct,
Le destin te mènera sur le bon chemin.
Au sommet d’une montagne solitaire et majestueuse,
C’est auprès d’un vieil ermite, nain et forgeron,
Fabriquant pour les dieux pour les hommes cadeaux et dons,
Que Turin appris où se trouvait l’une des reliques mystérieuses.
« C’est dans le Gouffre du Gorgoroth que se trouve le Bouclier,
Un bel et divin artefact volé par Arachné,
Une vile et sordide femme qui fut punie par les dieux,
En horrible araignée géante a été transformé, cet être monstrueux. »
Suivant les indications de l’artisan bien renseigné,
Turin partit, résolu et armé de son bâton, reprendre le Bouclier,
En allant dans ce gouffre, tant redouté par toutes les créatures vivantes,
Habité par cette immonde créature, tisseuse de mort et d’épouvante.
Marchant rapidement vers le Gorgoroth à l’Est,
Cette terre désolée, le sol brûlé par la lave, l’eau empoisonnée par le souffre,
Où rien ne pousse, où rien ne vit dans cette lande funeste,
Turin arriva devant l’entrée de l’antre de la Bête du gouffre.
Tel la gueule d’un démon, hérissé d’infects crocs,
Soufflant son haleine fétide et toxique dans l’air putride,
Ce portail ouvrant le chemin aux ténèbres de vie avides,
Turin le franchit sans hésiter, tel est la force des héros.
Dans le labyrinthe de pierres et de vapeurs,
Turin marcha avec précaution pendant de nombreuses heures
Pour arriver enfin dans une puante caverne de toiles tapissée,
Blanches et visqueuses, et en son centre l’attendait la grande araignée.
Huit yeux luisants d’une pâle mortelle lueur,
Huit longues pattes, dures comme l’acier et armées de huit lames acérées,
Son corps bouffi suintant son poison tueur,
Arachné affamée jubilait de pouvoir enfin un homme dévorer.
Et dans son nid siégeait le Divin Bouclier
Ainsi que les restes du défunt héros qui le possédait.
« Viens-tu pour me voler le Bouclier, jeune et présomptueux humain ?
Pour cela, tu devras me tuer, moi l’immortelle, et grande est ma faim. »
« Choisis ta mort, rapide et indolore ou lente et horrible,
Car ton trépas et mon repas sont assurés, mon appétit de toi est avide. »
Turin, devant ces révélations, se mit à douter.
Comment tuer avec un bâton un monstre immortel et du Bouclier s’emparer ?
« Toute créature a un point faible, quelque soit sa force. »
Ainsi parlait le vieux bûcheron à Turin encore enfant.
« Trouve le et exploite le prestement,
Ainsi tu vaincras cette créature odieuse et retorse. »
Engageant le combat avec son bâton bien en main,
Turin trouva la faille, et vous, l’avez-vous deviné ?
Esquivant les huit lames qui cherchaient à le lacérer,
De la pointe de son bâton, il visa les yeux arachnéens.
Turin dansait avec la Mort incarnée, avec élégance sans se faire toucher.
Frappant huit fois aux yeux l’abjecte créature immortelle,
Il la rendit aveugle, ô combien désespérée était-elle,
Et lui vola le Bouclier pendant qu’elle hurlerait de douleur pour l’éternité.
Laissant Arachné à son pathétique destin,
Turin sortit rapidement des ténèbres pour retrouver la lumière,
Mais se heurta à une belle et farouche femme, une guerrière.
Nimbée de magie, elle ne pouvait être qu’un être divin.
De sa voix douce et assurée, elle parla au héros.
« Ne crains rien, Turin Turimbar, les dieux pour ton combat te félicitent.
Tu as su faire preuve de sagacité contre cette femme huit fois maudite,
Aujourd’hui et à jamais, de son trésor, ses sanglots seront ses seuls joyaux. »
« Pars maintenant poursuivre ta quête vers le Nord,
Cherche le tombeau de Vecna le Terrible, le Roi Non-Mort.
C’est là que tu trouveras l’Epée Noire que tu brandiras.
Cette épée est maudite, mais nécessaire, alors prends garde à toi. »
Ton épreuve tu as réussi,
Ainsi les dieux te l’ont permis.
Turin, reprend ton chemin,
Ta quête, aujourd’hui, n’a pas encore pris fin.
La déesse disparut aussitôt qu’elle fut apparue
Et Turin observa son nouveau bouclier,
Se demandant comment il devra l’utiliser.
Mais il sera assez temps de le découvrir quand à destination il sera parvenu.
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Quatrième Mouvement : Sur les Mers du Danger
Sur les conseils de la belle déesse guerrière,
Turin partit vers le Nord, vers les sombres terres glacières
Où jamais le vent glacé ne s’arrête de souffler
Sur ces terres désolées où jadis la vie eut prospéré.
Turin navigua sur la mer et les flots
Sur un fameux Trois-Mâts, le Griffon des Mers.
Matelots sans peur, Capitaine fier,
Nul meilleur équipage ne pouvait servir notre héros.
Sur ce vaisseau des mers, à la proue trônait
Ce terrible Griffon, toutes griffes acérées,
Les tumultueuses vagues devant lui se couchaient
Et même les monstres marins de peur l’évitaient.
Mais le Destin en voulut autrement
En envoyant sur nos aventuriers une tempête comme nul jamais ne vit.
Il fallait faire un odieux détour et sauver sa vie,
Il était impossible d’éviter ce mortel danger rugissant.
Turin vit, loin de la tempête, une île accueillante lointaine,
Un passage semblant sûr qu’il montra au Capitaine.
« N’y pense pas, héros, car ici vivent les sirènes,
Leur beauté légendaire, leurs chants envoûtants et notre mort certaine. »
« Par leur magie, elles nous charment
Et nous, pauvres victimes, sur les récifs que tu vois, nous damnent. »
Turin dit « Le temps m’est compté, il n’y a pas à hésiter.
Si leur chant doit nous envoûter, alors nos oreilles n’avons qu’à boucher. »
Capitaine surpris. « Je n’y avais jamais pensé, mille sabords !
Hissez la Grand Voile, hardis moussaillons !
Tenez le cap, fiers compagnons !
Vigie à bâbord, vigie à tribord !»
Turin lui demanda « Laissez-moi le chant de ces sirènes écouter,
La puissance de leur maléfice je veux connaître.
Attachez moi, de peur que de moi je ne reste maître,
Car un héros ne peut combattre le Mal si tous ses artifices il ne connait. »
L’équipage protégé, le vaisseau au plus près des récifs navigua,
Alors que Turin attendait résolu, attaché au Grand Mât.
Quand enfin le doux chant des Sirènes il entendit,
Il sût que jamais il ne pourrait résister à leurs charmes maudits.
« Turin, Turin, fils de Turimbar, rejoins nous !
Jette-toi dans nos bras, accueille nos baisers si doux.
Abandonne ta quête, à l’échec elle est vouée
Car ton pays natal, jamais tu ne pourras libérer ! »
« Turin, Turin, fils de Turimbar, rejoins nous !
Tes compagnons veulent te détrousser, laisse partir ces filous,
Aime-nous et nous t’aimerons aujourd’hui et à jamais.
Ton royaume n’est plus, deviens le roi de notre contrée ! »
L’équipage du moindre danger aux aguets, le navire fit passer
Par les mortels récifs et ses monstres qui voulaient les dévorer.
Enfin tous loin de ce maudit lieu de perdition,
Les Sirènes vouaient les courageux marins à la damnation
Turin, bien lui a fait, d’être resté au Grand Mât attaché,
Car des sirènes, par douces paroles et suaves tentations, avait été torturé
Il connaissait maintenant et pouvait résister à ce mal insidieux
Qui avait faillit le faire abandonner la quête décidée par les dieux.
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Cinquième Mouvement : Le Tombeau de la Non-Vie et l’Epée Noire
Arriva enfin près des côtes maudites le Griffon des Mers
Qui accosta sur les rivages par le fer et le feu déchirés.
Il était temps pour Turin de débarquer et d’explorer ces terres,
Ces landes mortes que les rayons du soleil n’atteignaient jamais.
Turin marcha dans les cendres de cet ancien royaume arrogant
Qui provoqua sa chute en sacrifiant aux démons hommes, femmes et enfants
Mais toute vie n’avait pas disparu de ce monde désolé
Où les loups qui ne sont plus des loups rôdaient.
Pour ces monstres, Turin était une proie bien trop facile.
Notre pauvre héros les fuyait, car ne combattrait qu’un imbécile
Contre ces horreurs aussi puissantes que des démons incarnés.
Pour sauver sa vie, plus vite que le vent il courait.
Entre de sombres montagnes acérées comme les crocs d’un dragon,
A bout de souffle, Turin arriva au pied de noirs rocs amoncelés.
Toujours poursuivi par la Mort affamée, pour défendre sa vie, il grimpa au sommet
Mais glissa dans un gouffre sombre et profond.
Turin ne se sentait toujours pas en sécurité, car ce gouffre la Mort l’habitait.
Se créant un peu de lumière, il vit que le gouffre était un royal tombeau,
Or et joyaux, grotesques statues, partout par milliers des os
Et au milieu, sur un autel impie, une épée noire trônait.
Surpris fut notre héros quand l’épée se mit à parler
D’une voix grondante et métallique comme nul homme jamais n’entendit.
« Approche Turin, approche et prends moi dans ta main, ami !
Les dieux l’ont voulu, nos destins à tous deux sont liés. »
« Mais qu’es-tu donc, magique épée, pour me parler ainsi ? »
A l’épée nimbée de ténèbres demandait Turin surpris.
Cette longue épée au tranchant qui pouvait tout couper,
Sertie de joyaux, d’or et d’argent, dont puissance et mort irradiaient.
« Je me nomme Mormegil, je suis la Noire Epée.
Pour faire tomber rois, princes et puissants je fus forgée
Par Khamul, le sorcier dragon. Tu vois, nous sommes liés.
N’hésite plus, approche et brandis moi, je serais ton allié. »
Turin n’approcha pas et à l’épée il demanda
« Si le sorcier dragon t’a créé, que fais-tu dans ce tombeau ? »
L’épée dit « C’est la tombe de l’infâme Vecna, la Liche, le Roi des Os,
L’Immortel Non-vivant que pour ses secrets Khamul me donna. »
« Ici ne tombent plus les puissants, seul tombe la poussière.
J’enrage, je veux me venger de mon maître ingrat.
Pour reprendre ton royaume, prends-moi, libère ma rage meurtrière ! »
Turin hésita et, puisque les dieux l’avaient voulu, s’en empara.
« Qui ose troubler ma demeure et mon tombeau ?
Qui vient comme un voleur et qui se considère comme un héros ? »
C’était une voix glaciale comme la Mort, dure comme l’acier,
Une voix d’outre-tombe que même les dieux craignaient.
D’une mare de ténèbres, l’Immortel Monarque, le Seigneur des Non-vivants, sortit
Son obscène corps putréfié, chairs et robes en lambeaux,
Une menaçante main décharnée et griffue auréolée de flammes givrées tendit,
Tête couronnée de fer son œil était de froid brûlant un joyau.
Le terrible seigneur décharné à Turin, parcouru de frissons, annonça
« Je me moque de qui tu es, pitoyable héros.
Tu as violé ma demeure sacrée et pour cela tu mourras.
Ta dépouille rejoindra ma collection de crânes et d’os. »
Turin eut à peine le temps de sortir de sa glaciale torpeur
Que l’infâme Vecna tendit sa main et invoqua des piliers de feu glacé
Qui pouvaient la chair des vivants et la roche de la terre briser.
Seul son agilité pouvait Turin sauver contre cette puissance venue d’ailleurs.
Virevoltant, Turin réussit à éviter ce déluge de sorcellerie
Qui au moindre contact mènerait à son trépas sa fragile vie.
Mais il ignorait comment vaincre une telle entité
Qui maitrisait un pouvoir que Turin ne possèderait jamais.
Dansant avec la Mort incarnée, il devina où il devait frapper.
Turin attendit longtemps pour vaincre le Roi des Non-vivants.
Quand il vit enfin arriver, pour soumettre son ennemi, le décisif instant
Et d’un moulinet de sa nouvelle épée, la main démoniaque il fit tomber.
Vecna qui ne connaissait pas la peur, hurla de terreur
Et s’enfuya aussitôt, disparaissant au plus profond de son royaume de frayeur.
L’épée dit « Tu es le cœur, je suis l’acier.
Nous sommes invulnérables, nous serons sans pitié. »
La noire épée se mit à rire de joie et de méchanceté à un Turin décontenancé.
« Tu n’es pas mon maître, tu es dorénavant maudit à jamais.
Tous les hommes et toutes les bêtes te craindront et te fuiront.
Tel est notre destin. Dans la vengeance nous voilà compagnons ! »
Apparut la déesse ailée, irradiant de puissance, de tristesse et de bonté.
« Tu n’es pas son maître, tu es dorénavant maudit à jamais.
Tous les hommes et toutes les bêtes vous craindront et vous fuiront.
Tel est ton destin. Dans la vengeance vous voilà compagnons ! »
Turin n’eut d’autre choix que de repartir rejoindre le Griffon des Mers
Après avoir massacré les loups démons à la vitesse de l’éclair.
Les marins furent ravis de voir leur héros revenir vivant
Jusqu’à ce qu’ils voient et comprennent que Turin était maudit dorénavant.
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Sixième Mouvement : La Gourmandise n’est pas bonne conseillère
Brave Capitaine n’eut d’autre choix que d’accoster au premier port venu
Pour débarquer Turin le maudit, le héros déchu,
Qui repartit à la poursuite de son triste destin dorénavant solitaire,
En laissant derrière lui ses anciens amis du Griffon des Mers.
Turin parcourra à grandes enjambées des terres inconnues
Où hommes à la peau blanche, noire, jaune ou rouge ont vécu,
Pourfendant monstres et méchants martyrisant les populations en danger
Qui, sauvées, le pauvre héros et sa maudite épée, ils rejetaient.
Partout où il allait, Turin n’était jamais le bienvenu,
Jamais nul homme ou bête, son ami être, a voulu.
Traversant montagnes, collines, landes et forêts,
Avec sa noire et diabolique épée, qui de tous les hommes, se riait.
Ce fut par une nuit de tempête et de tonnerre déchainé
Que Turin, sur un chemin boueux, dans une sinistre forêt,
Que nul être vivant n’avait, depuis fort longtemps, traversé,
Ereinté et découragé, tomba dans une fosse profonde bien cachée.
Turin ragea de se trouver immobilisé dans ce piège odieux,
Fatigué de ne point trouver la couronne et subir ce destin peu miséricordieux.
Quand la nuit fut tombée, une main géante de lui se saisit,
De la fosse le sortit, c’était deux très laids ogres de taille inouïe.
« Regarde donc ce qu’on a attrapé, Bob, cette nuit !
Ni un lapin, ni un mouton, mais un homme bien en vie. »
L’autre répondit « T’as raison Bill, ce soir on va manger un bon méchoui ! »
Turin sut qu’il serait croqué, lui, sans défense, son épée au fond du puits.
Turin comprit que son aventure risquait bientôt de se terminer
Avec ces deux grands et forts gaillards bien grassouillets.
Bill et Bob, les deux ogres affamés, l’emmenèrent dans leur tanière pourrie,
Et allumèrent le feu sous la marmite, jusqu’à ce qu’eau ait bouilli.
Le héros ne voulait pas être le met principal de leur festin,
Et réfléchit comment berner ces deux monstres pas malins.
« Mes sieurs Bill et Bob, c’est une prise magistrale que vous avez ! »Turin dit.
« C’est un héros que vous avez attrapé, vous méritez mieux qu’un méchoui ! »
« C’est un festin royal que vous devriez goûter,
D’un héros et d’un prince, ne faites donc pas un simple brouet ! »
Bill et Bob, intéressés « Et comment, héros, devrions nous te manger ? »
« Je connais une recette fabuleuse dont, de moi, vous vous souviendrez ! »
« Je vous propose un ragoût princier, un festin de roi ! » Turin continua.
Il vous faut eau, brocolis, tomates, patates et haricots,
Ainsi que quelques herbes goûteuses, dont je ferais un divin sirop.
Les ingrédients l’un ira chercher, et l’autre me gardera. »
Par une telle et appétissante proposition, les ogres furent alléchés,
Fort impatients d’améliorer leur misérable ordinaire qu’ils étaient.
Bill, la bave au menton, lui répondit « Je te garderais, tu seras donc notre gigot ! »
Et Bob partit à la recherche des ingrédients demandés par notre héros.
Fort longtemps Bob fut parti pour tout trouver, et Bill s’impatientait.
Mais Bob revient avec dans les mains les ingrédients par Turin demandés.
Notre héros dit « Bill, affamé, a failli me manger. Vous tombez fort bien !
Veuillez me donner herbes et légumes que je prépare votre festin. »
Bob dit « Je suis exténué, gigot, et mon estomac crie famine.
Quant à toi, Bill, gare à toi, j’ai aussi droit à bonne cuisine ! »
Et pendant que Turin coupait, épluchait et cuisinait le repas à venir,
Bill et Bob se regardaient méchamment, leur faim les faisant agonir.
La préparation des condiments et de la garniture enfin finie,
Turin alla chercher pour le service un plat bien trop petit.
« Voilà dans quoi, après m’avoir fait cuire et servir, vous allez me déguster.
Un seul d’entre vous pourra me manger ou il vous faudra ce plat partager. »
Devant la promesse d’une si délicieuse mais si petite pitance,
Les ogres, rendus fous par la faim, s’attaquèrent à outrance.
Avec l’espoir d’être à la fin du duel le seul survivant
Qui aura le droit de goûter ce que leur a vanté, Turin, tant.
Pour qui voulait avoir le droit de manger, un seul d’entre eux devait être en vie.
A grand coups de poing, de couteau et de fourchette, ils se poignardèrent.
Bill, blessé mais plus fort, arracha la tête de son ami de naguère,
Et Turin en profita pour lui enfoncer dans le cœur la pique à méchoui.
Empalé comme un gros poulet, Bill tomba dans un grand bruit.
« Gourmandise est mauvaise conseillère, à qui l’écoute, elle nuit ! »
Turin s’était sauvé, non par la force des armes, mais par la ruse,
Car la violence finit souvent par se retourner contre celui qui en abuse.
Turin, sain et sauf, repris, à travers ces terres libérées, son chemin,
Mais, sans s’en rendre compte, était revenu où l’avait mené le destin.
Au fond du piège des ogres, son terrible fardeau l’attendait,
L’Epée Noire à l’âme maléfique et au tranchant acéré.
Du fond de la fosse où, du retour du héros, elle s’impatientait,
L’épée ironisa « Pensais-tu t’en aller, de moi libéré,
Alors que le destin et les dieux pour toujours nous ont lié ?
Ne crois pas que Khamul , les mains vides, tu pourras tuer. »
« Du fond de ce sordide trou, viens donc me récupérer ! »
Contrôlé par des forces d’une puissance au-delà de sa volonté,
Turin obtempéra, contre son gré, et récupéra l’épée.
Réunis, le démon et le maudit, ils repartirent accomplir leur destinée.
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Septième Mouvement : Quand il ne reste que l’Espoir
Durant de longues années, Turin, fils de Turimbar, la Couronne chercha.
Sur son chemin, malandrins, monstres, sorciers et démons il terrassa.
Finissant par faire le tour du monde connu dans son entier,
Il se retrouva devant sa maison d’enfance cachée dans la forêt.
Une vile sorcellerie les bois jolis avait dénaturé,
Les arbres torturés, les eaux sacrées de l’étang empoisonnées.
De sa maison, ne restaient que ruines brûlées et os du bûcheron.
Plus aucun homme ou animal ne vivait dans les environs.
Comprenant l’ampleur du désastre pendant son absence,
Le désespoir submergea l’âme de Turin devant tant de malveillance.
Khamul, le sorcier dragon, avait tout détruit de son passé,
Et son pays, et son peuple étaient toujours martyrisés.
« Seul l’espoir a pu mon peuple aider à tout ce mal subir,
Dans l’attente d’un sauveur que je ne saurais devenir.
Comment pourrais-je les secourir et accomplir ma destinée,
Moi qui, des trois objets magiques, la Couronne j’ai échoué à trouver ? »
Turin se résolut « Le temps de la quête a expiré !
Je ne peux plus laisser faire et agir, le Beleriand je dois sauver.
Je sacrifierais mon sang et ma vie pour détruire cette infernale puissance,
Il est l’heure d’affronter le sorcier, quelles qu’en soient les conséquences ! »
« De Beleriand, de son peuple, je suis le dernier espoir.
Je vais mourir, qu’importe si je tue Khamul avec l’épée noire ! »
Alors que Turin sortait de son fourreau l’épée assassine qui jubilait,
Un grand rayon de soleil perça les frondaisons et frappa la terre blessée.
Dans cette lumière apparut la déesse aux ailes immaculées,
Son divin sourire Turin guérit de sa folle témérité désespérée.
« Tu ne mourras pas dans l’échec et le déshonneur.
Turin, fils de Turimbar ! Aux dieux, tu viens de démontrer ta valeur ! »
« Ta peur tu as refusé d’écouter et ton abnégation pour ton peuple tu as prouvé.
Tel était l’épreuve finale imposée par les dieux et tu l’as remporté.
La Couronne tu vas obtenir, ainsi les dieux en ont décidé.
Accomplis ton destin et pars l’ennemi de ton peuple affronter ! »
« Vois l’Aigle Manwee, le Messager des dieux !
Vois comme son port et son vol sont majestueux !
Il t’apporte la Couronne, c’est la Couronne de Bois,
Car son or, il se trouve dans le cœur des vrais et nobles rois ! »
Le divin rapace devant le héros la Couronne de Bois déposa
Puis vers les demeures célestes et sacrées des dieux il s’envola.
La déesse ailée prit la couronne et sur la tête du héros la plaça.
Elle baisa son front en bénédiction et dans l’éther s’évapora.
Par l’épreuve imposée et réussie, et ce baiser qui l’a béni,
De Turin, la peur et la détresse furent à jamais bannis.
Pour le Beleriand, l’heure de la justice et de la liberté avait sonné,
Maintenant que Turin possédait la Couronne, l’Epée et le Bouclier.
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Huitième Mouvement : La Dernière Bataille
Par une nuit sans lune, où même les étoiles de frayeur s’étaient cachées,
Turin, le bras vengeur d’une liberté bafouée, s’approchait des murs de la cité.
De hauts murs couleur d’ébène où trônaient les restes de victimes torturées,
Et au sommet, sur les chemins de ronde, de vils mercenaires patrouillaient.
Turin trouva ce fameux et subtil passage secret,
Connu de sa famille, de sa nourrice puis du bûcheron dans le passé,
Qui lui permit de passer toutes ces fortifications devenues inutiles.
Car à cet instant présent, l’art de la stratégie l’obligeait d’être subtil.
Arrivant comme une ombre devant la porte aux ignobles sculptures,
Turin se retrouva face aux lances de deux spadassins d’imposante carrure.
Son épée aurait pu, en sonnant l’alerte, les massacrer
Mais l’heure du sang n’était pas venue, le pouvoir de la Couronne suffirait.
Couronne de Bois, couronne des Rois et couronne de pouvoir.
De Turin, aux spadassins, sa glorieuse volonté il leur fit prévaloir.
Et sans un mot, les deux mortels géants s’effondrèrent,
Frappés par le cri de l’esprit qu’aucun silence ne pouvait faire taire.
Turin, de toutes ses forces revigorées, les immondes portes poussa,
Et dans la salle royale décorée de tout ce qui est vil et mauvais, il entra.
Sur un trône d’os, d’or et de sanglants joyaux, Khamul l’attendait,
Averti de l’arrivée d’un héros dont les auspices lui avaient parlé.
Un corps robuste et noir comme les ténèbres des plus sombres nuits,
Portant une longue robe de sang décorée d’effroyables symboles impies,
Khamul, le sorcier dragon, attendait sereinement notre héros,
Sa bouche souriante déformée par un rictus garni d’infects crocs.
« Qui que tu sois, par les dieux envoyés, jeune et présomptueux héros,
Face à moi, tu n’es rien et ce palais deviendra ton tombeau !
Nul mortel n’aura jamais la force de mettre fin à la tyrannie de mon imperium. »
Ainsi parla Khamul d’une grondante voix qui jamais ne pourrait venir d’un homme.
Turin répliqua « Je ne suis pas n’importe qui comme tu le crois.
Je suis Turin, fils de Turimbar, de Beleriand le dernier roi.
Rétablir la justice est ma quête et détruire ta tyrannie est mon destin ! »
Regard d’acier, Turin montrait à Khamul qu’il n’était pas homme qui le craint.
Surprise non feinte du sorcier « Turimbar, fort étranges sont donc nos destinées.
J’ai soumis ce pays et avec ta mort, je vais terminer ce que j’ai commencé…
Ou bien, moquons-nous tous deux du destin et deviens mon vassal.
Ensemble, nous conquerrons le monde connu par la magie, le fer et le cheval. »
Le regard brûlant du sorcier plongea dans celui du héros à la volonté bien trempée
Et tenta, par sorcellerie, de lui imposer sa surnaturelle volonté.
Mais ce sont ses yeux qui se mirent à loucher et sa bouche à grogner
Car la Couronne de Bois contre les mauvais tours de l’esprit Turin protégeait.
« Tu es fort bien équipé, pas comme un simple héros qui ne possède que sa fierté.
J’ai bien peur que ton silence ne fasse que sceller notre inimitié,
Donc, pour cela, point de magie il me faut, mais des feux infernaux
Qui réduiront en cendre ton âme, ta chair et tes os ! »
Une explosion de ténèbre dans la salle se produisit
Et le sorcier devint un dragon d’obsidienne, crachant flammes et fumées de suie.
« A toi Turin, me voici sous ma vraie forme draconique,
Qui va t’offrir, sois en sûr, une fin définitive et tragique ! »
Sur quoi, le monstrueux dragon noir de jais par trois fois souffla
Des flammes infernales qui mèneraient Turin à son trépas.
Mais elles, capables de faire fondre le fer et la chair, ne firent que Turin réchauffer.
Car il se trouvait, à cet instant fatidique, par le Bouclier protégé.
« D’où viens-tu donc, héros, pour survivre à ma toute puissance !
Tu commences à m’exaspérer, maudite soit ton engeance !
Mais ne crains rien, mon pouvoir absolu n’est en rien entamé,
Car il me reste toujours mes griffes et mes crocs pour t’exterminer ! »
Entre Turin et Khamul, de longues minutes passèrent.
Les yeux dans les yeux, volonté contre volonté, étaient les deux adversaires.
En cet instant fatidique, l’inexorable temps qui passe s’arrêta,
Et même des dieux, nul d’entre eux ne savait qui vaincra.
Quand, à la vitesse de l’éclair et la force du tonnerre, Khamul allongea son cou,
Gueule ouverte, crocs bavant et haleine brûlante, frappa le premier coup.
La Couronne et le Bouclier, à Turin, n’étaient plus d’aucune utilité
Et si rapide fut l’assaut, qu’il ne put tirer de son fourreau son épée.
Seule la célérité des ses esquives Turin sauva,
Contre les assauts d’un furieux dragon que le Bouclier jamais ne para
Et du seul répit à Turin qui fut permis
Notre héros put finalement tirer son épée qui hurla sa colère infinie.
« Khamul, mon père, mon créateur, je t’ai enfin retrouvé !
Pour tuer et détruire tu m’as forgé puis dans une sordide tombe tu m’as abandonné.
Vois ton enfant, fruit de ta sorcellerie, combien je suis puissant !
Contemple la Mort, crains pour ta vie et goûte mon tranchant ! »
Mormegil, brandie, termina « Et quand ton cœur j’aurais percé,
Ton âme je boirais et pour l’éternité ton essence je m’approprierais ! »
Khamul le dragon fut certes surpris, mais n’arrêta pas le combat.
« Je ne te crains point, chose inutile, car jamais tu ne me blesseras ! »
Le duel reprit de plus belle, à coups de crocs, de griffes et d’épée
Et dura jusqu’à l’aube grise qui n’apporta ni la joie, ni la paix.
Le dragon, protégé par sa cuirasse d’airain et de jais, était en pleine santé,
Alors que Turin, à genoux, saignant de mille blessures, agonisait.
Turin avait frappé, feinté, sauté sur le sorcier dragon en vain,
Car Mormegil, toute puissante qu’elle fut, jamais ne put trancher sa cuirasse d’airain.
De son impuissance l’Epée Noire, maudite et terrible, enrageait,
Et Turin sentait que la fin de sa vie approchait.
Khamul se leva, se préparant à frapper le coup fatal,
Savourant cet instant, tel est l’esprit d’un être vil et brutal.
Et dans un bref moment de lucidité, Turin vit dans le poitrail du dragon
La mince faille entre deux écailles qui menait droit dans le cœur du ténébrion.
Turin se dit à lui-même « Si du tranchant, je ne peux le blesser,
Alors avec la pointe de mon épée, droit au cœur, je l’estoquerais ! »
Puis dit à son épée « Mormegil, c’est à cet instant que notre ennemi tu vas tuer.
Pars et droit au cœur ! De ton créateur tu vas te venger ! »
L’Epée Noire gloussa de joie et frappa sans attendre,
S’enfonçant dans la poitrine du dragon, bût son âme et brûla son cœur en cendres.
Mais elle comprit que Turin, son compagnon, l’avait trompé
Car en estourbissant son père, dans sa carcasse à jamais elle serait coincée.
Le dragon s’effondra et mourut dans un hurlement de terreur
Et l'épée, son enfant, piégée dans son père, maudit Turin, pleine de rancœur.
Le héros agonisait, du sorcier vengé et de sa maudite épée débarrassé,
Mais son humeur était amère, car son pays et son peuple n’étaient pas libérés.
Même sans maître, les mercenaires dans la cité faisaient la loi,
Et le peuple ne serait jamais en paix si mort était son roi.
Avant son dernier souffle, Turin entendit son peuple se rebeller avec ardeur,
Massacrant les mercenaires désemparés, dans une grande clameur.
Avant de fermer les yeux, Turin de joie soupira, de savoir son pays libéré,
De toutes les souffrances subies, aucune il ne regrettait.
Et alors que son cœur allait cesser de lui insuffler la vie,
Apparut la déesse ailée qui lui fit boire la divine ambroisie.
« Tu as vaincu les forces du Mal et ta quête est terminée.
De devenir sage souverain de Beleriand, ton destin ne fait que commencer.
Ô dieux ! Regardez le héros et aux plus hauts des cieux ses louanges chantez !
Turin, un mortel qui a tout sacrifié pour rétablir au Beleriand paix et prospérité ! »
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Neuvième Mouvement : Les Destins d’Aujourd’hui sont les Légendes de Demain
Bénis des dieux, le Beleriand, son peuple, son roi et sa lignée.
Son histoire est devenue une légende, chantée bien au delà de sa contrée,
De Turin, né prince sans héritage, devenu noble souverain.
Comment il a affronté et vaincu mille dangers, tel fut son destin.
Au royaume de Beleriand libéré, son peuple le proclama roi.
Réputé devint son pays car sa bonté était sa loi.
De mille contrées, mille souverains proposèrent par mariage alliance,
Et Turin, choisit une princesse bénie des dons de beauté, sagesse et intelligence.
De l’Amour qui les unit, vint au monde une noble descendance
Qui, comme leurs parents, gouverneraient avec bienveillance.
Si tous les haut nés ont force et puissance, seuls du Bien les champions,
Qui ont force d’âme et puissance du cœur, seront célébrés en gestes et chansons.
Quand les Parques coupèrent le fil de son destin, Turin mourut deux fois centenaire,
Dans un monde enfin en paix, entouré de sa femme, de ses enfants et de ses pairs.
Par l’arche de la salle des lamentations, entra Manwee, l’aigle, le rapace divin,
Le messager des dieux qui reprit la Couronne de Bois et s’envola au lointain.
Les âges ont passé, des civilisations sont nées et dans l’oubli sont tombées,
Mais les dieux éternellement veillent, à la recherche d’un champion de l’Humanité,
Car chaque époque a ses légendes chantées ou à écrire,
Où un héros, par les dieux sera choisi, dont dépendra notre avenir.
Là ! Voyez Manwee, le divin rapace, le messager des dieux, le maître des vents !
Il cherche un nouveau héros, digne des gestes et des chansons d’antan.
Son vol ravie les gentils, son cri effraie les méchants,
Et son perçant regard plonge dans vos âmes pour trouver celle aussi pure que celle d’un enfant.
Cherche Héros, cherche les signes dans le cœur des hommes et dans les cieux
Qui te guideront là où règne la volonté des dieux.
Ecoute ton cœur, suis ton instinct,
Le destin te mènera sur le bon chemin.
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FIN