Les enfants du phénix 25
Forums > Communauté > Présentez-vous
Je plussoie, le mieux est parfois l'ennemi du bien
On peut s'amuser sans faire les jeux olympiques
Navré à la lecture de ton dernier post Dobridien. Je suppose qu'il n'a pas du être aisé de le rédiger et devine ta déception à la hauteur de ton investissement soit particulièrement lourde !
C'est plutôt triste mais je comprends aisément. Le JdR est un jeu chronophage si l'on s'y consacre pleinement et de ce fait pas toujours conciliable avec la vie IRL d'autant qu'il se joue en groupe et que la disponibilité de chacun peut s'avérer un obstacle supplémentaire. Tu me parais être un perfectionniste et j'imagine qu'il t'est difficile de jouer à un degré moindre après en avoir tant fait (c'est magnifique : et je ne peux juger que des conclusions de tes parties mais elles en disent long sur le travail abattu pour mettre ces mêmes parties en place qui devaient être particulièrement affûtées). Le temps passé ne m'étonne pas (rien que les rédactions des parties jouées !) et, hélas, je peux deviner le stress inhérent faute de ce fameux temps disponible. Difficile de faire moins quand d'entrée on fait aussi bien. La sagesse serait en effet de tenter de s'adapter mais raisonner une passion est toujours délicat surtout quand, à ses yeux, on a plus de "chances" d'atteindre un résultat d'une moindre qualité.
Sache en tout cas que la lecture de tes premiers posts a été pour moi une source de motivation extraordinaire (sans jamais égaler ton investissement !). Comme toi, après trente ans d'arrêt et aucun matériel (un LDB de Pendragon, l'acquisition récente du LDB CO), je tentais à la même époque de me relancer pour à peu près les mêmes raisons. Depuis j'ai beaucoup acheté (trop sans doute), apris beaucoup au travers de ce forum et ailleurs... bien plus papillonné que toi mais ai repris le jeu... de façon plus sporadique et certainement moins aboutie voulant cependant continuellement améliorer mon jeu (meilleure maitrise pour toujours plus de fluidité et de cohérence) et regrettant bien souvent le manque de temps chronique auquel je suis confronté (car je suis aussi un perfectionniste à ma façon, remodelant toujours les scénarios qui me sont proposés). Je maitrise actuellement pour mes fils et neveux à priori pour leur plus grand bonheur (deux à trois fois par an au mieux, en plus d'autres parties pour cette fois des amis de mon fils) et ton entousiasme d'il y a deux ans y est pour beauoup. Mon fils (12 ans à ce jour) a depuis créé le club JdR de son collège.
J'espère seulement que tu pourras malgré tout dégager le temps nécessaire pour prolonger ton plaisir quitte à le rendre plus épisodique me doutant qu'il te sera difficile d'en abaisser la qualité. La voie suivie par Acritarche et d'autres m'apparait aussi correspondre à des joueurs plus mûrs dans le jeu mais je peux me tromper ne l'ayant pas testé auprès d'un public non rôdé. Aussi je te souhaite faire rebondir le JdR que tu as su faire revivre en l'amenant peut-être vers une maturité encore non exploitée pour toujours un peu plus de plaisir partagé.
- Dobridien
Merci infiniment, Otto le poilu, pour ton message.
Il est manifeste que, dans une situation de parents actifs, le perfectionnisme est un défaut. J’envisage d’expérimenter Dungeon World ou Oltrée ! pour voir si ça correspondrait mieux à mon tempérament et ma vie. Je vous tiendrai au courant. Et peut-être qu’avec un travail personnel sur moi-même, j’arriverai à me détacher de ce perfectionnisme (qui va tout de même jusqu'à l'impératif besoin de rédiger les comptes-rendus de parties, même après avoir décidé d'arrêter la campagne...).
Pour la petite histoire, mes filles aiment toujours les jeux de rôle, mais sans que cela soit exclusif. Elles n’ont guère remasterisé depuis les essais que j’avais évoqués l’année dernière, mais je constate qu’elles s’avèrent friandes de jeux à identités cachées (Loups-garous de Thiercelieux, Saboteur, Room 25, …). J’ai organisé une murder party pour les 11 ans de la grande, et toutes les invitées (elles étaient 14 !) ont adoré. De façon générale, elles aiment beaucoup les jeux (de rôle ou de plateau) pour le lien social.
Voilà. Suite au prochain épisode ?...
- Otto le poilu
Je crois simplement t'avoir compris même si c'est assez présomptueux de ma part d'avancer pareille affirmation.
Je ne crois pas le perfectionnisme comme étant un défaut pour peu que l'on puisse mener sa passion selon ses désirs profonds mais il est vrai qu'à la longue il peut ne pas être compatible avec une vie de famille et finir par épuiser voire par lasser par un cadre trop rigide auquel on s'était pourtant attelé avec plaisir à l'heure où la fougue commune à toute nouvelle passion nous animait. Je crois que nous connaissons tous cela avec plus ou moins de discernement, en fonction de nos caractères plus ou moins entiers. Mais n'y a-t-il pas une notion héroïque chère à nos personnages à rechercher la perfection ?... Il est bon et sain je trouve, d'essayer de temps à autres de leur ressembler. Sans panache, même futile, où est le sel de toute vie ?
Je suis d'ores et déjà vivement intéressé par ton retour relatif à Dungeon World et Oltrée !, deux jeux que j'ai également acquis et auxquels je pensais lorsque tu citais Acritarche et Le Grumph en filigrane, dont les mécaniques me plaisent beaucoup mais avec lesquels je n'ai pas encore joué (si ce n'est dans mon esprit). Peut-être la solution à ta préoccupation du moment ?
Tu as réussi à passer la flamme malgré les difficultés relatées sur la durée, aussi tu as déjà là ta victoire ! Je gage que lors de tes moments de liberté, même fort rares, tu ne tutoies pas à nouveau le JdR... car mieux que d'autres tu sais que tout se passe dans nos têtes, nous permettant de nous évader aisément de nos prisons respectives et ça, c'est un luxe inouï !
Bonjour à tous,
Quelques nouvelles de mon expérience de renaissance rôliste :
Comme décrit plus haut, mon travail ne me permet plus de préparer des scénarios scriptés comme je l'ai fait pour Anathazerïn. J'ai depuis découvert les jeux sans MJ (du type Protocol ou Face au titan) et les jeux de rôle solo (du type IronSworn ou Muses&Oracles). Et là, j'ai enfin trouvé de quoi concilier mon manque de temps et mon besoin de jeu de rôle !
Ces formes de jeu, récentes, n'existaient bien sûr pas dans les années 80. Elles parviennent à capter et distiller tout ce qui fait le plaisir d'un jeu de rôle (les échanges, les images dans la tête, la découverte d'une histoire imprévue, etc.), mais sans tout le travail de préparation et pour une durée de deux à trois heures : Parfait pour ma nouvelle vie !