Diversité personnages au sein d'un groupe 53
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Les invisibles, les sans visage de l'histoire (civils de basse extraction, femmes, enfants, et tout autre personne considérée comme "faible" par les mentalités en vigueur, bref toute personne qui n'est pas exceptionnelle socialement ou martialement) sont toujours gommés, mais ce sont les victimes les plus nombreuses (et de très loin), et celles qui paient le plus cher tribut. Longtemps il ne fut dit que peu de mots sur ces gens-là, sur ces vies brisées, sauf par le biais de statistiques.
Conséquemment, il me semble que le véritable défi n'est pas de jouer une chevalière ou toute autre femme exceptionnelle (le jeu porte le nom de l'une d'elles, après tout) mais de jouer une (ou un) sans visage de l'histoire, la personne qui hurle de terreur quand vole en éclat la porte de sa maisonnée explosée par les vingt hommes d'armes avinés et désoeuvrés, hommes du groupe de chevaliers héros de guerre (ceux qui sont habituellement les PJ donc) qui cherchent à "s'amuser" (selon leurs critères) entre deux batailles historiques.
Si l'Histoire est impitoyable, cela reste un jeu de rôle et donc une question d'approche du MJ et de ses joueurs. Point de vue qui peut (et qui devrait sans doute) se négocier ensemble en amont du jeu. De même qu'on peut choisir le niveau de fantastique, il est possible de choisir le niveau fidélité historique pour le rôle des femmes et des gens du peuple. Je crois qu'il y a un paragraphe qui en parle d'ailleurs. Le but n'est pas de frustrer les joueuses en leur imposant des rôles qui sont aujourd'hui vécus comme d'une profonde injustice et d'une ignominie aux valeurs des droits de l'être humain. Bref prendre des libertés avec l'histoire pour prendre plus de plaisir à jouer.
Sans pour autant tomber dans de la fantasy D&D habituelle, je pense qu'il y a une marge de manoeuvre.
Tout à fait, c'est pour moi l'un des aspects les plus intéressants du jeu : l'immense amplitude de variabilité des propositions de jeu qu'il rend possibles : de l'historique le plus rugueux, au fantastique le plus idéaliste (au sens positif du terme).
Au moyen-âge les religieuses sont principalement des moniales et très rarement des nones. Et il existe plusieurs monatères mixtes qui sont toujours dirigés par une moniale mère abesse / supérieure et jamais par un moine père abbé / supérieur. Le plus célèbre est Fontevrault.
La période de JoA est l'une des pires de la guerre de 100 ans. Il y a alternance de fausses trèves et de guerres ouvertes, mais à petite échelle. Très peu de bataille rangées avec des effectifs des deux cotés relativement peu nombreux, durant cette décénie. La conséquence est que les nobreuses compagnies de mercenaires se retrouvent sans employeurs très souvent. Donc elles vivent sur le pays, pillant, violant, tuant, etc... Avec des méthodes qui leur vaudront le surnom collectif d'écorcheurs. Ce qui me semble une assez bonne indication du niveau de violence dont elles font preuves dans leur déprédations.
Si on veut restituer cela à une table de JdR, il n'y a plus besoin d'intégrer le moindre surnaturel dans JoA. L'horreur est largement suffisante rien qu'avec la réalité de l'époque.
- Julien Dutel
Le but de JoA n'est cependant pas de retranscrire la réalité crue, à la base. C'est un JDR qui permet de l'historique jusqu'au très fantastique, certes un peu dur mais dont les personnages ont des capacités qui deviendront clairement exceptionnelles au fil du temps.
Un jeu qui s'appelle Jeanne d'Arc et où tu ne pourrais pas jouer un rôle féminin intéressant, ça me parait un faux débat
Qui a râlé ?
Qui a râlé ?
Jay
Façon de parler ^^
En fait, ce genre de débat revient tellement souvent dans le monde du jdr que ça en devient pénible. Je suis admin du groupe Warhammer sur Facebook et on a eu des discussions sans fin parce que Cubicle 7 avait mis des femmes en illustration pour représenter des carrières soit-disant réservées aux hommes...
C'est pas nouveau honnêtement, prend l'AdC et tu as les mêmes problématiques - la place de tout un chacun dans la société année 20, que ce soit suivant le sexe, les origines ethniques, voire les 2.
Certains gardiens s'en foutent allègrement et sont là pour jouer, d'autres essayent de respecter le cadre historique au plus près, mais ça ne les empêche pas de te coller des profonds.
Donc chacun voit midi à sa porte. Moi perso, si je joue dans un cadre historique, bien sûr que je vais prendre quelques libertés pour ne pas frustrer mes joueurs, et pour servir l'histoire. Mais si je veux un ordre de chevaleresse qui charge sur destrier dans les batailles, ben peut être justement que j'irai jouer à un truc non historique, tant qu'à faire... voilà, mes deux centimes.
- Ombreloup
Il suffit de jouer un dragon femelle et c'est bon... Je suis loin...
- NooB294044
On dit une dracène