Les langues, les patois, les régionalistes, les bretons et les autres... 57
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Les langues indo-européenes sont assez proches les unes des autres et les langues latines encore plus (essayer de lire un texte en Roumain ou en Italien pour vous en rendre compte, les étiquettes sont pas mal pour ça), ce qui change est surtout la prononciation (et beaucoup de mots emprunter d'ailleurs, quelques variations sur la grammaire et la conjugaison, mais ça reste bien plus proche qu'avec le Chinois, l'arabe ou même le basque). Je ne pense pas que des langues regionalles peu différentes (chti, provencal, occitan, ...) entame beaucoup la communication, les idées complexes seront compliqué à faire passé, mais pour la vie de tout les jours, ça restera viable. Avec le breton ou l'alsacien, c'est plus compliqué, avec le basque beaucoup plus.
Le problème de crée des nouvelles langues, c'est combien en en veut. Il y avait des milliers de français (la langue) au Moyen Âge, on a du en fixer un. Si on crée une occitan unifié ou provencal unifié, il faudra faire des choix, prendre un auteur ou une ville canon et imposer cette réfèrence au reste de la région.
Imposer une langue regionale ne sera différent de l'imposition du français que par l'amplitude (la langue régionale devis moins du parler des population autochtone que le français). Son action créra autant une culture nouvelle qu'elle protegera les anciennes. (C'est qui n'est pas forcement une mauvaise chose, avec des amis on avait calculer qu'il fallait diviser l'Europe en culture de 4-10 Millions de personnes, parce que c'est le plus gros qui soit gouvernable de manière assez representative, c'est un résultat à prendre avec des pincettes, on c'est basé sur la population des régions qui se voulait indépendante)
Bah non, la langue commune (qui n'est pas synonyme "d'exclusive") est le premier ciment d'un état (et depuis longtemps), sinon comment tu communiques avec ton peuple ? Comment tu l'instruit ? Comment tu développes ton état ? C'est bien pour cela que tu peux avoir plusieurs cultures qui vivent au sein d'un même état, c'est parce qu'elles partagent au moins le point commun du langage.
Les causes communes ne sont que des alliances de circonstances qui ne valent que lorsque ces circonstances sont réunies. Ca ne fait pas un état.
Sigfrid
La Chine, l'Inde, pour les plus grand, la Suisse, la belgique et l'espagne en Europe, pas mal de pays africains... euh non la langue n'est pas le ciment d'un état, je suis désolé.
Les états ne sont pas fait par les peuples mais par les puissants à de rares exceptions près.
Les états ne sont pas fait par les peuples mais par les puissants à de rares exceptions près.Ours
En effet. Les Kurdes, puisqu'ils font régulièrement l'actualité, sont un bon exemple. 40 millions de personnes, répartis sur 4 pays (1 de langue turque, 2 de langue arabe, 1 de langue perse) et parlant une langue perse. Une nation, une immense base culturelle commune, des patois/dialectes mais pas d'état.
La Chine, l'Inde, pour les plus grand, la Suisse, la belgique et l'espagne en Europe, pas mal de pays africains... euh non la langue n'est pas le ciment d'un état, je suis désolé.
Alors là tu vas ramener de l'eau à mon moulin, parce que la diversité linguistique n'est pas sans heurts dans tous ces pays, mis à part la Suisse (sauf si nos amis helvètes du forum ont des choses à nous révéler).
Je vais commencer par les deux premiers. Dans ces deux cas, tu as au moins une langue majoritaire (et prédominante) parce que c'est nécessaire pour diriger un état. J'entends un état moderne, raisonnons à notre époque.
En Chine c'est le mandarin parlé par un peu plus de 80% de la population et sur une grande part du territoire. Ce qui, vu la taille du pays (et son histoire) a forcément été imposé d'une façon ou d'une autre (faudrait que je retrouve les détails du quand et comment). Reste les provinces les plus au sud qui ont chacune leur langue majoritairement parlées par les populations, mais où le cantonnais reste le plus influent. Cela provoque également des tensions identitaires, ces provinces mettant la pression sur l'administration chinoise, refusant même de parler le mandarin et imposant le cantonais comme langue au niveau administratif dans leurs provinces. Bref, des tensions existent aussi par cette multiplicité.
En Inde c'est bien pire vu la diversité et l'historique encore plus fragmenté. Malgré tout, il y a deux grandes familles de langues entres celles du nord et celles du sud. Même si l'hindi (langue du nord) reste la langue officielle au côté de l'anglais (les régions du sud voyant l'hindi comme une horrible volonté impérialiste d'imposer leur langue), l'Inde est en effet un des rares grand pays à autoriser les régions à choisir leurs langues officielle locales. Pour peu que les institutions arrivent encore a communiquer en anglais ou en hindi au niveau administratif.
Mais bon difficile de faire autrement quand même pour eux si on remet les choses en perspective. L'Inde c'est 1,5 milliard de personnes, c'est à dire 3 à 4 fois la population européenne. Quand au nombre de peuples et d'anciens royaumes différents, là... Mais quelque part on utilise déjà ce même modèle si on transpose à l'échelle. L'Inde c'est l'Europe et chaque province indienne sont nos pays européens qui peuvent tous choisir leur langue officielle. Dans un cas comme dans l'autre, cela fonctionne-t-il si bien ? Même si une langue commune entre les peuples n'est pas la seule raison, c'est un des éléments absents. Oui, en théorie c'est l'anglais, mais bon, combien j'en croise encore aujourd'hui en France qui ne parlent pas anglais (même des rolistes !).
Les pays africains c'est un peu plus compliqué. Déjà ce sont des pays artificiellement tracés par la colonisation européenne. Ensuite, mis à part un certain nombre qui arrivent à s'en sortir, pour les autres, c'est souvent sous domination armée ou d'un peuple ou d'une culture particulière. Et c'est surtout plein de cas de figure différents, difficile de généraliser sans caricaturer. Mais globalement l'ancienne langue coloniale sert encore parfois de dénominateur commun.
Plus proche de nous, la Belgique ou l'Espagne. On voit quand même que les tensions identitaires se traduisent par un repli sur une langue spécifique au détriment de l'autre en fonction des régions. Le français n'est pas très bien perçu sur les terres flamandes (mais il y a un passif...). Quand au castillan en Catalogne... Ce n'est pas ce que j'appellerais un exemple synonyme de grande entente cordiale.
Une nation qui n'est pas unie par une langue commune tend à s'étioler dès que des problèmes apparaissent (économiques ou autres). Donc oui je persiste et signe.
Les états ne sont pas fait par les peuples mais par les puissants à de rares exceptions près.
Ours
Tout à fait et je suis bien d'accord avec ça. Et la langue reste un de leurs outils les plus efficaces pour arriver à unifier l'ensemble.
Encore une fois, une langue commune ne signifie pas nécessairement une langue exclusive. L'essentiel c'est que cette langue régionale ne soit pas prétexte à rejet, à bravade ou à repli identitaire. En gros, si elle est là pour remplacer la langue officielle et commune, c'est que nous ne sommes déjà plus sur le chemin d'une seule nation. (Oui je sais, Ours, tu n'as pas dis cela, c'est ce que je constate dans l'actualité).
- Ours
Et tu penses vraiment que c'est la différence linguistique qui créé les tensions ? en chine (où d'ailleurs il y a plusieurs mandarin et ils sont loin des 80 % de locuteurs d'une même langue) ? En inde ? En Espagne ? moi non ! Pour la Belgique je n'en sais rien !
Je persiste donc moi aussi !
Mais je suis d'accord avec ta dernière partie la langue est efficace pour imposer une union ! Mais pas forcément pour la réussir ! Ainsi serbes, croates et bosniaques parlent la même langue et pourtant...
- Sigfrid
Vous êtes sérieux? à oui ma foi....la nation est une et indivisible donc il lui faut bien une langue commune (si non quel bordel à l'assemblé national).
En suite il me semble que chaque région a, depuis 1951 et la loi Deixonne, le droit d'enseigner sa langue régional ( et je m'en suis tapé des heures de provençal chiantes depuis ma primaire...). En suite ( la on rentre dans le dure) vous citez les bretons, les basques, les corses, mauvais exemples se sont (ou étais?) des régions à fort désires séparatistes dont certaines ont (à leur époques) déclaré à travers divers groupes terroristes la guerre à l'état français (ils ont tué pour une langue (bon pas que)...méditez la dessus.).
Une culture ne se résume pas qu'a sa langue pour les plus farouches d'entre vous, si non comment deux "rôlistes" de pays étranger pourraient ils réagir ensemble à une même immage et la comprendre en parlant deux langues diamétralement opposées.
Rappel: république indivisible: Usage exclusif du Français dans la vie Public...Heureusement si demain je descend en vacance en bretagne et que je perd mes papiers je suis pas dans la merde, si les jacobins avaient pas fait leur "taff" à l'époque, moi parlant provençal à un breton pour la déclaration de perte....Après chez vous dans le cadre de l'intime parlez la langue que vous voulez. Ceux si étant dit je n'ai jamais vue un groupe du GIGN descendre dans ma rue parce que les vielles en bas parlaient Provençal (enfin un dialecte marseillais c'est encore différent) en même temps chez nous on a jamais rien plastiqué (boutade hein!!).
allons plus loin, âme sensible s'abstenir, et pour les langues communautaire on fait quoi? je pause la question hein.
SmirnovV
Le GIGN ne descend peut etre pas dans la rue mais en tous les cas il étais interdit chez nous de parler corse a l école par exemple
Ensuite si la Corse ou la bretagne et le pays basque ont eu des groupes armés c est peut etre parcequ a un moment donné les droits élémentaires étaient refuses et surtout la négation de peuple alors que c est une réalité,
Si pour certaines personnes l appartenance a un pays (la france) leur convient grand bien leur fasse mais laissez les régions a forte identité exister en les accompagnant et vous verrez que ça se passeras bien, l état français c est obstiné pendant des décennies a nier l existence du peuple corse ou breton alors que c est une réalité
Moi j'ai déjà expliqué pourquoi je soutient ce que je dis, c'est dans mon pavé au dessus de ton post. Mais toi, tu ne m'a pas expliqué pourquoi tu n'y croyais pas... donc développe un peu.
Si la langue commune est un des éléments clés pour bâtir une nation. Il y a également plusieurs façons de les disloquer. Le repli identitaire en est un, souvent associé à une langue locale, mais ce n'est pas le seul.
Pour le cas de la Yougoslavie, 4 des 6 états (tu as oublié le Monténégro) qui composaient ce pays parlent une langue compatible. Ce n'est pas exactement la même langue, mais les variations ne sont pas suffisamment significatives pour empêcher la compréhension. Il n'y a guère que la Macédoine et la Slovénie qui parlent une langue différente. Et bizarrement, c'est en Slovénie qu'à commencé les tensions et la dislocation (il y a aussi un passif historique important entre la Slovénie/Croatie et la Serbie).
Tu veux vraiment que l'on aborde la question des balkans ? Parce que là, je connais un peu plus directement le sujet. J'ai toujours de la famille par là-bas et les 10 ans de guerre civile qui en ont découlé suite à la montée des nationalismes et replis identitaires, je l'ai vécu à distance et pas de façon très agréable.
Et de voir un pays qui avait réussi à dire merde autant à l'alliance Atlantique qu'à l'Union soviétique (c'était un des rares pays non-alignés) retomber dans des micro-états confetti qui ne pèsent rien et qui en retour subissent les pressions russes, tout ça pour assouvir leurs désirs nationalistes, c'est juste un immense gâchis.
Il ne faut pas oublier que le total des forces vaut plus que l'addition des forces individuelles qui les composent. Si tu coupes un pays en 4, tu n'auras pas 4 pays pesant 1/4 de puissance chacun, mais bien moins que cela.
- Thanos17
Sinon dans ton argumentaire tu semble oublier ce qu à fait tito pour en arriver à un pays, donc parler de satisfaire son nationalisme comme si c étais un caprice et nier l envie d émancipation c est pas top.
Je vais te prendre le cas de la Corse puisque c est ce que je connaît le mieux, culturellement et linguistiquement nous sommes a l oppose des français, nous avons plus d affinités avec les italiens et pourtant on nous as imposé le français comme langue officielle et sous prétexte que c étais il y as 250 ans ont devrais oublier qui nous sommes et nos envies de souveraineté, il vaut mieux vivre avec ses idées que de mourrir sans identités à mon avis
- Sigfrid
- et
- Sauriak
Non non je n'ai pas oublié... c'est juste que pour le coup c'était hors-sujet avec le thème du thread. En fait cela fait partie du passif que j'évoquais. Oui ce n'était pas tout rose (ça ne l'est jamais à ce niveau-là), mais ce qu'il s'est passé pendant la seconde guerre mondiale non plus.
Mes souvenirs de l'histoire Corse sont un peu rouillés je dois avouer, tu dois le savoir mieux que moi. Mais je n'ai pas souvenir que la Corse ait été autonome très longtemps comme pays indépendant. Les gênois ont quand même géré l'ile pendant quelques temps - pas toujours de façon bienveillante il me semble - avant l'arrivée des français et c'est (de mémoire) parce que Gêne n'a plus réussi à honorer une dette que c'est passé sous pavillon français. C'est ce que je ne comprend pas avec ce sentiment nationaliste Corse (mais bon ce serait digresser sur le sujet).
Après pour ta dernière phrase, c'est la tienne et c'est ton droit de l'avoir. Même si je ne suis pas d'accord parce que je préfère toujours regarder devant que derrière, je ne juge pas le droit au point de vue en lui-même.
(Je t'envoie un MP, j'ai envie d'avoir ton avis sur un point, et tu pourras me répondre sur le point que j'évoquais plus haut).
Ton propos me fait penser à un sujet corolaire que nous n'avons pas encore abordé.
En reprenant tes paroles, tu sembles considérer que le corse est plus proche de l'italien que du français, ce que je prends comme parole d'expert ne parlant pas corse moi même. J'ajouterai que ce matin je suis allé farfouiller sur le net et qu'il y est fait mention que la langue corse est proche du parler de Sardaigne. (source wikipedia, avec ses défauts et qualités)
Ce que tu ne sembles pas prendre en compte c'est que le français a de fortes racines latines.
J'en reviens à mon sujet corolaire: de l'importance de l'enseignement des langues racines (dites mortes) que sont officiellement pour nous le latin et le grec.
J'ai eu la chance que le latin me soit imposé. Même sur le moment, gamin de 6ème, je me suis régalé.
Enfin j'avais des outils pour mieux comprendre le sens de mots utilisés en français.
(Je n'ai malheureusement pas fait de grec )
Le peu que j'ai retenu m'a apporté énormément pour dépasser les mots et mieux saisir le sens de ceux-ci.
L'étymologie est pour moi fondamentale et m'a servi même pour des langues "étrangères" ou ma façon de concevoir et d'enseigner dans des matières non-littéraires et très techniques.
Le latin et l'étymologie sont pour mes usages l'équivalent de ce que je suppose être le solfège pour un musicien (je dis ceci en n'étant pas musicien et totalement ignare en solfège).
Au regard des racines latines majeures - entre autres- de la langue française, je ne crois pas que nous soyons si éloignés de l'italien ou du corse (je parle ici des langues,mais c'est aussi vrai pour les gens).
Je pense donc que nous ne sommes pas opposés, comme tu le dis, mais frères (sur le plan linguistique comme humain). Nous partageons les mêmes racines.
Ce qui ne m'interdit pas de penser que forcer l'usage d'une langue en interdisant la pratique d'une autre est pour le moins une vaste connerie vouée pour le moins à l'échec ou plus communément à la réduction d'autrui.
Les langues sont des véhicules non seulement de terminologie, mais aussi de conscience des choses, d'appréhensions nouvelles de la pensée et des concepts. Se priver de langues étrangères, c'est se priver d'un autre point de vue.
Je suis très content de comprendre l'anglais, de comprendre l'allemand et de décrypter l'italien.
Pouvoir suivre un film en VO dans ces langues, sans doublage douteux, avec l'intonation et la voix du comédien est un bonheur. Je regrette juste de ne pas avoir le courage de me mettre à l'espagnol et au portugais, puis à l'arabe et au chinois mandarin. La vie est définitivement trop courte
- Thanos17
Parce qu'il y a beaucoup de chose à répondre... D'abord je te rappelle quand même que même en militant pour les langues régionales je suis pour le fait que les deux langues coexistent ! Je ne suis pas pour la disparition du français dans les écoles bretonnes, basques, corses, réunionnaise ou autre !
Mais la première c'est que je pense que tu te trompes lorsque tu crois que c'est la diversité linguistique qui est la source des conflits dans ces pays.
Pour la chine je t'ai un peu répondu, il y a plusieurs mandarins, et il y a moins de 80 % de la population chinoise qui parle la même langue. Mais les conflits sont bien réels et n'ont que peu de rapport avec la langue. Certes les oïgours (je sais plus l'orthographe ) parlent une autre langue, mais c'est surtout une culture tellement différente, idem pour les tibétains, une langue commune changerait quoi ?
En Inde c'est bien pire vu la diversité et l'historique encore plus fragmenté. Malgré tout, il y a deux grandes familles de langues entres celles du nord et celles du sud. Même si l'hindi (langue du nord) reste la langue officielle au côté de l'anglais (les régions du sud voyant l'hindi comme une horrible volonté impérialiste d'imposer leur langue), l'Inde est en effet un des rares grand pays à autoriser les régions à choisir leurs langues officielle locales. Pour peu que les institutions arrivent encore a communiquer en anglais ou en hindi au niveau administratif.
Mais bon difficile de faire autrement quand même pour eux si on remet les choses en perspective. L'Inde c'est 1,5 milliard de personnes, c'est à dire 3 à 4 fois la population européenne. Quand au nombre de peuples et d'anciens royaumes différents, là... Mais quelque part on utilise déjà ce même modèle si on transpose à l'échelle. L'Inde c'est l'Europe et chaque province indienne sont nos pays européens qui peuvent tous choisir leur langue officielle. Dans un cas comme dans l'autre, cela fonctionne-t-il si bien ? Même si une langue commune entre les peuples n'est pas la seule raison, c'est un des éléments absents. Oui, en théorie c'est l'anglais, mais bon, combien j'en croise encore aujourd'hui en France qui ne parlent pas anglais (même des rolistes !).
En inde c'est pas pire, c'est respectueux ! Quel est le problème ? Je suis content que tu reconnaisses que la langue n'est pas la seule raison au mauvais fonctionnement des institutions européennes ! Non l'anglais n'est pas encore une langue officielle, et heureusement pour moi vu mon niveau... Ce qui ne m'empêche pas d'être rôliste !
Plus proche de nous, la Belgique ou l'Espagne. On voit quand même que les tensions identitaires se traduisent par un repli sur une langue spécifique au détriment de l'autre en fonction des régions. Le français n'est pas très bien perçu sur les terres flamandes (mais il y a un passif...). Quand au castillan en Catalogne... Ce n'est pas ce que j'appellerais un exemple synonyme de grande entente cordiale.
Hum pour l'Espagne il y a quand même un paquet de cause historique notamment pendant la révolution espagnol et pendant le règne de Franco... les basques étaient alors les héros de la résistance au franquisme... et derrière ils n'ont pas eu le droit de choisir ! Les catalans le problème est doublé par la séparation historique entre une Espagne rurale tardivement et une catalogne ouvrière et militante. Les problèmes sont bien plus importants que la langue, celle ci ne sert qu'a révéler les différences pas à les créer ! Je pense mais sans certitude qu'en Belgique il doit y avoir aussi de ça.
Pour l'Afrique ce que tu dis est vrai, mais permet moi de nuancer deux trois petites choses. Les tensions en afrique dans nombre de pays tiennent en effet au fait qu'ils n'ont pas d'histoire commune (hors la colonisation), puisque les frontières ont été tracé volontairement pour éviter qu'une ethnie représente un état et qu'un état ne soit composé que d'une seule ethnie. Et que les colons ont toujours joué la division pour mieux régner et qu'ils sont partis en installant au pouvoir des dirigeants qui ont continué a favoriser une ethnie (la leur) contre une autre.
La Yougoslavie, tu me diras si je me trompe, a été créé n'importe comment, Tito c'est servi du fait que les croates (enfin une partie des croates) avait soutenu Hitler pour poser les serbes, dont étaient issu la plus grande part de la résistance communiste, en peuple dominant, (aux points clés de l'appareil d'état au combien omnipresent sous Tito et pour ce qui est de la répartition des richesse...). Sa dictature s'est appuyé sur les sentiments antagonistes des serbes contre les croates et des croates, slovènes et serbes contre les bosniaques "héritier" de l'empire ottoman.
Bref on pourrait remonter à loin sur la yougoslavie et les balkans, mais c'est pour cela que j'ai donné cet exemple, pardon s'il évoque des tristesses personnelles pour toi. Même avec une langue à peu près commune (je croyais qu'ils parlaient la même langue et que seule l'écriture différait moi, merci de m'avoir éclairé) la division était trop grande et les rancoeur trop forte.
Pour en revenir à ce que je disais il y a quelques heures, c'est l'histoire commune et le but commun qui créé une nation, la nation française s'est créé avec les guerres révolutionnaires lorsque les autres pays ont attaqué la France, pour combattre la révolution. C'est d'ailleurs pour ça que notre hymne est la marseillaise, parce que c'est cette guerre, et sa suite napoléonienne qui va cimenter le sentiment national.
Les suisses se sentent suisses parce qu'ils ont une histoire commune malgré leur différences de langues, les indiens se sentent indiens malgré leur différence de langue, la chine c'est différent mais je ne pense pas que le problème de langue soit crucial, par rapport à la difficulté de faire côtoyer le boudisme tibétain, la culture des turcomans et le confusianisme à la mode Mao et ses héritiers en culture dominante !
Voilà pourquoi je pense que la langue ne fait pas la nation, parce que certains se déchirent alors qu'ils parlent la même langue, et que à contrario certains se sentent vraiment appartenir à la même nation tout en parlant des langues différentes.
Je ne pense pas que l'unité nationale (ce dont en vrai je me ... ) soit en danger par le fait que des langues régionales coexistent, je pense que pour avoir une unité il faut un respect, sinon cela s'appelle une domination et alors il ne faut pas s'étonner que le dominé se sentent plus prisonniers qu'uni !
- Sigfrid
Je ne pense pas que l'unité nationale (ce dont en vrai je me ... ) soit en danger par le fait que des langues régionales coexistent,
Quid des langues non régionales parlées en plus du français par une partie pas forcément négligeable de la population actuelle ?
- Sigfrid
- et
- Sauriak
Voilà.
Je ne suis pas forcément d'accord, sauf sur la Suisse par manque d'argument, mais au moins je comprend un peu mieux ton point de vue et c'est ça le plus important. Pour ta dernière phrase, mon problème vient quand la langue dominée veut inverser le rapport de force en se comportant comme la langue dominante (souvent héritée de la construction des Nations à leur apogée jusqu'au début du 20ème siècle). la conclusion c'est que l'un ne vaut pas mieux que l'autre dans ce cas.
Dernier aparté sur la Yougoslavie, en fait sa construction après la 1ère guerre mondiale a été très inspirée par la France jacobine (oui oui) et cela a tenu jusqu'au démentellement par les nazi à la seconde guerre. Tito, après les purges des anciens fascistes a voulu remonter un état fédéral pour laisser la place à chaque à chaque peuple et culture de s'exprimer. Comme il y a toujours un loup quelque part, il a aussi travaillé pour assoir son pouvoir (comme je disais, tout n'est pas tout rose). Le problème c'est que cela n'a pas tenu avec les résurgences nationalistes des années 90. Comme quoi, même en laissant la place aux différentes cultures dans un état fédéral, ce n'est pas gage d'un avenir paisible et que le jacobinisme ne s'en sortait pas si mal.
Après pour le reste, je préfère la vie en harmonie avec enrichissement mutuel, quand c'est effectivement le cas. Mais heureusement que notre France jacobine nous a tous appris la même langue hein, sinon on ne parlerait pas de ça.
(le forum s'appelle Repaire de troll quand même...)
- Ours
Alors j'ai failli la sortir celle-là aussi, mais cela fait partir le débat assez loin. Mais effectivement, c'est la conséquence logique dans le cheminement du débat à partir du moment où l'on considère valable la question des langues régionales.
Moi je m'en moque, je n'ai rien contre un état jacobin... mais ça peut troller.
Je vais te formuler une réponse ambigüe qui se mord la queue.
Prenant comme exemple les Etats Unis, la langue majoritaire y est probablement l'espagnol.
Que je sache, l'anglais qui n'est plus majoritaire y cohabite correctement avec la langue latine. Les habitants des US pratiquent majoritairement l'anglais, ou au moins font avec, et parlent donc une autre langue plus "maternelle".
Où est le soucis ? Y a t'il la moindre perte d'identité ? Y a t'il un recul de l'usage dominant de l'anglais au niveau international ? Y a t'il perte de la domination de l'anglais dans le champs des échanges scientifiques ?
Constatons nous une hégémonie latine qui fait si peur aux amis de Donald ?
J'en reviens à ta question et constate simplement qu'actuellement la langue dominante aux US est finalement une langue non-régionale qui le devient.
Fort logiquement, sur le continent américain, ce sont les langues latines qui dominent, et par effet de voisinage, elles prennent pied aux US. Il n'y a guère que la population WASP qui s'en plaigne et y voit une menace.
Pour le cas de la France, c'est fort différent. Nous sommes en Europe et nous avoisinons non pas une langue mais plusieurs. Pour faire simple je limiterai à 3; l'espagnol, l'italien et l'allemand. Maintenant les flux migratoires, qu'ils furent souhaités, encouragés ou plus souvent limités, d'autres langues sont pratiquées en France. Probablement des langues proches de l'arabe majoritairement. Où est le soucis ?
Avant qu'une langue nationale qualifiée d'officielle ne disparaisse il faut des générations. Plusieurs générations qui vont tout d'abord amalgamer la langue maternelle avec l'officielle, développant une évolution vivante.
Certains mots vont tomber dans la désuétude, ce qui peu chagriner des poètes ou des universitaires, mais d'autres mots vont apparaître. Ces nouveaux mots naîtront par ailleurs plus probablement à cause des évolutions techniques qu'autre chose. Il faut bien qualifier les nouveautés.
Quel intérêt avons nous à souhaiter une langue figée sous principe de tradition ? Pourquoi limiter le vocabulaire, le sens et l'imaginaire qu'il procure, à des fabrications maison fondées sur un assemblage de mots désuets ?
En quoi le "baladeur" est il plus juste que le "walkman" ? Pour des raisons de racine et de tradition ? N'avez vous jamais trouvé imbuvables et affreuses à mémoriser les dénominations savantes fondées uniquement sur le latin, même si elles font sens ?
Nous disposons certes d'un joli héritage linguistique mais devons nous le geler et nous recroqueviller ?
Dans le même ordre d'idée, devrions nous nous passer du zéro parce qu'il a été importé par les arabes ou développer notre propre système de mesures indépendant, différent du S.I. mais national, de peur de perdre notre identité ?
Que craignons nous au juste ?
Je pense que la dictature de Tito faisait naitre tellement de rancoeur que cela a explosé en nationalisme lorsque le monde "communiste" s'est cassé la figure. Mais je connais aussi un peu l'histoire de la yougoslavie du traité de Versailles et pour tout dire, mon père m'a bassiné toute mon enfance sur ces "saloperies" de traité de Versaille et de Yalta qui construisent la poudrière de demain... et il finissait toujours par me parler de ce qui se passerai après la mort de Tito... il ne s'est guère trompé que sur des détails pour ce qui est de la yougoslavie. Il s'est toutefois trompé sur la tchécoslovaquie ou sur la bielorussie et la roumanie !
Tu as raison sur le fait que un dominé qui devient dominant n'est pas meilleur que le dominant précédent. Cette phrase devrait pouvoir s'écrire autrement mais je suis trop fatigué !
Et encore une fois le problème des jacobins s'est de nier les autres langues, et de chercher l'unité dans le gommage des différences, je suis totalement pour enseigner aussi la langue commune !
@Sauriak : +1
Bien sur on vas pas se mentir la langue corse est très proche de l italien a tel point que si tu parle le corse ou du moins le comprend tu comprend l italien et le parle avec quand même beaucoup de différences mais tu peut suivre et participer a une conversation, moi personnellement je parle le corse et du coup je parle et lis courament l italien et ensuite par rapport au sarde il ne faut pas oublier vu la proximité entre les 2 iles c est qu avant c étais les corses qui allaient souvent sur la Sardaigne d ou certaines ressemblance dans la langue.
Effectivement la Corse ne fut indépendante que très peut de temps du fait de sa petite taille (15 ans d affilie avec plusieurs périodes avant très courtes), d ailleurs avant d etre génoise et française la corse est une terre du vatican qui donna l administration de celle ci a Pise en premier et après a Genes par ailleurs avant la garde suisse ce fut la Garde Corse qui étais chargée de la protection du pape (de 1468 a 1662 date a laquelle le roi de france feras pression pour dissoudre la garde)
Voici ce qu ont dis les différents papes sur cette invasion a l époque et après
On retiendra la solennelle protestation de Clément XIV en 1770 : « Nous prions la France de conserver intacts les droits du Saint-Siège sur la Corse, car l'alto dominio sopra quest'isola appartiene al Romano Pontefice. » Le pape Grégoire VII dit à peu près la même chose: « L'île que vous habitez n'appartient, par droit et propriété, à aucun autre mortel et à aucun autre pouvoir que la Sainte Église Romaine. » D'ailleurs, tout cela perdure. Comme je l'ai dit, en vertu de l'article 340 du code de droit canonique promulgué en 1971, les évêques de Corse se rendent à Rome pour la visite ad limina non pas avec les autres évêques de France, mais en même temps que ceux des anciennes possessions pontificales".
D ailleurs de nos jours lors d une homélie qui as lieu tous les ans le Pape appelle les états ayant spolié le vatican a lui rendre ses terres dont la Corse ( ça c est pour le coté folklorique)