Le management à la Netflix... Pour le jdr ? 66
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Un jour, un homme qui regardait Picasso peindre lui a dit plein d'admiration : "Et il ne vous a fallu qu'une heure pour faire cette toile !" Picasso lui a répondu aussitôt : "Non, il m'a fallu toute une vie."
- alanthyr
cela me fait penser à cette boutade de Salvador Dali au sujet de Picasso « Picasso est espagnol – moi aussi. Picasso est un génie – moi aussi. Picasso est communiste – moi non plus… »
Un employeur Elitiste si tu préfères.:)
Alessandro Zanni
D'accord, merci. Je crois que je comprends. En revanche, la plupart des employeurs espère employer le meilleur (si possible au salaire le plus bas possible), non ?
- Alessandro Zanni
Sinon pour revenir au modèle Netflix, je crois aussi qu'ils s'adaptent aux clients que nous sommes de par leur modèle économique, et qu'ils nous laissent aussi seul juge de ce qui est bon ou mauvais .
Le deal semble clair, ça fait des ventes : you are the king, ça fait pas de vente you are a fired, simple et basique.
De plus on le sait dès le départ quand on bosse pour eux j'imagine.
Ca dépend des employeurs et surtout des Jobs
Alessandro Zanni
Sans aucune méchanceté de ma part, tu as l'air d'avoir une bien piètre opinion des entreprises pour partir de ce postulat.
Je ne pense sincèrement pas, non. D'où mon "la plupart". L'un des premiers devoirs d'une entreprise est encore de dégager le bénéfice le plus élevé possible. Cela passe aussi par des considérations sur la masse salariale.
Bref.
- Alessandro Zanni
et qu'ils nous laissent aussi seul juge de ce qui est bon ou mauvais .
Justement, non.
Le deal semble clair, ça fait des ventes : you are the king, ça fait pas de vente you are a fired, simple et basique.
Non mais prenez conscience, les gens, que c'est valable pour tous les networks. Je veux dire, tu n'es jamais engagé directement par le network, et tu n'es jamais en CDI non plus.
C'est juste que sur Netflix, le succès c'est les nouveaux abonnés, pas la rétention d'abonnés. Ce qui est en soi problématique puisque c'est le mythe de la croissance perpétuelle (qui est un mythe, et qui fait que rien n'est pérenne, contrairement à un network normal où la rétention est aussi importante que l'apport)
- Alessandro Zanni
ça passe surtout par le prix que les gens sont aussi prêt à payer pour le produit et sur combien de temps dans certain cas, comme celui de NETFLIX
Netflix c'est 3 formules basé sur la résolution de l'image, tu t'abonnes et tu te désabonnes quand tu veux, le non engagement sur la durée est surtout une demande client
Je pense qu'ils raisonneraient differemment si le marché (au sens les clients ) était plus enclin à payer sur une base annuelle avec engagement.
Pas tout le monde n'a la chance d'être FRANCE TELEVISON (diversité, truc pour tout le monde, théatre etc...etc...) en percevant un abonnement obligatoire de 110€ par an pour chaque foyer fiscal ayant une télévision . Je pense que beaucoup d'entre nous ne serait pas prêt à payer 110€ pour le bouquet France Télévision.
N'ayant croisé pratiquement que des "enc..." comme patron, je ne m'étalerais pas sur le sujet
Pas tout le monde n'a la chance d'être FRANCE TELEVISON (diversité, truc pour tout le monde, théatre etc...etc...) en percevant un abonnement obligatoire de 110€ par an pour chaque foyer fiscal ayant une télévision . Je pense que beaucoup d'entre nous ne serait pas prêt à payer 110€ pour le bouquet France Télévision.
Alessandro Zanni
Surtout pour le peu que je regarde France Télévision. J'écoute beaucoup les radios Radio France, en revanche, ça compense. Et d'ailleurs, je n'ai rien contre cet abonnement obligatoire.
- Utilisateur anonyme
Je pense que beaucoup d'entre nous ne serait pas prêt à payer 110€ pour le bouquet France Télévision.
Alessandro Zanni
Et pour Radio-France, ne l'oublions pas
Senrad, auditeur fidèle des différentes antennes de Radio-France
Zut, doublé par Jay.
[message supprimé]
Sinon pour revenir au modèle Netflix, je crois aussi qu'ils s'adaptent aux clients que nous sommes de par leur modèle économique, et qu'ils nous laissent aussi seul juge de ce qui est bon ou mauvais .
Pas exactement : ce qui intéresse Netflix, ce n'est pas de permettre aux clients de juger de la qualité de leurs productions. C'est de générer des vues, pour faire en sorte que les gens passent du temps à regarder leurs programmes et renouvellent leurs abonnements.
Or ce n'est pas la même chose.
On peut savoir qu'une série n'est pas terrible et en regarder quelques épisodes pour voir. On peut adorer une série mais ne pas avoir le temps de la regarder en entier. On peut juger une oeuvre importante et nécessaire, mais ne pas la regarder tout de suite parce qu'elle est difficile d'accès ou parce qu'elle évoque des réalités dures pour lesquelles on ne se sent pas prêt à une période donnée (exemple : j'ai entendu beaucoup de bien de la série Tchernobyl et je trouve très important que ce genre de série existe, mais je ne me sens pas prêt à me plonger dedans en ce moment parce que je ne me sens pas le moral assez solide pour ça là tout de suite ; ce qui ne veut pas dire que je ne la regarderai pas plus tard).
Si Netflix voulait réellement se fonder sur les jugement esthétiques de sa clientèle, ce serait très facile de mettre en place un système de notation et d'avis certifiés sur le site. Or il n'y en a pas.
Cela impliquerait aussi de prendre en compte l'accueil réservé à leurs productions par les critiques dans les médias généralistes ou spécialsiés, les récompenses reçues, etc. Or ce n'est pas le cas : en témoigne, par exemple, l'abandon de la série Dark Crystal : Le Temps de la résistance après une seule saison, abandon annoncé quelque chose comme deux jours après que la série a eu reçu le prix du Meilleur programme pour la jeunesse (Outstanding Children’s Program) aux Creative Arts Emmy Awards. Et on parle d'une série qui a obtenu un excellent accueil auprès des critiques.
Conclusion ? Netflix cherche la rentabilité à court terme, pas la qualité esthétique. Ils cherchent la quantité (de visionnages et de sous), pas la qualité.
On le voit bien, d'ailleurs, chaque fois qu'une petite série de qualité se fait annuler et finit par obtenir une suite grâce aux efforts de sa communauté de fans qui doit déployer des efforts démesurés et perdre un temps fou pour faire pression sur Netflix (Sense 8, ça vous dit quelque chose ?).
C'est une logique de major sans scrupule transposée sur le Web, qui ne veut même pas laisser leur chance à des productions pas immédiatement rentables pour entretenir son niveau de qualité.
Alors, les bouquins de rhétorique d'entreprise de ce genre, ça me met plutôt en colère, surtout quand ça prétend se draper dans des notions comme le haut potentiel intellectuel ("on n'embauche que des surdoués"). Hum, l'eugénisme managérial à l'américaine dissimulé sous un discours pseudo-inclusif hypocrite ! (Au passage, dans la réalité, une personne surdouée/HPI n'est pas nécessairement "la meilleure" au travail. D'ailleurs, les surdoués en échec scolaire dès l'enfance, c'est plus fréquent qu'on ne pense - et ce n'est pas non plus le pied pour leur vie sociale.)
bah oui et non ca te plait tu te réabonnes ou tu t'abonnes, ca te plait pas tu réabonnes pas.
Faut pas oublié que le fait que ce soit sans engagement, surtout car c'est que souhaite les clients, génère ce dont tu parles (ça déclenche ou non des abonnements ou réabonnement).
Alessandro Zanni
Ben non, pas oui et non. Le fait que ça soit sans engagement ne compte pas, tu n'as pas de "réabonnement". Tu es abonné, jusqu'à ce que tu te désabonne. Tu ne décides pas de te réabonner chaque mois, et donc la continuation n'entre pas dans les stats.
On peut ergotter mais le système est bien plus fermé que ce que tu penses. Ce qui compte, ce sont les nouveaux. Les clients déjà acquis (et ce même s'ils peuvent se désabonner) n'ont plus de valeur dans le bilan de la rentabilité d'une série Netflix.
- Alessandro Zanni
Sinon pour revenir au modèle Netflix, je crois aussi qu'ils s'adaptent aux clients que nous sommes de par leur modèle économique, et qu'ils nous laissent aussi seul juge de ce qui est bon ou mauvais .
Pas exactement : ce qui intéresse Netflix, ce n'est pas de permettre aux clients de juger de la qualité de leurs productions. C'est de générer des vues, pour faire en sorte que les gens passent du temps à regarder leurs programmes et renouvellent leurs abonnements.
Or ce n'est pas la même chose.
On peut savoir qu'une série n'est pas terrible et en regarder quelques épisodes pour voir. On peut adorer une série mais ne pas avoir le temps de la regarder en entier. On peut juger une oeuvre importante et nécessaire, mais ne pas la regarder tout de suite parce qu'elle est difficile d'accès ou parce qu'elle évoque des réalités dures pour lesquelles on ne se sent pas prêt à une période donnée (exemple : j'ai entendu beaucoup de bien de la série Tchernobyl et je trouve très important que ce genre de série existe, mais je ne me sens pas prêt à me plonger dedans en ce moment parce que je ne me sens pas le moral assez solide pour ça là tout de suite ; ce qui ne veut pas dire que je ne la regarderai pas plus tard).
Si Netflix voulait réellement se fonder sur les jugement esthétiques de sa clientèle, ce serait très facile de mettre en place un système de notation et d'avis certifiés sur le site. Or il n'y en a pas.
Cela impliquerait aussi de prendre en compte l'accueil réservé à leurs productions par les critiques dans les médias généralistes ou spécialsiés, les récompenses reçues, etc. Or ce n'est pas le cas : en témoigne, par exemple, l'abandon de la série Dark Crystal : Le Temps de la résistance après une seule saison, abandon annoncé quelque chose comme deux jours après que la série a eu reçu le prix du Meilleur programme pour la jeunesse (Outstanding Children’s Program) aux Creative Arts Emmy Awards. Et on parle d'une série qui a obtenu un excellent accueil auprès des critiques.
Conclusion ? Netflix cherche la rentabilité à court terme, pas la qualité esthétique. Ils cherchent la quantité (de visionnages et de sous), pas la qualité.
On le voit bien, d'ailleurs, chaque fois qu'une petite série de qualité se fait annuler et finit par obtenir une suite grâce aux efforts de sa communauté de fans qui doit déployer des efforts démesurés et perdre un temps fou pour faire pression sur Netflix (Sense 8, ça vous dit quelque chose ?).
C'est une logique de major sans scrupule transposée sur le Web, qui ne veut même pas laisser leur chance à des productions pas immédiatement rentables pour entretenir son niveau de qualité.
Alors, les bouquins de rhétorique d'entreprise de ce genre, ça me met plutôt en colère, surtout quand ça prétend se draper dans des notions comme le haut potentiel intellectuel ("on n'embauche que des surdoués"). Hum, l'eugénisme managérial à l'américaine dissimulé sous un discours pseudo-inclusif hypocrite ! (Au passage, dans la réalité, une personne surdouée/HPI n'est pas nécessairement "la meilleure" au travail. D'ailleurs, les surdoués en échec scolaire dès l'enfance, c'est plus fréquent qu'on ne pense - et ce n'est pas non plus le pied pour leur vie sociale.)
Tybalt
C'est ce que j'entend par "ça plait ou ça ne plait pas d'un point de vue de Netflix" pour gérer sa clientèle, un client qui s'abonne est ce qui compte. le modèle (et j'insiste sur ce point) n'est pas basé sur la fidélité, et non pas que de la volonté de NETFLIX, aussi celle du mode de consommation "sans engagement", plein de gens prennent NETFLIX un mois ou le temps d'une serie, ou pour faire des économies le prennent 1 mois pour regarder les 12/15 épisodes à la suite.
Une série qui marche pour eux est une série qui est regardé.
Si "les aventures de zouzou la laitue" est regardé ne serait ce que par curiosité ou pour dire à quel point c'est nul, ou que contre toute toute attente une énorme masse de gens apprécie c'est quelques chose qui leur convient, Ce n'est pas leur soucis.
Je pense qu'ils base ce modèle suite aux analyses d'un temps moyen d'abonnement, d'un nbre de vue, de ce qui est regardé dès l'abonnement pris, du mode de conso Etc...Etc... et qu'ils en ont déduit que ce modèle marchait.
Après la "qualité" est toute relative car subjective. Je pense qu'en tant que Network ils cherchent ce qui marche et ne se pose pas en garant de ce qui est bon ou mauvais, du type "Patrick sébastien c'est de la merde pour beauf" et "Apostrophe c'est formidable".
- Julien Dutel
bah oui et non ca te plait tu te réabonnes ou tu t'abonnes, ca te plait pas tu réabonnes pas.
Faut pas oublié que le fait que ce soit sans engagement, surtout car c'est que souhaite les clients, génère ce dont tu parles (ça déclenche ou non des abonnements ou réabonnement).
Alessandro ZanniBen non, pas oui et non. Le fait que ça soit sans engagement ne compte pas, tu n'as pas de "réabonnement". Tu es abonné, jusqu'à ce que tu te désabonne. Tu ne décides pas de te réabonner chaque mois, et donc la continuation n'entre pas dans les stats.
On peut ergotter mais le système est bien plus fermé que ce que tu penses. Ce qui compte, ce sont les nouveaux. Les clients déjà acquis (et ce même s'ils peuvent se désabonner) n'ont plus de valeur dans le bilan de la rentabilité d'une série Netflix.
Julien Dutel
Toi qui es dans le milieu, tu as une idée de la raison de ce calcul ?
Parce qu'économiquement, il vaut mieux avoir (Configuration A) :
Année 1 : 10 000 abonnés
Année 2 : +5000 abonnés (et les 10 000 qui restent)
Année 2 : +1000 abonnés (et les 15 000 qui restent)
Soit en tout les paiements annuels de 10 000 + 15 000 + 16000 soit 41 000
Plutôt que (Configuration B) :
Année 1 : 10 000 abonnés
Année 2 : +6000 abonnés (mais seulement 2000 qui restent d'avant)
Année 3 : + 2000 abonnés (mais seulement 4000 qui restent en tout d'avant)
Soit en tout les paiements annuels de 10 000 + 8000 + 6000 soit 24000.
Sauf que d'après ce que tu dis, Netflix préfèrerait la configuration B.
Non ? Ou alors j'ai mal compris ?
Sauf que justement, le fait est (et je ne sne fais pas une supposition) que les vues ne sont pas importantes. La seule et unique chose c'est la vague d'abonnements que va apporter le programme (sauf quand c'est un programme de fond de catalogue, qui n'est là que pour gonfler le catalogue). Le nombre de vues et la conservation des abonnements (le réabonnement n'est pas une action active) ne comptent pas vraiment dans l'équation.
Grosso modo et pour schématiser :
- à l'intant T, Netflix génère X dollars grâce à Y abonnements.
- à l'instant T+1, une prod de premier plan (sense 8, Dark Crystal, autre) est mise en ligne.
- Netflix continue si la sortie génère Z dollars en plus des X (qui sont un acquis), grâce à +A abonnements.
La réussite de la série n'est pas jaugée sur le nombre des Y abonnements de l'instant T qui ont regardé le show. Uniquement sur le nombre A de nouveaux abonnés qui ont généré une augmentation de Z du CA.