Ed Greewood : le pire écrivain de Fantasy de l’univers ? 137
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Je n'ai pas comme objectif d'en disserter, d'ailleurs il existe d'excellent travaux sur le sujet qui démontrent que ce n'est pas si compliqué que ça en fait.
Non ce que je voulais soutenir c'est que, pour faire simple, le bon goût n'existe pas par essence et c'est juste une construction et comme toute construction il repose uniquement sur des consensus qui n'ont abolument rien d'objectif. Un marqueur social ayant juste pour but de différencier les classes. L'humain aime bien fabriquer des classes et les marqueurs qui vont avec pour se différencier des autres représentants de leur espèce, un besoin atavique de se classifier peut être simplement pour se démontrer qu'il y a toujours pire que soi ou alors pour envier ceux du dessus, allez savoir (NB la réponse a cette question est elle aussi bien connue depuis presque 60 ans).
Bref, voila pour le pétit détour. Mais on est peut être un peu loin du sujet du fil et il serait peut être pertinent d'y revenir, non ?
soyons bien clair, trouver que quelqu'un a "bon goût" (à part si on est Hannibal Lecter, bien évidemment) c'est juste rencontrer quelqu'un qui a les même goûts que nous.
Aristophane ? Tu tapes dur dis donc
Même moi j'ai pas osé.
Lyle
Je suis plus fort en baffothérapie qu'en calinothérapie, pardon.
***
Zorzi Baffo, bien sûr, qu'alliez-vous imaginer ? Tiens, du Baffo aussi, c'est du meilleur goût haha !
soyons bien clair, trouver que quelqu'un a "bon goût" (à part si on est Hannibal Lecter, bien évidemment) c'est juste rencontrer quelqu'un qui a les même goûts que nous.
ellyrion
Je suis bien moins sûr que toi.
Comme le dit Lyle, le "bon goût" est une construction, ce qui signifie qu'il existe (on ne saurait imaginer construire quelque chose qui n'existe finalement pas, sinon rien n'aurait été construit, il n'y aurait donc pas eu de construction, d'où la contradiction). La question n'est pas là. Elle est dans sa désirabilité actuelle. Car, en somme, à part ce qui relève du pur organique, tout ce qui concerne l'être humain est une construction : la société, le droit, la culture, les règles du vivrensemble, les valeurs communes, la nation, la langue, le commerce, l'argent, la politesse, le droit international, le respect, la bonté, la beauté, la laideur, bref, tout est construction (fiction, si tu préfères). Dès lors on ne peut pas évacuer d'un geste de la main quelque chose sous prétexte qu'il serait construction, sinon il faudrait évacuer tout ce qui constitue l'humanité. Non, dès lors qu'on a conscience que tout est construction, cela signifie qu'on est en droit de choisir les constructions que l'on conserve ou pas, pour des questions de désirabilités, c'est-à-dire en se posant la question : voulons-nous vivre dans un monde dans lequel telle construction perdure ou pas ? Revenons au bon goût. Décider de le conserver ou pas, c'est donc se poser la question de savoir si l'on veut vivre dans un monde où un bon goût est défini ou pas, c'est-à-dire un monde où il est possible de dire "ceci est meilleur que cela" ou un monde où il est possible de dire "tout se vaut". La question est simple, la réponse ne l'est pas. Evidemment, le bon goût n'est pas à la mode, ça fait vieux con conservateur. A l'inverse, suis-je vraiment sûr de vouloir d'un monde où tout se vaut (esthétiquement) ? pas vraiment, non.
Vu qu'il y a une communauté de fans ici, on trouve une interview d'Ed Greewood dans le dernier JdR Mag
Vu qu'il y a une communauté de fans ici, on trouve une interview d'Ed Greewood dans le dernier JdR Mag
Florent
Ne mélangeons pas tout ! j'ai beaucoup de respect et de sympathie pour l'extraordinaire créateur d'univers qu'il est.
Pareil. Cela m'a d'autant plus surpris (et déçu) que ce roman soit de si piètre qualité...
soyons bien clair, trouver que quelqu'un a "bon goût" (à part si on est Hannibal Lecter, bien évidemment) c'est juste rencontrer quelqu'un qui a les même goûts que nous.
Je suis bien moins sûr que toi.
Comme le dit Lyle, le "bon goût" est une construction, ce qui signifie qu'il existe (on ne saurait imaginer construire quelque chose qui n'existe finalement pas, sinon rien n'aurait été construit, il n'y aurait donc pas eu de construction, d'où la contradiction). La question n'est pas là. Elle est dans sa désirabilité actuelle. Car, en somme, à part ce qui relève du pur organique, tout ce qui concerne l'être humain est une construction : la société, le droit, la culture, les règles du vivrensemble, les valeurs communes, la nation, la langue, le commerce, l'argent, la politesse, le droit international, le respect, la bonté, la beauté, la laideur, bref, tout est construction (fiction, si tu préfères). Dès lors on ne peut pas évacuer d'un geste de la main quelque chose sous prétexte qu'il serait construction, sinon il faudrait évacuer tout ce qui constitue l'humanité. Non, dès lors qu'on a conscience que tout est construction, cela signifie qu'on est en droit de choisir les constructions que l'on conserve ou pas, pour des questions de désirabilités, c'est-à-dire en se posant la question : voulons-nous vivre dans un monde dans lequel telle construction perdure ou pas ? Revenons au bon goût. Décider de le conserver ou pas, c'est donc se poser la question de savoir si l'on veut vivre dans un monde où un bon goût est défini ou pas, c'est-à-dire un monde où il est possible de dire "ceci est meilleur que cela" ou un monde où il est possible de dire "tout se vaut". La question est simple, la réponse ne l'est pas. Evidemment, le bon goût n'est pas à la mode, ça fait vieux con conservateur. A l'inverse, suis-je vraiment sûr de vouloir d'un monde où tout se vaut (esthétiquement) ? pas vraiment, non.
Il existe effectivement une discipline entière - l'esthétique - consacrée au "beau", avec de nombreux volumes et de nombreuses théories.
Il me semble qu'on est tout à fait capables, en tant qu'individus, d'admettre qu'on aime quelque chose qui est par ailleurs estimé comme médiocre selon des critères plus objectifs (ou inversément)...
Par exemple, j'ai un faible pour le cycle d'Honor Harrington, de David Weber. Il ne me viendrait cependant pas à l'esprit de défendre que ces livres sont des monuments de littérature, pas même dans le genre de la science-fiction.
A côté de ça, j'ai beaucoup de mal à lire Proust, mais je reconnais qu'il y a dans sa prose une recherche et une richesse qui est probablement sans égal.
C'est quoi les critères pour définir un mauvais auteur?
Le style ? Le manque de fidélité au matériau de source? Les répétitions ? Parce que je ne pense qu'ed Greenwood soit pire que certains auteurs de l'hérésie d'Horus, Warhammer battle et autres de Games Workshop.
Je me souviens pour battle tech que si tu connaissais pas l'univers du était larguée. Est ce qu'un auteur est mauvais quand il inclut pas les lecteurs ? Je pense oui.
C'est quoi les critères pour définir un mauvais auteur?
Critique littéraire, c'est un métier...
Le probleme des livres à la commande, beaucoup de la Black Library font peur... A lire pour le background.
Il y a une série que je me suis forcé à lire pour faire plaisir à ceux qui m'offraient ces bouquins et que j'ai fini par lâcher tellement c'était pénible à lire. Pourtant elle n'a pas été citée et comme ce fut un énorme succès commercial, je me demande si en fait je ne suis pas le seul à la classer dans la catégorie Navet Littéraire : ce sont les Eragon.
Pour moi dès le début c'était mal parti, dès la carte je visualisais déjà les étapes du supplice que j'allais subir à suivre cette copie carbone de tous les (mauvais) récits d'initiation de Fantasy. Tout y passe. Le héros Mary Sue élu/fils-du-méchant-pas-méchant/tout-pourri-solitaire-mais-en-fait-hyper-fort-partout, les incohérences "historiques", les méchants très méchants, les méchants mais en fait gentils, la princesse bonnasse, le copain qui vire mal. Même la signature de la série, le lien avec les dragons, sent le réchauffé. Y a bien deux trois trucs à garder (la ville sousterraine avec l'alliance qui se planque chez les nains) mais tous le reste m'a fait lever les yeux au ciel en pestant devoir me farcir cette horreur.
Svp, dites-moi que je ne suis pas le seul !?
- Tiramisu Rex
- et
- Dyvim Star
Il y a une série que je me suis forcé à lire pour faire plaisir à ceux qui m'offraient ces bouquins et que j'ai fini par lâcher tellement c'était pénible à lire. Pourtant elle n'a pas été citée et comme ce fut un énorme succès commercial, je me demande si en fait je ne suis pas le seul à la classer dans la catégorie Navet Littéraire : ce sont les Eragon.
Pour moi dès le début c'était mal parti, dès la carte je visualisais déjà les étapes du supplice que j'allais subir à suivre cette copie carbone de tous les (mauvais) récits d'initiation de Fantasy. Tout y passe. Le héros Mary Sue élu/fils-du-méchant-pas-méchant/tout-pourri-solitaire-mais-en-fait-hyper-fort-partout, les incohérences "historiques", les méchants très méchants, les méchants mais en fait gentils, la princesse bonnasse, le copain qui vire mal. Même la signature de la série, le lien avec les dragons, sent le réchauffé. Y a bien deux trois trucs à garder (la ville sousterraine avec l'alliance qui se planque chez les nains) mais tous le reste m'a fait lever les yeux au ciel en pestant devoir me farcir cette horreur.
Svp, dites-moi que je ne suis pas le seul !?
En même temps, l'auteur avait 18-19 ans quand il a écrit ce bouquin...
Fatalement, on est très loin de J.R.R. Tolkien, de Donna Tartt (qui écrit un livre tous les 10 ans) ou de Suzanna Clarke...
- Sehkmy
Non t es pas le seul. Le film était une torture mais on a insisté pour me dire que les livres étaient mieux. Je sais pas si c'est la traduction ou si de base c'est comme ça mais le style était d'une lourdeur incroyable.
- Sehkmy
Ça c'est une circonstance atténuante pour ne pas réussir à être publié, pas pour avoir publié un "mauvais" bouquin.