Magie profane dans Laelith 48
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Salutations, je poursuis ma (lente) lecture de Laelith et en lisant le chapitre de la haute-terrasse, je constate que les magiciens et autres pratiquants de magie profane sont priés d'exercer leurs talents dans les tours à l'extérieur de la ville, même si en plusieurs endroits du livre on suggère bien que les magiciens sont vus avec méfiance voire hostilité.
Il est sous entendu que la magie profane est mal vue à Laelith, contrairement à la magie divine évidemment.
La question que je me pose est donc de savoir comment gérer les PJ utilisateurs de magie profane, comment sont-ils perçus par les habitants, est-ce que lancer un sort profane dans la cité est quelque chose de réglementé (voire d'interdit), bref, comment les habitants de Laelith interagissent-ils avec les magiciens, ensorceleurs et autre sorciers ? Ils leurs jettent des tomates ? les PJ doivent-ils cacher leurs capacités ?
Je pourrais étendre la question aux bardes (vu que techniquement, ce sont des lanceurs de sorts profanes).
La situation de la magie profane est effectivement complexe.
En théorie, suite au chatiment et aux édits de Mandala Ier, l'exercice de la magie profane est interdite en ville. Et les mages n'ont pas le droit d'y résider de façon permanente. Mais cette loi est ancienne et comme toutes les lois, son application est variable.
Ce qui est admis c'est qu'aujourd'hui (en A.R.D.1017), l'utilisation modérée de la magie est tolérée pour un usage "civil". Mais la loi est toujours applicable. Si un magicien profane (tout autre que clerc paladin druide) use de sa magie de façon abusive, il peut se retrouver dans les geoles de la glorieuse administration. Il existe d'ailleurs un groupe de mages-enquêteurs spécialisés dans l'investigation sur des actes de magie. La grande majorité de la population est familière avec la magie. Et peut-être ne sait-elle pas toujours distinguer magie divine et magie profane.
L'autre point qu'il faut relever, c'est la concurrence savante entre clerc et mage. Comme pour l'exercice de la magie, c'est la science divine qui prédomine à Laelith.
Evidemment, le Roi-Dieu n'est pas fou et il sait que la magie profane peut être très utile. C'est pourquoi il existe une académie tolérée de la magie au nord de la ville.
Pour plus de détail, j'ai écrit un bâtisses et artifices sur l'académie paru dans le casus n°36 qui essaie de faire le tour de la question en plus de présenter l'école.
- Leodivers
Merci,
je vais tacher de me procurer ce CB.
Si je résume : on évitera la magie devant les gardes, et par "abusive", j'imagine que la magie profane de combat ou tout autre démonstration remarquable et remarquée fait qu'on peut s'attendre à être traqué par la garde et devoir se faire très discret.
Globalement, les PJ devront être informés que la magie profane est interdite dans l'enceinte de la ville, et qu'ils ne doivent pas l'utiliser devant témoins, ni faire état de leur "qualité" de lanceurs de sorts.
oui c'est ça. Globalement, à partir de ce cadre, en tant que MJ, tu fais ce qui te semble adapté à ton groupe et aux aventures que tu leur proposes. Libre à toi d'être plus ou moins strict. Il faut que ça reste amusant.
Chez moi, il aurait le droit de vénèrer tant qu'il veux, du moment qu'il ne lance pas de sort.
Si son culte necessite l'usage de magie, c'est :
1) probablement de la magie divine
2) encadré par la directive 20a de la commission de exceptions magiques au culte. Il doit bien avoir un scribe dans le tempe de sa divinité qui devrait pouvoir lui expliquer relativement clairement la démarche à suivre pour obtenir une habilitation.
Et du moment qu'il paye les taxes...
Personnellement, j'autorise la magie divine et, si bien encadrée, la magie occulte à des fins récréatifs (la Pyrotechnie doit bien en utiliser un peu pour ses spectacles, et puis bon, les libellules de l'esplanade du Phénix ne sont pas bien naturelles à mon goût !).
Par contre, la magie de combat ou utilitaire, c'est niet !
J'en profite pour soulever un point de règles/background.
Dans le livre de règles de Laelith, les bardes (yphria ou Pamprevoise par exemple) sont décrits comme des lanceurs de sorts divins (ce qui est très bien pour eux dans le contexte laelithien).
Cependant, dans D&D (et je suppose dans H&D également), les bardes sont des lanceurs de sort profanes. Erreur de règle dans le bouquin ? Choix de conception de décider que la magie bardique vient des dieux pour que les bardes puissent user de tous leurs talents dans la ville ? Autre ?
- TomLG
Ma théorie, aveuglement volontaire de la part des autorités car ça fait leur affaire que les bardes puissent pratiquer sans se faire harceler voire pourchasser.
Et même si leur don ne vient pas des dieux, leur pratique diffèrent suffisament des mages /ensorceleurs voire des sorciers pour ne pas être mis dans le même panier d'hérétiques dangereux.
- Tiramisu Rex
- et
- JM MJ
J'ai pas compris cette expression être mis canadien.
Tiramisu Rex
J'en ris depuis 5 minutes. Mais ça devrait exister.
J'ai pas compris cette expression être mis canadien.
Tiramisu RexJ'en ris depuis 5 minutes. Mais ça devrait exister.
Magic Kilarn
C'est d'autant plus drôle du fait que je suis Canadien. Il va falloir que je travaille dur pour faire reconnaître cette expression.
Oui, mais y a des expressions étrange donc ça m'aurait pas choqué. Je me demandais juste si c'était une que je ne connaissais pas.😃
Ce point m'avait échappé jusqu'à présent merci pour la remarque
Mon point de vue est qu’effectivement (comme André l'a dit) le statut des bardes (et des druides ?) est hybride. Les muses ne sont-elles pas des êtres divins ? Certains bardes ne verront aucun problème à être associé aux prêtres.
Laelith offre aussi une autre possibilité puisque le pic des mages a aussi ses artistes. Il y a d'ailleurs concurrence entre le Nuage et l'académie tolérée de magie.
My two cents : pour moi, c'est bien la raison donnée qu'on peut imaginer. De même que ce qu vint d'ajouter TomLG.
A Laelith, tout doit être favorable au commerce tant que cela ne dérange pas les Dieux et leurs religions déclarées.
A ce titre, je vois bien les différents Conseils de la ville se mettre d'accord pour laisser les bardes pratiquer une magie mi-laïque mi-déïste, tant que celle-ci ne se rapproche pas de zones éthiquement discutables (en rapport avec le sang, la soumission, la souffrance, la mort…).
Après… la question du curseur en question est à gérer par chaque MJ dans sa vision de la ville.
- Tiramisu Rex
L'éthique est subjective et variable. Je pense que certaines choses sont acceptées dans la maison des Milles Fleurs mais pas ailleurs.
Personnellement cet aspect là de la ville ne m'a jamais plus. A la prochaine campagne que je vais maîtriser dans la cité sainte, la magie arcanique sera restreinte. Cependant, plus dans le genre de Glantry dans Mystara. Chaque sort coûte un permis lequel peut être refusé.
Il y a une autre execption à la magie profane. Si un warlock peut prouver qu'il tient ses pouvoirs d'une divinité.
- Kilarn
Vu la couche administrative de Laelith, on peut très bien imaginer un décret qui autorise sous conditions les sorts non divins dans la ville (Nin 1er souhaitant faire dans l'originalité) :
- Le sort doit être qualifié par l'Académie de magie des pics des mages (batterie de tests sur sa dangerosité, limitation des variations autorisées...) - qualification qui doit être renouvelée tous les X ans.
- Le lanceur de sorts doit être habilité par l'Academie de magie (santé mentale contrôlée par le Temple du Crâne, capacité à maîtriser ses sorts, diplômes à l'appui...) - habilitation qui doit être renouvelée tous les X ans.
Petite inspiration des normes pour le soudage...
Un petit parcours du combattant pour lancer un sort de lumière, mais il en va de la protection de la Cité Quatre Fois Sainte.
- lNono