Jaworski : visions du Vieux Royaume 20

Un financement qui devrait faire plaisir : Jaworski : visions du Vieux Royaume

Alors là je dis OUI !!!!!!!!!!!!

PS : Les livres sont magnifiques mais j'ai cru à une annonce d'un JDR ayant pour cadre le Vieux Royaume (un vieux rêve de mon côté)

J'y pense depuis un moment aussi ! Espérons que ça arrive un jour ^^

Je n'ai jamais lu ces livres - mais il paraît qu'ils sont bien - du coup je ne sais pas répondre : les illustrations, toutes zolies qu'elles soient en elles-mêmes, ne font-elles pas trop "enfantin", avec des tons très pastels, qui (me) rappelent extérieurement fortement un conte pour enfant, par rapport à la teneur, ambiance et histoire des romans, que j'imagine (peut-être à tort) à contrario plus sombre et mature ?

J'y pense depuis un moment aussi ! Espérons que ça arrive un jour ^^

Shizen

Jean-Philippe y pense lui aussi (au départ c'est une campagne de jeu de rôle).

Ça pourrait donc arriver un jour... qu'on espère proche (pourquoi pas après la publication dans quelques jours du dernier tome de la trilogie du Chevalier aux Épines ? ).

Tant mieux si ça permet de faire découvrir ces livres.

(mais les goûts, les couleurs, toussa... les illustrations, je trouve que ce n'est pas mais alors pas du tout l'ambiance).

Payer les mêmes livres 150€ (avec des illustrations un peu trop light) alors que l'édition poche intégrale comprenant à la fois les nouvelles et le roman est dispo à 15€ (Folio SF)... comment dire, est-ce bien raisonnable ?

Gagner la guerre à pour cadre une civiilisation d'inspiration byzantine (pour faire très court) et donc plutôt colorée. Mais pour autant le propos n'est effectivement pas vraiment un conte pour enfant.

Gagner la guerre, La saga des Rois du monde (qui n'est d'ailleurs pas terminée !) et Le chevalier aux épines sont de superbes romans très recommandés. Mais comme Ragnar, je conseillerais davantage les éditions classiques... les illustrations de ces éditions collectors me tombent des yeux (mais bon c'est pleinement subjectif).

Gagner la guerre à pour cadre une civiilisation d'inspiration byzantine (pour faire très court)

Melville

Pour moi, c'est Venise à la renaissance - comme quoi, quand l'imagination fonctionne...

Idem, pour moi c'est la république oligarchique vénitienne juste après la bataille de Lépante et le triomphe naval sur l'empire ottoman...avec une forme de what if où Venise transforme ce succès en victoire stratégique et politique totale.

J'avais voulu d'ailleurs me lancer un jour sur "Rois du monde" mais j'avais été arrêté par l'incompréhensabilité des différentes éditions, rééditions, intégrales, regroupements de tomes, branches, tomes, I/II, I-1, ... Je n'ai jamais vu une édition aussi chaotique (et je ne félicite pas l'éditeur (ou les, il y en a au moins deux apparemment), quant à son manque d'homogénéité sur le suivi de la gamme), surtout pour une série somme toute assez récente.

Par ex. là en re-recherche google en 30 secondes, je trouve 5 "gammes" d'édition différentes (i.e., c'est même pas seulement la couverture qui change, mais bien la manière de présenter / regrouper les tomes), du coup je suis perdu (et çà ne me donne pas envie de me lancer dans la série).

C'est vrai que c'est déroutant (et niveau marketing, très discutable, je suis 100% d'accord) mais, pour la version poche en tout cas, c'est pas non plus si compliqué que ça de s'y retrouver. Et ça vaut sacrément le coup. C'est encore un coup de maître dans une ambiance totalement différente de ses autres romans. Je suis d'ailleurs bluffé par la capacité de l'auteur à faire apparaitre ses univers avec tant de facilité grâce au vocabulaire employé, aux tournures de phrases, aux métaphores et aux styles qui collent parfaitement avec l'ambiance et le décors. De ce point de vue, Les Rois du monde est assez déroutant au premier abord, pour quelqu'un comme moi, qui est plus habitué aux canons du medfan qu'à la mythologie celte. Mais c'est captivant !

Oh pétard, me suis mélangé les crayons... C'est tout à fait venitien.

Si j'ai bien suivi l'histoire, l'auteur l'a conçu comme une trilogie.

Le tome 1 "même pas mort" ne pose pas de problèmes.

Ca se corse avec le Tome 2: Chasse royale qui est tellement imposant que les éditeurs ont imposé le fait de le découper en plusieurs volumes au motif qu'un tome de 1500 pages ça le fait pas.

Partant de la certains édieurs ont commencé à numéroter :

Tome 2 Chasse royale, 1ère partie

Tome 3 chasse royale, 2éme partie

....

Alors que d'autres se conformant à priori avec la volonté de l'auteur sont partis en

Tome 2 Chasse royale 1ere branche.

Tome 2 chasse royale 2eme branche

(...)

Il est possible enfin que certains aient publié le pavé chasse royale en un seul tome selon ce que voulait l'auteur.

Tu rajoutes à ça que chaque "Chasse royale" a son petit nom : curée chaude par exemple dans celui que tu cites.

nb :C'est vraiment une tuerie comme série, alors à mon avis meme si c'est un peu compliqué ça vaut le coup de faire l'effort de suivre.

nb 2: mon préféré reste quand même "gagner la guerre" en plus la au moins pas de problèmes pour suivre. c'est en un seul tome.

Alors l inspiration est la renaissance Florentine et Vénitienne pas du tout byzantine vraiment pas

Gagner la Guerre est vraiment un roman excellent, tant à la fois du récit mais également de l'ecriture qui est incroyable !

Le royaume de Ressine est d'inspiration byzantine mais il en est surtout fait mention au début du roman et la république de Ciudalia est clairement inspirée de Venise. Après, ce ne sont que des inspirations et dans la façon dont est construit le Vieux Royaume, différentes époques ("haut" moyen-âge pour Bromael par exemple et "bas" moyen-âge voire une époque/ère géographique encore antérieure pour l'Ouromagne et ses clans) se côtoient pour le plus grand bonheur du lecteur. Il ne faut heureusement pas chercher l'exactitude historique dans Gagner la Guerre et sa "suite" Le Chevalier aux épines bien que l'on perçoive le très gros travail de recherche de l'auteur qui permet de donner autant de consistance à ce monde pas si imaginaire et loin du nôtre.

Jean-Philippe Jaworski joue également beaucoup du décalage des points de vue entre ses différents ouvrages. Le 1er volet du Chevalier aux Epines reprend ainsi une perspective plus lointaine avec un narrateur qui, sans être omniscient, est loin d'être immergé jusqu'au cou dans l'intrigue comme peut l'être Benvenuto dans le deuxième tome. Ce jeu apporte énormément de variation au récit et la perception que le lecteur en a (on voit certaines scènes, comme celle du tournoi, selon deux perspectives très différentes entre le tome 1 et 2). Un jeu que l'auteur entretient avec le lecteur via les différents narrateurs. On sent que Jean-Philippe prend beaucoup de plaisir dans ce dialogue à distance, qu'il cache des choses dans le récit que seul le lecteur attentif va réussir à découvrir.

A mon sens, le Chevalier aux Epines est une oeuvre complètement aboutie, avec une construction exemplaire dont le dernier tome (parution le 24 janvier) devrait nous révéler toute l'ingéniosité par rapport à un Gagner la Guerre brillant mais pas aussi magistral dans l'exécution que Rois du Monde ou Le Chevalier aux Epines qui, à mon sens, sont l'oeuvre d'un écrivain ayant encore gagné en maturité. Attention, je ne dis pas que Gagner la Guerre est un mauvais roman - je le mets assurément dans ce qui se fait de mieux en fantasy à l'heure actuelle et cela a été un grand bonheur de lecture - mais tant Rois du Monde que Le Chevalier aux Epines placent la barre à un autre niveau.

Pour moi, Jean-Philippe Jaworski est tout simplement aujourd'hui l'un de nos plus grands écrivains et nous avons beaucoup de chance qu'il ait choisi le registre de la fantasy pour y exercer son immense talent !

Merci pour cette tentative de clarification, mais çà reste à peine obscur quand même pour moi (il me faudrait presque un tableau de comparaison des différents volumes par édition - google n'a pas l'air de trouver çà, je dois être le seul à trouver çà compliqué, si çà se trouve).

Et j'allais dire "bon, la conclusion c'est qu'il suffit de partir sur l'édition poche (chez Folio SF, donc), là au moins c'est simple" - ce qui est peut-être le cas au demeurant quand même (de partir sur cette édition pour ne pas se poser de questions), mais même là le choix d'édition est curieux - la deuxième branche semble être parue en 4 tomes initialement, si je comprends bien, mais finalement regroupée en 3 tomes chez Folio, viens-je de voir sous wikipédia !

1. Chasse royale
   1. Deuxième Branche I, Les Moutons électriques, 2015

      Réédition sous le titre De meute à mort, Gallimard, coll. « Folio SF » no 592, 2018

   2. Deuxième Branche II, Les Moutons électriques, 2017

      Réédition sous le titre Les Grands Arrières, Gallimard, coll. « Folio SF » no 620, 2019

   3. Deuxième Branche III, Les Moutons électriques, 2019

      Réédition dans Curée chaude, Gallimard, coll. « Folio SF » no 684, 2021 (le volume regroupe les troisième et quatrième tomes de Deuxième Branche6)

   4. Deuxième Branche IV, Les Moutons électriques, 2020

      Réédition dans Curée chaude, Gallimard, coll. « Folio SF » no 684, 2021 (le volume regroupe les troisième et quatrième tomes de Deuxième Branche6)

(3. et 4. se retrouvent visiblement sous le même Folio #684).

Beaucoup de certitude mais pour moi l inspiration de Ressine est plutôt ottomane et pour Ciudalia c'est effectivement vénitien et florentin (il me semble même qu'il y a une interview de l'auteur dans un casus belli qui l indique...) mais nous sommes d'accord l'univers est excellent.

Oui, tu as totalement raison, avec Lépante comme point de référence Ressine fait indubitablement songer à l'empire ottoman. De mémoire, j'avais trouvé quelques éléments byzantins, ce qui n'est pas illogique vu la position géographique de l'Empire ottoman, mais ils étaient sans doute d'ordre plus esthétiques que constitutifs de l'identité profonde de Ressine (de toute façon, Jean-Philippe aime bien les miscellanées ).

Pour l'apparence de Ciudalia j'avais en tête les nombreuses représentations graphiques de Raguse (désormais Dubrovnik) place forte vénitienne puis "mini-venise" en bordure maritime des balkans controlés par les ottomans. Sûrement la faute à Miyasaki !

A titre anecdotique c'est une super inspi pour y jouer ou pour l'origine de persos du 15ème au 17ème siècle quelque soit le jeu.

PS : une petite illus pour faire joli !