Libre diffusion du PDF du livre de base ! 38
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Et vous voyez, si on peut s'éviter des querelles judiciaires, c'est mieux.
Donc si franchement c'est pas hyper important au final et que vous pouvez vous faire plaisir avec le jeu sans qu'on ait forcément besoin de répondre officiellement à cette question, c'est mieux !
D'ici là, on bosse sur le sujet, mais on est bien pris, vous imaginez !
Histoire d'y voir plus clair, je navigue sur les site des droits CC, et c'est vrai que ce n'est pas simplement de décortiquer la chose.
Enfin, j'ai trouvé un texte intéressant sur le site des creative commons :
14/ Si j’utilise une oeuvre sous CC avec d’autres oeuvres, dois-je diffuser le résultat sous CC ? Quelle est la différence entre une oeuvre dérivée et une oeuvre collective ?
Si vous réalisez une oeuvre dérivée (comme une adaptation, un remix, une traduction) à partir d’une oeuvre sous SA, vous devez diffuser l’oeuvre dérivée résultante selon la même licence, c’est l’effet de la clause SA (Partage à l’identique).
Si vous réalisez une collection (qui consiste à reprendre l’oeuvre dans son format original, sans la modifier, comme dans une compilation, une anthologie, un journal ou une encyclopédie), vous n’êtes pas dans l’obligation d’appliquer une licence CC à la collection.
Toutes les licences CC autorisent de reprendre les oeuvres dans des collections, même les licences ND.
De tout ce que j'ai lu c'est qu'une traduction d'une œuvre en licence CC est contaminante pour sa reproduction numérique.
mais n'est pas incompatible avec le business à partir du moment ou il y a un contrat
Du coup, c'est chaud coté risques financiers pour un éditeur que veux traduire une œuvre sous CC en Français !
- Posthumans diffuse une oeuvre, Eclipse Phase, sous deux formats : papier et pdf. Dans les deux, il est écrit que l'oeuvre est diffusée sous CC, et qu'on peut donc en faire ce qu'on veut (en respectant les clauses de la licence choisie, ici respect de la paternité, partage à l'identique et usage non commercial). Si quelqu'un décide de faire une traduction de cette oeuvre, il est donc obligé de la diffuser aux mêmes conditions (la traduction de Okhin, par exemple).
- Posthumans a passé un contrat avec BBE pour éditer une traduction. C'est un accord commercial, permettant à BBE de vendre cette traduction au public (et j'imagine qu'en contre partie, BBE a aligné quelques billets sur la table). L'oeuvre est ici dégagée de toute obligation en terme de licence.
- Pour réaliser cette traduction, BBE a fait appel à des traducteurs professionnels : nouveau contrat, avec dans le meilleur des cas cession des droits d'auteur et pas juste un paiement pour réaliser l'objet du contrat (car comme les traducteurs sont des auteurs indépendants en général, il n'y a pas de cession automatique des droits).
- BBE a cette traduction dans la poche. Ils ont choisi de diffuser sous deux supports : livre et pdf. Dans les deux, il y a cette mention : "l'oeuvre est distribuée sous licence CC BY-NC-SA". Ils se sont donc placés, par choix et cohérence éditoriale avec la VO, sous une licence libre.
En résumé, on a deux oeuvres, chacune distribuée sous deux supports chacune, mais TOUTES avec la mention CC BY-NC-SA (et au moins deux autres contrats). C'est tout ce qui intéresse l'utilisateur final ("nous", les clients qui se retrouvent avec le livre et/ou le pdf entre les mains) : l'oeuvre que l'on détient est distribuée sous CC BY-NC-SA, c'est la seule obligation légale que nous sommes tenus de respecter. S'il y a eu violation des chaînes contractuelles, ça ne nous regarde pas, c'est la responsabilité des éditeurs (ici, Posthumans et BBE).
Ca peut sembler incongru de vendre quelque chose sous licence libre, mais ça ne l'est pas tant que ça si on reprend la logique qui a donné naissance aux CC. En substance, ça peut se résumer ainsi : moi auteur, j'ai créé quelque chose, je vous le vends, mais derrière vous en faites ce que vous voulez tant que vous ne le vendez pas. A la base, ça vient du monde du logiciel libre, où il y a pas mal de problèmes liés aux droits d'auteur : si une société achète un logiciel mais veut lui apporter des modifications derrière, elle est obligée soit de se faire céder les droits d'auteur (ce que l'auteur ne veut pas forcément, puisqu'il perd le contrôle de son logiciel et ne peut plus le revendre à d'autres clients), soit faire appel encore et toujours à l'auteur lui-même pour chaque micro-modification (ce qui peut emmerder l'auteur s'il veut passer à autre chose). C'est là que les CC interviennent : l'auteur peut continuer à vendre son logiciel comme il l'entend, mais le client a les sources et le droit de modifier le logiciel pour l'adapter (lui-même ou par un tiers). En tant que professionnel, on n'a pas intérêt à diffuser trop largement un logiciel qu'on payé pour faire réaliser (autant donner directement de l'argent à ses concurrents, à ce compte là). Du coup, c'est un contrat équilibré pour tout le monde.
Donc pour résumer : nous, utilisateurs finaux (ou finals, selon les sensibilités, les deux sont acceptés par l'Académie française), on a entre les mains une oeuvre dont on peut disposer librement sans avoir à demander l'accord de l'auteur (même si c'est plus poli), puisque cet accord est déjà implicitement donné par l'utilisation de la CC BY-NC-SA. Evidemment le but n'est pas de mettre BBE dedans : en tant qu'éditeur, ils ont investi des sous dans cette oeuvre, et même si ce fut laborieux et un échec total en matière de communication-client, ils ont droit à être rétribués pour le travail fourni, afin qu'ils puissent continuer à nous sortir des jeux qui illuminent notre imaginaire rôliste. Et on a d'autant moins envie de leur retirer le pain de la bouche que les éditeurs de jdr sont rares, et qu'on sait tous que ce n'est pas avec ça qu'on fait fortune, et qu'on partage tous une même passion qui ne peut vivre que grâce au courage d'éditeurs (qui en plus font des produits de qualité ; exaspérément longs à sortir, mais de qualité).
Cela étant, la question mérite d'être posée : qu'est-ce qui sert mieux les intérêts de BBE ? Est-ce que c'est de compter sur la vente des pdf, ou est-ce que la diffusion gratuite du pdf peut donner envie d'aller plus loin aux joueurs, qui sont tous des collectionneurs aigus dans le milieu (un beau livre dans sa bibliothèque, surtout quand c'est un joli ouvrage tout en couleurs et illustrations magnifiques) et avec une connaissance des difficultés économiques du secteur ? Est-ce qu'une diffusion massive ne permettrait pas à d'autres joueurs de découvrir le jeu, de donner envie de le faire jouer en convention, et de propager sa notoriété pour donner envie à un maximum de personnes de s'y essayer, personnes qui pourraient se convertir en clients-mécènes par l'achat du livre lui-même ? Certes, c'est une approche assez nouvelle du droit d'auteur qui mérite de s'y intéresser pour valider ou invalider cette théorie par l'épreuve des faits... En tout cas, d'un point de vue purement légal, toute personne qui détient le pdf sur lequel il est écrit "CC BY-NC-SA" peut le diffuser les yeux fermés.
Comme quoi au final c'est ce que j'ai toujours pensé : la licence CC c'est, au niveau d'un éditeur français lambda (soumis à la législation applicable en France sur l'édition), une source inépuisable d'emmerdes (et merci Zerach au passage pour ton éclairage ... éclairé )
La question était pour essayer de démêler le sac de nœuds d'une discution qui a commencé sur Eclipse Phase FR, pas de vouloir porter atteinte au business de BBe !
Je voulais juste montrer qu'il y a une vrai embiguité pour BBe de vendre d'un côté le PDF et de l'autre écrire dedans noir sur blanc : licence CC BY-NC-SA...
À titre personnel, j'ai soutenu la traduction d'Eclipse phase en pré-commandant le collector !
Je pense (comme toi) que la diffusion du PDF ne peut que favoriser la vente des bouquins !
La question était pour essayer de démêler le sac de nœuds d'une discution qui a commencé sur Eclipse Phase FR, pas de vouloir porter atteinte au business de BBe !
Der§en
Oui, c'était clair de ce côté-là, pas de souci !
Je voulais juste montrer qu'il y a une vrai embiguité pour BBe de vendre d'un côté le PDF et de l'autre écrire dedans noir sur blanc : licence CC BY-NC-SA...
Der§en
Je ne vois pas pourquoi il y aurait plus d’ambiguïté que par rapport à la VO. Posthuman vend bien ses PDF en licence CC sur DrivetrhuRPG alors que l'auteur les diffuse gratuitement sur son blog.
Je suis d'accord avec Zerach et Der§en Der§en sur le fait que découvrir le jeu en PDF inciterait surement beaucoup de monde à l'acheter en format bois mort. L'univers est très riche en possibilité. Idem pour les suppléments, même si là je pense que le gens joueront moins le jeu. La communauté roliste est relativement petite dans l’hexagone, et les gens suffisamment mature, pour savoir que même s'ils peuvent avoir accès au PDF gratuite, l'éditeur derrière a besoin de vivre et d'être soutenue, et le delta est grand entre tenir une tablette entre les mains et tourner les pages d'un beau livre tout en couleur.. (La qualité des livres BBE n'a pas souvent été remise en question).
Je voulais juste montrer qu'il y a une vrai embiguité pour BBe de vendre d'un côté le PDF et de l'autre écrire dedans noir sur blanc : licence CC BY-NC-SA...
Der§en
Je ne vois pas pourquoi il y aurait plus d’ambiguïté que par rapport à la VO. Posthuman vend bien ses PDF en licence CC sur DrivetrhuRPG alors que l'auteur les diffuse gratuitement sur son blog.
Ragabash
En fait ceci est une autre forme du bouton "Faite un don" que l'on vois sur pas mal de sites !
(...) découvrir le jeu en PDF inciterait surement beaucoup de monde à l'acheter en format bois mort (...)Je me fends d'un total HS : je pense qu'il serait temps d'arrêter d'utiliser les expressions "version arbre mort" ou "version bois mort" et leurs dérivées pour parler de la version papier. C'était rigolo au début, mais à la longue ça devient un peu ridicule, non ?...
snurpsss
Fin du HS
Je voulais juste montrer qu'il y a une vrai embiguité pour BBe de vendre d'un côté le PDF et de l'autre écrire dedans noir sur blanc : licence CC BY-NC-SA...
Der§en
Je ne vois pas pourquoi il y aurait plus d’ambiguïté que par rapport à la VO. Posthuman vend bien ses PDF en licence CC sur DrivetrhuRPG alors que l'auteur les diffuse gratuitement sur son blog.
Ragabash
Le droit français mon ami (par exemple celui des traducteurs - pas un problème de Posthuman), n'a RIEN A VOIR ! Cf, les posts ci-dessus.
Je me fends d'un total HS : je pense qu'il serait temps d'arrêter d'utiliser les expressions "version arbre mort" ou "version bois mort" et leurs dérivées pour parler de la version papier. C'était rigolo au début, mais à la longue ça devient un peu ridicule, non ?...
Fin du HS
K.
Cadavre d'Ent ?
Le droit français mon ami (par exemple celui des traducteurs - pas un problème de Posthuman), n'a RIEN A VOIR ! Cf, les posts ci-dessus.
Damien C.
Oui ça j'avais compris, mais j'avais pris ça dans le sens "vendre un truc qui est libre". Là clairement, l'ambiguïté est dans le fait que ce ne soit pas aussi libre que ça pourrait sembler, avant même de prendre en considération le fait que vous le vendiez ou non. Enfin je me comprends (et c'est déjà ça ) !
en même temps, la notion de "libre" est totalement indépendante de la notion de commerce, on parle d'un contenu offert gracieusement sur un blog d'un côté par l'auteur, et d'un contenu+contenant, pour lequel il n'y a pas qu'une personne qui a bossé dessus et que la notion de rentabilité entre en ligne de compte, vendu de l'autre côté par un éditeur... ça ressemble vachement à une debian en téléchargement libre sur le net, mais payant à l'envoie pour rembourser les frais de pressage et autre joyeusetés (ressemble).
Il me semble plutôt que c'est un problème entre les traducteurs et BBe sur le fait qu'ils les ont fait bosser sur des textes en CC BY-NC-SA !
Il me semble plutôt que c'est un problème entre les traducteurs et BBe sur le fait qu'ils les ont fait bosser sur des textes en CC BY-NC-SA !
Der§en
Je n'ai que de maigres connaissances dans le domaine, j'ai eu quelques cours sur le sujet durant ma tendre jeunesse,c'est bien loin maintenant, mais je pense me souvenir de certaines choses :
Avec les licences "libres", l'auteur reste globalement maitre à bord.
Ainsi un auteur peut :
- créer une oeuvre, la mettre en CC BY-NC-SA, en faire une modification même très mineure et ne pas mettre cette nouvelle version en CC BY-NC-SA. On peut dire que ce point va à l'encontre du CC BY-NC-SA, mais l'auteur en à le droit.
- De la même manière, il peut accorder le droit de ne pas respecter le CC BY-NC-SA sur son oeuvre à une autre personne. Cette personne aura donc le droit de modifier l'oeuvre (la traduire par exemple) et de ne pas mettre cette nouvelle version en CC BY-NC-SA.
- Plus complexe, il dispose d'un droit de retrait (qui de mémoire doit aussi s'appeler droit de repentance) qui l'autorise à demander à ce que son oeuvre ne soit plus exploitée. Ici, de mémoire il a cependant une notion contreparties.
Enfin, dernier point qui n'arrange pas la sauce : une oeuvre peut être en CC BY-NC-SA mais il est possible que vous n'aillez pas le droit de la diffuser à l'identique car elle peut comporter des éléments déposés comme un logo, une marque, ... qui eux ne sont pas libres.
Bref, c'est l'bordel :p
Côté utilisateur:
BY: Tu dois ne dois pas laisser entendre que cette oeuvre est de toi. Bien que peu respecté, la logique voudrait que le nom (ou pseudo) de l'auteur ainsi qu'un lien vers le site initial de diffusion soit présent.
NC: T'as pas le droit de vendre l'oeuvre. Méfiance, il existe des jurisprudence (belgique + pays-bas) pour des sites avec pas mal de publicité.
SA: Si tu diffuses l'oeuvre, tu n'as pas le droit de modifier la licence CC mise en place par le titulaire des droits.
Côté titulaire des droits:
BY: Bah c'est toi qui a fait l'oeuvre et tu le sais... Cà sert pour le NC dans ton cas (que le "client" sache à qui s'adresser).
NC: Tu as le droit de vendre des licences d'exploitation à des tiers comme tu le souhaites. La vente de ces licenses n'empêche pas la diffusion gratuite de l'oeuvre en question. Sauf cas particulier (traduction), les droits de l'exploitant sont définis contractuellement (et souvent contiennent une autorisation d'exploitation commerciale), il est également possible que l'exploitant puisse modifier les droit CC (définis également contractuellement).
SA: Tu peux modifier les droits que tu accordes à l'utilisateur de ton oeuvre comme tu le souhaites. Néanmoins, impossible d'interdire la propagation de la première version mise à disposition.
Un peu de détails.
- Dans le cas de la traduction d'une oeuvre, l'auteur (indépendant) ou le mandataire (celui qui demande au traducteur) de la traduction est le titulaire des droits de celle-ci. C'est contractuelle et légale.
- Dans le cas de la traduction d'une oeuvre, le titulaire des droits celle-ci devient devant la loi de son pays un co-auteur de l'oeuvre originale.
- Dans le cas d'une oeuvre sous CC-BY-NC-SA dont vous modifiez le contenu, vous n'avez pas le droit de modifier ou supprimer les logos présent, sauf autorisation du titulaire des droits (respect des clauses BY et SA), par contre vous pouvez ajouter la mention "d'après l'oeuvre de X" et spécifiez la version de l'oeuvre que vous avez utilisé.
En cas de doute, j'en reviens à ce que j'ai dis il y a quelques posts: allez voir la FAQ de Créative Common! :p