BBE, le pouvoir derrière le trône 37
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(je me renseignerais auprès du juriste de ma boite, çà ne m'étonnerais pas qu'il y ait moyen de contourner çà)
De ce fait, la boutique n'aurait pas un rôle de revendeur dans ce cas, mais bel et bien un point relai pour la livraison, de centralisation de paiement, mais aussi de promotion.
Possible pour BBE de mettre en place des contrats simplifiés type que les boutiques feraient signer aux clients?
Si fourni en PDF selon chaque formules de la précommande, cela permettrait aux boutiques d'avoir juste une impression à faire et à soumettre à signature du client.
(à vue de nez, çà serait assez générique et très facilement personnalisable selon la gamme concernée pour BBE, côté boutique, on laisserait juste des champs texte à remplir au stylo)
Niveau financier, les boutiques pourraient encaisser les avances de paiements avant versement de la totalité à BBE à la fin de la campagne de financement (qui pourraient aussi marquer la date d'un dernier délai de rétractation pour le client).
Éventuellement un mail pourrait être envoyé aux clients par la boutique à la fin de la souscription pour confirmer la contribution et préciser les cadeaux/trésors joints à chaque niveau de contribution justement.
A mon avis, le mieux pour une boutique, c'est de nous contacter directement et de trouver un arrangement, comme l'a précisé David. Rien n'empêche de payer par chèque et d'attendre la livraison pour encaisser, ce qui permet à la boutique de ne pas creuser sa tréso dans l'intervalle de temps tout en participant à l'opération !
Je veux pas faire de procès d'intention (on en fait tellement à BBE déjà) aux boutiques, mais je pense que pas mal (les plus fragiles/en difficulté) ont simplement "lâché l'affaire" et si ça se vend pas tout seul, le produit ne passera pas par elles, et elles se concentre sur les "valeurs sûres". C'est bien dommage et j'espère que la dynamique s'inversera.
Lu sur le forum Polaris:
Je ne sais pas si c'est vrai que BBe cherche à éliminer les intermédiaires mais ça révèle un vrai problème de communication tant auprès du distributeur qu'auprès des boutiques de la part de BBe au sujet du crowdfunding.
David.BBE
Je reviens là dessus pour quelques remarques sans fard.
En dehors du fait que ce n'est pas forcément la stratégie BBe, l'élimination (ou la "réduction" pour être plus précis) des intermédiaires, c'est simplement une vague de fond liée au changement induit par internet. Que l'on déplore le fait ou pas, que ce soit dommageable ou non, j'aurais tendance à dire que c'est comme cela et qu'il faut que chacun s'adapte.
Qu'un producteur/éditeur vende directement sa production, aujourd'hui c'est faisable et j'aurais tendance à dire inéluctable. A la limite, ce que je comprends moins c'est le peu d'écart de prix entre la vente directe et le passage par la boutique. Mais ce n'est pas le sujet...
Si les boutiques veulent perdurer c'est forcément en passant par des services ajoutés. L'exemple de la boutique lyonnaise illustre très bien ça. Maintenant, est-ce que cela suffira ? Je ne sais pas. Aujourd'hui, les rayons JDR (de plus en plus petits, même sur Paris) sont visités par ceux qui connaissent. Les non core-gamers viennent pour chercher conseil sur des jeux de société, pas pour du JDR. Est-ce qu'on les y oriente ? Non. Est-ce que les JDR sont adaptés au format ? Pas forcément non plus (dans la grande majorité de cas).
Ce que je veux dire par là, et l'impression que j'en ai (forcément parcellaire), c'est qu'actuellement les boutiques et les vendeurs en ligne se disputent comment ils se partagent des miettes au lieu de travailler pour augmenter la part du gâteau.
A la limite, ce que je comprends moins c'est le peu d'écart de prix entre la vente directe et le passage par la boutique. Mais ce n'est pas le sujet...
sigfrid
C'est lié à la Loi Lang : un Jeu de rôle est un livre, le prix des livres est réglementé, il n'est ainsi pas possible d’offrir plus de 5% de rabais par rapport aux prix de vente fixé par l'éditeur.
Accessoirement c'est aussi lié au fait que si un éditeur vend un bouquin (Vo à cause de la loi lang) ou un jeu / accessoire quelconque 10€ sur son site alors que les boutiques se retrouvent à vendre le même à 20 € pour avoir de quoi vivre, c'est bien simple, cet éditeur n'aura plus jamais un seul de ses produits en boutique.
Et si la vente directe se place globalement et durablement moins chère que l'offre par intermédiaire (boutique physique / en ligne), celles ci disparaissent.
AMHA, ce n'est bon pour personne.
ethoril
Ben là, pour le coup, c'est inéluctable. Un monsieur d'un magasin de jeu m'a expliqué qu'un magasin physique a besoin de 30 % de marge pour être viable, et un magasin en ligne 10 %.
À partir de là, la différence de prix pour tous les jeux, sauf les livres, ne peut pas être qu'à l'avantage des sites de vente en ligne.
Le monsieur en question m'expliquait qu'il avait présenté des jeux à des clients qui l'avaient remercié et étaient repartis, convaincus, pour acheter le jeu sur internet, moins cher...
C'est un peu le problème : les boutiques permettent de faire vivre le milieu du jeu mais beaucoup de gens ne veulent pas payer pour cela. Ils n'intègrent pas que les boutiques ne sont pas des halls de démonstration, mais gagnent leur vie en vendant des jeux. Plus de vente, plus de boutique, plus de jeux.
Et si la vente directe se place globalement et durablement moins chère que l'offre par intermédiaire (boutique physique / en ligne), celles ci disparaissent.
AMHA, ce n'est bon pour personne.
ethoril
Ben là, pour le coup, c'est inéluctable. Un monsieur d'un magasin de jeu m'a expliqué qu'un magasin physique a besoin de 30 % de marge pour être viable, et un magasin en ligne 10 %.
À partir de là, la différence de prix pour tous les jeux, sauf les livres, ne peut pas être qu'à l'avantage des sites de vente en ligne.
Le monsieur en question m'expliquait qu'il avait présenté des jeux à des clients qui l'avaient remercié et étaient repartis, convaincus, pour acheter le jeu sur internet, moins cher...
C'est un peu le problème : les boutiques permettent de faire vivre le milieu du jeu mais beaucoup de gens ne veulent pas payer pour cela. Ils n'intègrent pas que les boutiques ne sont pas des halls de démonstration, mais gagnent leur vie en vendant des jeux. Plus de vente, plus de boutique, plus de jeux.
Bazounga
Ce n'est pas un phénomène spécifique aux boutiques de jeux, c'est le cas dans tous les domaines actuellement...
Mais je ne parlais pas de la concurrence magasin en ligne vs magasin physique.
Je voulais juste répondre à Sigfrid qui ne comprenait pas pourquoi les éditeurs ne vendaient pas moins cher en direct que les prix pratiqués en boutiques, qu'elles soient physiques ou virtuelles.
Ça pourrait sembler légitime du point de vue client (je suis le premier à apprécier quand un éditeur fait une vente spéciale de destockage ou autre), mais à terme c'est mauvais pour tout le monde, y compris le client.
Je n'y connais rien au sujet, mais par curiosité: qu'est-ce qui empêcherait une boutique physique d'ouvrir aussi un 'miroir' en ligne (et donc de vendre sur les 2 tableaux)?
Rien, si ce n'est éventuellement la compétence. (un magasin en ligne ne s'improvise pas)
Si les boutiques veulent perdurer c'est forcément en passant par des services ajoutés. L'exemple de la boutique lyonnaise illustre très bien ça. Maintenant, est-ce que cela suffira ? Je ne sais pas. Aujourd'hui, les rayons JDR (de plus en plus petits, même sur Paris) sont visités par ceux qui connaissent. Les non core-gamers viennent pour chercher conseil sur des jeux de société, pas pour du JDR. Est-ce qu'on les y oriente ? Non. Est-ce que les JDR sont adaptés au format ? Pas forcément non plus (dans la grande majorité de cas).
A lyon, le rayon JDR s'est, si ce n'est agrandi (quoique, si), au moins maintenu depuis 10 ans.
Mais je ne pense pas que ce soit une question de "services ajoutés"... Mais plus une manière de faire en sorte que la boutique soit fréquentée. Les gens viennent, y trainent, les vendeurs sont sympas... en plus on a une belle carte de fidélité que fait que plus tu achètes et plus le pourcentage de cadeaux qu'on te fait est gros (en gros plus du cumules d'achat, plus à la fin ton pourcentage en bon d'achat est élevé, ce qui incite à acheter là même si ça peut être plus cher que le net)... on a du coup une fidélisation du client, et un lieu convivial.
Enfin bref, c'est plus que des services ajoutés, c'est juste aller plus loin que vendre en créant un lieu de vie.
Des gens le font dans tous les domaines, parce qu'ils ont pigé que ce qui importe aujourd'hui c'est de créer un truc autour de sa boutique, et que vendre ne suffit plus.
Et c'est pas facile à faire !
Je voulais juste répondre à Sigfrid qui ne comprenait pas pourquoi les éditeurs ne vendaient pas moins cher en direct que les prix pratiqués en boutiques, qu'elles soient physiques ou virtuelles.
ethoril
A la base, j'avais eu la curiosité d'aller voir sur Amazon les tarifs pratiqués (Anneau unique, Trone de fer) et j'étais surpris de constater le peu d'écart chez eux et les prix en boutique. D'où mon interrogation.
Et à mon sens, c'est quand même plus lié à la loi Lang du coup (merci Cédric) qu'à une quelconque volonté de préserver le milieu des boutiques. Alors si l'on parle d'un BBe ou d'autres site du milieu du JDR, peut-être qu'il y a aussi de ça quand même, mais dans le cadre d'un Amazon, je ne suis pas persuadé qu'ils s'encombreraient de ce genre de scrupules si la loi Lang n'était pas là.
D'où l'importance, comme le rappelle Kobbold, que les boutiques doivent mettre une valeur ajoutée à leur présence physique pour continuer à vendre. Avant que les quelques verrous existants actuellement ne sautent... (les gros groupes US ont des lobbyistes qui savent persévérer ).
En tous cas, pour revenir à ces histoires de boutiques... J'ai demandé à mon dealer habituel s'il prendrait des souscriptions pour PN. De ce qu'il a dit : il n'a pas pledgé, mais en fonction du nombre de demande qu'il aura eu en magasin, il pledgera fin août.
De ce qu'il a dit : il n'a pas pledgé, mais en fonction du nombre de demande qu'il aura eu en magasin, il pledgera fin août.
Mais en tous cas, c'est une boutique qui prend les pledge. (donc je passerai par eux histoire de faire marcher les boutiques en dur)
Donc toutes les boutiques n'y sont pas réfractaires.
kobbold
c'est moche à dire, mais du point de vu d'un souscripteur passé via une boutique est moins rentable que souscrire directement.
Le prix d'achat final pour le souscripteur sera semblable, mais pour le même nombres d'ouvrages souscrit en boutique qui sont souscrit sur le site, le montant globale de la souscription (et donc les trésors découverts) est plus élevé...
C'est bien possible, mais c'est aussi histoire de faire participer la boutique. Je trouve ça important (et comme souscrire via la boutique me permettra aussi d'avoir les trésors débloqués...).