CR Pibrac : Scénario – Un point d'honneur 12
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Enchanté par les règles d'escrimes parues dans le supplément « L'Art de l'Escrime », j'ai fais le choix - peut-être discutable avant d'entamer la campagne officielle du livre de base - de commencer par le scénario « Un point d'honneur », puis d'enchaîner par le scénario d'introduction « Frères Ennemis ».
L'épilogue du scénario « Un point d'honneur », me paraissait un bon tremplin pour quitter l'Europe et gagner un environnement un peu moins nocif pour les personnages, et ce même s'il s'orientait dans l'issue la plus positive, c'est à dire, la mise en évidence du complot...
Pour coller avec la trame historique de la campagne, j'ai pris la liberté de déplacer l'intrigue d' « Un point d'honneur » de quelque années pour la jouer en 1705. Ce glissement a nécessité quelques réajustements mineurs, mais qui n'ont pas eu de répercussions sur l'intrique même:
Le Comte de Millau reste un homme aux abois financièrement, avec trop trop grand train de vie et des revenus ponctionnés par de longs stationnements militaires sur ses terres.
Les Anglais sont toujours intéressés par des actions de déstabilisation de l'alliance France-Espagne.
Les Hidalgos doivent de préférence mourir au Pré-au-Clerc pour que l'impact soit retentissant. Donc pas de revirement possible de la part du Capitaine des Mousquetaires. Il exécute les ordres à la lettre. Cependant les PJ peuvent toujours se joindre aux Hidalgos pour les combattre et de proies devenir prédateurs.
Voici maintenant la présentation des infortunés, c'est le cas de le dire, acteurs de cette terrible machination. Elle est volontairement succincte pour ne pas alourdir ce compte-rendu. Elle ne rend, hélas, pas hommage au travail des joueurs quand à l'élaboration de leurs personnages.
Antonin Periclès Namur de Favet est un gentilhomme du Limousin, issu comme il se doit d'une famille de petite noblesse. Après une carrière militaire de cadet, puis de mousquetaire, qui l'envoie dans les Indes Orientales, à Pondichéry plus précisément, il s'en revient à Paris frappé d'une grave maladie tropicale dont les crises aigües laissent pour le moins diminué. Escrimeur émérite, formé à l'école de M. de la Touche, il est à la recherche d'un médecin suffisamment compétent pour identifier et guérir son mal. Une fois guéri, il se voit bien faire voile en toute quiétude vers les Indes Occidentales cette fois-ci, afin de vérifier si la carte qu'il a acheté à ce vieux marin mène bien au trésor indiqué.
Louis-François de la Verpillière est un vif esprit épris de connaissances et d'humanisme. Malheureusement, sa famille, désargentée en diable, ne peut continuer à financer ses études de médecine. Il quitte donc son Dauphinois natal pour gagner Paris et trouver là-bas un mécène dont la libéralité serait le garant d'une longue existence dédiée à l'étude des sciences en suivant les préceptes de Descartes. Il est également une fine lame.
Donant Tanneguy de Kersaint-Plabennec, comme son nom l'indique, est un pur produit du Léon, dont la carrière à Brest, au sein de l'Amirauté Royale piétinait depuis un certain temps. Était-ce dû à son incompétence? M. de Kersaint-Plabennec ne pouvait vraiment y croire. La réponse était plutôt à chercher du côté des multiples ennemis qu'il s'était faits dans cette administration, et ailleurs, à force de cocufiages et du sang versé réclamé en guise de réparation. Las de cette situation délétère, il décide de porter ses efforts vers la capitale afin d'y trouver une oreille attentive à ses légitimes ambitions. C'est un homme bien fait de sa personne, que la politique n'indiffère pas, et que le beau sexe envisage aussitôt qu'il parait. Il est, bien entendu, un bretteur émérite.
Ce sont donc tout trois de jeunes nobles, âgés d'une petite vingtaine d'années chacun, qui n'ont que ce cher Comte de Millau pour seul tremplin à Paris.
Un quatrième gentilhomme devait se joindre à l'aventure, mais l'indisponibilité du joueur et, finalement, les choix faits concernant le passé du personnage, l'ont écarté de cette première étape du long chemin qui mène à la piraterie. De ce fait, j'ai escamoté un hidalgo du parti de M. de la Marque afin de rétablir l'équilibre, surtout en cas d'affrontement direct non prévu.
L'excellence du système de création de personnage de PN a permis de dresser rapidement les contours des PJ, donnant à chaque joueur suffisamment de pistes dans l'élaboration du passé et, surtout, dans la définition des motifs qui pousseront un jour ces aventuriers à verser de l'autre côté de la loi.
Première séance: Arrivée à Paris.
Comme aide de jeu, je me suis appuyé sur une carte de France du 18ème siècle et une carte de Paris du 17ème siècle (dite de Merian)... ces cartes sont relativement aisées à trouver sur le net, mais si elles intéressent quelqu'un je suis prêt à les mettre à disposition. En tout cas elles ont été très appréciées par les joueurs, pour l'ambiance et la situation des actions dans Paris.
Les trois gentilshommes font connaissance à l'auberge du Lys d'Argent, aimablement installés aux frais de leur hôte parisien, absent de la capitale pour quelques jours.
C'est une petite astuce pour éviter le côté artificiel de « vous arrivez tous en même temps à la demeure du Comte de Millau, quelle coïncidence! ». Elle leur permet aussi de découvrir Paris et de se rapprocher quelque peu les uns les autres, entre provinciaux.
Ils sont finalement mandés par un billet à la demeure de M. le Comte. Comme décrit dans le scénario, ils assistent au déménagement des meuble de leur hôte sous l'étroite et diligente férule de M. Samson, le créancier. Il sont reçu avec affabilité par un Comte à peine gêné par l'évidente vacuité des pièces de son manoir. Une fois les mondanités d'usage expédiées, et un repas servit par le seul domestique encore à son service, il les invite à l'accompagner à la réception de Madame de Montespan, qui se tiendra le lendemain en début d'après-midi. Il leur promet du beau monde à rencontrer.
Après divers préparatifs pour présenter au mieux, voilà ce bel équipage en route pour le Fort de Vanves, la demeure de Madame de Montespan.
Les joueurs ont bien saisi l'importance de cette réception pour leur avenir. Selon leurs affinités respectives, ils se séparent pour rejoindre divers groupes de discussion:
M. de Kersaint-Plabennec, fin stratège et politique affirmé, reste en compagnie de la Marquise, qu'il tente de courtiser, sans réel succès, et de M. de Villars. Maréchal Général des armées du Roi.
M. de la Verpillière, toujours très curieux, se rend auprès du groupe composé de Baptiste de la Marque, fils de la Marquise et Ambassadeur de France en Espagne, et de ses compagnons ibériques.
Quand à M. Namur de Favet, il rejoint tout naturellement une groupe mené par M. de la Touche, mais déçu que le vieux Maitre d'arme ne le reconnaisse pas, peut-être à cause de son air maladif, il poursuit sa trajectoire vers un autre attroupement présidé par M. de Liancour.
Les discussions vont bon train, lorsque se produit l'altercation menée par Mademoiselle de Maupin. Le ton monte rapidement entre les lésés et cette dernière, qui sans se démonter, provoque en duel deux courtisans en même temps.
A la demande du Comte de Millau, le duel se déroulera hors les murs du château. Et voilà une bonne partie des convives qui se rendent dans les jardins extérieurs du Fort de Vanves, dont Messieurs de la Verpillière et Namur de Favet. Le troisième gentilhomme-pj préférant ne pas quitter Madame de Montespan.
Juste avant que le duel commence, un léger flottement s'installe parmi les joueurs dont les personnages sont spectateurs. Ils se tâtent et ne savent pas s'ils doivent intervenir ou non, de peur de froisser leur hôte. Pour les pousser à intervenir, Mademoiselle de Maupin lance: « J'offre une danse au galant qui me prêtera son épée !».
J'ai usé de cet artifice pour être sûr qu'un des pjs participe à ce duel, je ne voulais pas qu'ils restent de simples spectateurs, mais qu'il soient complètement impliqués dans ce qui leurs arrivera par la suite. C'est pas très subtil, mais ça a marché !
M. de la Verpillière est le plus rapide et tire donc son épée aux côtés de la Maupin, face à 2 opposants de force moyenne. Si le duel entre la Maupin et M. de Mornac, s'éternise un peu (je l'ai joué avec des cartes d'escrimes), car équilibré, ce n'est pas le cas de celui qui s'est déroulé entre M. de la Verpillière et M. de Lusigny. En une seule touche, le Dauphinois a blessé mortellement son adversaire, soulevant l'admiration de la foule et un commentaire appréciatif de M. de Liancour.
M. de la Verpillière repart donc avec la Maupin à son bras, vers un moment de pur délice amplement mérité. (Pas pensée grivoise, ce n'est qu'une danse...). C'est son premier moment de gloire, il y en aura d'autres.
La séance s'achève sur le couple de danseurs .
Pibrac.
J'ai bien aimé ton idée d'aide de jeu avec les cartes d'époque. D'ailleurs, j'ai trouvé un lien vers une carte de Paris datant de 1705 sur le site de la BNF. Utilisable malheureusement en partie uniquement si vous disposez d'une connexion à Internet.
Et rassures-toi, tu n'es pas le seul à avoir commencé une campagne avec ce scénario. J'ai fait de même pour quelques raisons:
- Obliger les PJs à "fuir", donc un jour ou l'autre, embarquer dans un bateau
- Donner un début "en douceur" car sur la terre ferme, pour ne pas déstabiliser trop les nouveaux joueurs avec l'aspect "marine" du jeu (et jeunes joueurs pas encore habitués au JdR autre que PMT).
J'avoue attendre la suite avec impatience...
Merci pour l'encouragement l'EcureuilFou et aussi pour la carte. Je l'ai commandée à la BNF, elle est vraiment top!
La soirée se poursuit avec comme principaux sujets de discussion: le duel qui vient de se terminer, et la sempiternelle question d'honneur qu'il faut laver dans le sang...
Le ton monte, le parti espagnole montrant du dédain pour ce genre de règlement définitif. Puis le sujet glisse tout naturellement vers la primauté des arts d'escrime.
Les Pjs gardent le silence pendant cette phase d'âpres discussions, mais finalement, encouragé discrètement par le Comte de Millau, M. de Kersaint-Plabennec propose à l'assemblée une démonstration des deux arts afin que tous le monde puisse se faire une idée correct de leurs valeurs respectives. Cette proposition est accueillie avec enthousiasme pas les deux partis, et M. de la Touche, subtilement conseillé par le Comte, propose son école comme lieu où se tiendra l'exhibition. Celle-ci est fixée au lendemain, en début d'après-midi. La soirée se poursuit ensuite sans autres anicroches, la tension étant retombée alors que les convives se réjouissent par avance de la démonstration à venir.
Les Pjs repartent avec le Comte en fin de soirée.
En intermède matinal, ballade dans Paris à la suite de M. Namur de Favet, qui fait découvrir la Ville Lumière à ses nouveaux amis provinciaux.
A l'heure de la démonstration, l'école d'escrime de M. de la Touche est prise d'assaut par les curieux, les bretteurs, et les courtisans en mal de divertissement. La rue de la Harpe, où se dresse les murs de l'école est noire de monde. Livrés à eux-même, les Pjs doivent se frayer un chemin dans la presse pour gagner les portes de l'école vigoureusement gardées par une poignée d'élèves armés de solides cannes d'exercice. Ces derniers sont chargés de refouler les badauds et de ne laisser passer que les gens de marque, car l'école est déjà pleine comme un œuf.
Après une première tentative infructueuse pour se rapprocher des portes, les pjs sont secourus par la bonne fortune qui fait arriver à ce moment là le sieur Wermesson de Liancour et quelques élèves de son école. La troupe se fraie rapidement une chemin dans à la foule à coup de bousculades et de horions bien placés. Saisissant sa chance, M. de la Verpillère se fait sans trop de mal reconnaitre par le célèbre maitre d'arme, qui le fait entrer dans sa suite. M. de Kersaint-Plabennec profite également de ce coup de pouce, mais ce n'est hélas pas le cas de M. Namur de Favet, qui se voit distancé par le groupe et relégué à la périphérie de la populace. Tous ces efforts pour entrer dans l'école se solderont par un échec, le réduisant à écouter les commentaires et vivats relayés par les spectateurs situés à l'étage.
L'intérieur de l'école est aussi plein que ses abords. L'organisateur de la rencontre semble dépassé par la popularité de l'événement. Néanmoins, une zone libre vaguement circulaire a été tant bien que mal maintenue au milieu de la cour intérieure. Quelques sièges on été disposés aux premières loges pour les invités de marque. M. de Liancour y prend place. Mais pas trace de M. de Millau, qui machine à la perte de ses protégés. Le groupe représentant l'escrime espagnole est déjà là. Il s'agit de M. de la Marque, ambassadeur de France en Espagne et pratiquant émérite de la Destreza, de Don Lope de Vallencia y Alcantara, un des meilleurs Diestro du moment, et de Don Esteban et Don Diego, bretteurs de très haut niveau tous deux.
Note: J'ai changé le déroulement de la « confrontation » en opposant 3 bretteurs français à 3 diestros espagnols pour commencer, afin, de nouveau, de permettre aux Pjs de s'illustrer. Ensuite seulement viendra les explications et exercices pédagogiques donnés par un représentant de chaque école. (M. de la Touche pour l'escrime française et Don Lope pour la Destreza)
Le faible champs accordés aux tireurs, la promiscuité avec la foule, la tension des enjeux où la bienséance s'effacera vite au profit d'une bouillante fierté, vont vite transformer une démonstration à coups retenus en véritable duel.
Monsieur de la Touche s'avance et annonce la début de la démonstration. Un choix est rapidement arrêté pour la composition de l'équipe française. Ce sera M. de Kersaint-Plabennec, en tant qu'initiateur de la rencontre, M. de la Verpillère en qualité de bretteur confirmé et soutenu par M. de Liancour, et un élève de M. de la Touche. Le vieux maître d'arme c'est fait conseiller dans le choix des représentants par un certain Comte de Millau, qui de surcroit œuvre à réduire habilement la surface de combat et à augmenter la pression ambiante.
Le premier duel oppose Don Lope à M. de Kersaint-Plabennec. Le Pj est tellement bien mis en condition par les remarques des uns et encouragements des autres, qu'il, selon l'indication de son joueur, va « impressionner et démolir mentalement son adversaire avant la première touche ». Naturellement, ce genre de provocation ne laisse pas Don Lope indifférent, qui va donner, en trois touches bien placées, une véritable leçon d'escrime au breton bien marri. M. de la Touche intervient avant que la représentation tourne au désastre.
Techniquement, Don Lope avait 5D en rapière alors que le Pjs n'avait que 4D. Mais le Diestro avait les malus dus à l'exiguïté de l'aire de combat et le breton ceux d'un personnage tirant pour la première fois contre un Diestro. (Voir sur le forum la règle avancée proposée par Renaud Maroy).
La foule est alors assez remontée contre la très modeste représentation de l'escrime française. M. de la Verpillère s'avance donc dans ce climat d'attente. Don Esteban, énervé par le manque de place, et peut-être aussi aiguillonné par l'excellente prestation de son comparse, touche par 2 fois le dauphinois, la dernière réussite entaillant l'oreille droite de son adversaire. Ridiculisé par ce dernier assaut, M. de la Verpillère restaure son honneur et celui de l'escrime française en entaillant les 2 oreilles de l'hidalgo en une seule passe (redoublement). Sous les acclamations du public, M. de la Touche doit mettre fin au duel, car l'hidalgo, blessé autant dans sa chair que dans son orgueil, semble perdre tout mesure. Par prudence, on en reste là avec les confrontations directes qui, finalement, se traduisent par une égalité qui contente les uns et les autres. Ayant compris la leçon, le maitre de l'école fait agrandir la surface d'entrainement en évacuant une partie du public. Et le reste de la démonstration se déroule dans une studieuse atmosphère.
Une fois l'exhibition terminée, M. de la Verpillère est ovationné par le public, dont une partie s'en va transporter le héros du jour de tavernes en tavernes.
Cette liesse se termine bien tard dans la soirée, et, alors que M. de la Verpillère, passablement éméché, rentre seul à l'auberge du Lys d'Argent, celui-ci se fait attaquer par 3 spadassins encagoulés. La résistance du provincial est minime. Les assaillants le rouent de coup tout en l'abreuvant de quolibets vraiment dépréciateurs. L'un d'entre-eux, armé et vêtu de noble façon, ponctue l'altercation en lui tranchant une oreille. Une patrouille de mousquetaires survient à point nommé pour faire fuir la bande de scélérat. M. de la Verpillère est emmené et soigné à l'Hôpital de la Pitié.
Pour les Pjs (en fait surtout MM de la Verpillère et de Kersaint-Plabennec, M. Namur de Favet étant quelque peu sur la touche, enfin façon de parler), il s'agit d'obtenir réparation pour les dommages subits (à l'honneur surtout pour le deuxième) auprès du parti espagnol. Avant d'entreprendre quoi que ce soit, il prennent conseil auprès du Comte de Millau qui les encourage à demander par écrit des excuses aux Hidalgos.
Une lettre est envoyée en ce sens au Fort de Vanves. La réponse qui suit ne sera pas du goût des provinciaux: Don Lope présente ses excuses au breton, mais se voit désolé pour lui d'être un si médiocre bretteur. Quand à Don Esteban, il nie toute implication dans l'attaque nocturne dont a été victime le dauphinois.
A ce moment du scénario, les Pjs commencent à se poser des questions sur le Comte de Millau, sur ses desseins, et sentent bien qu'ils sont le jouet de quelque manipulation, sans en saisir toutefois les implications. Ils en viennent même à surveiller la demeure du Comte, mais sans résultat.
Finalement, ils défient par écrit Don Lope et Don Esteban. Ces derniers relèvent le gant et fixent le lieu et l'heure du duel: Le Pré-aux-Clecs, peu avant le tombée du jour. Malheureusement pour les duellistes, cette information est rapportée au Comte de Millau qui a pris la précaution de s'adjoindre les services de quelques domestiques au Fort de Vanves. C'est un petit ajout plausible au scénario car sinon il n'aurait pu être au courant et dépêcher, par le truchement d'un intermédiaire, le capitaine mousquetaire sur les lieux avec les ordres que l'on sait.
C'est donc dans un guet-apens que vont se rendre tête baissée les Pjs. Ils prendront cependant la sage décision de s'y trouver quelque peu en avance, mais pas assez pour repérer les mousquetaires embusqués, et de choisir un endroit parsemé de murets et d'obstacles en tout genres (arbustes, plantes, bosquets, etc), afin de ne pas trop faciliter la tâche aux hidalgos (la démonstration d'escrime n'a pas été vaine ). Se présentent peu après le parti ibérique, composé de Baptiste de la Marque, de Don Lope, de Don Esteban et de Don Diego. Après les formulations d'usage, 2 duels s'engagent simultanément entre les gentilshommes français (MM de Kersaint-Plabennec et de la Verpillère) et espagnols (Don Lope et Don Esteban, ce dernier ayant défié finalement de la Verpillère pour les outrages faits à ses 2 oreilles). Quelques passes d'arme plus tard, alors que les duels sont assez équilibrés, surgit l'escouade de mousquetaires qui prend rapidement position pour tirer. Les deux partis cessent immédiatement de se battre et baissent leurs armes, s'attendant à devoir répondre de leur irrespect des édits du Roy. La fusillade les prends complètement par surprise. Don Lope s'effondre, touché à mort. Non loin de là, Don Esteban est blessé légèrement. Commme les mousquetaires font mine de recharger, les trois hidalgos encore debout enjoignent M. de la Marque à fuir, mais se dernier ne peut se résoudre à cette extrémité et se joint aux Diestros qui se lancent à l'assaut de l'escouade. Les Pjs quand à eux, après une brève hésitation, préfèrent l'infamie d'une fuite qui leur permettrait de se venger de l'instigateur du complot, à un combat incertain qui leur fermerait, en cas d'échec, l'accès à une vengeance somme toute bien méritée.
C'est par la rivière de Seine que les Pjs échappent aux griffes des mousquetaires. Ils sont séparés par le courant capricieux du fleuve, mais ont eu la présence d'esprit de se fixer un rendez-vous nocturne au théâtre où se produit Mademoiselle de Maupin, premier jalon qui les mènera vers l'orifgine de cette machination.
C'est dans une odeur de vase peu ragoûtante que se termine cette séance.
Voilà une séance qui s'annonçait très ouverte, à l'issue incertaine, où les personnages ont véritablement leur destin entre leurs mains.
Petite difficulté à la clef pour le MJ, intégrer 2 nouveaux Pjs pour aider un peu les nobles provinciaux à se sortir du marasme - dont ils ne font que percevoir l'étendue - sans y laisser trop de plumes. Car enquêter, tout en se cachant des forces de la maréchaussée, quand on est de belle naissance, c'est pas vraiment coton. Il faut avoir certains moyens qui font, pour l'heure, défaut à nos héros.
Il était prévu, à ce moment de l'histoire, d'introduire un personnage non-noble, un homme de main en fait, avec quelques accointances dans le milieu peu fréquentable de la délinquance parisienne. Cet ombre, car la fortune l'a fait naitre ibérique, se nomme Alonzo Garcia, c'est un spadassin au passé trouble, à la mine peu amène, qui se cache de puissants ennemis dans la Ville Lumière.
Puis, comme une (en fait la seule) joueuse de notre petite communauté de jeuderôleurs a montré de l'intérêt pour PN, j'ai dû faire preuve d'adaptabilité (heu, en fait pas trop ). Le scénario m'offrait en fait un personnage en or, tout prêt: Julie de Maupin. Elle s'est donc muée en PJ, et fut créée en suivant les règles de l'art. Je me suis permis une légère entorse au personnage historique, en modifiant quelque peu sont trépidant passé (c'est à dire en l'affublant d'un ennemi mortel, laissé pour mort, qui fera sa réapparition dans les jours qui suivent et l'obligera, quoiqu'il ressort de leur confrontation, à fuir loin de Paris), et en la rajeunissant de quelques années (la vraie Maupin meurt en 1707 à l'âge de 37 ans). Mais eut égard à la vie extrêmement mouvementée de l'original, ces altérations introduites par cette nouvelle mouture ne jurent guère. Pour ceux que la bio de Julie de Maupin intéressent, voici un lien très intéressant: lien.
Reprenons maintenant le cours des aventures de nos infortunés provinciaux.
Il y a d'une part MM de la Verpillère et Namur de Favet qui se sont extirpé sans trop de difficultés de la Seine, et qui se rendent, quelque peu défraichis, au théâtre où se produit Mademoiselle de Maupin. Et d'autre part M. de Kersaint-Plabennec qui batifole dans les eaux troubles jusqu'à ce qu'un batelier lui tende une gaffe secourable, mais cette incartade nautique le verra accoster dans les environs de Paris.
Les premiers s'embusquent à proximité de la sortie des artistes pour guetter la comédienne. Celle-ci survient, accompagnée d'un homme de main, un hispanique. Les présentations sont faites (en cela facilitées par l'action d'éclat de M. de la Verpillère à la réception de Madame de Montespan). Ils se rendent tous ensembles au Chat Boiteux, une taverne discrète presque aussi louche que le borgne ibère. En ce lieu mal famé, Julie de Maupin leur apprend que le Comte de Millau est venu la voir la veille de la réception au Fort de Vanves, après sa représentation. Ceci conforte les nobliaux que le Comte est derrière tout ça, mais sans néanmoins leur donner des preuves solides. Ensuite, Julie de Maupin, accompagnée de son acolyte, quitte les provinciaux pour retourner dans sa demeure.
M. de Kersaint-Plabennec, revenu en ville dans la nuit, fait le pied de grue devant la demeure de Julie de Maupin, puisqu'il s'est présenté trop tardivement au théâtre. Il rencontre finalement l'aventurière-comédienne, et après des présentations houleuses, repart avec le spadassin ibérique pour crécher dans sa modeste turne.
Tout le monde se retrouve le lendemain chez Julie de Maupin pour faire le point. Les nouvelles glanées dans la matinée sont guère encourageantes: Des hidalgos sont morts lors d'une intervention de mousquetaires au Pré-aux-Clercs. D'autres duelliste se sont enfui et l'un d'entre-eux est embastillé, c'est M. de la Marque. Sa mère est effondrée, et on dit le roi est « fâché » par cette vilaine affaire. Le capitaine responsable de cet excès de zèle est également embastillé.
Dans l'après-midi, Julie de Maupin se rend chez le Comte de Millau. Elle apprend que celui-ci a reçu la visite d'enquêteurs, et qu'il avait dû donner les noms des trois jeunes nobles qui l'accompagnaient à la soirée de Madame de Montespan. Il joue les victimes, mais cela ne le disculpe en rien dans cette affaire. Des hommes surveillent la demeure du Comte.
A nouveau réunis, tout ce beau monde délibère afin de déterminer la suite à donner.
La partie de s'arrête là. Elle n'a pas fait beaucoup avancé les choses, mais elle a donné de belles heures de roleplay, sous forme de rencontres, truculente avec la Maupin, ou d'enquêtes en tous genres.
Dans le but de mettre un peu la pression sur les nobles, j'ai apporté à leur connaissance la récente (1697) prise en main des forces de police par le Marquis Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson, un teigneux qui s'est entouré d'un formidable contingent d'espions, qui ne lâchera pas si facilement l'affaire.
En préambule à cette nouvelle séance, une discussion s'est déroulée sur notre forum privé qui a permis d'éclaircir la position de chacun dans cette histoire, et de dégager un plan d'action.
Alonzo Garcia va enquêter sur les sbires qui ont agressé M. de la Verpillère, la nuit qui suivit la démonstration d'escrime.
MM de la Verpillère et de Kersaint-Plabennec vont écumer les lieux de débauches fréquentés par les mousquetaires en permission afin de glaner des renseignements sur le capitaine de Francherive.
M. Namur de Favet se rendra dans l'école de M. de la Touche, entendre ce qu'il s'y dit à propos de la démonstration et, bien entendu, à propos de leur mésaventure au Pré-aux-Clercs.
Mlle de Maupin s'occupera de trouver une retraite sûre pour les provinciaux, parmi ses nombreuses connaissances.
A l'école de M. de la Touche, M. Namur de Favet s'entretient avec certains élèves... On parle encore de la démonstration d'escrime, de la très modeste prestation du gentilhomme breton et de la magnifique leçon donnée par M. de la Verpillère au diestro espagnol. Mais rien sur l'affaire du Pré-aux-Clercs. En désespoir de cause, il prend le risque de questionner le maitre d'arme. Ce dernier révèle à demi-mots que la rencontre ne s'est pas déroulée vraiment selon son goût, et qu'il n'aurait dû suivre les conseils qui lui furent donnés. Il ne révèle bien sûr pas l'identité de ce mauvais conseiller. Il s'en retourne ensuite donner son dernier cour du jour. M. Namur de Favet reste encore quelques moments à flâner dans l'école. Jusqu'à ce qu'une clameur le tire de sa rêverie: M. de la Touche vient enfin de faire le rapprochement entre son ancien élève et les trois gentilshommes recherchés par la police du Roy. La chasse est lancée à travers toute l'école, mais le noble limousin parvient à s'échapper et s'en va rejoindre ses compagnons à la taverne du Chat Boiteux. Il ne se rend malheureusement pas compte qu'il est suivit très discrètement.
Le spadassin ibérique s'en tire assez bien dans sa tâche, et parvient à rencontrer l'un des sbires qui a attaqué M. de la Verpillère. L'entretien est tendu, car Alonzo se ballade tout de même avec une rapière d'apparat qui attise les convoitises. Mais avec un peu d'intimidation, quelques tintements de pièces, et le tour est joué. Il apprend que le commanditaire de l'agression, le noble qui a coupé l'oreille de la victime, les a embauchés dans le quartier des Ternes. L'homme ne connait pas le nom du gentilhomme, mais ce dernier, après avoir éternué, a sorti un mouchoir sur lequel était brodé des initiales. Bien entendu, la crapule ne sait pas lire, mais il parvient quand même à reproduire maladroitement les formes: RR.
Pendant ce temps, Mlle de Maupin parvient à obtenir un gîte pour ces infortunés provinciaux auprès de la famille d'un de ses confrères comédiens. MM de la Verpillère et de Kersaint-Plabennec, après s'être préparés pour la circonstance, et s'être affublés de pseudonymes, vont s'immerger dans la volupté des maisons de plaisir parisiennes.
Mais revenons au Chat Boiteux, lieu de réunion parfait du groupe, enfin jusqu'à peu. Se trouvent ici Alonzo Garcia, Mlle de Maupin et M. Namur de Favet, en attente du retour des deux bambochards, quand un signal retentit dans la rue. Aussitôt, c'est la ruée vers les sorties de l'établissement. Les clients, peu recommandables pour la plupart, s'égaient dans les rues alentours, en vain. Le quartier est bouclé par un fort contingent de mousquetaires. Pris dans la nasse, et guère enthousiasmés par un séjour à la Bastille, nos trois larrons décident de s'échapper par les toits, avec diverses fortunes.
Rapidement, la Maupin est séparée des deux hommes. Elle choisit de se cacher dans une remise et d'attendre le passage des rabatteurs. Ceci fait, elle sort de sa cachette, pour se rendre compte qu'elle a trop précipité sa sortie, et la voilà repérée. Son salut passera aussi par les toits, avec quelques frayeurs à la clef.
Pour les deux hommes, cela se passe sans trop de mal, mis à part le fait que M. Namur de Favet, sur le point d'être rattrapé par un mousquetaire, décide de s'embusquer derrière une cheminée et de planter son poursuivant d'un coup de dague vicieux. Un premier pas sur les chemins de traverse qui mènent à la piraterie vient d'être fait.
Finalement, les deux hommes s'échappent, ainsi que la Maupin. Cette dernière se réfugie chez des amis et les deux premiers gagnent une retraite peu engageante, mais néanmoins sûre, la piaule du spadassin ibérique.
Entretemps, après avoir glané de faibles renseignements dans un lupanar pour un prix somme toute pas si dérisoire que ça, MM de la Verpillère et de Kersaint-Plabennec se rendent au Chat Boiteux dans le but avoué de retrouver leurs compagnons. La vigilance du breton leur évitera de tomber dans le piège tendu par les mousquetaires, et sagement, ils rebrousseront chemin pour rallier le repaire du borgne espagnol.
Après une nuit peu reposante, tout ce petit monde se retrouve chez un ami de la Maupin. Alonzo Garcia, qui est allé chercher quelques affaires chez la comédienne, se voit suivi. Il intercepte habilement l'espion, qui sous la menace d'un objet fort pointu, révèle l'identité du commanditaire de cette surveillance. C'est un certain Tibère de Castelroch, ci-devant Colonnel de mousquetaires, et surtout, on l'apprendra plus tard, ancien ennemi de la Maupin, laissé pour mort après un duel, mais très désireux d'obtenir réparation (Pour assurer le départ de Mlle de Maupin sous des cieux plus cléments, j'ai chargé le personnage de quelques ennemis mortels, faiblesses gratifiantes mais ô combien pesantes).
La séance se clôt dans cette nouvelle retraite, sur ces funestes nouvelles. Pas tout à fait en vérité, car le monogramme rapporté par Alonzo Garcia permet à Mlle de Maupin de mettre un nom sur le noble coupeur d'oreille: il s'agit d'un certain Rodolphe de la Rombière, noble provincial venu à Paris pour briller, mais maintenant complètement dans le besoin.
Absent: A. P. Namur de Favet
Pas mal de palabres sur ce qui doit être fait entament cette séance.
Plusieurs pistes sont évoquées:
- Lorgner du coté de Maitre Samson pour voir si le Comte de Millau a récupéré ses meubles et par la même de l'argent suite au complot.
- Solliciter une entrevue avec la marquise de la Marque.
- Retrouver le fameux RR (Rodolphe de la Rombière).
Finalement, la première piste est remise à plus tard. La seconde est partiellement exploitée sous forme de lettre envoyée à la marquise où les pjs expliquent les tenants et aboutissants du supposé complot et surtout leur implication « forcée ». La troisième est celle que suivront le groupe.
On verra plus tard que ce n'était pas une mauvaise idée, mais c'est surtout la manière dont les choses se sont déroulées qui s'est révélée fatale à cette enquête. Car au lieu de distribuer leurs forces sur les diverses pistes évoquées, et ainsi gagner en efficacité et en temps, les pjs ont préféré se concentrer sur une seule à la fois, quitte à tout compromettre sans avoir aboutit.
Le spadassin espagnol, Alonzo Garcia, découvre le repère de RR, en usant de largesse et de persuasion. Il effectue un repérage dans le quartier de la rue des Ternes, et se rend compte que certains habitants de ce quartier miteux arborent des pièces de vêtement ou des outils bien trop neufs pour leur misérable condition: quelqu'un arrose les habitants pour assurer discrétion et tranquillité. Repéré, il n'insiste pas et s'en retourne auprès des gentilshommes faire sont rapport.
Ces derniers pensent, à tort, que c'est RR qui s'achète les services de la populace.
Tous décident d'attendre la tombée de la nuit pour rendre visite à RR. Vu le manque de discrétion du groupe à l'approche du taudis de RR, une action plus rapide et musclée est entamée pour s'emparer de leur proie. Après quelques péripéties dans des escaliers vétustes, un échange de coups de feu et une touche à la cuisse d'un coup de rapière, le-dit Rodolphe de la Rombière est maitrisé, mais inconscient. A l'instant de l'altercation, ce dernier se trouvait en élégante compagnie, une certaine Shirley, anglaise à n'en pas douter, qui, sous la violence et l'impétuosité de l'attaque n'en finit pas de crier.
Une rapide fouille des affaires de l'homme étendu confirme son identité. Ce que fait également la fille revenue à de plus coopératives ambitions. La lettre de recommandation destinée à Mme de Montespan est retrouvée.
A l'extérieur, des bruits de course et des torches illuminent la rue. Des hommes s'engagent dans les escaliers. Mlle de Maupin renonce à jouer la fille de l'air sur les toits en très mauvaise état, cela équivaudrait à un suicide pur et simple.
Près quelques échanges de mots, la situation semble assez simple: les hommes dehors veulent récupérer la fille, le gentilhomme ne les intéresse pas. Un accord est trouvé et Shirley est rendue à son anglais de père. Sans le savoir, les pjs se sont trouvés très près de la source de tout leurs ennuis et surtout proche de leur rachat, mais le destin facétieux en a décidé autrement.
Rodolphe est amené dans une vieille remise, à l'abri des regards. Quelques soins le sortent de sa pâmoison. Soumis à des questionnements directs mais courtois, il leur avoue ses mauvais agissement et prie M. de la Verpillère de lui pardonner son geste peu civil, plus motivé par le manque d'argent que par goût pour les actes barbares. Voyant en M. de Kersaint-Plabennec un homme d'influence, il lui remet sa vie, à bien plaire. Il leur livre aussi le nom de son mandataire, un certain M. de Longerue et le lieu qu'il fréquente en soirée.
J'en ai fait un intermédiaire du Comte de Millau, l'ultime, afin de voir jusqu'où seraient prêt à aller les personnage afin de restaurer leur honneur. L'avenir ne m'a pas déçu!
Rodolphe de la Rombière est laissé entre de bonnes mains (M. Namur de Favet). Puis le groupe se rend au lieu de débauche attitré de M. de Longerue. Ce dernier, s'il est pris, pourra sans conteste et preuves à l'appuis, compromettre le marquis de Millau, comme stipulé dans le scénario. Encore faut-il s'en emparer...
Au lieu-dit, tous se séparent afin de repérer le sieur de Longerue d'après son signalement. Malheureusement, le signalement de M. de la Verpillère est aussi bien connu (oreille bandée, rapière, etc) et 2 gentilshommes se portent à sa table pour l'enjoindre de les suivre jusqu'à un poste de la maréchaussée. Ce que fait M. de la Verpillère en parfait homme de cour. En apparence tout du moins. Car une fois sortit de la maison, il plante un coup de dague vicieux et mortel à l'un de ses escorteurs et sort immédiatement sa rapière pour embrocher l'autre. Sous l'oeil connaisseur, mais un brin surpris, du spadassin espagnol qui avait repéré le manège entourant le Dauphinois et avait suivit le trio vers l'extérieur. Ces deux-là cachent rapidement les corps alors qu'une patrouille de mousquetaires approche. Ils restent embusqués quelques temps avant que Mlle de Maupin et de Kersaint-Plabennec ne viennent les rejoindre. Ils attendent tous ensemble la sortie de M. de Longerue.
Ce dernier finit par sortir, entouré de 4 autres compagnons de jeu. Une filature s'engage, rapidement interrompue par une nouvelle patrouille qui intercepte les suiveurs. Une mise en scène est improvisée par Alonzo Garcia afin de détourner l'attention des soldats, mais une nouvelle fois M. de la Verpillère est reconnu. S'en suit une brève, mais sanglante échauffourée, qui voit les mousquetaires manger du pavé de Paris. Le groupe n'a guère le temps de se rendre compte de l'horreur de leur geste, quand des cris, venant du groupe qu'ils filaient, annonce la venue de renforts inopinés. Une brève hésitation, alors que M. de la Verpillère est blessé au bras d'arme, et les pjs choisissent de renoncer à un nouvel affrontement. Il détalent et sèment leurs poursuivants, laissant échapper leur proie et tout espoir de régler cette affaire à leur avantage.
Une discussion, initiée par M. de Keraint-Plabennec, a prolongé quelque peu cette séance sur notre forum privé. Il en est ressorti que le breton est prêt à prolonger son enquête dans Paris, et de confondre le comte de Millau coûte que coûte. Les autres ont plutôt montré une folle envie de mettre une grande étendue d'eau entre eux et la justice du Roy.
Exception faite de M. de Kersaint-Plabennec et de M. Namur de Favet (dont le joueur n'est pas disponible durant plusieurs semaines, les autres personnages quittent Paris et se rendent à Saint-Malo afin d'embarquer vers de nouveaux horizons (suite de leurs aventures dans le scénario "Frères ennemis"). Par ailleurs, si le joueur du breton est toujours intéressé, je compte jouer la suite de ce scénario d'enquête.
Pibrac.
Une belle démonstration que des joueurs pas assez soupçonneux et donx ne posant les bonnes questions foirent lamentablement les scénarii d'enquête.
Il s'est d'ailleurs fait repérer par 2 fois à cause de cette blessure...
Ils avaient bien changé de vêtements, mais ils ont eu du mal à se séparer de leur belle rapière d'apparat...
Et puis on peut craindre que M. de la Verpillère se soit laissé gagné par l'ivresse de la gloire...
Suite à ce scénario, le spadassin Alonzo Garcia s'est vu conformé dans son statut de "petite frappe" et M. de la Verpillère a gagné le sublime premier rang de "héros local" grâce, surtout, à ses duels très remarqués. Ils sont tout deux en route pour les Indes Occidentales...
Pibrac.
Ce dernier a pu, avec finesse et entregent, s'emparer de documents compromettants chez M. de Longerue, l'un des intermédiaires du Comte de Millau.
Ces documents mettent en cause le Comte dans l'attaque nocturne perpétrée à l'encontre de M. de la Verpillère, et mentionnent la remise d'un billet au Capitaine de Francherive (celui-là même qui a interrompu de manière si sanglante le duel au Pré-aux-Clercs).
Fort de ces trouvailles, M. de Kersaint-Plabennec tente maintenant de rencontrer la Marquise de Montespan, afin d'obtenir soutient et pardons pour son fils navré et enferré.
Pibrac.
salut Pibrac,
J'ai bien reçu cette carte, elle est superbe et très détaillée.
Elle m'a couté 40 Euros et je l'ai reçu en format PNG pour un poids de 50 MB. Me rappelle plus la définition exacte, mais, si je me souviens bien, le prix dépend de la définition souhaitée.
Par contre, elle a mis plus d'1 mois pour me parvenir (sont pas très rapides à la BNF) après acceptation du devis.
Voilou.
Pibrac.