Augmentation des prix et PDF ? 63

Oui, alors là, ce n'est pas certain du tout... Pour rappel, un mail consomme l'équivalent carbone de 5 lettres papier. Notre dématérialisation prétendue écologique consomme énormément en énegie et en refroidissement des serveurs qui stockent et permettent de transmettre tout ça.

Un mail = 5 lettres, c'est peut-être vrai pour un mail stocké jusqu'à la fin des temps sur un serveur tournant h24 dans une ferme devant être refroidie en permanence. Pour un fichier téléchargé une fois et stocké sur le disque dur d'un ordinateur éteint la plupart du temps et qui se refroidit beaucoup par simple radiation, c'est sans doute moins vrai. A moins que les lecteurs ne mettent leur .pdf sur un cloud.

Mais encore une fois la comparaison papier / fichier informatique n'a pas lieu d'être : une fois que l'option dématérialisation est proposée à tout le monde, et elle l'est, son coût (financier ou GES) est des deux côtés de la balance. Le papier devient alors un coût supplémentaire qui doit être comparé à zéro. La comparaison ne retrouve une pertinence que si l'on envisage de retourner en arrière sur l'offre dématérialisée. C'est peut-être judicieux, je n'en sais rien, mais ça n'a pas l'air d'être sur la table.

Il faut comparer ce qui est comparable. Si on se base sur l'IPC hors tabac, évidemment, on trouve ça très cher. Mais ce sera le cas pour de nombreux autres produits "non essentiels". On parle d'une revue de loisirs et l'inflation doit donc être comparée aux autres revues de loisir pour savoir si c'est légitime.

Canard PC est passé de 4,9 à 7,9 € dans cette période, ce qui fait 61,22% d'augmentation. Cela nous amènerait Casus Belli à 15 € 31 le numéro.

Que ceux qui ont d'autres abonnements de longue date (ce n'est pas mon cas) fassent les comparaisons. C'est le seul moyen de savoir si cette augmentation est exagérée ou non. Et d'après Canard PC, il semble que non.

GGollum

Bin, ça n'est pas vraiment comparable non plus. De ce que je comprends de l'article, Canard PC avait déjà une chute des ventes (donc une augmentation du prix et production au numéro vendu) dès 2020. D'une part parce qu'ils vendaient beaucoup en kiosque et que le confinement en France a sabré cette section de leurs ventes ; d'autre part parce que le confinement en Chine et le dérèglement des transports maritimes ont fait qu'il n'y avait de toute façon pas de PC à acheter. Le choc sur prix du papier est venu en plus. Je ne pense pas le le premier choc ait été aussi marqué pour CB.

Mais mon propos n'était pas de dire que l'augmentation ne reflétait pas celle des coûts. Plutôt que si elle les reflète, ce qui est certainement le cas, cela pointe vers une structure de coûts telle que l'argument "nous serions obligés de vendre le .pdf seul au prix du journal papier" n'a pas de sens en dynamique : si les prix du papier et du transport emmènent le prix de l'exemplaire à la hausse et si la présence d'une offre .pdf seul isole en première analyse ses clients de l'effet de cette hausse, alors il y a un espace pour créer une offre .pdf seul moins chère que l'offre papier.

Après, si le lectorat est constitué essentiellement de gens qui achètent le magazine par principe, pour soutenir le JdR, et qui ne sont en fait pas sensibles au prix, tant mieux pour BBE. Je pense qu'ils risquent quand même de perdre du monde en route.

A mon avis, ils ont aussi tenu compte dans le nouveau prix des "futures potentielles" augmentations de coûts. Plutôt que d'augmenter de 1€ tous les 6 mois, ils montent d'un coup, pour rattraper la baisse sur 10 ans et pour prévoir les prochaines années.

D'abord pour l'effet psychologique : c'est toujours difficile de faire passer une augmentation, encore plus si elle se fait tous les 6 mois. De quoi relancer un débat enflammé régulièrement.

Ensuite pour l'effet abonnement : un abonnement durant désormais 1 an, à quel niveau les coûts seront ils dans 1 an ?

Enfin pour la perte d'abonnés liée : en augmentant le prix, ils savent qu'ils vont perdre des abonnés, donc que les coûts par exemplaire vont augmenter, donc... devoir augmenter le prix.