[CASUS BELLI] Fin de la v4 de Casus Belli avec le numéro 50 24/09/2024

Fin de la v4 de Casus Belli avec le numéro 50

Vous êtes nombreux à vous interroger suite à l’arrêt récent des abonnements Casus. Depuis la semaine dernière, nous proposons en effet uniquement d’acquérir le magazine au numéro, à commencer par le numéro 48, disponible en préco bundle (version numérique offerte mise à disposition immédiatement).

Le même procédé sera proposé pour les prochains numéros 49 (automne 2024) et 50 (hiver 2024-2025).

Si votre abonnement incluait l’un de ces numéros à venir, vous n’avez rien à faire et recevrez vos exemplaires normalement , en version papier comme PDF.

Et ensuite… on est un peu émus, on ne va pas le cacher : le numéro 50 sera le dernier numéro de la 4e incarnation de Casus Belli, entamée un beau jour de l’année 2011.

50 numéros, pour un peu plus de 13 ans, c’est une belle perf pour un mag vénérable comme celui-ci. À l’époque, le défi de renouveler la publication avait été relevé, et porté fièrement par la rédaction, soutenu fidèlement et sans faille par les abonnés et les lecteurs que nous remercions. Le mag n’a connu entre-temps aucun changement majeur dans sa formule. Certes, des rubriques ont disparu, d’autres ont été créées, et pour certaines ont ensuite disparu à leur tour… mais globalement, le magazine est le même depuis 13 ans : même maquette, même structure, même façon de faire.

Tout cela peut créer de l’essoufflement. Même si on apporte constamment des informations et du matériel à jouer (scénarios, aides de jeu, jeux…), des lecteurs peuvent se lasser lorsque la formule n’évolue pas. La rédaction elle-même n’est pas à l’abri, avec des rédacteurs qui ont souhaité passer à autre chose, ou qui ont eu moins de temps à consacrer au magazine. Régulièrement, nous avons essayé d’amener de nouvelles rubriques, de réfléchir à de nouvelles choses qui pourraient intéresser les lecteurs. Et pour ce faire, nous avons également cherché (et trouvé) de nouveaux rédacteurs d’horizons différents, de bagages différents, qui ont proposé des articles différents, mais toujours dans l’optique de nourrir les rôlistes, qu’ils soient joueurs ou MJ.

Malgré tout, force est de constater une nette érosion du lectorat depuis plus de 10 numéros. On pourra blâmer la crise économique, la baisse du pouvoir d’achat ou la hausse du prix de vente du magazine (postérieure toutefois à cette baisse des ventes et abonnements, pour un mag qui reste bon marché quand on pense qu’il est, avec 256 pages par numéro, l’équivalent d’un gros supplément de JdR), et ce sont probablement certains des facteurs qui ont pesé sur les derniers numéros.

Mais la baisse de l’intérêt pour le magazine est antérieure à la crise. Il faut donc savoir se remettre en cause et admettre que les lecteurs à qui la formule actuelle plaît ne sont plus assez nombreux pour poursuivre l’aventure en l’état. Force est de constater, de façon générale, au-delà du jeu de rôle, que le lecteur moyen a évolué dans sa pratique.

Nous ne pouvons pas continuer de publier Casus Belli dans sa formule actuelle. Il est nécessaire de réfléchir en profondeur à la forme et au contenu du magazine pour qu’il corresponde au lectorat d’aujourd’hui. Ce travail de refonte prendra du temps et ne peut pas être mené en parallèle de la production de Casus Belli : nous avons beaucoup réfléchi ces derniers mois, et conclu qu’il n’était pas possible dans ces conditions de proposer un abonnement au-delà du numéro 50.

Et la suite, alors ?

La rédaction est mobilisée pour boucler bientôt le numéro 49, puis se concentrer sur le 50, histoire de célébrer ce futur numéro pas banal en bonne et due forme, avec un feu d’artifice de scénarios rédigés à la fois par des auteurs reconnus et par des talents de la nouvelle génération. Mais nous aurons le temps de vous en reparler dans les semaines et mois qui viennent !

Encore un grand merci à vous, lecteurs de Casus Belli, en particulier aux abonnés, pour nous avoir soutenu fidèlement durant toutes ces années, et pour vouloir continuer de le faire !

–Les équipes Casus & BBE

Commentaires 59

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Alija
le 25/09/2024 à 17h30

Bonjour, je rejoins les autres commentaires. Si le besoin d'avoir une rentabilité économique n'est pas discutable, ça ne change rien au fait que je me sens un peu orphelin. Bizarre de penser que je n'aurai plus à farfouiller sur le bureau où échoue le courrier pour trouver mon nouveau casus coincé entre une lettre des impôts et une pub pour le linge de maison. Je souhaite bien sûr de nouvelles et belles aventures à toute l'équipe et espère, comme les autres, qu'il y a une v5 sous une forme ou sous une autre un jour. Reste à vous dire un immense merci pour toutes ces années à contribuer à notre loisir favori. Mais n'oublions pas : "N’est pas mort ce qui à jamais dort (...)".

Trukmuch
le 25/09/2024 à 17h28

Noooooooooooooon.
Moi qui joue aux jeux de rôles depuis plus de 20 ans dans un cercle privé sans avoir jamais réellement cherché d'infos à l'extérieur, j'étais ravi d'avoir pu trouver Casus Belli qui me permettait de me tenir au courant de l'actu, en plus de contenir des articles de fond sympa et des scénarios ! J'achète même les numéros précédents... J'ai commencé en début d'année et le glas sonne déjà, j'espère que vous reviendrez. Il y a sûrement un marché, avec tous ces gens qui achètent des livres de JDR sans jamais y jouer... Le coût du magazine reste une broutille par rapport à aux gros bouquins de JDR.

Antoine13990
le 25/09/2024 à 14h01

Bon, c'est regrettable, quelque part, mais, en même temps, si l'affaire n'était plus rentable il eut été illogique de perdurer.
Dans tous les cas, merci pour ces 14 ans de beau, trés beau travail, dont les rédacteurs, les financeurs et tout ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre peuvent être fiers.
Casus est mort. Vive Casus?

Arno
le 25/09/2024 à 08h05

Casus est LE magazine de Jeu de Role;
Néanmoins j'ai du me résigner et arrêter l'abonnement car il m'est de plus en plus difficile de le lire compte tenu de la taille de certaine police.

Darth Fab
le 24/09/2024 à 22h45

Triste nouvelle, mais malheureusement on s'en doutait un peu depuis quelques semaines. Je dois ma découverte du jeu de rôle à Casus Belli v1 que j'ai longtemps acheté en kiosque, puis après une bonne quinzaine d'année sans jouer, c'est cette v4 de CB qui m'a accompagné dans ma reprise et redécouverte du jeu. Donc merci à vous, il y a du matos pour jouer quelques années avec ce que vous nous avez offert. Je guetterai les nouvelles pour la v5 en tout cas. Que la Force soit avec vous !!!

ToonDevil
le 24/09/2024 à 21h54

Une bien triste nouvelle ! Un grand merci à l'équipe pour cette v4. Espérons une v5 tout aussi aboutie. Des critiques, des aides, des scénarii. Sans oublier les comics strips.Vive Casus Belli!

Asrovaak
le 24/09/2024 à 21h22

Bonjour,
Tout d'abord merci d'avoir porté la flamme haut si longtemps !
J'espère que le Phoenix va (une nouvelle fois) renaître de ses cendres, peut-être sous la forme d'un site Internet avec abonnement ? Ainsi Casus redeviendra l'endroit où le rôliste vient chercher la nouvelle fraîche ! Un journal d'investigation aujourd'hui célèbre prospère sous cette forme.
Merci encore !

Yoda
le 24/09/2024 à 21h10

Triste nouvelle. Bravo toutefois d'avoir réussi à porté cette formule jusqu'au numéro 50 ! Oui, c'est une belle performance.
est-il envisagé un financement participatif spécial pour ce 50e numéro ? En effet, cela permettrait une version spéciale du dernier numéro (avec rétrospective, pagination plus élevée etc.) pour ajuster au mieux le tirage et permettre à BBe d'écouler les numéros papier encore en stock.
en plus, une offre avec la complète PDF pourrait voir le jour, même si je doute que les aficionados et abonnés ont déjà la quasi intégralité des numéros déjà en pdf.

ashara
le 24/09/2024 à 20h51

Un grand bravo à toute l'équipe pour ces 13 ans de Casus Belli v4. Casus Belli est mort ! Vive Casus Belli.

Dissak5
le 24/09/2024 à 20h22

Bonjour, si par hasard on est abonné jusqu'au 49... Peut-on s'il vous plaît compléter l'abonnement pour le recevoir par courrier comme d'habitude avec le numéro en PDF ?
Même si c'est payé au prix fort, j'aimerai rester sur le principe dont je profite jusqu'à présent avec l'abonnement.

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